près d’une semaine depuis votre première soirée passée ensemble, une multitude de messages échangés, l’intérêt réellement suscité. plus peut-être encore. tu mentirais si tu disais qu’il t’a pas tapé dans l’œil, levy. parce qu’il est drôle, l’humour singulier. parce qu’il est beau, des yeux à tomber. parce qu’il t’a parlé de lui, de sa famille, de ses études. un peu du tennis, que vous avez en commun. comme l’informatique. trop de choses pour que t’aies envie de tout arrêter. et t’as cru comprendre que c’était réciproque, même s’il a fait le frileux dès que les questions ont été posées. rendez-vous donné à la plage, ta serviette déjà installée à même le sable, pas besoin de transat pour ce que tu prévois. le sac posé sur un coin de celle-ci pour lui éviter de s’envoler, ta robe de plage recouvrant encore ton bikini pour le moment. le suçon dans le cou de la veille caché par un peu de fond de teint, quelques marques sur ton corps dont des bleus qui seront à découvert quand t’auras retiré ta robe. le téléphone que tu sors pour regarder s’il t’a écrit, pour jeter un coup d’œil à l’heure aussi, avant de le remettre au fond de ton sac et d’attendre en t’asseyant, les jambes remontées vers ta poitrine, le regard sur l’océan.

pas le genre à s'accrocher aux filles mais plutôt à profiter des plaisirs charnel. l'envie d'être seul et pas mal accompagné. pas contre les relations, pas contre l'amour. tu l'as déjà côtoyé et c'était bien. mais t'as foiré, tu l'as blessée et elle est partie: légitime. alors maintenant tu prends les choses comme elles viennent, sans trop de poser de questions. sans tergiverser, sans trop te mouiller non plus. faudrait pas que quelqu'un à qui tu t'attaches te file encore entre les doigts. une semaine est passée depuis ta rencontre avec sage lors de ce rendez-vous improvisé. tu sais pas vraiment qualifier cet instant, un date ou juste un banal verre en terrasse? en tout cas, t'en sais assez pour savoir que cette fille t'intéresse vraiment. t'as même accepté de la revoir aujourd'hui pour une journée à la plage. quand tu foules le sable, tu repères sa chevelure blonde et tu t'avances alors vers elle. est-ce que tu vas faire une entrée en matière bien naze? certainement. ― heureusement que ce mulet est camouflée sous cette merveilleuse perruque tu te retrouves à son niveau, lui envoie un sourire et installe ta serviette à côté d'elle. tu t'assoies et te mets tout de suite à l'aise en retirant ton t-shirt. ― ça fait longtemps que t'es là ? tu sais pas trop quoi dire, pourtant c'est pas ton genre. peut être que tu commences à calculer le moindre de tes faits et gestes, de peur qu'elle prenne mal quelques choses de maladroit que tu pourrais entreprendre. du coup, tu restes le plus neutre possible et puis, tu verras bien au fur et à mesure.

difficile de savoir sur quel pied danser lorsque le sérieux reprend place dans vos discussions ; mais, dans le fond, tu penses avoir compris que, au moins un peu, il s’intéresse vraiment à toi. réciproquement. t’as pas pris soin d’attacher tes cheveux pour votre rendez-vous, en sachant pourtant pertinemment que tu tarderas pas à te jeter à l’eau. tant pis pour le brushing, tu rattraperas ça plus tard, c’est pas ce qui te fait le plus peur aujourd’hui. sa voix s’élève, le regard se relève, sur lui à se balader. « on est pas encore assez intimes pour que je te montre mon mulet. faut pouvoir me tirer les cheveux pour ça. » le sourire qui s’affiche aussitôt sur les lippes alors que tu l’observes prendre place à côté de toi, les billes qui détaillent sûrement un peu trop son torse. tu l’imaginais précisément comme ça, levy. c’est drôle. et excitant à la fois. « au moins trois heures. non seulement j’ai dû me battre contre une horde de crocodiles mais en plus j’allais partir là. » que tu lances comme si t’y croyais. tu serais pas partie. même s’il t’avait posé un lapin, tu serais restée ici ; dans l’espoir qu’il arrive et pour profiter de cette dernière vraie journée à punta cana. tu te redresses sur ta serviette, fais glisser le bas de ta robe de sous tes fesses vers ton dos pour pouvoir la retirer, faisant place à ton maillot. pas de temps à perdre, après tout. tu vas pas continuer à cuire sous ta robe, qu’importe la raison. tu viens la poser dans ton sac, les doigts qui glissent sur la sable délicatement, la main qui s’y referme. poignée pleine de celui-ci que tu jettes sur son torse sans te faire prier, sans même lui laisser le temps de parler. ton corps qui se soulève avec rapidité, le rire qui s’élève, les regards qui se tournent certainement sur vous ; toi qui fonces droit vers l’eau en priant de pas tomber, presque certaine que tu vas le regretter.

qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu sois autant intrigué par cette fille? tout s'est fait très vite mais surtout, très naturellement. en allant lui parler, t'étais à des kilomètres de penser qu'elle serait comme cela. à la fois très ouverte et très renfermé. un mystère à elle seule. elle suscite pleins de choses en toi et ça vient remettre en question la personne que t'es depuis un moment. quand tu t'installes à ses côtés, tout est très fluide, comme si vous vous connaissiez depuis toujours. pas de gêne pour se tacler, rigoler. les yeux qui se plissent en captant le sous entendu, les lèvres qui s'étirent. ― les inconnus font pas se genre de choses. t'avais bien compris que t'étais loin de pouvoir entrer dans sa bulle d'intimité. mais elle prenait soin de toujours te lancer des perches et d'émettre une ambiguïté certaine entre vous. tu rigoles à ses mots. te délectant plutôt de la vue qu'elle t'offre en se découvrant. ― j'me disais bien que t'étais sur le départ là! t'as pas le temps de respirer deux minutes que tu te prends une poignée de sable dessus. sympa. t'aurais sûrement rendu la pareille si elle ne s'était pas lâchement enfuie en courant. temps de réaction trop lent, t'as manqué le coche. tu te lèves rapidement et comme un gosse, tu lui cours après. tu la dépasses même, mais tu ne t'arrêtes pas à ton niveau, continuant ta direction pour gagner la mer dans laquelle tu te jettes. tête la première sous l'eau pour se rafraichir et quand tu ressors, elle arrive seulement à ton niveau. ― je t'épargne ma vengeance lances-tu en faisant tout de même une pichnette dans l'eau pour que quelques gouttes lui arrive dessus. t'es trop gentil avec elle, t'aurais pu mille fois appuyer sur ses épaules pour qu'elle goûte l'eau. ― t'as pas peur pour ton brushing? parce que t'en a vu un paquet de filles ici, ne pas mettre la tête sous l'eau pour éviter de mouiller leur cheveux. ridicule. tu te doutes que sage, elle n'est pas vraiment de ce genre.

levy, il a un peu les allures du mec parfait à tes yeux. ça te fait flipper et, en même temps, t’es contente. pas franchement envie d’arrêter de lui parler, au contraire ; tu te laisses de plus en plus aller. et il a même l’avantage de te mettre très à l’aise, plus encore que les autres, quand bien même t’es pas du genre à te sentir mal à l’aise en société qu’importe les sujets avancés. alors, forcément, il marque des points. beaucoup trop pour le peu de temps qui s’est écoulé depuis qu’il t’a abordée. étrange. tu vois ses traits qui s’étirent, son regard qui te désarçonne toujours autant ; mais surtout, tu remarques bien qu’il comprend où tu veux en venir. « c’est réservé aux vip ça. » peut-être qu’il finira par en faire partie. dans le fond, t’espères. tu dirais pas non à ce qu’il te tire les cheveux levy. et rien qu’à cette idée, tu te mets à sourire avec plus de malice. tout juste le temps d’entendre sa réponse que la poignée de sable part sur lui et que tu t’éclipses en quatrième vitesse en direction de l’eau ; sauf que, plus grand, plus élancé, il passe devant toi et ça te fait froncer les sourcils. mauvaise perdante, ça te frustrerait presque de le voir sauter de l’eau alors que tu manques de tomber quand ton pied glisse dans le sable un mètre avant de toucher la mer. quand t’arrives enfin à sa hauteur, le corps ressort de sous l’eau et t’en profites un peu trop pour admirer son torse. tellement que tu te fais surprendre par la pichenette et sortir de tes rêveries par son histoire de vengeance. toi, par contre, t’en fais toujours des tonnes. « ça va, tu m’aideras à me démêler les cheveux. » ou à les tirer. « et toi, t’as pas peur pour ton brushing ? » que tu lances pleine d’insolence avant de l’éclabousser à l’aide de tes deux bras, directement dirigé vers son visage, histoire que t’aies trois secondes de plus pour le reluquer. et tu finis par reculer de deux pas, aussi vite que tu peux au vu de l’eau qui te pousse plutôt vers lui que l’inverse.

t'es un peu trop à l'aise avec sage. c'est le feeling qui parle à ta place. le feeling qui fait que tu te conduis avec elle, comme rarement tu t'es conduit avec d'autres. alors oui, t'as le contact facile en général. mais t'aurais pu te lasser mille fois si t'avais juste eu envie de la baiser. de base, l'idée était là. mais t'as très rapidement compris que ça se passerait pas si facilement. et puis, t'as pris goût à lui parler. à essayer de la comprendre, de la connaitre, de cerner qui elle est vraiment. pleine d'entrain, elle s'est mise à courir vers l'eau et t'as fait de même. t'es rentré dedans comme dans un bain. ― t'as pas peur! t'esclaffes tu. tu te souviens des fois où t'as démêlé les cheveux de ta soeur, et ça a jamais été glorieux. tu te demandes même pourquoi elle s'infligeait ça en te demandant de le faire. ― mon bru.. pas le temps de finir qu'après la poignée de sable, c'est une rafale d'eau que tu te prends de plein fouet dans le visage. les yeux qui piquent avec le sel de l'eau. tu te frottes les yeux rapidement et passe ta main sur ton visage pour en décharger les gouttes d'eau qui ruissellent. ― p'tain t'as vraiment envie que je me venge! tu t'abaisses dans l'eau, laissant juste ton visage en dehors et tu te mets à lui tourner autour, tel un requin autour de sa proie. t'oses pas vraiment la toucher, t'aimerais pas que ça la braque. et en même temps, l'envie te démange. si ça reste bon enfant, tu te dis qu'elle serait pas offensée. alors d'un coup tu l'attrapes, la soulève et tu la jette dans l'eau à un mètre de toi. t'espères juste qu'elle avait pas trop peur de l'eau. ― m'obliges pas à recommencer! qu'tu lances en la voyant ressortir sa tête, déboussolée par ce que tu viens de faire.

pas besoin de faire semblant, pas besoin de porter un masque avec lui. t’es naturelle, juste toi, juste sage. celle que ta famille connaît depuis que t’es gamine, celle que tes proches connaissent par cœur. celle qui aime sourire, qui aime rire, qui aime vivre. celle qui profite de l’instant sans trop penser aux conséquences, sans trop réfléchir. celle qui se laisse guider par ses envies de l’instant. il te dit que t’as pas peur pour tes cheveux et, dans tes oreilles, ça sonne presque comme un défi. non, t’as pas peur de ça. t’es persuadée qu’il saurait apprendre s’il sait pas encore y faire. mais pas le temps de rebondir que tes envies prennent le pas, le petit diable sur ton épaule te guidant jusqu’à lui jeter de l’eau au visage. et évidemment, tu trouves ça drôle en plus d’en profiter. t’as ce petit sourire insolent aux lèvres quand t’entends ses mots. « peut-être. » tu peux pas t’empêcher de sourire à l’observer rôder autour de toi. mais si tu t’attendais à ce qu’il se venge, tu t’attendais pas vraiment à ce qu’il vienne te soulever pour te jeter à un mètre de lui. les yeux frottés lorsque ta tête ressort de l’eau, les cheveux à moitié sur le visage, tu te laisses à peine le temps de rouvrir tes billes que tes bras repartent de plus belle à trois reprises cette fois pour le mouiller. toujours plus. toujours dans l’excès. « sinon quoi ? » le rire insolent. et l’impression de retomber en enfance.

t'es un grand gamin et faut dire qu'avec sage, t'es poussé à l'être encore plus. elle te pousse à faire n'importe quoi, à laisse ton aspect sérieux de côté. c'est cool de se laisser aller et de pas réfléchir. advienne que pourra. même si c'est vrai qu'en général, tu réfléchis pas spécialement quand tu fais un truc. t'as pas de scrupule a la foutre à l'eau. brushing ou pas, rien à foutre même. tu comptes pas la laisser prendre le lead sur les conneries. à peine la tête hors de l'eau qu'elle t'éclabousse à nouveau sans s'arrêter. tu mets les mains devant ton visage pour éviter de tout te prendre dans les yeux. tu la laisses faire et quand elle s'arrête, tu rigoles. ― t'es pire qu'une gosse que tu lances en nageant vers elle d'un air pas du tout menaçant et qui ne s'apprête pas du tout à la prendre en traitre pour faire une connerie. un ange. ― sinon ça dis-tu en l'attrapant dans tes bras. son dos contre ton torse, tu la serres contre toi doucement et tu te laisses tomber dans l'eau avec elle. ― je pourrais facilement te faire boire la tasse là menace en l'air, tu prendrais pas plaisir à faire ça. tu profites juste de l'avoir contre toi quelques secondes avant de relâcher son étreinte pour ne pas la contraindre trop longtemps. en restant le corps allongé dans l'eau, tu la regardes sans lâcher un mot de plus. fais chier, tu la trouves vraiment belle et attirante. mais pas que, c'est bien ça le problème.

deuxième fois seulement que vous vous retrouvez tous les deux et, non seulement, il te donne la sensation de le connaître depuis toujours, mais en plus, il a le don de te faire oublier tout autre pensée qui ne le concerne pas. dont tayden. sorcier. quand il te dit que t’es pire qu’une gosse, toi, ça te fait rire de plus belle ; t’es bien contente qu’il rentre dans le jeu plutôt que de te dire que ce que tu fais, ça se fait pas ou que c’est réellement gamin sans le faire rire ne serait-ce qu’un peu. tu l’observes s’approcher sans que tu bouges, intriguée par ce qu’il s’apprête à faire malgré son air innocent ; toi aussi tu sais bien le faire cet air-là en ayant un million d’idées derrière la tête. quand il t’attrape, te bloque dos contre son torse, tu fais mine de t’agiter pour te libérer ; mais, dans le fond, t’en profites un peu trop sûrement. parce que sentir son torse contre ta peau, ça te donne un millier d’idées que tu devrais pas avoir. « je préfère les verres. » l’humour lourd, toujours. le sourire qui s’agrandit quand il te relâche, tu mets sûrement un peu trop de temps à te décoller de lui en réalité avant de te laisser guider une fois de plus par le diablotin sur ton épaule. demi-tour sur toi-même pour lui faire face, tu t’approches sans un mot, les billes qui recherchent les siennes, une vue imprenable pour lui sur ta poitrine. les mains que tu fais glisser délicatement sur son torse avant de soudainement descendre jusqu’à son maillot pour le lui baisser d’un coup sec. mauvaise idée ? sûrement. mais toi, tu jettes un coup d’œil furtif en te reculant. fallait que tu lui trouves un autre surnom, non ?

elle se prends pas au sérieux, elle est toujours en train de rire. sans rien prendre mal. putain ce que c'est simple d'être en sa présence. t'as plus peur de la froisser si tu t'approches physiquement d'elle, que de sortir n'importe quelle connerie possible et imaginable. peau contre peau, t'aurais aimé de pas la lâcher, mais tu veux pas abuser et t'as préféré la laisser être libre de son corps. d'ailleurs, tu sens bien qu'elle reste quelques instants près de toi, sans partir. ce contact t'électrise et heureusement que t'es dans l'eau parce que t'aurais transpiré à grosse gouttes de l'avoir si près de toi. tu remercies son humour à chier qui t'fait reprendre le fil de la conversation. humour à chier mais qui te fait largement rire. t'es accroché à son regard alors qu'elle s'approche. et très vite tes yeux se baissent sur sa poitrine. complètement déconcentré et loin de penser au fait qu'elle préparait à nouveau une crasse. deux secondes qui passent et tu te retrouves sans maillot. t'es pris d'un fou rire. tu t'y attendais pas. tu te rhabilles quand même, faudrait pas que toute la plage en profite. ― j'me doutais que tu rêvais de la voir, mais pas dans ces conditions! elle est fourbe, maintenant, tu le sais. debout, tu l'observes sans rien faire. ― cette fois je me vengerais pas, je me permettrais pas de te foutre à poil sourire et regard complice avant de lâcher ta dernière perle, ― pas ici en tout cas