din maman, les sirènes font comment pour entendre sous l'eau? et les petits poissons pour parler s'ils ont des bulles qui sortent de leurs bouches? questions existentielles qu'elle s'était toujours posée, à avoir trop de temps dans les mains, twiggy avait toujours trop réfléchi.  yeux embrumés, à se remémorer ses souvenirs dépassés, pensées maintenant dépoussiérées. des flashs qui n'avaient parfois aucun sens,  des émotions raccrochées aux images dans le désordre de son encéphale. pieds dans le sable à observer l'immensité de la mer. à essayer de discerner vainement les mouvements de l'eau modifiés par la force de coriolis, issue de la rotation de la terre. le seul bruit de la houle contre les rochers berçait son corps. dans cette danse que menait twiggy  avec la nuit.  brume nocturne qui s'insinuait dans ses narines.le parfum salé des vagues venait enveloppé le visage de la jeune ingénue. la gamine ne savait pas trop ce qu'elle foutait ici, comment elle était arrivée jusque là. elle était là c'est tout, en face de l'infini.  l'effluve d'un mauvais alcool était collé à sa peau, une marque qui semblait la suivre depuis plusieurs heures, des pêchés qu'elle avait commis. peut-être que c'était pour ça que sa tête tournait dans tous les sens, à faire de la poésie dans le vent.  tempête à l'intérieur de son corps. sentiment étouffé, sentiment d'être libre. twiggy profitait des vacances avec une gaucherie presque grossière. bien décidée à oublier sa vie le temps de plusieurs jours. pas qu'elle n'avait plus mangé, plus dormi. oh ça non, les cernes sous ses yeux étaient témoins de ses nuits les plus folles. doigts qui viennent récupérer avec douceur les grains de sable, manquant avec justesse de tomber complètement. équilibre qui lui faisait défaut. la gamine avait fait tomber son portable, et l'avait vu s'en aller avec les vagues. elle n'avait même pas fait l'effort de le récupérer, elle était qui contre la mer?  p e r s o n n e. à boire trop elle en devenait presque déprimée, l'alcool faisait remue ménage dans son état d'âme. jambes qui se rapprochent dangereusement de la mer, un écho qui l'appel alors que les murmures de ses pensées se perdent dans le ciel. peut-être que si je me rapproche, j'pourrai me perdre dans les vagues

tout est

devenu flou

✧ apprends comme si tu devais vivre pour toujours et vis comme si tu devais mourir ce soir.

parfum de son enfance, parfum d’aventure. souvenirs qui lui paraissaient heureux. à la recherche de la liberté de son insouciance. houle qui berçait ses pensées. rassurante présence. de cet esprit enfantin qui lui avait fait battre si fort son cœur par le passé, à lui donner des rêves par millier. de cet esprit facile qui l’emmenait dans toutes les directions à la recherche d’un trésor caché sous les coquillages, à devenir princesse des chateaux de sable. ça avait été si facile, pourtant si difficile de grandir; l’envie de voir ses échos se perdre dans les vagues, à emmener au loin tous ses maux qui tiraillaient son palpitant. lune qui semblait d’accord avec elle. bien qu’elle aimait le soleil, le ciel étoilé à travers la mer brillait encore plus. alcool qui entremêlait un peu trop fort ses émotions avec ses interprétations. jambes qui se rapprochaient encore un peu, alors que ses doigts de pieds flirtaient avec les vagues. à tenter de discerner l’écume , l’eau était si belle, si sombre. c’était à twiggy de découvrir les secrets que la mer cachait, ça la jeune femme en était persuadée. le spring break lui avait donné toute sorte d’idée, elle avait même fait de la plongée sous marine à dire bonjour aux petites poissons. elle avait aussi aimer être dans l’eau à n’importe quelle heure de la journée. satisfaite de son teint halé , l’impression d’être en bonne santé. illusion dont elle c’était bercé, prenant soin de s’habiller avec des vêtements larges. même maintenant, rien laissait imaginer qu’il n’y avait que os et sang. voix qui s’insinue dans ses oreilles, difficile à ignorer. son féminin qu’elle ne reconnaissait pas, mais été persuadé ne venait pas de sa bouche. peut-être que la lune commençait enfin à lui répondre après toutes ses heures à l’observer. gamine qui fait un tour sur elle-même alors que visage était enthousiasme à l’idée de croiser cette vieille amie. “prquoi je me noyerai j’sais nager” qu’elle cri à son tour se retournant dans la pénombre. arrivant à perne à discerner la silhouette de la douce ingénue. à tenter de discerner le murmure de sa voix à travers le vent. « j’croyais que c’était la lune mais t’es m’pas une étoile » que la mioche a du mal à articuler une pointe de déception évidente dans la voix. « viens t’rapprocher la mer est s’belle » à lui faire des signes de la main , si loin si invisible. même elle ne voyait pas ses propres doigts bouger.

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mer qui semblait crier un peu plus fort son nom, chant de sirène qui voulait l'emmener jusqu'au tréfonds des vagues. jeu de son esprit , ou effet éphémère de la boisson il n'était pas évident d'en connaitre la raison. au fond twiggy était tentée et c'était déjà suffisant. douce illusion de son esprit , à entendre et voir ce qu'elle souhaitait, ( u n e a m i e) pour la sauver de qui elle était, de qui elle devenait, de ce qu'elle allait faire. myocarde qui s'élance avec frénésie à suivre les battements de la lune. rire mélancolique alors qu'elle chuchote "nager dans l'noir c'est pour ça qu'c'est drôle". articulation des mots qui laissaient désirer. souhait de se perdre complètement pour faire taire ses pensées les plus sombres pour tout oublier ne serait ce que pour une seconde. pourquoi ça devait être si dur? si facile? ça la faisait rire la gamine. faut pas faire ci faut pas faire ça des paroles qu'elle avait entendu toute sa vie. sermon de sa maman. on l'avait jamais laissé vivre twiggy, jamais laissé faire ce qu'elle voulait il y avait que les étoiles pour l'écouter. main inconnue qui s'empare de son épaule dans un tressaillement. ombre si réelle. effet immédiat alors que son corps se laisse tomber dans le sable. manque d'équilibre inévitable dis maman, pourquoi les vagues rejoignent tous les soirs le sable? c'est parce que ses amis les crabes et les tortues peuvent rejoindre la terre ferme et pas elle? la mer a peut-être juste envie de s'amuser. elle était bien allonger sur le sable. "moi j'suis tarzan toi t'es jane" qu'elle s'exclame fière de sa blague. humour encore plus douteux que d'habitude à tout mettre sur les épaules de l'alcool. "viens m'joindre ,peut-être qu'la mer nous emportera." à redevenir écume comme la petite sirène. la fin d'une histoire.

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