My funny Valentine

with @Michaela Cesarini and @Thea Lockhart
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14.02.2023 Micah's penthouse, South Boston

“Nola, ma puce s’il te plaît… Je vais plus avoir le droit de te garder, si tu t’endors pas avant que maman rentre.” C’est probablement faux, puisque tata Thea a au moins le mérite de faire économiser des dizaines de dollars à Michaela mais cela fait maintenant une heure et demi qu’elle essaie d’endormir la petite sans grand succès. Elle a entrecoupé ses tentatives de pauses de cinq minutes pour faire des dessins, danser sur baby shark ou juste raconter des histoires mais Nola semble increvable - alors que du haut de ses trente-deux ans, Thea aurait bien fait une sieste des 20h à laquelle elle espérait que Nola dorme à l’arrivée de Micah… “Elle va être si contente de son gâteau et de son dessin, elle serait encore plus contente que tu dormes !” Mais la petite est la pire tête de mule qu’elle ait été amenée à rencontrer (peut-être que c’est quelque chose qu’elle réserve à Thea) et à la voir là sur le canapé avec ses bras croisés contre sa poitrine, Thea ne sait pas vraiment si elle a envie de crier ou de la croquer. Elle ne fait aucun des deux et décide de tenter de lui donner un reste de biberon en lui chantant une berceuse. La petite est calée contre sa poitrine, et la main de Thea passe distraitement dans ses cheveux, sentant les battements de son propre cœur ralentirent. La journée a été longue, sans compter qu’elle a fini ses révisions à pas d’heure la veille et la semaine ne fait que commencer. Il faut absolument qu’elle passe son jeudi à dormir si elle veut survivre à ses trente-six heures de garde ce weekend. Par chance, toutes ses semaines et tous ses week-ends ne sont pas aussi chargés.
Clairement assoupie, Thea sursaute en entendant la sonnerie du four se déclencher et si elle jette un regard plein d’espoir à sa petite puce, le grand sourire que cette dernière lui fait la pousse à capituler. “Tu n’es qu’un petit diable !!!” dit-elle, en venant frotter son nez contre le sien avant de se redresser, la gardant dans les bras pour aller sortir le gâteau du four. Elle veille à ce que ses petites mains ne trainent pas n’importe où et pose le gâteau sur le plan de travail avant de retourner au salon. Elle pouffe en voyant un grand trait de feutre rouge sur sa joue ; si elle avait déjà noté celui sur son bras, Thea n’a pas réalisé que Nola ne sait pas colorier dans un motif (normal à son âge) mais pas non plus sur une feuille. Elle secoue la tête et s’apprête à lui proposer d’échanger les rôles : Thea dort et Nola la surveille quand la porte d’entrée s’ouvre discrètement. Nola réclame directement à aller dans les bras de sa mère que l’infirmière regarde d’un air désolé : “J’ai tout essayé, même la télécommande ne marche pas et je ne sais pas comment on retire ses piles ! Elle est inépuisable.”

Si Micah ne déteste pas son job - loin de là même -, elle ne peut cacher qu’elle est un peu blasée de cette soirée. La plupart des employés ont fait leur plan de Saint-Valentin avant même de vérifier avec le management s’ils étaient demandés ce soir, alors qu’il s’agit d’une des soirées les plus intenses de l’année. Toutes les âmes esseulées finissent entre les murs du Nirvana, à la recherche d’un peu de distraction à défaut d’un peu d’amour. Micah a refusé catégoriquement de danser mais ça n’a pas rendu son shift plus facile, derrière le bar. Elle pensait d’ailleurs finir 45 minutes plus tôt et s’est retrouvée coincée là, l’endroit étant bien trop occupé pour qu’elle plante le reste de l’équipe afin de rentrer chez elle. La jeune femme n’a même pas eu le temps d’envoyer un message à Thea pour la prévenir de son retard, ce n’est que lorsqu’elle enfile son manteau pour rentrer qu’elle l’a prévient de son arrivée plus ou moins imminente.
Une bouteille de vin piquée dans le stock du Nirvana - elle l’a remplacera dès le lendemain, mais ne tient pas à se rendre dans un magasin dans sa petite tenue et à une heure aussi tardive -, Micah saute dans sa voiture et se dirige vers son appartement. Vu l’heure, elle n’aura sûrement pas l’occasion d’embrasser sa fille ce qui l'attriste un peu mais la soulage également. Cette journée l’a épuisée, elle a hâte de se détendre en compagnie de son amie et un bébé endormi est bien plus pratique qu’un bébé fatigué.
Elle se débarrasse de ses talons sur le palier afin de ne pas faire de bruit et entre doucement dans l’appartement et ouvre la porte, déposant ses chaussures et son sac dans le hall d’entrée. La voix de Nola lui parvient presque instantanément et la fait sourire. Qu’est-ce que maman avait dit? Au lit tôt. Elle tend les bras à la petite et l’embrasse à plusieurs reprises sur ses joues et dans son cou, ce qui l’a fait rire. Ce n’est pas l’idéal de l’excité à cette heure mais Nola lui a manqué. Tu veux dire que t’as essayé de me l'assommer à coup de télécommandes? Elle questionne son amie en souriant avant de s'installer une minute dans le fauteuil. Le bonheur d'être assise! T’en fais pas, c’est assez rare qu’elle sombre avant que je rentre. Et ce peu importe la personne qui s’occupe de la surveiller en l’absence de Micah. Cette gamine n’a aucun horaire, tout comme sa mère. Micah se dit que quand viendra le temps de la mettre à l’école, ça risque de poser problème mais pour l’instant, ça l’arrange bien qu’elle dorme un peu plus tard le matin et la laisse en faire de même. Ça sent bon ici, qu’est ce que vous avez préparé de bon? Elle pose la question tout en se rendant à la cuisine, Nola dans les bras, pour découvrir le gâteau. C’est rien que pour moi ça? Nola hoche la tête négativement alors que Micah l’assoie sur le plan de travail, placée entre ses jambes pour qu’elle ne risque rien. J’espère qu’elle ne t’a pas trop épuisée. Et encore désolée pour le retard, c’était la folie.

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“Je suis désolée de t’annoncer que tu n’as absolument aucune autorité et que son adolescence va être un cauchemar.” répond Thea en rigolant quand elle entend Micah dire à Nola qu’elle devait se coucher tôt. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé, mais la petite est aussi têtue que sa mère, si ce n’est peut-être plus et elle espère sincèrement pour son amie qu’elle parvient à l’endormir un peu plus facilement et plus tôt d’habitude, sinon les quelques soirées de libre qu’elle a doivent être bien longues. Thea rit en entendant la réflexion de son amie sur la télécommande et secoue la tête : “Non, mais maintenant que tu le dis, j’aurai peut-être dû essayer..” Elle fait un clin d'œil à son amie. Cette dernière sait pertinemment qu’elle n’est pas sérieuse une seconde, et pas uniquement parce qu’il faudrait plus qu’une télécommande pour avoir raison d’une telle pile électrique. L’infirmière acquiesce d’un signe de tête quand elle lui dit que la petite n’a pas pour habitude de s’endormir avant que sa mère ne soit chez elle.
Thea attend avant chaque réponse que Nola essaie comme elle peut de baragouiner quelque chose avant de répondre. Les enfants ont besoin de patience et qu’on leur laisse le temps de répéter ou dire ce qu’ils veulent dire, même si ce n’est pas toujours très clair (pas souvent, même). “On s’est dit que tu méritais bien un gâteau de ta valentine.” dit-elle, faisant un clin d’oeil à Nola, même si elle ne sait pas vraiment ce que la jeune femme comprend de la conversation. Elle s’installe contre le plan de travail en face de Micah et sourit en l’entendant s’excuser : “Non, t’inquiète. Je note juste de te dire “non” la prochaine fois que tu me proposes de la garder”. Elle marque une légère pause avant d’ajouter : “En vrai, elle est marrante. J’avais juste compté sur son heure de coucher avant que tu ne rentres, mais hey, ça veut dire que le vin me montra plus vite à la tête !” Et avec un peu de chance, cela signifie aussi - et surtout - qu’elle sera tipsy sans avoir mal à la tête le lendemain, si elle n’ingurgite pas trop de verres. “On t’a fait une carte aussi.” Thea, surtout mais il est sans doute inutile de la préciser : Micah se doute bien que Nola, aussi brillante soit-elle, n’a pas écrit “Joyeuse Saint Valentin Maman, je t’aime”. C’est en revanche bien elle qui a signé en plein milieu de la page sur l’écriture et les cœurs. Une future Picasso, sans aucun doute. “Tu dois être exténuée. Y avait tant de monde que ça ?” Thea n’a jamais mis les pieds au Nirvana et ne sait pas vraiment ce que cela implique de danser. Une part d’elle est curieuse de ce genre d’endroits, elle aimerait voir comment cela se passe à l’intérieur mais c’est aussi étrange de se dire que des gens paient pour en voir d’autres danser. Il faudra qu’elle passe, à l’occasion, mais elle n’est pas tout à fait prête à passer ce cap, ayant une image plutôt glauque de l’endroit. Ce qui est paradoxal, car elle considère que Micah est l’une des femmes les plus classes qu’elle connaisse. “Si tu veux t’affaler sur le canapé, je peux te faire réchauffer un truc ou te servir une part de gâteau.”

J’ai bon espoir de parvenir à la dompter d’ici là. Micah répondit d’un ton déterminé, bien qu’au fond elle n’avait absolument aucun espoir à ce sujet. Bien sûr, Nola se rendrait à l’école et peut-être que ses professeurs seraient plus doués que sa mère pour la canaliser mais cela ne ferait pas toute son éducation non plus. Force est de constater que Michaela n’est tout simplement pas suffisamment présente dans la vie de sa fille pour l’éduquer correctement, même si elle fait de son mieux. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle la jeune femme essaye doucement de s’écarter du business familial ; pour protéger Nola mais aussi pour avoir un peu plus de temps à lui accorder. Micah ne souhaite pas éternellement donner de son temps à la petite tout en organisant le planning des filles qui travaillent pour son père. Bien sûr, elle est trop petite pour comprendre ce que maman fait, pendant qu’elle dessine sur ses jambes, mais tout de même. A mon avis il te faut quelque chose d’un peu plus lourd qu’une télécommande. Micah adresse un clin d'œil à son amie avant d’embrasser les cheveux de son bébé et déposer plusieurs baisers dans ceux-ci. Son odeur est enivrante et lui donne envie de la manger toute crue mais surtout de ne jamais la quitter.
C’est gentil ça, merci. Elle dit en regardant sa fille avant de porter son attention sur son amie. Micah se plaint de sa soirée au Nirvana mais Thea n’a pas eu le droit à beaucoup mieux, à jouer les babysitters plutôt que de sortir pour se trouver un charmant jeune homme avec qui finir sa nuit. Je pense que ça la stresse d’aller dormir tant que je ne suis pas rentrée… Mais généralement elle s’endort très vite une fois que je suis là. Avec un peu de chance, aujourd’hui ne ferait pas exception à la règle car Micah a bien l’intention de partager quelques verres de vin en compagnie de Thea, sans se soucier de devoir la border une énième fois. Wow, elle est magnifique cette carte. C’est toi qui a écrit ça?. Nola observe Thea une petite seconde, comme pour vérifier que celle-ci ne compte pas dévoiler son grand secret, avant de hocher la tête positivement. Tu vas rester avec tata Thea plus souvent. Une soirée et tu sais écrire comme les grands. Micah sourit à son amie avant de prendre la petite à nouveau dans ses bras. T’as pas idée du nombre d’âmes en peine qui, pour une raison qui m’échappe, se sentent encore plus seuls le 14 février. Comme si être célibataire tout le reste de l’année était acceptable mais pas ce jour. Je vais aller la mettre au lit avant tout. Je ne dis pas non à un verre de vin. Micah abuse un peu de la générosité de Thea et se rend dans la chambre, ou elle se montre un peu plus sévère avec Nola pour lui faire comprendre qu’elle ne rigole plus. Il est déjà beaucoup trop tard pour mettre un enfant d’un an et demi au lit et les deux femmes ont mérité leur repos.
Un petit quart d’heure plus tard, elle rejoint le salon vêtue de son bas de pyjama et se laisse tomber dans le canapé, attrapant le verre de vin sur la table basse. On ne devrait plus l’entendre, merci encore. Et santé! Elle trinque au verre de la blonde avant de soupirer de bonheur, à enfin pouvoir reposer ses pieds. Comment ça se fait que tu n’avais pas de meilleur plan que ça pour ce soir ? Ce qui m’arrange bien hein mais quand même. Elle aurait aussi aimé entendre que son amie avait des plans pour sa Saint Valentin.

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Thea sourit, amusée quand son amie lui dit qu’elle a bon espoir de dompter sa fille d’ici l’adolescence. Elle ne peut s’empêcher de penser que cela risque d’être compliqué à cette période, mais la vérité est que Thea n’a aucune idée de quelle période est la plus difficile à gérer. A l’adolescence, même si certains adolescents choisissent le silence, ils ont normalement les moyens de s’exprimer avec leurs propres mots (même si cela n’est jamais aussi facile que ça en a l’air). Les choses sont bien différentes avec un bébé d’un an et demi qui ne sait pas aligner deux mots… Mais elle imagine que les deux choses sont frustrantes pour des raisons différentes. Qu’à cela ne tienne, Nola sera peut être l’exception à la règle et ce n’est pas Thea qui va réduire à néant les espoirs de son amie : “Elle fait peut être sa crise d’adolescence maintenant pour te l’épargner plus tard”, lui répond-elle en faisant un clin d’oeil avant de faire une petite grimace à Nola pour la faire rire. Si chaque fois qu’elle voit cette gamine, elle ne peut s’empêcher de se dire que l’enfant qu’elle aurait pu avoir, aurait eu le même âge, Thea tâche de ne pas trop s’y attarder. Elle a accepté en posant ses valises à Boston que ses plans de vie n’étaient pas fait pour être accomplis, et ce n’est peut-être pas si grave. Renouer avec la médecine lui apporte un bonheur sans commune mesure - et contrairement à Micah, elle ne s’est pas imaginée une seule seconde élever un enfant seule. “Je note pour le prochain babysitting. Une casserole, ça suffirait, tu crois ?” Elle imagine surtout Nola taper avec une cuiller en bois sur la casserole mais son sourire malicieux se transforme en sourire attendri en voyant le lien entre la mère et son enfant. Rapidement, elle sort son téléphone de sa poche et photographie la scène avant d’envoyer la photo à son amie. “La photo mérite d’être ton nouveau fond d’écran, elle est trop choue.”
Thea acquiesce et se demande si la petite n’a pas l’impression que sa maman risque de ne pas rentrer un soir… Elle hésite à faire la remarque à son amie mais se dit que ce n’est pas vraiment le moment d’avoir ce genre de conversations. Micah fait de son mieux en tant que mère célibataire et Thea en a parfaitement conscience; son amour pour sa fille ne fait aucun doute et elle ne veut pas ajouter ce poids sur elle, après une longue journée de travail. Elle note dans un coin de sa tête d’essayer de lui faire comprendre gentiment plus tard mais ne peut s’empêcher d’ajouter : “C’est fou tout ce qu’ils ressentent à cet âge-là. T’as déjà essayé de l’appeler en lui promettant de rentrer vite ?” Elle a sûrement tout essayé, ou presque mais si jamais, cela peut lui épargner un peu de stress, Thea préfère le proposer pour “rien”.
Thea acquiesce quand Nola lui jette un coup d’oeil et sourit en voyant la fierté sur son visage quand elle hoche la tête. “Je suis une très bon professeur, j’envisage de me reconvertir.” lâche-t-elle, taquine. L’enseignement n’est pas quelque chose qui lui plaît ; elle a toujours aimé prendre les infirmières en formation pour leur inculquer son expérience mais ce n’est jamais quelque chose qu’elle a réellement envisagé de faire. C’est pratiquer la médecine qui l’intéresse avant tout. “Ecoute… si ça te permet d’avoir plus d’argent hein… Mais ça me dépasse, un peu.” Encore une victoire du capitalisme qui réussit à faire croire aux gens qu’ils ont besoin d’avoir une moitié, particulièrement ce jour-là de l’année, et leurs vendent tout un tas de produits/services pour les faire se sentir moins seuls, comme s’ils n’étaient pas capables de se suffir à eux-même, comme si le fait d’être soi n’était pas suffisant, sans quelqu’un à son bras. Thea acquiesce quand elle demande son verre de vin et embrasse Nola en lui souhaitant bonne nuit avant de ramener deux verres aux salons et de s’installer sur le canapé.
“A toi aussi !” Thea fait tinter son verre contre celui de son amie avant de s’appuyer sur le dossier du canapé. “C’est un jour comme les autres, hein… Si j’ai envie de m’envoyer en l’air, j’ai pas besoin qu’on soit le 14 février pour le faire.” précise-t-elle avant de s’installer en tailleur sur le canapé, ses chaussures ayant été abandonnées près de la porte d’entrée dès son arrivée. “Et une soirée en ta compagnie, ça me semble déjà être un très bon plan, ne sois pas si dure avec toi-même.” Elle lui fait un clin d’oeil avant de lui demander, sincèrement concernée : “Et toi, comment ça va ? Ce n’est pas trop compliqué de tout gérer ?” Entre sa situation familiale compliquée, sa fille, son métier aux horaires peu commodes, et sa vie de femme, tout court, Thea se demande régulièrement comme son amie fait - alors qu’on parle d’une trentenaire a l’emploi du temps déjà trop rempli.

J’espère mais je ne vais pas te mentir, j’ai peu d’espoir. Micah ne souhaite pas ne fus-ce que penser à l’adolescence de Nola. Elle espère que d’ici là, elle sera parvenue à s’extirper des affaires de famille afin que sa fille ne soit pas aussi impliquée qu’elle n’a pu l’être dès l’âge de quatorze ans. Elle estime s’en être bien sortie et était même très fière, à l’époque, d’avoir droit à une confiance aveugle de la part de ses parents. Micah se sentait adulte avant l’heure, ravie d’avoir des rentrées d’argents et qu’on lui confie des choses qu’elle n’aurait jamais dû voir ou entendre. Avec le recul, elle réalisait tout de même à quel point c’était fucked up et ce n’est clairement pas l’avenir qu’elle souhaite offrir à Nola. Elle n’aurait peut-être pas le choix mais la brune a encore quelques années devant elle avant que son monstre commence à comprendre ce qu’il se passe sous leur toit, ou plutôt celui de ses grands-parents.
Micah sourit lorsque Thea mentionne la casserole et hoche la tête. Elle a une confiance aveugle en la jeune femme et sait parfaitement qu’elle ne leverait jamais le petit doigt sur la petite. Thea n’en sortirait pas vivante si elle s’y ose, peu importe l’estime que lui porte la jeune maman. Ça se tente. Il vaut mieux que les services sociaux n’entendent jamais le genre de conversation qu’elle tient au sujet de sa fille car son humour laisse parfois à désirer. Je le faisais avant mais c’est faux et le fait de lui mentir fait qu’elle se montre encore plus impatiente. Si Micah avait le malheur de lui dire qu’elle arrivait bientôt, Nola luttait et l’attendait, soit tout l’inverse de ce qu’elle essayait de lui apprendre. La main dans la poche arrière de son pantalon, Micah en extirpe son téléphone et affiche un sourire niais devant la photo. Regarde comme on est belles. Elle tourne l’écran vers Nola qui essaye automatiquement d'attraper le téléphone. Micah le lui laisse pour l’instant et la place un peu mieux sur sa hanche afin de se soulager de son poids. Merci pour la photo. Elle en a un tas en stock mais il s’agit plutôt de photos de Nola seule ou alors de selfie, rarement d’une photo d’elle deux prise par un tiers afin de capturer un moment précieux comme celui-ci. Car aussi banal soit ce moment, les sourires sont on ne peut plus sincères.
Le prochaine fois, est-ce que tu pourrais lui apprendre à faire la vaisselle et passer l’aspirateur ? Micah plaisante, même si commencer par ranger ses jouets serait déjà une très bonne première étape. L’appartement est plus ou moins rangé ce soir mais elle est bien consciente que son amie a dû rassembler les jouets avant son arrivée, car c’était l’apocalypse ce matin lorsqu’elle est partie. En dehors des pourboires, ça ne change rien pour moi. Mon salaire est fixe, que je serve dix ou cent personnes. L’argent des consommations n'arrive pas dans ses poches, pas plus que celui des entrées. Micah ne se plaint cependant pas car son salaire est plus que correct et sa patronne plutôt cool et compréhensive.
La petite au lit, elle s’endort à une vitesse record et permet à maman de retrouver rapidement le salon et Thea qui a dû patienter seule. Elle s’est endormie comme une masse. Elle confie et croise les jambes, posant les pieds sur la table basse. T’as bien raison. Rien de plus cliché que la Saint-Valentin, bien que Micah n’aurait pas dit non à une petite partie de jambe en l’air, aujourd’hui ou tout autre jour de la semaine. Malheureusement, entre ses deux emplois et sa fille, le temps consacré à draguer est bien souvent réduit à néant - tout comme l’énergie qu’elle a à y consacrer. Je ne doute pas une seule seconde d’être de bien meilleur compagnie que la moitié de tes amants. Si ce n’est l’intégralité mais Micah leur accorde le bénéfice du doute! J’ai parfois envie de choisir la solution de facilité et contacter son père, histoire d’avoir quelqu’un qui m’épaule au quotidien. Pas uniquement financièrement mais au niveau des horaires également. Mais sinon, ça va. Tout se passe bien au Nirv’, Nola est en bonne santé, moi aussi. Financièrement on a pas à se plaindre. Elle lève les épaules et boit une longue gorgée de son verre de vin. J’ai pas trop l’occasion de m’envoyer en l’air mais y’a pire comme problème dans la vie. Elle en rit et se redresse dans le fauteuil dans lequel elle s’est affalée. Note que j’ai fait l’effort de sortir un pyjama avec des petits cœurs, tout de même.

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Thea sourit amusée lorsque Micah lui dit ne rien espérer sur la crise d’adolescence de sa fille. Elle hausse légèrement les épaules et précise à son amie : “En vrai, on a aucune idée de ce qu’il se passera… ça sert à rien d’y penser maintenant”. Tout le monde s’était attendu à ce que Thea ait une crise d’ado rebelle épouvantable avec ce que sa famille a traversé alors qu’elle entrait à peine dans l’âge ingrat mais la jeune fille qu’elle était, s’est au final contentée de ne pas adresser un seul mot à son père mais n’a commis de frasque particulière. Une fois qu’elle a rencontré Ryo, elle a passé le plus clair de son temps chez lui, évitant autant que possible le cercle familial mais elle a toujours respecté ce que sa mère lui disait et ne lui a rien caché de très grave. Comme toute adolescente, elle a fait le mur bien sûr mais rien qu’on ne puisse vraiment considérer comme une crise d’adolescence. “T’étais comment toi à l’adolescence ? On en a jamais parlé !” demande-t-elle sincèrement curieuse.
“Après, tu vois on est pas obligés de faire preuve de violence. On parle de méthode qui laisse des traces mais un peu de whisky dans le biberon, ça peut avoir son effet aussi.” lui dit-elle dans un clin d’oeil avant de retourner sur un ton légèrement plus sérieux pour la discussion : “Oui, mais je voulais pas dire lui mentir. Juste lui expliquer que tu vas travailler, que tu reviens dans quelques heures et que tu lui feras un bisou en revenant… Peut-être que ça serait différent si elle l’entendait de toi ?” Thea se rend bien compte qu’elle enfonce des portes ouvertes mais parfois ce genre de choses ont besoin d’être essayé à des étapes différentes de la vie du bébé, puisqu’il évolue à chaque instant. C’est avec tendresse que Thea voit Micah se mettre à sourire en regardant la photo et la montrer à Nola et acquiesce d’un signe de tête : “Pas de souci, si j’ai l’occasion d’en prendre d’autres, je te les enverrais.”
“Alors non… Je pense que c’est dans ses cordes mais qu’elle aura besoin de plus de séances d’apprentissage… et je vois bien que tu essaies de me faire faire ton ménage gratuitement Miss Berrettini !” lance Thea d’un ton faussement réprobateur, les mains sur ses hanches. “Ce n’est pas du tout comme ça qu’on accueille ses amis !” Elle secoue la tête, amusée. Micah n’oserait jamais lui demander une telle chose et Thea sait même qu’elle pourrait lui demander plus souvent de garder la petite sans que ce soit un souci mais que la danseuse essaie de s’organiser, autant que faire se peut, de façon à déranger le moins de monde possible, alors que la petite est un véritable amour (la plupart du temps). “Oui, mais les pourboires peuvent être relativement conséquents, non ? Ou vous êtes obligées de tout partager ?” Thea n’a aucune idée de comment fonctionne ce genre d’établissements. Une part d’elle est curieuse et une autre pas très à l’aise non plus avec cette situation. Elle finira sûrement par franchir le pas à un moment ou un autre, mais pour l’heure, tout cet univers et le métier de son amie reste quelque chose de profondément abstrait… ou qui ressemble à ce qu’on voit à la télé.
“J’aime que tu dises ça comme si j’en avais cinquante, mais je pense que tu peux dire de meilleure compagnie que tous, personne ne se démarque en ce moment.” Et ce, depuis un moment. Thea n’a pas la tête à ça, et si elle se laisserait sûrement prendre au jeu si une opportunité se présentait, celles-ci se font de plus en rare. L’étudiante partage son temps libre entre la bibliothèque et ses amis et elle a déjà l’impression de devoir sacrifier beaucoup de moments entre amis pour ne pas en rajouter avec une relation amoureuse. Cela lui est arrivé pourtant depuis qu’elle est à Boston mais depuis cette dernière année où Thea n’a personne, elle se rend tout de même compte que c’est plus facile d’être efficace et épanouie sans tous les problèmes qui peuvent venir avec une relation quand on a un emploi du temps aussi chargé que le soit. Même dans une relation où les débuts sont agréables, il y a toujours ce sentiment de déchirement à devoir se partager sans cesse. “Je comprends… Je t’admire vraiment de faire tout ça, et de le faire aussi bien. Et ce n’est pas la même chose mais je suis vraiment là quand tu as besoin.” Un léger rire s’échappe des lèvres de Thea quand elle entend son amie compter son plus gros problème du moment et elle secoue la tête : “Ouais je comprends. On a la chance d’avoir des jouets efficaces maintenant, mais c’est quand même pas pareil… Mais flemme aussi parfois de se retrouver avec quelqu’un qui sera pas forcément tip top, ou pensera qu’à lui-même ou elle-même… J’ai pas le temps d’avoir une baise décevante et j’imagine que toi non plus.” précise-t-elle, avant de soupirer légèrement. Elle prend ensuite une gorgée de son verre de vin et sourit : “J’apprécie. C’est une très jolie façon de déclarer ton amour pour moi. Je n’ai pas été aussi attentionnée que toi, désolée ! Attends, j’ai une idée.” Elle se penche pour attraper l’un des feutres avec lequel elle a aidé Nola à faire la carte et fait sauter le capuchon avant de se dessiner un coeur sur le haut de la main : “Voilà, comme ça, on est presque assorties.”

C’est sûr, j’ai encore un bon paquet d’années devant moi avant de m’en inquiéter. Même si le temps passe à une vitesse affolante parfois. Les premiers mois de Nola lui semblent parfois à des années lumières alors que certains jours, elle a l’impression qu'hier encore, elle s’enfermait dans la salle de bain pour pleurer et ne pas étouffer son bébé. C’est des pensées qui n’ont fait que lui traverser l’esprit et que Micah regrette amèrement mais gérer l’épuisement, les pleurs, le boulot, n’a rien de facile. La jeune maman s’est plus que de raison sentie dépassée au début de sa maternité et si elle n’a jamais remis en question sa décision de garder le bébé, elle n’en a pas moins compté des moments où elle était à bout de nerfs. A la question de son amie, la brune réfléchit à son adolescence et à tout ce dont elle a pu être témoin, au travail qu’elle fournissait déjà pour ses parents et qu’elle ne peut décemment pas lui confier. J’étais… En avance sur mon temps, je crois ? Micah dit évasive, se rappelant très bien sa première relation sexuelle à l’âge de quatorze ans. J’en ai pas fait trop voir de toutes les couleurs à mes parents mais j’ai commencé à sortir, boire et fréquenter assez jeune. Mes notes étaient toujours limite à l’école mais j’aidais mes parents à monter leur business et je pense que ça leur convenait que je sois plus manuelle qu’intélectuelle. Elle n’était pas débile mais Micah avait toujours été partisane du moindre effort à l’école, alors qu’elle mettait tout son coeur dans son boulot. Et toi ? Je t’imagine assez calme. En miss parfaite même, bonne élève, dans les rangs mais peut-être que Micah se trompe totalement.
Je préfère éviter de faire de ma fille une alcoolique avant l’âge. C’est un problème dans la famille, surtout du côté de ma tante, et je souhaite l’en tenir éloignée le plus longtemps possible. Je sais aussi que Thea ne fait que plaisanter, je ne sais pas pourquoi je réponds au premier degré. Oui, peut-être. Dit-elle en restant très vague. Elle a toujours eu beaucoup de mal à prendre les conseils des autres, aussi bienveillants soient-ils, car Micah a toujours l’impression qu’on remet en question son éducation. Comme si elle n’avait déjà pas pensé à tout ça et essayé. Elle sait que Thea cherche juste à l’aider mais c’est plus fort qu’elle, ça l'agace que son amie pense avoir la solution après avoir passé une seule soirée en compagnie de Nola. Micah connait sa fille mieux que personne et sait ce qui fonctionne et ne fonctionne pas avec elle. La jeune femme ne souhaite cependant pas gâché la soirée et est heureuse de pouvoir se concentré sur la photo et mettre très vite de côté son agaçement. Super, merci. Je te créditerai si je les poste quelque part, promis. Elle lui adresse un clin d'œil, bien qu’en vérité, Micah ne poste jamais le visage de la petite en ligne. Avec le business de ses parents, elle préfère la protéger au maximum au cas où, car on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait.
Pas du tout, je n’oserais pas. Micah dit avec un sourire innocent sur le visage avant de rire. Le pire c’est que c’est vrai, Thea lui est déjà d’une grande aide à surveiller la petite, alors qu’elle a déjà des journées chargées, il n’est pas question de lui faire faire les tâches ménagères. Moitié-moitié. Si on danse, on garde chacun nos pourboires mais tout ce qu’on prend au bar, on le partage avec toute l’équipe. Un moyen de ne pas avoir de grandes différences de salaires, même si en soit cela ouvrait aussi la porte pour que certaines fassent moins d’efforts que d’autres pour offrir un service client exceptionnel. Tout le monde était assez content du système en général, ou du moins nous n’avions jamais eu aucune pleine.
Micah s'éclipsa pour mettre la petite au lit avant de revenir au salon, heureuse d’être dans la fausse-soie de son pyjama, les pieds nus, avec un verre de vin à la main. Quoi demander de plus ? Je le savais. Mais bon c’est triste, où sont passés les gens intéressants ? Dit-elle dramatique alors qu’elle ne fait absolument rien pour les rencontrer. Je sais, merci. Mais bon t’as aussi énormément de choses à gérer, le but ce n’est pas de ruiner le peu de temps libre que tu as. Micah souhaite vraiment trouver une baby-sitter de confiance, ou peut-être une au-pair, mais elle a lu tellement de reviews négatives en ligne à ce sujet qu’elle n’est pas certaine de vouloir accueillir quelqu’un dans son domicile, jour et nuit. Je ne sais pas, parfois je me dis qu’une baise décevante c’est mieux que pas de baise. Mais bon j’ai deux numéros sous la main, qui ne m’ont jamais déçue. Niveau nouveauté, on repassera, mais ils savent très bien comment s’y prendre. Au moins, il n’y a aucune complication à tirer de sa relation avec Kaze et Hardin. L’un ne lui procure que du plaisir, quand l’autre est aussi là pour l’épaule - à condition que ça ne concerne pas la petite, puisqu’il est pédo-phobique. Petit con. Micah observe son amie se dessiner un cœur sur la main et trinque à son verre une fois que celui-ci est terminé. Parfait. Ne montre pas ça à la petite ou je vais retrouver un arlequin la prochaine fois. Je la vois déjà se dessiner partout sur le corps. Tu veux manger un truc ou grignoter?

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14.02.2023 Micah's penthouse, South Boston

Thea acquiesce quand son amie lui dit qu’elle a encore le temps de s’inquiéter de l'adolescence de sa fille. “Et surtout ce n’est pas de t’en inquiéter ou non qui va change quoi que ce soit.” Il faudra plus, le moment venu, chercher des moyens de conserver la conversation avec elle et se rappeler que l’adolescence est un moment difficile où l’on cherche qui l’on est alors que nos hormones s’émoustillent et nous compliquent la tâche. Thea ne doute pas que Micah sera aussi attentive que possible mais sait aussi que son entourage sera aussi présent que possible que la petite. Il n’est de toute façon pas possible de préserver un enfant de tout, malheureusement, et Nola aura son lot de difficultés auxquelles Micah ne pourra rien faire. L’infirmière interroge ensuite son amie pour savoir comment elle était à l’adolescence. Elle doute qu’il y ait une corrélation entre la personne qu’on est à cet âge et la personne que notre enfant saura mais c’est une partie de la vie de son amie qu’elles n’ont jamais abordée ; Thea en est sincèrement curieuse. “Oui, je vois ce que tu veux dire. D’un autre côté, tu apprenais quelque chose qui te servirait plus tard; j’imagine qu’ils se sont dits que tu ne serais pas perdue dans le monde réel.” Et elle comprend cette vision des choses, chacun a ses forces ; autant travailler celles que l’on a. “Pour le reste, c’est quelque chose que tu regrettes ou pas vraiment ?” Thea a commencé toute cette partie de l’adolescence plutôt vers ses 15/16 ans mais elle n’a aucun mal à imaginer que leurs éducations respectives aient été très différentes. C’est une chance, en quelque sorte, que le destin les ait réunis au fond. “Oui, plutôt… mais c’est aussi la période où j’ai découvert que mon père n’était pas la personne que je pensais qu’il soit, donc c’était compliqué à la maison. J’étais aussi souvent que possible chez mon meilleur pote, je rentrais tard à la maison mais je vais pas te mentir, j’ai toujours eu des bonnes notes et j’ai commencé à boire de l’alcool plutôt vers 16/17 ans etc.” Elle lui répond en souriant et sait pertinemment que son amie ne sera pas surprise. Thea peut être à certains égards assez… vieux jeu, coincée et à l’adolescence, c’était évidemment pire.
Thea se permet sans doute un chouilla trop de liberté car elle perçoit le léger changement de ton et d’expression chez son amie quand elle tente de lui proposer des astuces. Elle note mentalement d’éviter de le faire et ne rebondit pas plus sur le sujet. Elle profite de cette instance de complicité entre mère et fille pour prendre un cliché touchant et l’envoie rapidement son amie, ravie de la voir se détendre à nouveau. “Super, ça m’aidera beaucoup dans ma carrière de future photographe de tes moments avec Nono.” répond-elle avec un clin d’oeil.
“J’ai déjà la flemme de faire le mien, alors crois-moi, si j’avais le moindre doute, je m’arrangerais pour que ce soit toi qui vienne chez moi…” Thea rit avant de changer totalement de sujet. “Oui, je vois, ça me parait logique !” Même s’il est fort probable que les gens soient plus généreux en pourboire quand ils ont plus d’alcool dans le sang, ils viennent principalement voir le spectacle des danseuses et pas voir les personnes derrière le bar.
“Ils sont en train de boire un verre avec une bonne amie après une longue journée de travail.” répond-elle, en lui faisant un clin d’oeil. Thea n’a absolument rien contre l’idée de rencontrer quelqu’un, même si elle a clairement été échaudée par ses précédentes histoires mais elle ne veut pas perdre son temps avec des inconnus en attendant de rencontrer quelqu’un qui sera aussi attirant qu’intéressant. Elle tombera sur cette personne par hasard, ou non, elle l’accepte. “Non, mais pour peu qu’elle veuille bien dormir, je peux avoir du temps libre et la garder. Et puis de temps en temps, c’est sympa de créer du lien avec elle.” Les enfants ont une façon extraordinaire de vous rendre l’amour que vous leur donnait, et Thea n’a jamais su dire “non” quand il s’agit d’apporter de l’aide à un ou une amie. “Ca dépend du mood. Des fois, t’as juste besoin de te détendre après une longue journée et avoir le temps de gérer ça en dix minutes, montre enfin jouet en main, c’est pas mal. Mais c’est clair que des fois, c’est plus du contact humain et de la baiser qu’on a besoin.” Elle sourit en entendant son amie parler de ses plans culs réguliers : “Après, tu peux toujours tester de nouvelles choses avec eux ![/color]” répond-elle, bien que Thea ne soit pas très aventureuse, sans être mijaurée dans ce domaine. “Hm.. c’est presque tentant mais j’ai plus peur pour ce qu’il arriverait à tes murs qu’à ce qu’elle se dessinera sur le corps tu vois.” Jusqu’ici, Thea est une fervente croyante en “le crayon sur le papier et nul part d’autre”, elle a trop d’amis new yorkais qui se sont retrouvés avec un mur qui n’avait plus rien à voir avec sa couleur d’origine. “On peut commander quelque chose ? Un petit truc rapide me va, mais autant s’épargner le temps passer en cuisine pour cette soirée spéciale.”