Il m'était encore impossible de dire si tu allais me condamner à une peine incommensurable ou m'apporter la libération sentimentale rêvée. L'âme romantique en moi ne cessait de danser, criant à mon inconscient de ne plus se faire de soucis, d'être enfin en paix de trop se nourrir de négativité, que dorénavant, il y avait enfin quelqu'un pour nous amener là où nous pourrons souffler. Loin des erreurs incisives, loin des marques ancrées, loin de cet endommageant passif. Tu m'avoues le savoir, qu'être un ange à mes côtés n'est qu'un bout de toi, que le démon que j'appelle sans cesse est bien présent. Qui n'est qu'une dimension de sa propre personne ? Nul être sur cette planète. Toutes les facettes, toutes les lumières émanant de toi, quelle qu'en soit la couleur, trouveront toujours le chemin vers les ombres m'entourant. Les peurs se dissipent à mesure que j'avance avec toi à m'en créer des nouvelles, celles de fiel qui me remémore que je suis, comme tout autre, aussi pourvu de cornes propres. Celles qui amènent à la luxure avec toi, celles qui amène à la rancoeur, la colère, l'horreur. Dieu sait que je ne voudrais plus jamais toucher du bout des doigts ces cornes là. Alors, dans ces doutes que l'on crève à coups d'affection, je me laisse porté, sourire levé par le vent de nos émotions, mon corps cognant le tien en guise d'attention. Ne sommes-nous pas, aux yeux des avides, beaucoup trop mignons ? Le soleil se dégrade doucement dans le ciel, amenant la lune à réfléchir la clarté du monde sur nous. Alors que les rayons s'effacent, mes désirs se dessinent, se veulent tatouages souhaitant goûter ta peau, s'étaler dessus et ne jamais la quitter. Je me retrouve collé à toi, m'abreuvant de ton rire, de tes astres si focalisés sur moi. Ai-je déjà été désiré autant et de la sorte ? ❝ Tais-toi ❞ ricane-je en retour en faisant mine de te secouer, les paumes plaqués sur toi, doigts refermés sur tes membres.

tw ✧ sexualité.

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❝ C'était- ❞ Pas le temps de dire quoi que ce soit que déjà tu te rapproches et m'embrasses. Pas un baiser ordinaire mais celui d'un tendre prince souhaitant réveiller son sien. Le coeur manque un battement, et mes mains viennent instinctivement t'attraper au vol. Lèvres douces, pulsion tendre, rien de cette action n'est digne du sauvage Coda. Que se passe-t-il ? ❝ On peut dire que tu es... Vidé à présent ?! ❞ ricane-je en reprenant des couleurs tout comme de cette joie qui m'avait manqué ces dernières minutes. Certes, l'excitation est toujours insatisfaite dans le bas de mon pantalon mais mon coeur est transit et prend toute la place, m'accrochant à toi comme un singe à sa branche, comme une branche à son arbre. Dans cette bêtise sentimentale, je te suis sans rechigner, arrivant finalement à une benne à ordures sur laquelle tu veux me voir monter. Je lève les yeux au ciel, sourire moqueur aux lèvres, infidèle vis à vis de moi-même. ❝ D'accord, d'accord, mais tu es vraiment un cas, Coda. ❞ Moqueur dans le ton mais innocent dans le rire, j'accède à ta requête, montant à mon tour, te suivant dans cette escapade que je pensais s'arrêter là. Il y a toute une montée que tu m'indiques et sans piper, j'accepte de t'obéir. N'est-ce pas ce que je me suis promis de faire, ce que je nous ai promis ? Lâcher prise ? De barreau en barreau, nos silhouettes s'éloignent du sol pour rejoindre un toit. Ceci sonne comme un repère, le tien et le myocarde s'emballe à t'entendre me vendre la chose. Dois-je comprendre quelque chose ? Pourquoi sens-je cette énergie unique ? ❝ Oui, bien sur ❞ souris-je en t'entendant réclamer ton du, m'avançant vers toi ayant porté mon panier pour en sortir une bière que je te tends avant faire reculer ma main. ❝ Avant de te la filer... ❞ Je place mon bras dans mon dos, me collant à toi afin de choper tes lèvres et t'embrasser violemment. Passion fulgurante animée par une envie de toi, la libido encore aux aguets, malmenant ta bouche, suçant ta lèvre sur laquelle je tire de plus en plus doucement. La tension se tend, et je recule nonchalamment mon visage, profitant de te voir interdit, pour une fois ma victime, avant de te rendre ta bouche en souriant comme un petit démon. Tu me contamines, Coda, et j'aime cela; Peut-être que ton nectar finit par me faire devenir toi. ❝ Je... ❞ Te veux ? Lèvre se pinçant pour éviter de te crier des douceurs ou te murmurer des saloperies, je replace mon bras en avant pour te tendre ton du. ❝ ... Te redonne ça. ❞ Une fois saisie, j'en profite pour te tourner le dos, regarder les alentours pour décrypter le lieu. C'est effectivement bien différent de nos habitudes, c'est plaisant. La sensation d'isolement, surplomber la ville, le monde presque, se sentir à l'écart comme si personne ne nous voyait ou même mieux, comme si personne ne peut nous atteindre. Je croise les bras, m'émerveillant un peu plus. ❝ La vue est sublime d'ici, je n'ai... Jamais vu Boston comme ça. Et c'est paisible, loin du bruit, loin de tout sauf de toi, c'est juste... Le paradis. ❞ Réalise-je ce que je dis ? Je n'en ai aucune idée. Dans l'immédiat, je me perds dans l'instant, heureux comme jamais auparavant. La lune posant sur moi la réflection de la lumière, faisant briller mes ailes d'ange à travers cette nuit d'hiver.

tw ✧ sexualité.

Douce romance que celle de te voir aussi attentionné à mon égard, drôle d'attention et d'émotions mixées en un étrange mélange duquel tu t'abreuves sans en deviner les conséquences sur to digestion. Peux-tu même comprendre tout ce qui nous arrive actuellement ? Le puis-je également ? Nos membres semblent incapables d'être séparés longtemps, comme si, à nous deux, nous ne formions qu'une seule machine, colossale et indestructible. Tu sembles ravi de la finalité, me rassurant quant à ton état. Après tout, je garde en moi cette culpabilité de n'avoir pu me résoudre à passer outre mes limites pour te rendre heureux de bout en bout. Malgré tout mon passif et la conscience que ceci n'était pas ma faute, que je n'avais nullement à me plier totalement à tes désirs, mon instinct me dicte toujours de vouloir te libérer de tout, que cela passe de par ton coeur comme par ton pantalon. Rien ne doit être laissé au hasard et tout ton être n'a de cesse de me torturer d'une attirance me retenant prisonnier. Et que je l'aime cette prison, contre toute attente, elle me sied. Je ne peux nier que me retrouver sur ce toit, cocon de ta personne, havre de paix gardé secret, les battements dans ma cage thoracique me rende niais, impulsif, me poussant à retourner vers toi pour t'enlacer par le cou comme si je risquais de chuter à tout instant. Le baiser me fait chavirer, quitter tes lèvres me rende coupable mais pas autant que te rendre ton dû et oser te quitter comme si j'allais craquer. Pourtant, ceci est le plus gros danger. Que je m'ouvre totalement, que je me déverse à tes pieds, que tes yeux soient pris d'empathie, que ta bouche ne sache comment t'exprimer, que tes traits me répondent à ta place que près de toi, je ne peux que laisser ma trace. L'envie statique de m'éterniser sur un trône à tes côtés me serre le coeur, me pousse à regarder tout autour de nous et m'émerveiller. La vue est sublime et je m'en repais pendant que, dans mon dos, tu farfouilles à m'en faire me retourner. Tu te retrouvais allongé sur la couverture, prêt à perdre le reflet de étoiles dans tes yeux, les bras presque tendus vers moi, tes mots m'appelant comme pour la première fois. As-tu besoin de moi ? Est-ce ceci ? Rictus mièvre qui ne trompe pas, les mirettes brillent, astres en approche de toi tandis que je me rue sans hésitation, tombant sur le tissu pour me blottir contre toi. ❝ Tu sais être un romantique, Coda... Vraiment, il n'y en a pas deux comme toi. ❞ Comment cela se fait-il que, sans regarder le ciel, mes yeux dans les tiens crachent des étincelles d'étoiles tombées au plus profond de ma rétine, s'incrustant dans les tiens quand nos regards s'unissent ? Bras recroquevillés, repliés contre mon torse et se plaquant contre le tien, ma tête reposant sur toi, j'en ronronne presque. ❝ Prends toute ma chaleur, je te l'offre ❞ ricane-je avec douceur avant de laisser mes mains davantage t'entourer comme tes bras s'enroulant autour de moi. Nos visages se retrouvent, nez se frottant contre nez, sourire niais ne pouvant se cacher. ❝ Merci pour de m'avoir fait venir ici, avec toi... J'aimerais que cette nuit soit infinie. ❞ Murmure sur tes lunes sur lesquelles les miennes trouvent réconfort, baiser de tendresse effaçant nos torts. La musique de nos coeurs trouvent toute une harmonie, me faisant fermer les paupières et rêver à notre avenir.