@Lena Castiglia passage éclair à la dudley house après une bataille administrative sans nom auprès de l’université. besoin de souffler, de profiter du calme des bancs universitaires. les quelques membres présents ignoraient ta présence, à ta plus grande satisfaction pendant que tu les épiais, de l’oeil éternellement observateur que tu portais. rien de jugeur, juste ce besoin d’analyser ton entourage. un entourage d’ailleurs fade, prévisible, si américain. sauf une. qui croisa ton regard, lippes tiraillées en un mauvais sourire, ton sourcil arqué instigateur. raviva ta mémoire par sa dernière imprudence sur ton profil. lena. tu devrais laisser passer mais c’était inné chez toi, provoquer. assez fort pour attiser volontairement quelques têtes curieuses autour. « C'quoi ton but ? Faire un match de ping pong entre Scott et moi ? » la balle discrètement plantée dans ton camp l’année dernière puis dans celui de ton coloc, c’est quoi le next move, lena ?

assise dans le canapé, les yeux figés sur mon téléphone. fais défiler l’actualité monotone des réseaux. lève parfois le regard vers les silhouettes qui passent, détachée de ce autour sans goût. de tout. là, pour me mélanger sans vraiment le faire. reste dans un coin, de quoi écouler les heures. solitude détestable, en fuite constante des silences qui martyrisent. besoin de combler les silences, les pièces vides d’un appart inhabité. et j’me lève soudainement, lassée de faire semblant. le pas foule le plancher, à deux doigts d’atteindre la sortie quand ta voix attrape mon interet. quincy. souvenirs qui m’rattrape. objet du désir interdit, celui pour lequel j’ai trop de fois cédé quand je n’y avais pas le droit. péché obsessionnel sur lequel j’avais tiré un trait. à demi. - t’as été un jeu distrayant.. que j’souffle en me retournant vers toi. habillée de ma plus belle assurance. plus fausse aussi. ton d’arrogance qui franchit les lèvres, suscite plus de regards curieux. - mais y’a eu meilleur que toi. déçu ? arque un sourcil en croisant les bras.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

@Lena Castiglia un jeu d'arrogance ravivé, continuité des joyeusetés du passé. jeu auquel aucun de vous deux ne s'était avoué vaincu, la fierté mal placée dans les deux camps. mais toi ta fierté t'avait poussé à tirer un trait sur la brune, à l'évincer définitivement de ton plateau, le désir instantanément bloqué par le mur glacial érigé au dernier au revoir. merveilleux p'tit cerveau que t'avais là, qui détenait la capacité d'enfermer dans une boîte de pandore toute mauvaise herbe dont tu voulais te séparer. elle en faisait parti. t'avais été témoin de son pion actuel, ton coloc mais la boîte t'avait accordé une seconde peau d'insensibilité. aucun coup à encaisser, ses piques ne t'atteignent pas, ne t'atteignent plus. « Pour être déçu, faudrait-il déjà que j'te porte de l'attention. » l'assurance et l'arrogance, tu savais y faire aussi. et démontres ton indifférence de cette démarche assurée, à l'aise que t'utilises pour réduire la distance entre vous deux. le public, curieux maladifs, s'immobilise en même temps que toi. « Un jour, tu finiras par comprendre que ton envoûtement a une date de péremption, Castiglia. Et que si j'l'ai atteinte, tous ceux qui suivront vont finir par l'atteindre aussi. » narquois, mauvais, insensible. c'est ce que tu te répétais.

la vague frappe fort. explose. ta voix fissure le silence, celui qui dure depuis bien longtemps. histoire tranchée net, laissée gisante sur le plancher. jusqu’à admirer son dernier souffle s’évaporer dans les limbes. j’avais tout envoyé s’faire foutre. quand la vérité a explosée, quand tout a dégringolé du jour au lendemain. perdue entre tout réparer chez lui et tout avoir chez toi. mais la fuite a été le choix le plus facile à prendre. celui qui ferait l’moins mal. je me suis forcée à tout supprimer, remettre à zéro le cerveau entaillé. que t’avais soigneusement fait dévier. lippes en guise d’armée, stature qui se déplace, qui avance pour mieux se figer. là, face à moi. sonne comme un dernier affrontement. - tu crois que tu m’en portes pas ? le regard se hisse jusqu’au tient, quelques centimètres plus haut. - pourtant j’ai toute ton attention là. dans tes yeux. et les billes appuient les dires. t’aurais pu rester loin de moi, m’ignorer, me laisser sortir d’ici sans me rattraper. - alors comme ça je t’ai envoûté quincy ? sourire insolent naît au bord des lèvres. turbulences dans l’ego, nostalgie dans le pulsant. - je t’ai pas laissé le choix. j’ai juste fait la morte et tu pouvais pas faire autrement que de m’enterrer. mais si j’étais resté ? t’aurais fait quoi ? interrogations qui stagnent dans l’esprit curieux.

Let me be there

I can be, there 'til you're whole. you weren't touched by a man in so long
'Cause the last time, it was way too strong. ;;

l'passé qui tentait de se briser le verrou de ta boîte, ça t'arrivait on peut ne peut trop souvent ces derniers temps. mais l'esprit fortifié, l'caractère bien tranché, tu laissais aucune fissure décorer ton mur. quoi que tu faisais, quoi que tu te permettais, ton orgueil prenait le dessus. et elle tapait sur c'te fierté, testait sa résistance, à la recherche d'une faille, sans aucun doute pour te replonger dans ce passé rayé au fer rouge. le mauvais se retranscrit sur tes lippes, tu arques le sourcil, presque tenté de lâcher un rire jaune. « T’as l’attention de tout le lobby même. C’est ce que tu cherchais, non ? A combler ce besoin constant d’attention. Bravo, c’est.. pathétique. » si ce n’était pas toi la cible, c’était le gars d’à côté ou celui d’après. elle sautait d’un âne à un autre, sans se soucier des débris laissés derrière. sur ce point, une certaine entente aurait dû vous lier, sauf que t’avais fait parti de ces mules malmenés, négligés, envoûtés. « Le passé appartient au passé, Lena. » l’utilisation de son prénom, affaire sérieuse, prouvée par ce ton solennel. t’affirmais avec conviction c’qui coulait de source avec toi, mais visiblement pas pour elle.  « Je t’ai bien enterré, ouais. Six pieds sous terre. Gratter cette terre ne te fera pas sortir de ta tombe. » signaler son retour d’un like sur ton profil ne te procurait aucun effet si ce n’est l’indignation, et sans doute une pointe de prétention que t’affichais à la voir retourner sa veste. trop tard, léna. « Si j’avais voulu de toi, j’savais très bien où aller te chercher, t’sais dans le lit d’à côté. » littéralement. salut scott. « Ton jeu sert à rien. »