persoda

staying alive

tu voudrais te casser coda le plus loin possible si tu le pouvais, envoyer tout valser pour l'oublier, elle. oublier qu'elle avait marqué ta vie, aussi bien positivement que négativement. à vrai dire, tu ne te contrôlais plus réellement depuis qu'elle t'avait bien confirmé qu'elle était cette fille pour qui tu avais remué ciel et terre des jours durant. avait-elle conscience du malheur dans lequel elle t'avait fait plonger ? que tu n'avais plus jamais ressenti d'aussi fort ailleurs que lorsque t'étais avec elle ? non, persie s'en foutait royalement de tout ça, et ce n'étaient même pas des bagues qui allait changer la donne. si elle s'en rappelait toujours de ça. toute cette effusion de sentiments négatifs te rendait mauvais, sensation que persie la ressentait aussi vraisemblablement, que même ses larmes ne t'émouvaient pas. — j'aurais que ça comme réponse alors ? pour les quatre années sans nouvelles, rien ? tu serras tes doigts, ce qui t'aida à réfléchir un peu plus calmement. avant de te retrouver de nouveau face à elle, le regard azur pénétrant. mentalement, tu la maudissais encore. pour cette lâcheté qu'elle ne semblait pas prête d'assumer. parce que c'était ce qu'elle était devenue à tes yeux, une fuyarde. un p'tain de froussarde. l'impression d'avoir connu à la place une persie fantasmée, faite de toutes pièces par ton imagination. — on a toujours le choix persie. seulement, ce n'était pas cela qui t'exaspéra le plus, elle te prenait vraiment pour un con. un idiot coda, comme d'habitude. — arrête de faire l'idiote, tu sais de quoi je parle ! tu haussas tes sourcils tout en prenant ton air dangereux. celui qu'on craignait et qui pouvait impressionner. — tu vas encore me mentir ? prétendre qu'elle n'a rien à voir avec moi ? j'ai vu clair dans ton jeu, elle est ta fille persie. du doigt, tu désignais artémis à travers la vitre.

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persoda

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Au fond, je sais qu'il n'a pas tort. Je suis très légère sur les informations. Je lui dis presque rien et j'ai fait ce choix. Parler ne serait que lui offrir mes faiblesses sur un plateau. Sa confiance, je l'ai détruite et je sais que je ne peux pas revenir en arrière. " C'est tout ce que je peux te dire, pour l'instant. " même si ça me fait mal au coeur de lui dire ça. il mériterait des explications. parce que ce n'était pas à cause de lui. mais moi et ma lâcheté. Même si on a toujours le choix, je prends celui qui me semble plus facile. plus enviable. parce que je ne veux donner la "chance" à personne de pouvoir me détruire. et à ce jour, je ne sais pas si Coda veut me détruire ou juste partir avec des réponses. Parce qu'à l'heure actuelle, j'ai peur de lui. comme j'ai peur des hommes. Même si je suis une fille des rues, je me suis toujours méfiée. Je n'ai pas de regrets de me défendre face à un inconnu. Mais quelqu'un comme Coda, ce n'est pas le cas. Cependant, je me sens prise de court quand il vient à me parler d'Artémis. " Ma fille ? " je la regarde, c'est vrai qu'elle me ressemble beaucoup. comme elle ressemble beaucoup à mon frère. Je remarque son attitude et cet instinct au fond de moi qui veut protéger ma nièce. Je prends le poignet de Coda qui se tend vers Artémis et le repousse. " Eloignes-toi d'elle. Artémis n'a rien à voir avec toi et moi. " Là, je me rebiffe pour lui faire face. Même s'il est évident que je suis au bord des larmes, je ne laisserais jamais s'en prendre à la petite. " Tu te calmes tout de suite sinon je me casse, Coda. Je sais très bien que j'ai merdé et que je resterais qu'une merde à tes yeux. Mais crois pas que tu es le seul à le penser. J'ai passé une année de merde et j'ai pas envie que ça continue. J'ai pas les épaules pour tout. Gardes l'image que tu veux de moi, je sais que ça ne changera rien." Je viens frotter mes yeux avant ma manche de pull avant de retourner vers la voiture et monter sur le siège du chauffeur. La porte se ferme mais je ne me sens pas prête à conduire. Je suis tellement nulle en conduite que je risque un accident si je ne me calme pas.

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persoda

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comment ne peut-on ne pas lui en vouloir ? elle ne méritait pas ton temps, pas même ton attention mais tu ne voulais pas qu'elle s'enfuit encore sans te donner davantage d'explications. tout cela te tourmentait, tout comme ces retrouvailles totalement improbables entre les rayons. de se dire qu'elle était toujours en vie quelque part, loin de toi, et faisant comme si de rien n'était. son indifférence te peinait terriblement et tu n'avais qu'une envie en la voyant, la détruire. la haine t'animait peut-être mais qu'en était-il de ces sentiments que tu lui avais portés jadis ? tu ne voulais pas y penser, surtout pas maintenant. bien content qu'elle ne t'inspirait que du dégoût. alors tu trouvas le courage de lui dire ces mots. — qu'est-ce que j'ai bien pu être aveugle... tu n'as vraiment pas de coeur en fait. elle s'exclama de surprise quand tu lui parlas d'artémis, évidemment qu'elle te cachait la vérité à ce sujet. bien qu'extrêmement troublé, tu commenças à te persuader que la petite était de son sang. et aussi incroyable que cela puisse paraître, comme après qu'elle ait conquis ton coeur, elle se défilait. tenta de te repousser pour une raison que tu ignorais. cela t'agaça au plus haut point et ce n'étaient pas ses propos qui allaient te calmer au contraire. — sale petite garce ! je vais pas te laisser tranquille, t'entends ? tu t'en fichais royalement qu'elle simule des larmes de crocodile devant toi, avant de disparaître dans sa voiture. sans réfléchir, tu la contournas pour monter aussi à l'avant. tu n'en avais pas terminé avec elle, loin de là. — une année de merde ? tu baissas un peu la voix pour ne pas apeurer artémis. — moi ça fait quatre putain d'années que tu m'as laissé dans la merde, à cause de toi je suis retourné en prison, à cause de toi ma vie n'a plus aucun sens, alors tu me dois au moins ça. la vérité, persie. tes yeux devinrent suppliants, tu voudrais essayer de lui pardonner mais tu n'y arriverais pas si elle était déterminée à faire une croix sur toi. tu désespérais coda peut-être pour rien, après tout t'avais dit qu'elle n'avait pas de coeur.

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Aveugle ? Je ne vois pas ce que je peux bien lui cacher vis à vis de la petite. C'est ma nièce et je la protège, c'est tout à fait normal ! Et c'est parce que je l'aime, que je la protège. Alors j'essaie de me convaincre qu'il est juste trop en colère pour le voir. maintenant. comme avant. Je m'enfuie, c'est ma seule manière de m'en sortir. Lorsque la clef est dans le contact, la porte s'ouvre. Coda s'installe dans la voiture. Je plaque violemment mon dos contre le siège, dégoutée. Je peux pas. Je ne peux vraiment pas lui parler là, maintenant. " Coda, je t'en supplie. " je lui demande. qu'il me laisse tranquille. qu'il ne me tourmente plus. C'est alors qu'il vient à reprendre ses reproches à mon égard. Cependant, je suis surprise de ce qu'il me dit. Il est retourné en prison ? Tout est de ma faute ? Je suis surprise, déboussolée. Mon regard se plante dans le sien, ce n'est plus seulement de la colère que j'en lis. Les mots de Soenn me remontent en tête, me ramenant à mes embrouilles avec l'étudiant qui me reprochait de ne pas m'ouvrir, de ne pas dire ce qu'il fallait entendre. Faire confiance. Mais je le pouvais vraiment auprès de Coda ? Celui du passé avait ma confiance. Et même mes sentiments. Mais celui d'aujourd'hui, je ne sais pas. Je suis hésitante. Mon regard vacille. " Je... je peux essayer. mais ce sont des choses de ma vie qui me sont très difficiles. Accordes moi un peu de temps, s'il te plait. " mes mains tremblent et je viens les plaquer contre mon bas ventre pour ne pas montrer cette faiblesse qui me hantent. Les babillages d'Artémis attirent mon attention, je pose mon regard sur elle. " et pas en présence de la petite, s'il te plait... " mon histoire n'est pas à raconter en sa présence. Je ferme les yeux quelques secondes, inspire, expire avant de les rouvrir. Je me donne du courage. Je me penche vers la boite à gants pour prendre un stylo. Avec une certaine précaution, pour me protéger, je glisse ma main sous la sienne pour la ramener vers moi. mes doigts se crispent à son poignée. La main tenant le stylo vint à se loger au creux de sa main. " Je te laisse... mon numéro. " je mets du temps à écrire, encore tremblante.

persoda

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— non, ne me supplie pas... je te reconnais plus. j'ai passé quatre foutues années à chercher à comprendre pourquoi t'avais disparu... j'aurais jamais dû... espérer. franchement tu commençais à te sentir moins bien, l'espace dans l'habitacle n'aidant pas. plus sérieusement, t'avais besoin d'air, d'un endroit sans persie. d'un moment pour te remettre de toutes ces émotions. tu pataugeais au point de manquer de souffle. tu évitais maintenant son regard pour ne pas flancher. comme elle il y a quatre ans, tu voulais disparaître à ton tour. pour ne plus avoir à ressentir cette douleur, et le chagrin qui t'avait accablé. t'avais souffert à cause d'elle coda, pourquoi rester encore une minute de plus à partager le même air qu'elle ? — très difficiles ? les mots te blessaient, ok elle avait sûrement ses raisons mais étrangement t'avais moins envie de les entendre maintenant. t'avais assez perdu ton temps avec elle, d'autant plus que tu découvrais qu'elle avait été égoïste et qu'elle oubliait que toi aussi tu n'avais pas eu de vie facile. car sans elle, tu n'aurais probablement pas tenu tes premières années en prison. pour tout dire, tu n'en savais rien, fatigué de batailler, pour chercher les réponses à tes questions. — du temps aussi ? tu reniflas bruyamment, peiné de comprendre qu'elle arrivait toujours à te blesser. elle en avait eu l'occasion pendant quatre ans. même la petite, tu ne connaissais pas son histoire. un sourire triste se dessina sur ton visage, en comprenant qu'elle cherchait à te chasser. tu ne trouvas pas la force de lutter lorsqu'elle inscrivit une série de chiffres dans ta paume. tu ne supportais plus coda qu'elle réussisse à garder un tant soit peu d'influence sur toi. — ce n'était même pas la peine ! que tu lui lanças en te dégageant d'elle et d'une voix lasse. puis tu descendis de voiture sans plus tarder, t'avais même pas envie de te retourner pour la saluer ou autre. t'essayais de tirer un trait sur elle coda, même si cela avait déjà commencé, tu voudrais maintenant que cela devienne définitif. t'étais si déterminé que tu ne comptais pas jeter un oeil à son numéro.

— fin du rp —

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