@Marla Witherspoon ;; 28.07.2022
Le coeur battant, je m'étais pointé dans une boulangerie française, à la recherche de ce qui pouvait te plaire le plus. Je n'en avais strictement aucune idée et ça me créait alors une angoisse non nécessaire. Mais je voulais te faire plaisir, je voulais que ça se passe mieux que les dernière fois. Alors j'achetais plusieurs trucs, histoire que tu puisses découvrir des choses ou alors choisir ce que tu préférais dans le lot. Dans tous les cas, je n'arrivais pas les mains vides. Après avoir payé la commande, la boite de pâtisseries à la main, je retournais à ma voiture pour me rendre jusqu'à la maison de Mikke, où tu habitais à présent. Le coeur battait plus vite, pour sûr, mais je tentais de rester le plus calme possible, pour éviter de perdre mes moyens. Face à la porte, boite face à moi, je finissais par sonner, hâte de te voir, de t'avoir face à moi afin que je puisse te prendre dans mes bras. Le manque avait été réel et j'allais enfin avoir de nouveau ma dose de Marla Witherspoon.

Une boule nerveuse s'était creusée dans mon estomac et j'adorais cette sensation. Je vivais pour ressentir ce chaos intérieur. L'amour naissant, c'était la plus belle des aventures à vivre, à mon sens. Te savoir célibataire, c'était à mes yeux l'autorisation d'en faire qu'à nos têtes. La mienne déjà perdu dans ton monde à toi, commençant à graviter doucement entour de ta personne. Kaiden. Je n'avais plus que ton prénom à la bouche.

Si bien que ta nervosité ne m'atteignait pas. Sourire radieux aux lèvres, je te laissais entrer dans la maison en te regardant avec adoration. Si la première fois n'avait pas été un bon timing, cette fois-ci, tu avais la possibilité de me réduire en miette en un battement de cils. Dès que tes mains se libèrent du goûter dont je n'ai que faire, j'attrape l'une d'elles pour que tu m'offres toutes ton attention. Brève hésitation, un " bonjour vous " espiègle et des bras qui se dressent pour venir entourer tes épaules. " Est-ce que j'peux t'embrasser ? " Si l'on m'a dit de prendre mon temps, je n'ai pas écouté la consigne.

@Marla Witherspoon ;; 28.07.2022
C’était peut-être trop précipité de venir chez toi, alors que la fatidique conversation avait eu lieu la veille au soir. Mais j’avais été trop impatient. J’avais voulu cette conversation pour pouvoir te dire que tu n’avais plus besoin de m’attendre, puisque j’étais là. Ce coeur qui palpite, qui me prouvait que oui, j’étais bel et bien vivant. Si pendant un certain temps, j’en avais voulu à Alexis de m’avoir sauvé, je crois bien que maintenant, je lui en étais presque reconnaissant. La porte s’ouvre et je m’engouffre bien vite dans la maison de ton meilleur ami. Ta maison. Fallait que je m’y fasse aussi à ça. Pourquoi toujours dire que c’était chez Mikke, quand c’était devenu également ton chez-toi. Bref, je m’égare. La boite se retrouvait sur une table et ma main dans la tienne. Le regard se perd dans le tien, et le coeur hésite entre se calmer et s’affoler. Il décide de s’affoler, malgré le sourire visible sur mon visage. — hey soufflais-je doucement à ton attention, avant de sentir ton corps se rapprocher, tes bras se posant sur mes épaules. Instinctivement, je glissais mes mains sur tes hanches. — je crois que c’est vivement conseillé Langue qui vient humidifier mes lèvres qui s’étiraient alors d’avantage, n’attendant pas le moindre de tes mouvements pour venir capturer tes lèvres. Sceller ce moment en un baiser qui signifiait, en quelque sorte, que j’étais enfin à toi.

Je ressemblais très certainement à une enfant heureuse d'avoir obtenu ce qu'elle désirait. Sans remord, je t'attirais vers moi, mes bras venant entourer tes épaules pour réduire la distance entre nos corps. Si au départ j'avais décidé de me protéger et de freiner notre relation pour ne pas finir dans un bain de larmes, aujourd'hui, j'avais laissé sortir la bête éprise d'amour. J'avais jeté mon dévolu sur toi et je fermais les yeux sur les conséquences désastreuses qui pouvaient en sortir.

Le sourire ne quitte plus mes lèvres, tout comme mon regard était plongé dans le tien. Mikke pourrait venir danser autour de nous de manière farfelu que je n'y prêterais aucune attention. J'ai juste envie de t'embrasser pendant des heures pour rattraper ce retard frustrant. D'ailleurs, quand mes pupilles quittent enfin des tiennes, c'est pour observer tes lèvres avec envie. J'ai même pas le temps de ménager mon cœur qu'elles se sont rapprochées pour prendre d'assaut les miennes. Il n'y a aucune réflexion à avoir, aucune hésitation. J'approfondissais le baiser, l'une de mes mains glissant dans ta nuque jusqu'à la naissance de tes cheveux. J'imprimais toutes ces sensations qui me parcourraient le corps : de la nuée de papillons dans le creux de mon estomac à mon cœur qui semblait entreprendre une course vers la folie. J'étais bien dans tes bras, avec ta douceur... juste toi. J'étais bien avec toi.

@Marla Witherspoon ;; 28.07.2022
Bien sûr qu'une part de moi est triste d'en arriver là. De devoir me défaire de celle que j'aime, puisque notre relation n'allait mener à rien. Difficile à dire si on allait sortir indemne de tout ça. Une chose est pourtant sûre, je ne regrettais pas ce qui se passait avec toi. Ca faisait bien longtemps que je ne m'étais pas senti aussi bien auprès d'une personne, auprès d'une fille. Depuis que je t'ai rencontrée, je crois bien que t'as été un peu un maillon faible. Tu étais la cause de ma séparation prématurée avec Sana, l'hiver dernier, n'ayant pas pu résister à l'envie de retrouver tes bras le temps d'une nuit. Et nous voilà, plus de six mois plus tard, prêts à prendre le départ vers une autre étape. Je pense pas qu'il s'agisse uniquement d'une attirance physique à présent. Les sentiments étaient de retour, prenaient de plus en plus de place. Ce sentiment d'être compris en un simple regard faisait du bien, mine de rien, et je n'allais pas lâcher ça pour le coup. J'aurais été idiot de vouloir passer à côté. Alors quand on se retrouve tous les deux en face à face, c'était clairement l'euphorie à l'intérieur de moi. Impossible de calmer ce cœur qui battait la chamade. Qui battait pour toi. Lèvres liées dans un baiser de retrouvailles, j'étais incapable de décrire les sensations qui me parcouraient. Il y en avait sûrement un millier de différentes. Finalement, mes lèvres lâchaient les tiennes, collant mon front au tien tandis qu'un sourire se dessinait fièrement sur mon visage. — comment tu te sens ? que je demandais, vraiment intéressé par ce qui pouvait se passer en ton fort intérieur.

Mon large sourire traduit mon excitation du moment. Je crois que ça faisait des semaines que je n'avais pas été aussi heureuse. Des mois que je n'avais pas ressenti ce genre de sensations. Pour une personne qui vivait pour avoir le palpitant, c'était comme revivre après un long moment d'agonie. Alors quand tu me demandais comme j'allais, je crois que je n'avais pas besoin de te répondre pour que tu comprennes. Cela se lisait sur mon visage, mon expression sereine, mon corps dans la relâche. " Bien " que j'affirme dans un large sourire, fermant les yeux quelques instants pour me laisser bercer. Pour une fois, je ne mentais pas ; je me sentais bien. " J'ai envie de t'embrasser et de te câliner jusqu'à ce que t'en puisses plus de moi... " Aveu chuchoté et aussitôt je me mets en action. Relançant le baiser, une main sur ta joue, l'autre dans tes cheveux bruns. Cela m'avait manqué : la tendresse et ta tendresse. " J'te propose..." que je commence au milieu de notre baiser. " ...qu'on soit très productif... " Mes mains sont descendues sur ton torse. " ... aujourd'hui. ".

@Marla Witherspoon ;; 28.07.2022
C'était quand même étrange, de passer d'une personne à l'autre, comme ça. Mais quand le coup de cœur était là, il était difficile de lutter contre ça. Mon cœur battait pour toi, mes pensées allaient vers toi et même si on était tous les deux fragiles en ce moment, je savais aussi qu'on se faisait mutuellement du bien. Après tout, c'est grâce aux moments passés ensemble que j'avais bien moins envie de réitérer mon expérience de début juin. Puis voir ton sourire éclaircir ton visage, c'était une bonne raison de rester en vie. — c'est clairement quelque chose que tu peux faire, même si je doute que je puisse en avoir marre de toi Parce que de toute évidence, j'étais addict. A toi, ton sourire, ton odeur. Ta présence même. J'aimais que tu sois avec moi, à mes côtés, dans ma vie. Revirement inattendu, c'est sûr, mais appréciable, sans aucun doute. Seulement, quand tes lèvres revenaient sur les miennes, tes mains qui s'étaient attardées au niveau de ma tête, descendaient ensuite vers mon torse et je ne pouvais pas m'empêcher d'en attraper tes poignets pour te stopper. Le baiser s'arrêtait aussi au même moment, gêné de devoir calmer tes ardeurs. — je... j'peux pas aller plus loin Marla soufflais-je alors. Je lâchais tes mains, glissant les miennes dans mes poches. — avec l'accident et... J'arrivais même pas à le dire sans broncher. — et mes brûlures... j'sais pas, j'ai pas encore testé mais j'suis pas encore prêt Peut-être que ça reviendra plus vite que prévu. Ou peut-être que ça va mettre du temps, j'en sais rien. J'espère juste que tu m'en voudras pas pour ça.

Même si tu clames ne pas pouvoir en avoir marre de moi, j'étais en train de me transformer dans ce petit monstre qui avait soif de tendresse. Accrochée à toi, je ne quittais plus tes lèvres, mes mains agrippant ton visage puis, tes cheveux avant de glisser de manière possessive sur ton torse. C'est le feu de l'envie qui était en train de m'animer pendant un instant, oubliant que la réalité allait nous rattraper bien trop rapidement. Comme tes mains qui stoppent mes poignets dans leur descente. Tes lèvres qui reculent, faisant naître un petit grognement de frustration dans ma gorge.

En un claquement de doigts, mes envies s'évaporaient. Il ne restait plus que mes joues rouges et mes yeux fuyants. Quand tu commences à t'expliquer alors que tu n'as pas à le faire, je ferme mes yeux tellement j'ai honte d'avoir si peu de maîtrise sur moi-même. " Tu n'as pas besoin de te justifier " que je chuchote avant de laisser échapper un rire nerveux. " Je suis désolée. " J'me tournais, mettant des distances pour tenter de retrouver mes esprits plus rapidement. " Tu veux manger ce que tu as apporté sur la terrasse ? " Quoi de mieux que de prendre l'air pour se changer les idées ?

@Marla Witherspoon ;; 28.07.2022
J'avais l'impression de ne pas être celui qu'il te fallait, quand je stoppais toutes tes envies. Le baiser de la dernière fois et puis maintenant. Ouais, je me sentais mal parce que c'était enfin une libération pour nous deux, et je te stoppe dans tes envies les plus primaires. Une frustration que j'espérais pouvoir combler bientôt. — je sais mais... j'veux que tu comprennes J'veux pas que tu m'en veuilles surtout. L'important c'est qu'on puisse passer du temps sans culpabiliser, non ? Qu'on puisse s'embrasser et se redécouvrir doucement, comme on avait déjà pu le faire par le passé. Visage qui devient légèrement tordu par une culpabilité grandissante quand je te vois t'éloigner, je finissais par acquiescer tes mots, avant de le dire à voix haute. — on peut oui Je te suivais alors jusqu'à la terrasse, après avoir récupérer le sac que j'avais posé. Je sais bien que ça a lancé un blanc et j'espérais juste qu'on allait pouvoir passer au dessus de tout ça.

Un sourire sincère étire mes lèvres. " Je comprends. " Vraiment. Je comprenais que tu ne puisses pas aller plus loin. Tu avais eu un traumatisme physique important, qui ne nécessitait de devoir être patient pour guérir. " Je ne t'en tiens pas rigueur, loin de là... " que je souffle à ton encontre pour te rassurer quand je prends des distances. C'était moi que je détestais, je ne parvenais même pas à refreiner mes envies, me comportant comme une adolescente avec toi. En dehors de ça, tout allait bien. J'allais simplement retrouver mes esprits et prendre l'air à l'extérieur pour manger. Remplir mon estomac lourdement allait me rendre bien plus flemmarde à l'idée de te sauter dessus, crois-le. " Par contre, j'vais devoir te mettre une cagoule sur la tête jusqu'à ce que tu puisses aller plus loin... " que je plaisante en te donnant un très léger coup d'épaule une fois qu'on a trouvé nos places l'un à côté de l'autre. " J'ai l'impression d'être une ado... " que je confesse finalement à voix haute, une grimace déformant mon visage.