Bientôt le départ pour le Summer Camp. J'ai besoin de souffler un peu après cette première moitié de l'année. Je travaille d'arrache pied. Et là j'ai besoin de partir un peu, de profiter du Summer Camp. Et de retrouver également quelques amis. Ca va me faire du bien de souffler et de me déconnecter un peu du boulot. Juste le temps de quelques jours. Je compte bien évidemment prendre mon ordinateur pour pouvoir bosser de là bas. Je me déconnecte pas totalement. Disons juste que je ne prends aucune réunions pendant plusieurs jours. Mais avant de partir, il faut bien que j'aille voir ma soeur et sa petite famille. Je pars dans deux jours. J'ai hâte. Je sais que Ella et Jem sont partis plusieurs jours avec les jumeaux. Maintenant c'est mon tour de partir avec ma princesse. Nos valises sont presque terminés même. Enfin je finis par débarquer devant la maison pour pouvoir y sonner, alors que je suis passé acheter le goûter, avec plusieurs petites pâtisseries, choisis soigneusement par Thais bien évidemment. Je suis content que les tensions avec ma soeur se soient apaisée. Ca pouvait pas continuer. Il fallait vraiment y mettre un terme. Ca nous pesait à tous les deux. Maintenant ça va mieux. Ca s'est arrangé et j'ai clairement plus envie que ça recommence. Je déteste être en froid avec Ella, n'avoir personne pour m'engueuler quand je fais une connerie, n'avoir personne pour me conseiller quand j'en ai besoin.

@Ella Marriott-W.

Les jumeaux dans leurs cosys respectifs, je me balade dans la maison avec les pompes à lait bien cachés dans mon soutien-gorge. Ce n’est pas encore l’heure du biberon mais ça ne saurait tarder alors je me prépare à pouvoir les nourrir. C’est quand même quelque chose de fatiguant. Je ne pensais pas mais quand ils pleurent la nuit, mon anatomie démarre au quart de tour et même si c’est Jem qui leur donne le biberon, il n’y a rien à faire, je ne peux pas dormir. Je jette un coup d’oeil à l’horloge et m’active parce que je sais que mon frère ne va pas tarder. Je range les deux-trois affaires des jumeaux qui trainent - à comprendre : je les fourre dans le sac que Jeremiah videra probablement ce soir en rangeant après moi - et alors que je me décide enfin à m’asseoir sur le canapé et admirer mes enfants, la sonnette retentit. Otis lève la tête et court vers la porte. Ce chien est bien trop sociable mais c’est une grande joie et un soulagement pour mon fiancé et moi. S’il avait été jaloux, méchant et tout sauf protecteur avec Poppy et London, je ne sais pas ce qu’on aurait fait. J’arrive ! Que je crie en filant vers la porte. J’y arrive rapidement, manquant de déraper sur le tapis d’Otis et ouvre la porte avec un large sourire. Vers mon frère, bien entendu, mais surtout vers ma filleule qui est dans ses bras. Ma princesse ! Que je souffle en tendant les bras pour la voler à son père. J’embrasse ses joues rouges et ses petits rires sont ma plus belle récompense, je ne m’en lasserai jamais. Qu’est-ce que tu es belle mon coeur ! Je passe une main dans ses cheveux et garde mon large sourire sur les joues. Otis fait la fête à son tonton et quand je redresse le visage vers mon frère, je trouve rapidement ce dernier pour y écraser mes lèvres. Comment tu vas toi ? Prêt pour les vacances ? Un peu dégoûtée qu’ils partent quand on est de retour avec Jeremiah mais c’est ainsi. On ne peut pas toujours se caler l’un sur l’emploi du temps de l’autre et puis, j’ai beaucoup de choses à préparer avant mon retour au travail en septembre. Pour le moment, je travaille quelques heures par-ci par-là mais rien de fou. On va voir London et Poppy ? Que je demande à Thaïs. Elle est toute surexcitée, prête à voir son cousin et sa cousine. Ils dorment mais ne devraient pas tarder à se réveiller. Que je lui explique alors qu’on s’approche de la table basse sur laquelle les deux cosys sont posés. Je la pose à terre et la laisse filer vers eux, me tourner vers mon frère. Je ne lui propose aucune aide, il sait où tout se trouve ici de toute façon. Vous revenez quand ? C’est limite plus important que la date de leur départ.

Je finis par arriver devant la maison de ma soeur et Jem, content de pouvoir la voir, elle et surtout les jumeaux, Poppy et London. J'ai hâte qu'ils grandissent un peu et que ça soit eux qui viennent ouvrir la porte pour me sauter dessus, tout comme Thais a tendance à le faire avec ma soeur. Quand Ella arrive, Thais court vers la porte pour lui ouvrir et lui sauter dans les bras. Je sais que moi aussi je vais vivre ça quand mon neveu et ma nièce seront plus grand. Donc pour le moment c'est Ella qui nous ouvre. Je la regarde alors que directement elle me prend ma fille des bras pour pouvoir lui faire des bisous de partout. Bon d'accord, voilà je passe en dernier plan. Heureusement son chien est là et m'accueille dignement. Quelques caresses et je me relève ensuite pour regarder ma soeur. Ah ça y est, j'ai le droit à un bisous moi aussi. Que je dis en souriant amusé alors que je lui rends son baiser sur sa joue. Evidemment je la taquine. Je sais très bien comment je vais être avec ses jumeaux. Ca sera eux et après ma soeur. On est plus que prêt pour les vacances oui. J'en connais une qui est excité comme tout. Que je lui réponds en souriant alors que j'entre à l'intérieur. Je souris alors qu'Ella explique à ma fille que Poppy et London dorment encore mais qu'ils ne vont pas tarder à se réveiller. J'ai hâte également de les voir tous jouer ensemble. S'ils sont aussi hyper actif que Thais, ils vont nous mettre ko les trois. Je souris alors que je regarde ma fille aller voir ses cousins/cousines, pendant que je sors trois petites assiettes, pour déposer les trois petites tartelettes dedans. Je sais pas trop, minimum deux semaines et après je pense bosser de là bas. Façon je serais rentré à temps pour qu'elle aille à l'école. Oh bordel à l'école, je réalise pas encore. Que je dis en regardant Thais pour ensuite regarder Ella. Elle grandit trop vite.

Fais pas ton jaloux, c’est pas beau. Que je lance avec un clin d’oeil dans sa direction. C’est la vérité, pour commencer, mais c’est aussi quelque chose que je répète doucement à Thaïs depuis des mois. Elle a toujours bien accepté Eden et Cameron mais ce n’est pas pareil qu’avec les jumeaux. En effet, les jumeaux sont là pour rester et ne sont pas juste des copains qu’elle voit de temps en temps. Poppy et London seront toujours là quand elle viendra à la maison ou quand nous irons leur rendre visite. Je n’ai pas toujours mon filleul avec moi - bien que nous avons continué notre routine - et la première de Jeremiah n’est avec nous que cinquante pour cent du temps. Pour le moment, tout se passe bien et je veux que ça continue comme ça. On pourra peut-être tous partir en vacances à un moment. Les familles recomposées, il semblerait que ça nous recommence ! Moi qui ne me voyait pas avec un homme qui aurait un passé, je suis servie avec celui qui fait de moi la plus heureuse de toutes. Mais tout se passe bien avec Cameron alors c’est le plus important. Dans quelle merde on serait si le courant ne passait pas avec l’aînée Williams et moi… Ne parles pas de malheur tu veux. Que je souffle entre mes dents quand il parle de l'hyperactivité de Thaïs. Elle n’est pas diagnostiquée donc ce n’est pas cela mais elle est énergique, il n’y a aucun doute là-dessus. Ceci dit, t’avais des vers au cul quand t’étais gosse, ça n’aide pas. Alors que moi, j’étais la gamine calme et souriante, toujours à la droite de son papa chéri à écouter tout ce qu’il se passait autour d’elle. Flippant, terrorisant même mais c’était ma place, son bras droit. Mais pas trop parce qu’il a rapidement bafoué mes droits et tout ce qui va avec. La mention de l’école - et de la rentrée - de Thaïs me glace le sang. Arrête, je vais pleurer. Je râle déjà que les petits grandissent trop vite mais là c’est encore pire. Je m’asseois sur le canapé et invite mon frais à me rejoindre. Thaïs regarde les petits de ses deux grands yeux et elle pose doucement ses mains sur les leurs. Je la surveille d’un oeil mais je sais qu’elle fera attention. Sa rentrée et la mienne. Les Marriott sont à nouveau prêtes à conquérir le monde. Je pose ma main sur le genou de mon frère et souffle Partez pas trop longtemps quand même. En plus, franchement, pauvre petite, y aura pas de copains de son âge. Est-ce que je suis en train d’essayer de faire changer d’avis à mon frère ? Moi, essayer de le culpabiliser et le manipuler pour rester ici ? Pas du tout mon genre ! Clairement pas. Et le sourire carnassier que j’aborde soutient tout cela. Oui, oui, bien sûr.

Tu verras quand les jumeaux seront plus grand, ils passeront avant toi. Quand ils seront en âge de venir m'ouvrir la porte avec Ella derrière eux. Ca sera eux et après seulement ma soeur. C'est comme ça. Pas le choix. Enfin j'ai hâte de les voir, mais Thais aussi a hâte de voir ses cousins. Ils ont trois ans d'écart mais j'espère tellement qu'ils vont réussis à établir une belle relation tous les deux. Déjà quand je vois Cameron et Thais ensemble, j'ai des coeurs qui sortent de mes yeux, tellement elles sont mignonnes ensemble. Donc oui j'ai hâte de voir les jumeaux plus grand, en âge de jouer tous ensemble. J'étais aussi fatiguant qu'elle petit ? Que je demande en rigolant. Il y a bien moyen oui. Et Ella doit bien s'en souvenir je pense. Mais je me souviens bien entendre nos parents dire que j'étais très énergique comme petit garçon. Et du coup je comprends de qui Thais elle tient. J'espère quand même que ça va se calmer un peu. J'espère que l'école va la fatiguer un peu. Oui bah oui mais oui elle va à l'école, putain je vais être trop mal de la déposer le premier jour. Je me suis longtemps moqué des parents qui pleurent en laissant leur enfant à la rentrée, mais là ça va clairement être moi. Evidemment que ça me fait quelque chose. Thais c'est mon petit bébé. Je finis par rejoindre ma soeur sur le canapé avec nos tartelettes et une cuillière. J'ai déjà découpé celle pour Thais pour que ça soit plus simple pour la petite fille. Tu sais que c'est les vacances scolaires ? Y aura forcément des miniclub avec des enfants de son âge hein. Que je dis en rigolant. Et puis Charlotte voulait l'avoir avec elle quelques jours, donc je lui ai dis de venir au Maroc si elle voulait passer des vacances avec sa petite fille. J'essaye de faire des efforts, parce que Thais n'a plus de famille côté de sa mère, et ni son grand père paternel, donc bon. Ma puce tu vient manger ta tartelette ? Ils se seront sûrement réveillé d'ici là. Que je lui dis alors qu'elle vient se glisser entre ma soeur et moi.

Tais toi Dimitri Marriott ou je te jète dehors ! Je sais bien que les jumeaux vont passer avant moi - ils le font déjà - mais ce n’est pas la peine de me le rappeler. J’ai toujours aimé que le monde tourne autour de moi, et j’aime toujours cela, mais je sais aussi que je ne suis plus Ella Clarence Marriott-Wildingham, je suis une maman. Et même si c’est le plus beau rôle de ma vie, c’est aussi le plus frustrant parce que ce n’est pas moi qu’on vient voir, ce sont les enfants. Ce n’est pas de moi dont on demande des nouvelles mais de mes deux petits anges, ou devrais-je dire monstres ! Mais ce n’est rien à côté de Dimitri à l’époque. Oh oui. T’étais intenable. Le dimanche, il était même pas neuf heures du matin qu’on avait déjà fait trois activités ! Je crois qu’il n’y avait vraiment rien qui calmait mon frère. Sauf peut-être Camila dans sa poussette. Ça le fascinait. Mais c’est tout. On pleurera tous les deux parce qu’il est hors de questions que je rate ça. Que je lance en glissant mes yeux sur ma filleule. Je ne pourrais pas toujours le faire mais la première rentrée des classes est quand même quelque chose d’important et je ne raterai ça pour rien au monde. Tout passe si lentement et si vite à la fois, c’est aussi étrange qu’agréable et j’apprends enfin à profiter des moments, à savourer ces instants. C’est donc pour ça qu’elle ne vient pas cet été ! Je rêve ! Des préférences, il y en a toujours eu et depuis que mon frère lui reparle pour le bien de Thaïs, je crois que l’on repart là-dedans. Ça ne me chagrine pas mais je dois avouer que mon coeur se pince quand même un peu. Mais c’est la vie. Je sais quelles erreurs ne jamais faire avec ma famille et ma mère m’aura au moins bien appris tout cela. Mes bras sous les aisselles de la petite, je la soulève pour la mettre sur le canapé et embrasse ses cheveux. T’enverras une carte à tata à chaque destination hein ? Elle acquiesce et commence à manger sa tartelette. Si tu veux, tu pourras m’aider à donner son biberon à London. Que je souffle à ma princesse. J’essaye de l’impliquer au maximum pour qu’elle ne se sente pas mise de côté et qu’aucune jalousie ne naisse, pas si tôt. Et Papa de Poppy ? Qu’elle souffle en grignotant sa tartelette. J’acquiesce et porte mon attention sur les tartelettes. D’ailleurs, et si papa me donnait de quoi manger ? Histoire que je puisse nourrir mes deux bébés demogorgon ce soir. Je lui adresse un large sourire et tends le bras vers lui. T’as pris fruit de saisons avec des gros bouts de sucre sur la tartelette extérieure ? Ma préférée. Je vois les jumeaux bouger doucement dans leurs cosys respectifs sur la table mais tant qu’il n’y a pas de cri, je n’ai pas besoin de sortir les pompes de mon soutien gorge ni de les transformer en biberon. Ils restent au chaud, c’est quand même super efficace ces trucs.

Elle sait très bien que les. jumeaux vont doucement commencer à passer avant elle, avant Jeremiah. Mais c'est normal. Comme Thais. Je sais très bien qu'elle passe avant. Et ça va être la même chose avec les jumeaux. Mais là on parle de moi étant enfant, qui avait un surplein d'énergie. Et ça me fait rire de l'entendre parler de comment j'étais petit. Avec quatre ans de différence, elle doit bien s'en souvenir en effet. Je ne me souviens pas du tout d'être si énergique. Que je dis en rigolant. Mais ça explique tellement pourquoi Thais agit de cette façon. D'où lui vient cette énergie. Je suis tellement pas prêt pour ça. De la voir partir à l'école. Ca fait depuis 2019 qu'elle est à mes côtés, et là, de savoir qu'elle va aller à l'école, ça me fait bizarre. J'ai pas envie de la voir grandir si vite. J'aimerais qu'elle reste petite toute sa vie. Mais non elle grandit. Elle va aller à l'école. Elle va commencer par ramener des copines et des copains à la maison. Oui désolé... Elle voulait avoir Thais pour les vacances, alors c'est le deal qu'on a convenu. Elle vient nous rejoindre au Summer Camp. Au moins elle pourra passer du temps avec Thais, et ma fille ne sera pas loin de moi. Elle s'approche d'ailleurs de nous pour pouvoir venir manger sa tartelette en s'installant entre nous deux. Je souris en les regardant toutes les deux. A peine assise sur le canapé, elle s'attaque à sa petite tartelette. Thais et la nourriture. Je dois avouer qu'elle est loin d'être compliqué et heureusement. J'ai pris exactement celle que tu préfères Ella. Que je lui réponds en souriant amusé alors que je lui tends sa tartelette comme elle aime. Je vois que les jumeaux commencent à bouger. Et évidemment Thais se lève du canapé pour aller les voir. J'en connais une qui aimerait que ses cousins marchent, parlent et jouent avec elle. Que je dis en souriant. Mais cette scème me fait chaud au coeur. J'ai toujours envie d'un second enfant et de voir ma fille avec des yeux en forme de coeur, ça me conforte dans l'idée. Mais je vais devoir attendre encore un peu. Tu. vas bientôt pouvoir donner le biberon à London.

Les yeux sur mon frère, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel et de souffler doucement. Comment ne peut-il pas se souvenir de tout cela ? C’était toujours long et chaque journée était divisée en tellement d'activités que je m’enfermais souvent avec notre père pour avoir la paix pendant une heure d’affilée. Ma mère était toujours là pour soutenir les envies et idées de Dimitri, faisant tout pour lui faire plaisir même lorsque je n’avais pas envie. Il fallait toujours faire un effort pour lui, l’enfant prodige - et les deux autres qui ont suivi - et ça ne m’a jamais trop gêné. Je pensais juste qu’en donnant et acceptant, le retour de la balle serait agréable. Manque de bol, nous connaissons tous l’histoire maintenant. Et je crois même qu’elle continue. Les différences que j’ai connu toute ma vie continuent de se passer. Voilà que ma mère file vers l’Afrique pour passer des vacances avec Dimitri et Thaïs. Elle a deux autres petits-enfants ici mais je crois que Poppy et London connaîtront le même destin que moi. Leur grand-mère préfèrera quelqu’un d’autre à eux. Ça va que mes Anges ont deux autres merveilleux (enfin, presque) grands-parents de l’autre côté et qu’ils ne manqueront rien de leur famille londonienne. Mais je ne veux pas m’attarder sur cela et préfère profiter de l’instant présent. Je ne peux rien changer alors il n’est pas le moment de ruminer mais bien celui de profiter du moment ! Thaïs et sa tartelette en bouche, je zieute pour voir s’il a pris ma préférée et quand je vois que c’est le cas, je souris largement, tendant les bras pour l’attraper et me mettre à la déguster. Merci. Que je souffle en mordant dans la pâtisserie. Je ferme les yeux quelques secondes et profite de ce mélange de pâte, fruits et flanc que j’adore tout particulièrement. C’est lorsque je sens la pression de Thaïs sur ma jambe pour se pousser vers l’avant et regarder les petits que je rouvre les yeux. Chaque chose en son temps. Que je souffle. Je peux comprendre l’envie de Thaïs - j’avais la même avec Dimitri - mais je ne veux pas que mes enfants grandissent trop vite. Quand tu reviendras de tes vacances avec mamie et papa, on fera une soirée avec Cameron d’accord ? Que je dis à ma filleule, trop occupée par les joues rouges des deux bambins devant elle pour me répondre. Par contre, quand je lui demande son aide, elle est bien plus réactive. Tu vois les deux biberons sur la table du salon là-bas ? Tu peux aller me les chercher ? Et avec son grand sourire et ses couettes, elle file vers la table et attrape les biberons. J’en profite pour sortir les deux tire lait qui étaient dans mon soutien-gorge et les poser sur la table. Les jumeaux ne sont pas trop excités alors nous avons encore quelques minutes. Bon et toi alors ? Tu vas au Summer Camp pour profiter de vacances avec ta fille ou t’as rencontré quelqu’un ? Étant donnée la fleur bleue qu’il est, ça ne m’étonnerait pas.

Je ne voulais pas que Thais reste avec notre mère à Washington alors que moi je suis à Boston ou même au Summer Camp. Hors de question. Alors elle vient nous rejoindre en Afrique. Je ne compte pas forcément passer du temps avec elle. Elle rêve si elle pense qu'on va passer du temps tous les deux. Déjà tous les trois, je vais le faire uniquement pour le bien de ma fille. On verra bien ce que ça va donner. Je ne veux clairement pas me prendre la tête avec elle, donc on verra bien. Je me demande bien comment ça va se passer en réalité. Enfin je préfère pas y penser tout de suite. J'ai encore un peu le temps. Pour le moment profitons de ces tartelettes, dont la préféré d'Ella que j'ai pensé à acheter pour elle. Ca me fait rire de voir Thais impatiente de voir les jumeaux se réveiller pour pouvoir leur donner le biberon. Elle fera une parfaite cousine, je n'en doute pas une seule seconde. Tu me diras quand Cameron est là et on organisera ça. Que je réponds à la place de ma fille qui est devant ses deux cousins. Je la regarde aller chercher les biberons pour pouvoir le donner à ma soeur. Rencontré quelqu'un ? Absolument pas non. J'y vais pour profiter de quelques jours de vacances avec Thais et aussi profiter. Mais non j'ai rencontré personne. Je sais que je peux être fleure bleue par moment, mais pas toujours non plus. Disons que j'ai décidé de protéger mon coeur désormais.

Y a cette pointe de jalousie qui s’est plantée dans mon palais et que je n’arrive pas à faire passer. Ça finira par arriver mais, pour le moment, j’ai juste envie d’attraper mon cellulaire et d’appeler ma mère pour lui crier dessus. Je ne vais pas le faire - mon absence de réponses à ses prochains messages serviront à lui faire comprendre ma colère - et préfère me concentrer sur le moment présent. Ça marche. On devrait l’avoir quelques jours d’affilés en fin de mois pendant que Beatriz part sur Miami mais je ne sais pas ce qui est réellement prévu. C’est toujours ses parents qui la gardent quand elle part mais là ça devrait être moitié moitié. Mais je n’en suis pas sûre. Ça devrait m’intéresser un peu plus mais je laisse Jeremiah gérer les histoires de garde avec la rousse et m’occupe d’accueillir Cameron quand c’est le temps de le faire. Tout se passe bien avec elle pour le moment alors je continue sur ce chemin. J’ai un peu moins de force, de courage et de temps pour jouer avec elle mais elle a l’air plutôt compréhensive. On se fera une soirée fille avec Poppy et papa, tonton Jem et London passeront la soirée ensemble de leur côté. Que je souffle à Thaïs qui a déjà des coeurs et étoiles dans les yeux rien que d’y penser. Elle est tellement belle ma princesse et je sais que nos moments sont de plus en plus rares. Il est bien loin le temps où j’allais la chercher tous les mardi soir pour passer la soirée avec elle et la redéposais à la crèche le lendemain. Depuis que les jumeaux sont là, je n’ai été capable de le faire que quelques fois et ça me chagrine terriblement. Seulement, c’est déjà dur de gérer avec Cameron et les deux braillards - qui ne braillent pas, comme s’ils voulaient me faire passer pour une menteuse - alors s’ajouter une poupette en plus, je ne m’en sens pas capable. C’est pareil avec Eden que je vois bien moins souvent qu’avant. Et avec la rentrée, ça risque de rajouter du stress à tout cela. Thaïs nous quitte rapidement et revient sur le même pas actif et je souris à Dimitri. Avec toi, on ne sait jamais. Et ça n’a rien de méchant ou autre. Mon frère est juste de ces personnes qui font de nouvelles rencontres à longueur de journées. Tu me dis si ça arrive hein ? Parce que moi je suis curieuse. Sans regarder ce que je fais, je glisse le liquide des tire-lait dans les biberons et fais signe à Thaïs de monter sur le canapé. Tu t’installes bien au fond, mon chat. Je la laisse faire et la regarde. Je vais te donner London d’accord. Et papa va t’aider. Pour tenir la tête, tout ça. Je sors le petit loup de son maxi-cosi et embrasse son front avant de le donner à Thaïs qui rigole comme l’enfant qu’elle est. Je lui donne le biberon et guide sa main. Tu gardes bien le biberon comme ça hein ma chérie. Il ne faut pas qu’il y ait de l’air dans la tétine. Et elle est si sage, écoutant mon instruction à la lettre. Je ne les quitte pas du regard et prends même quelques clichés alors que Poppy commence à se faire entendre. Ça arrive ma chérie. Mais là, je profite du moment que Thaïs m’offre.