“ Take me to the Prom. ”

FAITHFULLY

“ Who else decodes you ? And who's gonna hold you like me ? And who's gonna know you if not me ? Who's gonna hold you ? Me ... Who's gonna know you ? Me. ”

« Shantay You Stay » |

@Haiwee Wind River & @Gaspard H. Wertheimer

C'est une bonne idée d'y aller entre amies, mais j'avoue me retrouver perturber à la prononciation du mot "obligée". Une expression que mon visage ne se fatigue pas à dissimuler parce que si tu n'arrives pas à traduire, seule, que ma curiosité est piquée, j’emploierai des mots pour demander pourquoi. Pas besoin et en plus de ça je peux rapidement comprendre d'où vient le problème, encore une fois. Ce fameux Sheng, le responsable de tes tourments. Pas son truc hin? Que je répète après toi, comme pour ironiser, signe que je ne suis pas totalement berné. C'est juste un idiot qui ne sait pas remarquer qu'une perle rare est à ses pieds. J'suis sur que la compagnie de ma future femme sera t'embellir cette soirée. Comme un pansement que je tente de venir coller sur ta plaie. Il y a autre chose qui va t'émerveiller pendant ce bal, et ce sera la robe que je vais te confectionner. Bien heureux d'en faire une qui ne sera pas dans les règles de l'art dirions-nous. Une envie de te démarquer, de bien souligner que tu es inassimilable à cette société et je le sens, te vêtir d'une couleur qui se rapprocherait du sentiment que ressent ton coeur blessé. Fais moi confiance, dans cette différence, on ne verra que toi. L'idée de tissus, je l'ai. J'attrape alors mon carnet à dessin pour commencer à gribouiller dessus. Pour la longueur, tu veux que ça te tombe jusqu'aux pieds? Parce que moi aussi je ne suis pas comme les autres, j'aime commencer l'esquisse par le dos. Ce qui est amusant, c'est de voir ma main s'activer dans un rythme aussi rapide que celui de mes yeux qui jonglent entre ta personne et le papier. T'peux faire un tour sur toi même s'il te plait? Que je visualise, que je me projette dans ce qui va bientôt, t'habiller. J'ai cette envie de te faire le vêtement qui va te faire sentir belle, sexy et enchanteresse. Que par ce que je vais te créer, tu puisses voir comme je te vois dans ton toi de tous les jours. Ce que je ressens vient de mon cœur et il bat sincèrement.

“ Take me to the Prom. ”

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Que tu es brave d'oser ainsi, le protéger. Détourner la réalité comme pour te convaincre qu'il n'est pas si grave si cet homme continu de te piétiner. Tu as du courage, parce que le vrai, ce n'est pas d'être sans coeur. C'est de continuer à en avoir même quand il a été brisé. Après, dès lors qu'elle est volontaire, je n'ai jamais vu la soumission comme une chose humiliante. J'y trouve même une forme de confiance. Une preuve que l'estime n'est pas fragile au point d'être démolie. Tant que tu sais qui tu es et la valeur que tu as. L'amour ça fait peur façon. Les têtes s'affolent, les mains tremblent et les tripes brûlent trop fort. Rien n'est normal, tout nous crie de fuir mais les coeurs, Mesdames, Messieurs, les coeurs nous hurlent de rester. C'est merveilleux ce qu'ils font dans ces cas là : ils boxent avec la tête. Ils poussent au pas dans le vide. Au funambulisme avec les yeux bandés. A la guerre sans munitions. A l'irrationalité du "j'y vais" sans destination. Et puis après, voila...On glisse sur un baiser, on trébuche contre un sourire, on s'assomme sur un regard et on se fêle le coeur sur un rebord de joie. Et rien n'est plus beau que tout cela. Qu'une âme qui s'entaille pour en laisser entrer une autre. Au final, tu l'abrites de nos mauvaises opinions parce que tu l'aimes, et c'est honorable. Reste à ce crétin, de voir comme tu mérites d'être en retour, affectionnée avec autant de passion. Dépourvu d'esprit auquel donner de mon amour, c'est dans ce croquis que je jette mon ardeur. Je jongle entre le papier et ton corps qui continu de tournoyer. Tu affirmes que jusqu'aux pieds c'est parfait, il ne m'en faut pas plus pour le crayon vienne s'agiter vers cette partie. Comme en transe, je suis concentré jusqu'à ce que tu me demandes le résultat. J'éloigne le carnet, pour une vision plus éloignée avec ma tête qui se penche sur le coté et je m'exclame après ce court silence EXTRA! Et je me relève pour me diriger vers toi et je te tourne l'outil pour que tu vois. Ce qui, si ça te plait, viendra t'habiller. Il faudra encore prendre les mesures, choisir le tissus,... Rien qui ne me démotivera. Et toi alors, t'en penses quoi? Tu t'y vois? Avec franchise hin. J'me vexerai pas... Mais j'ai envie de croire en mon talent, en ce que je juge être de la clairvoyance. On me répète souvent que je suis doué, à toi de me l'affirmer. Les lèvres pincées, en attente du jugement comme si c'était le dernier. Ce que, entre toi et moi, je n'espère pas.   

“ Take me to the Prom. ”

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