@Anders H. Wellington Céleste elle le sait car t'aimes à le lui répéter. Mais c'est la vérité. Que c'est pour elle que tu le fais et que tu ne le ferais pas pour qui que soit d'autre. Pour personne autre qu'elle tu te serais mise en quatre pour cette mission par comme les autres. Aller récupérer enfin plutôt voler de l'adn à un sombre inconnu qui se trouve être potentiellement le père de sa fille. Toi-même t'as beau répéter encore et encore ces mots dans ta tête, t'as peine à y croire. Pourtant t'y est, à faire ton numéro de charme à la réceptionniste du complexe prétextant avoir perdu la carte de ta chambre. Il te faut pas énormément de temps pour obtenir un "double" et disparaitre dans l'ascenseur pour monter dans sa chambre. Priant pour ne pas tomber nez à nez avec Ottis, il ne l'a jamais vraiment dit mais tu le soupçonne pourtant de ne pas trop aimer cette part de toi. Munie de la carte, c'est facile de rentrer dans la chambre qui est à cette heure désespérément vide, tu t'es bien assurée que l'inconnu soit parti à la piscine après déjeuner. Direction la salle de bain avec ton petit sachet à la recherche d'une mèche égarée susceptible de mettre en lumière la vérité.

@Katalia Borgia | Le séjour s'enchaîne à une vitesse que je n’aurais jamais soupçonné. Tout se passe vite, parfois trop vite. Les rencontres, les activités, les sorties filent et se terminent avant même que j’ai pu m’en rendre compte. Ce sont les premières vacances que je prends de moi-même depuis bien longtemps, les premières pendant lesquelles je ne me soucie plus des responsabilités que j’aurais pu mettre de côté pendant quelques semaines, tout simplement car ces responsabilités ne sont plus à l’heure actuelle. C’est donc pour moi que je vis uniquement, profitant des bons moments lorsqu’ils se présentent, profitant de mes amis et de quelques personnes que j’apprécie plus particulièrement depuis quelques jours. Le programme ne proposant aucune activité aujourd’hui et n’ayant pas envie d’en initier une, je décide de rester à l’hôtel pour la journée, profitant simplement de la plage ou de la piscine avec celles et ceux qui, comme moi, ne désirent que se prélasser aujourd’hui. Une activité ne demandant aucun effort - ce qui est pourtant étonnant de ma part - mais qui demande une bonne préparation. Lunettes de soleil oubliées dans la chambre, je fais demi-tour alors que j’étais pourtant déjà bien installé au bord de la piscine. J’aurais certainement pû faire un effort pour m’en passer, mais je savais déjà que ça finirait par me donner mal à la tête. Et puis en soit, ce n’était qu’un passage rapide dans la chambre. Pourtant, arriver dans celle-ci, du bruit se fait entendre depuis la salle de bain. Sourire se dessine, je ne m’attendais pas à le voir aujourd’hui. « Novel…  ? Je te croyais reparti pour Boston. » La surprise est là, mais son appréciation aussi. Je pousse la porte, fronçant le regard à la découverte de cette silhouette que je ne reconnais en rien. C’est quoi ce bordel ? C’est qui elle ? « Je peux t’aider ? » La question est rhétorique, le ton froid et sec. J’allais surtout l’aider à déguerpir.

@Anders H. Wellington Le voilà, l'objet de toutes tes convoitises. Un peigne rangé dans le premier tiroir sous l'évier, débarrassé de la majorité des cheveux sauf quelques uns que tu récupères pour les faire glisser dans le petit sachet transparent. Tu te sens soudainement comme l'un de ses héroïnes des séries que tu regardes. Tu peux pas retenir le sourire qui vient étirer tes lèvres, toute fière de toi et de ta réussite, c'est désormais le moment de t'échapper, de t'envoler sans laisser de traces derrière toi. Tu fais glisser le petit sachet dans ton petit sac en bandoulière car t'as évidemment pas une seule poche sur cette légère robe de plage. Tu déposes tes lunettes de vue sur le haut de ta tête, jusqu'alors sur le bout de ton nez pour y voir clair. T'avances pour sortir de la salle de bain, la carte de la chambre toujours dans le creux d'une paume. Mais quelque chose te stoppe nette. Un bruit, juste de l'autre côté de la porte. Tu paniques comme pas possible, ton cœur se met à battre à cent à l'heure, tu vois flou, t'es pas bien. Tu déposes une main sur le rebord de l'évier, l'autre qui contient la carte va devant ta bouche comme pour faire taire ta respiration agitée. Mais rien n'y fait, le bruit approche toujours plus et tu peux déjà voir la poignet se mettre à bouger. Vite vite vite, tu dois trouver une pirouette. L'adrénaline te fait ouvrir la bouche, et ton air surpris et paniqué sur le visage n'a pas besoin d'être surjoué non, il est bien réel lui. « Salut Jul… Quoi mais vous êtes qui ?! » T'es tellement paniquée que ton bras accroché à l'évier tremble tout seul, tes lunettes glissent de ta tête et tombent par terre lorsque tu sursautes, et plutôt que de les ramasser, ton autre main va dans ton dos comme pour cacher la carte. « Qu'est ce que vous faites ici ?! » Lorsque tu t'énerves (ou que tu fais semblant), ton accent Italien s'invite et rend ton Anglais presque inaudible auprès d'un natif.

@Katalia Borgia | Là, je dois bien avouer que je ne comprends pas vraiment ce que cette fille fout dans ma chambre. Je regarde autour de nous, comme si quelque chose pouvait m’aider à y voir plus clair, mais non. Derrière elle, je peux apercevoir mes affaires, ce qui dissipe tous les doutes possibles sur le fait que j’aurais pu me tromper de chambre. Ce n’est pas le cas, c’est bien ma chambre, et ce que je veux éclaircir désormais, c’est pourquoi elle est là. Mon regard se pose rapidement sur ses mains avant de la détailler de toute sa longueur. Non, je ne suis pas en train de la mater, mais d’essayer de déterminer si elle peut-être armée ou non. Je sais que les chances sont faibles, mais pour autant, elles ne sont pas inexistantes, et si j’avais bien appris quelque chose à l’armée, c’était d’être prudent. Voyant qu’elle ne semble rien posséder de dangereux, je fais un pas supplémentaire dans la salle de bain, m’imposant face à elle, bloquant ainsi le chemin entre elle et la sortie. Si elle voulait partir, il faudrait d’abord qu’elle s’explique.

Pourtant, elle semble réellement surprise, peut-être trop pour être innocente. Quelque chose me dérange dans son attitude, et c’est bien pour cela que je ne compte pas la laisser partir sans explication. Son bégaiement me fait hausser un sourcil, mais me laisse impassible. De même que ses mots, incompréhensible, mais dont l’accent me semble familier. Italien ? « Ok, Signora, tu vas redescendre d’un cran et me dire ce que tu fais là. A moins que t'ai vraiment envie de perdre ton temps chez les flics pendant tes vacances. » Le ton est ferme, et j’avoue, je bluff un peu, car je n’ai aucunement l’envie de mêler les autorités locales à ça. On était deux adultes, je pense qu’elle était capable de justifier ses actes et présenter des excuses d’elle-même.  

@Anders H. Wellington Ton accent te trahis et à vrai dire, ça ne te dérange pas plus que ça. Qu'il pense que t'es une touriste idiote et perdue, peu importe, ça arrangera tes affaires et te permettra de sortir d'ici bien plus vite. Tu le reconnais parfaitement bien, l'inconnu que t'as pourtant jamais vu. En vrai du moins. Son visage te semble pourtant familier, tu connais son prénom, son nom, son cursus scolaire, sa maison, et toutes les informations qu'il a bien vous déposer au fil des années sur ces réseaux sociaux. Si t'étais pas aussi stressée que cette histoire tourne à la catastrophe, t'admettrais bien qu'il rend encore plus beau que sur toutes ses photos. En attendant, tu vas jouer à la fille qui s'est trompée de chambre, car c'est la première chose qui t'es venue en tête lorsque t'as été prise sur le fait. Tu soupires longuement et, mine de rien, ça te permet de remettre rapidement tes idées en place. Tu t'accroupies pour ramasser tes lunettes tombées, les fais glisser sur le haut de ton nez, tu gagnes en assurance d'un coup, simplement grâce au fait que tu vois de nouveau net avec. Foutue myopie que tu te coltines depuis toujours. Tu replaces sur ta hanche ton sac en prenant soin d'y glisser discrètement la carte au passage. « Je crois qu'il y a eu une erreur, tu n'es visiblement pas Julian. » tu ricannes en croisant les bras sous ta poitrine, menton que tu redresses, sourcils froncés et sourire en coin que t'adresses. « Il ne m'avait pas dit qu'il avait un colocataire pour le voyage. Tu partages ta chambre avec ? »

@Katalia Borgia | Je suis un petit peu confus par l’attitude de la jeune femme. Une seconde, elle bégaie, et celle d’après, elle semble devenir une autre femme. Plus adulte, plus charismatique. Plus sûre d’elle. Mais il m’en faut plus que ça pour me laisser impressionner. Aussi riche ou précieuse soit-elle, ce n’était pas une fille de son gabarit qui allait m’impressionner. Je la toise, de haut en bas, mais m’arrête plus longuement sur son visage, pas véritablement familier, mais pas complètement inconnu. C’était pas la présidente d’une des fraternités du campus ? J’ai un doute sur la réponse, mais que ce soit le cas ou non, ça ne justifie toujours pas sa présence ici. Je la regarde se baisser, restant sur mes gardes, guettant tout mouvement suspect, mais elle se contente de ramasser ses lunettes et de les reposer sur son nez avant de me répondre. « Bien joué Sherlock, mais ça ne me dit toujours pas ce que tu fais ici… » Le ton est froid, presque cynique. Non, je ne suis pas Julian, et oui, il y a une erreur, mais non, je n’ai pas besoin qu’elle me le fasse remarquer. Seulement qu’elle m’explique comment et pourquoi cette erreur a eu lieu. Et à mesure que les secondes passent, j’ai de plus en plus l’impression qu’elle se fout de ma gueule, ou tente désespérément de noyer le poisson, ce qui m’insupporte tout autant. « Je crois que t’as pas bien compris… - ou alors, elle a trop bien compris - … Y a pas de Julian ici. Tu t’es planté de chambre, soit, mais je suis curieux que tu m’expliques comment t’as pu rentrer dans ce cas. » On était normalement deux à avoir la clé de cette chambre. J’étais le premier, Novel le second. Et à aucun moment je pense qu’il aurait pu perdre la clé sans me prévenir, ou laisser la demoiselle entrer. Y avait un truc pas clair, mais impossible de mettre le doigt dessus. « C’est qui ton Julian ? »

@Anders H. Wellington Il te toise de haut en bas mais ça ne t'impressionne pas. Au contraire, t'as tendance à t'en amuser, et prendre la pose. T'es habituée, à attirer les regards et même à les chercher. C'est ton lot quotidien, t'aimes ça, que ce soit bien ou mal, t'aimes ça. Il se nargue de toi, ton froid et sec, cynique même. Insistant sur le fait que tu ne lui ai toujours pas dit ce que tu fais ici, tu insiste et prends le même ton « C'est pourtant évidemment. » tu roules des yeux au ciel et soupires longuement. « Au risque de te décevoir, c'est pas toi que je cherche. » T'enfoncer un peu plus dans le mensonge pour sortir la tête de l'eau. Tu fais un pas dans sa direction, de biais pourtant, pour aller le contourner et rejoindre la porte de la salle de bain. Il fait blocus pourtant. Ca devient un peu stressant cette situation, mais tu dois garder la face pour t'en sortir. « Avec la carte qu'il m'a donné, ça parait logique. » tu soupires encore en faisant la moue, sortant la carte de pour la secouer à hauteur de son visage. Encore une question, et tu réponds avec toute la fausse honnêtement du monde « Un ami. » Tu te décales légèrement, subtilement, l'air de rien, mais arrives tout de même à te rapprocher de plus en plus de la porte. « C'est quoi le numéro de cette chambre ? » tu fronces les sourcils, l'air très concentrée comme si tu tentais de ressoudre une enquête. A vrai dire tu sais très bien quel est le numéro de cette chambre, comme tu sais très bien que ce Julian n'existe pas.

@Katalia Borgia | S’il y a bien une chose par-dessus tout dont j’ai horreur, c’est que l’on me prenne pour un con. Pire encore, qu’une femme me prennne pour un con. Et là, j’ai le sentiment que c’est le cas. Je ne sais pourquoi, mais j’ai l’impression qu’elle sait avoir merdé, et pourtant, qu’elle continue à se jouer de moi, à me cacher quelque chose. Je n’arrive pas à savoir à côté de quoi je passe, les subtilités de son attitude qui auraient pû m’alarmer mais je ne détecte pas, mais il y a quelque chose en elle qui ne m’inspire pas confiance. A mon tour, je lève les yeux au ciel, dépité par sa remarque. « Au risque de te décevoir, j’en ai rien à battre. » Clairement, qu’elle soit venue ici pour me voir moi, Julian, le Pape ou le Président des Etats-Unis, ne change rien, elle n’a rien à faire là, et je ne sais toujours pas comment et pourquoi elle y est arrivée en premier lieu. Elle se meut quelque peu, sans pour autant que je la lâche du regard, sans pour autant qu’elle ne puisse quitter la pièce. Mon corps bloque le petit cadre ouvert entre les deux pièces, et la possibilité de quitter la chambre. Pas avant que je ne le décide en tout cas. « Pour quelle raison ton “ami” possède une carte qui permette d’ouvrir autre chose que la porte de sa chambre ? » Car après tout, je pouvais comprendre, que l’on se trompe, d’un étage ou que l’on confonde l’ordre des chiffres, mais quoiqu’il arrive, ça n’aurait pas dû lui permettre de rentrer dans la chambre. Je regarde la carte qu’elle agite sous mes yeux. Elle ressemble à celle que j’ai en ma possession, à celle que tout le monde possède. Elle semble alors douter du numéro de la chambre, tentant d’avancer un peu vers la porte de la chambre, le visage fermé, comme si elle était concentrée sur la réponse. « Le 318. Et tu vas devoir me croire sur parole. » Mon bras se tend, l’empêchant d’aller plus loin. J’espère qu’elle a bien conscience que je n’aurais aucune difficulté - et surtout aucun scrupule - à la retenir si elle tentait de forcer le passage. « Puisqu’il semblerait que tout ceci soit une erreur, et qu’on est bien d’accord que ce n’est pas la chambre de Julian, j’aimerais récupérer la carte, et la redonner moi-même à la réception. » Je tends l’autre main vers elle, la paume ouverte. Elle ne semblait pas pouvoir dissimuler quoique ce soit sur elle, et la chambre semblait ne pas avoir été retournée, alors je ne prenais pas de risque en la laissant partir, n’est-ce pas ?

@Anders H. Wellington Ca t'apprendra à être vigilante, oui clairement. Toutes ces missions plus ou moins légales ne sont vraiment pas faites pour toi. Tu repenses forcement à la fois où t'as tenté de renter par effraction chez ton ex, t'avais terminé en garde à vue toute une nuit à cause de cette idée à la con. Et aujourd'hui ce bordel, et l'angoisse qui grandit dans ton ventre, l'angoisse qu'il ne se décide jamais à te laisser partir. Ouais t'es pas douée pour ça, la prochaine fois faudra vraiment que tu songes à déléguer. Tu dois sortir d'ici et vite, tenir le mensonge jusqu'au. Pour Céleste. Tu le lui dois bien et Anders doit se douter de rien. Tu décides de pas répondre à ses questions, c'est bon t'en a marre et tu veux partir d'ici. Son bras monte pour rejoindre l'autre côté de la porte, t'empêchant de passer, et tu serais mal avisée de tenter de passer en dessous, tu ne le connais pas, tu connais pas ses réactions. A la place tu joues à la fille sure d'elle et de son histoire, et soupires avant de déposer la carte dans le creux de sa paume. « Voilà. Désolé du dérangement et la réception va entendre parler de moi pour avoir donné la mauvaise carte à mon ami. » Tu replaces ton sac sur ta hanche, lisses ta robe au niveau de ton ventre et joues l'assurance « Si tu veux bien m'excuser. » Tu tentes le culot, en déposant une main sur son avant bras et appuyant pour qu'il fasse retomber son bras. Ca semble efficace, mais à tout moment il décide que t'as pas donné assez d'explications et vas faire le même blocus à la porte de la chambre. Alors tu marches vite jusqu'à cette dernière, et pousses sur la poignée pour sortir « Bonne journée, au revoir. » Tu serais presque capable de te mettre à courir dans le couloir pour te barrer vite d'ici, mais ça serait trop suspens. Ton cœur bat beaucoup trop vite, tu viens déposer une main sur ta poitrine et tentes de calmer ta respiration à cause de toutes ces émotions.

hj : fin du rp ?

@Katalia Borgia | Je ne suis pas certain de croire en tout ce qu'elle m'a dit, mais à défaut de preuve à son encontre, je sais que je ne peux pas la garder ici éternellement en espérant qu'elle me donne plus de détails. Et je n'ai clairement pas le temps et l'envie de mêler une quelconque autorité locale pour une histoire aussi bête que ça, surtout si rien n'a disparu. J'espère que rien n'a disparu. Impossible de m'en assurer pour le moment, mais j'allais le vérifier dès qu’elle ne serait plus là. En attendant, je cherche plutôt à récupérer la clé de la chambre, celle qu'elle a en sa possession, car je doute de sa sincérité et de la possibilité qu'elle la remette réellement à l'accueil. Si c'était moi qui le faisait, au moins le doute serait levé, et en plus, ça me permettrait de mettre quelques petites choses au clair sur leur irresponsabilité.

La main tendue, je continue de faire blocus jusqu'à ce qu'elle consente à déposer ladite carte entre mes doigts. « Merci. » Que je lâche sèchement, plus par réflexe que politesse. La carte en ma possession, je n'ai plus vraiment de raison de la retenir ici, alors lorsqu'elle fait pression sur mon bras pour pouvoir passer, je ne résiste pas, lui libérant le passage et ramenant mon bras le long de mon corps. Mon regard la suit jusqu'à la porte d'entrée sans que je bouge, la regardant s'arrêter une dernière fois. « A toi aussi. » C'est tout ce que je rajoute avant qu'elle ne disparaisse derrière la porte. Je fais le tour de la chambre, vérifie toutes mes affaires, rien ne manque. Je doute encore de son honnêteté sur ses intentions, la raison de sa présence, mais visiblement, ce n’était pas une voleuse. Ou en tout cas, pas le genre de voleuse que je pouvais imaginer sur le moment.  

- THE END -