Lundi 31 Janvier, 22h00. | @Anders H. Wellington @Jared A. Killbane | Je n'arrive pas à croire ce que j'allais vivre. Mais il était temps que tout le monde règle ses problèmes. Il y a eu trop de non-dits. M'enfin la révélation qui allait se faire m'avait choqué. On avait décidé de prendre deux tables pour quatre personnes. Pour la premiere fois de ma Vie, j'avais pris l'avion. Occasion de rencontrer une équipe européenne mais surtout Johan. De longues heures à discuter. Toutes les émotions y sont passées. Au final, tout avait ete mis au clair avec lui mais il y avait encore deux personnes à voir. C'est dans cette idée que nous sommes revenus à Boston. Tous les deux. Enfin, il m'avait appelé et je savais pas trop comment amener les deux d'un coup. Croire que j'étais en danger pour les amener jusqu'à ici. Ouverture exceptionnelle de la pâtisserie pour être tranquille. C'est déjà assis, à l'opposé de Johan que nous attendons les deux autres. Première cloche qui retentit, je baisse la tête, voyant celui de l'arrivé affolé. Je culpabilise même pas. Bonsoir souffle Johan. Ca fait plaisir de voir ta jolie bouille. Oh ta gueule. Oui jalousie qui persiste. Je salue de la tête pour ma part.

@Novel Markovich & @Jared A. Killbane | Je n'ai pas réfléchi en recevant le message. Même si l'ambiance était loin d'être au beau fixe entre Novel et moi, je n'avais pas hésité une seconde à foncée en pensant qu'il puisse être en danger. Peut-être qu'on ne serait plus jamais amant, peut-être qu'un jour, il déciderait de couper tout contact avec moi, mais en attendant, moi je restais un peu trop attaché à lui, et l'idée de le perdre était insupportable. Et dangereuse. Boîte d'antidépresseur dans la poche, j'avais été obligé d'en prendre depuis qu'on avait kidnappé le mec d'Eros, notamment depuis qu'on avait été sauvé Jared, les évènements en ayant ravivés d'autres du même acabit, aussi cruel et douloureux. Mais quand j'arrive à l'adresse indiquée, ma première réaction est la surprise ? Une pâtisserie ? Pourtant, je ne tarde pas à entrer et pousser la porte. « Novel ? » Mais ce n'est pas lui qui me réponds, même s'il est présent. Et visiblement en bonne santé... « Johan ? » Je regarde le Prince, et lui mets un petit coup dans l'épaule, l'air désagréable. J'arrivais pas à croire que ces deux là s'étaient arrangés pour organiser ce traquenard. « C'est quoi ce bordel. Vous êtes des sales cons tout les deux ! Ca vous amuse de faire des coups comme ça, vous pouviez pas juste donner rendez-vous normalement ou venir chez moi ? » Je me masse les tempes. J'ai déjà mal à la tête, et c'est pas le pire qui pouvait arriver. Je demande au comptoir un verre d'eau, prends les cachets pour éviter toute crise. Comment savoir si ça allait s'arrêter là avec nous trois dans la même pièce... A moins que... ?

La panique m’avait gagné bien trop rapidement et j’avais immédiatement appelé un taxi, enfiler un sweat et la capuche visé sur la tête j’avais tant bien que mal descendu les escaliers de mon immeuble. J'étais revenus dans la coloc la veille au soir, forcé en quelque sortes par ma grande sœur et je me rendais compte à quel point être obligé de vivre de nouveau était compliqué, j’étais bien trop gauche avec ses béquilles et plus d’une fois j’avais failli déraper pendant le weekend. Je patientais sur le trottoir, maudissant la voiture qui n’arrivait pas, j’aurais peut-être du demandé à Lana de m’emmener ? Merde peut être que je devrais la prévenir que je sortais ? Je sais plus. Le taxi arrive enfin et je monte en baissant la tête indiquant l’adresse, trouvant le chauffeur toujours trop lent. On arrive, enfin, je règle la course et me retrouve face à une pâtisserie. Putain Nov ta intérêt d’être dans une sacrée merde pour m’obliger à parcourir la moitié de la ville dans cet état, m’obliger à sortir tout court. Je tire la porte tant bien que mal et pénètre dans la boutique, le souffle court je relève enfin les yeux à la recherche du meilleur ami, mais c’est sur le regard de Johan que je tombe, les yeux qui partent dans tous les sens et j’aperçois Anders, suivit de Novel dans un autre coin. Tour à tour mon regard se posent sur les trois hommes et les souvenirs refont surface pas les bons, le départ (les départs) du prince, la dispute avec Nov et le soir de ma libération où le premier visage que j’avais aperçut c’était celui d’Anders, plus d’une fois depuis ce jour j’avais eu envie de le contacter pour le remercier, mettre les choses à plat, mais je ne m’étais pas sentis légitime de le faire. Je déglutis, respiration qui s’accélère un peu trop et je tente de faire marche arrière, mauvaise idée avec les béquilles... l’une d’entre elle dérape et je perds l’équilibre, atterrissant le cul par terre, ma capuche qui se retire et trois paires de yeux qui me fixe, en vitesse je remets ma capuche cachant mon visage le plus possible “Putain c’est quoi ses conneries ?! Vous ne pouvez pas donner des rendez-vous normaux comme tout le monde !? Vous croyez que ça m'éclate de parcourir la ville dans cet état !?”

Le premier arrivé gueule franchement. Bébe n'est pas du tout content. Ca me fait doucement sourire. Jusqu'à que Johan le compliment. Connard. Je redeviens rapidement sérieux. Laissant l'autre nous trouver une justification. Je n'ai jamais fait les choses normalement, tu devrais le savoir .. Ou tu as déjà oublié comme nous vivions .. Les mots sont mielleux, le regard est charmeur et sa fin de sa phrase est dite en me regardant. Va bien te faire foutre, prince de merde. Je ne baisse pas le regard, il peut être le cul royal, il est hors jeu. L'altercation visuelle cesse quand le suivant arrive. Et même réaction.. On pourra dire que dans la gueulante, ils sont bien trouvés. Comme je le dis mon Chaton, tu t'ennuierais si je ferais comme les mortels. Je roule des yeux, connard va. On peut en finir, j'ai pas toute la journée. Fébrile que j'étais d'être à quatre. D'être face à ces personnes ayant un lien et pas des plus bénéfiques. J'ai encore le droit de profiter d'eux comme je l'entends, je te les rends après, promis. Regard noir vers lui. Ce ne sont pas des jouets, même si tu ne fais qu'agir comme un gosse gâté. Il soupire. On doit refaire cette conversation ? Non elle a été assez douloureuse. Je tiens le silence, balayant sa phrase du revers de la main. C'est bien ce que je pensais. Johan se redresse de sa chaine, se racle la gorge et se lance. Votre ami commun est venu me trouver, m'expliquant que .. le manque de ma personne - j'ai jamais dit ça, fumier - pouvait causer quelques complications à entretenir des relations saines.. C'est toi qui les a rendu comme ça ducon. Qu'est-ce qu'il m'enerve.. De ce fait, j'aimerais en discuter longuement, comme on sait faire dans bien des domaines .. Les mots m'échappent, pensant les avoir dit dans ma tête .. Je vais t'étrangler. Tête qui se tourne vers moi et je fixe l'affiche des muffins. Bref, passons sur les émotions de l'enfant... Je vais le niquer lui et pas son cul. Je voudrais que vous vidiez votre sac me concernant. Qu'une fois que c'est fait, nous fassions table rase du passé .. Sachant que je vais avoir grandement besoin de vous.. Et voila, il se sert encore d'eux.. Je secoue la tête, désabusé. Fais moi plaisir le gosse, fais nous une pokerface qu'ils se sentent libres de s'exprimer .. Corps se tourne face à lui et je lui fais un doigt d'honneur. Voila, je m'exprime.

@Novel Markovich & @Jared A. Killbane | Je roule des yeux aux propos de Johan. « C'est pas une raison pour être con. » Les mots sont francs, nos comptes ayant été réglé depuis son départ de Boston, ce qui me fait m'interroger sur la raison de ma présence ici. Je m'attendais au pire, en nous voyant, Johan, Novel et moi dans la même pièce, mais j'avais oublié que le pire serait d'être quatre et non trois dans cette salle. Heureusement, l'univers se charge de me le rappeler rapidement. La porte s'ouvre une nouvelle fois, et je manque de m'étouffer en voyant l'homme passer la porte. « Putain c'est pas vrai ! » Que je marmonne dans mon coin, bouillonnant d'être coincé dans un tel traquenard. Mais je ne suis visiblement pas le seul à m'être fait piégé. La réaction de Jared est aussi sincère que la mienne. Il ne savait pas ce qu'il l'attendait ici, on peut le voir. Son cul au sol, je laisse Johan et Novel faire leur combat de coq - les écoutant distraitement - pour l'aider à se relever. Pas que ça m'enchante, mais visiblement, les deux autres n'avaient pas vraiment conscience de l'état dans lequel il était. « On y va tranquille. » Doucement, je le soulève, maximisant les efforts de mon côté pour que ce soit le moins douloureux possible et lui redonne sa béquille, le temps de lui rapprocher une chaise pour qu'il puisse s'asseoir. « Pose toi là, c'est visiblement pas le soir pour aller à l'hosto. » Je détaille les deux hommes avec qui j'ai passé une partie de mes nuits. « Je pensais les choses pourtant claires entre nous. » Je réponds au propos de Petit Prince, qui semblent visiblement faire bouillir Novel de colère. Ce que je peux comprendre. Johan faisait parfois cet effet là sur les gens. « Descends de ton piédestal Johan, parce que si Novel décide de t'en mettre une pour le faire, je bougerais pas. » J'affiche un sourire. J'étais bien placé pour savoir que Johan pouvait parfois rendre fou, malheureusement, j'avais toujours dû faire preuve de contrôle. Je décide d'attraper une chaise et m'installer à mon tour. Visiblement, on partirait pas d'ici avant d'avoir eut cette conversation. Et en même temps, vu le temps dehors, j'avais pas spécialement envie de quitter les lieux. « On a déjà réglé nos comptes Johan et moi depuis la rentrée. Il sait que le problème n'est pas le manque de sa personne, mais le fait qu'il ait agi comme un lâche et un égoïste. » Et le fait, depuis quelques temps, que je n'arrêtais pas de subir la présence de Jared, que je le veuille ou non.

Maintenant que tout le monde est présent, on va pouvoir commencer. Et personne ne frappera quelqu'un. Je pense que le quota de violence a été dépassé ces derniers jours. En fait, c'est surtout à moi de parler. Je tiens à officiellement vous présenter mes excuses. J'ai été merdique avec vous deux. J'ai abusé de vos sentiments à mon encontre pour flatter mon ego. Cela ne veut pas dire que je ne ressens rien pour vous. Vous m'êtes plus important que vous ne le pensez. J'ai fuit parce que je sentais que j'allais de nouveau devenir toxique pour vous deux. Et je vous aime bien trop pour vous replongez dans mon chaos. Je suis rentré chez moi et j'ai agis en prince. J'ai avoué à mes parents ce qui me tentait à Boston. J'ai été transparent et je me dois de l'être également avec vous. J'ai dû négocier quelques termes et cela consiste à vous demander de m'accompagner dans une épreuve. Mon regard ne cesse d'aller et venir entre les deux autres hommes. J'admets m'être raidis à la fin du discours de l'autre. Il sort deux enveloppes. Je sais leur contenu, il m'en a parlé. Je lui ai dit que c'était quand même culotté une telle demande quand on a couché avec les deux. Mais il y tenait plus que tout.. Il leur donne donc les deux mots. Je me mords les lèvres. Je sais que c'est osé mais je ne me vois pas sans vous, pour assumer d'avoir merdé et de prouver que je peux assurer mon rôle. Je vais continuer mes études mais j'ai à présent d'autres .. responsabilités. Je me retiens de rire, à la manière dont il présente les choses. Et ça se ressent, il a peur. De quoi au juste ? La colère ? Le rejet ? Moi aussi je serais craintif. Il vient quand même de leur demander d'être témoin à son mariage, dans un petit mot doux et bien d'autres choses à venir. Est-ce .. que vous voulez bien me soutenir ? Et vous êtes totalement légitime de me dire non.

J’ai juste l’impression qu’en rentrant dans cette pâtisserie j’ai pénétré dans une autre dimension, un univers dans lequel j’aurais aimé ne pas me retrouver pour tout l’or du monde. Le regard passe sur les quatre visages et quand je vois celui d’Anders je comprends que je suis de trop pour lui, je baisse la tête honteusement, le fuyant alors que les interrogations me brulent les lèvres. Je me retrouve le cul au sol à hurler contre deux mecs qui clairement préfère jouer à qui en as une plus grosse que s’intéresser à ce qu’on peut dire et là main tendue vers moi pour me relever c’est encore Anders, je hoche la tête docilement. Chaque geste qu’on peut faire vers moi et une crainte, même de mes proches, peu y arrive, en fait, personne en dehors de Novel n’arrivait à poser la main sur moi, je suis surpris de voir que je ne me raidis pas quand Anders m’aide à me relever, que cette peur ne pointe même pas le bout de son nez, je me laisse guider n’osant même pas le regarder, bafouillant un “Merci beaucoup...” remerciement qui n’englobe pas seulement ce soir. Je l’écoute ensuite s’exprimer sur Johan, regardant le visage du prince, comme si ça faisait un siècle que je ne l’avais pas vu, visage que jamais je n’aurais pensé pu revoir dans le monde réel, disparu à jamais, je m’égare dans mes pensées, dans son regard, n’écoutant même plus Anders.

Johan prend la parole et je m’efforce de détailler chacun de ses mots, de ne pas lui couper la parole, chacun aurait son temps de parole, j’aurais le mien et j’ai bien trop de chose sur le cœur à son encontre pour ne pas tout sortir d’un coup. Je ne comprends pas où il veut en venir quand il nous tend à chacun une enveloppe, fébrilement je la prends, automatiquement mon regard se tourne pour chercher celui de Novel, n’écoutant Johan que d’une oreille, je comprends à la tête de mon meilleur ami, que là ce petit mot je ne l’apprécierais pas. Je l’ouvre avec lenteur, comme si cela pouvait reculer la mauvaise nouvelle à l’intérieur, j’en sors le petit carton, lis chaque mot et mon regard se relève sur l’un et l’autre de ses hommes de ma vie. Je m’arrête sur Novel, comme pour l’appeler au secoure, ma respiration s’accélère beaucoup trop, les larmes au bord des yeux, j’ai l’impression que mon cœur va s’arrêter de battre là à cet instant. Mes yeux se pose sur Johan qui as dû se rapprocher de nous, mais ce n’est pas la tristesse qui prend le dessus, non, la rage me fait bondir de ma chaise, me pousse à me lever, à m’appuyer sur mon genou en vrac, je le sens craquer, mais je ne remarque pas la douleur qui me traverse tout le corps, la chaise vole en arrière et j’ai quand même le réflexe d'attraper une béquille. Je me retrouve face au prince et la claque part toute seule, je reste quelque seconde sans rien dire, tentant de calmer ma respiration “Comment tu peux dire ça...” chuchotais-je, mais la rage prend le dessus et ce n’est que des hurlements qui sorte de ma bouche “Comment tu peux dire que nous aimes COMMENT JOHAN HEIN DIS MOI ?!” et les larmes comment à couler “Tu parles d’importance, tu parles de sentiment, mais à quel moment tu sais ce que c’est toi les sentiments ? A quel moment tu sais ce que ça veut dire d’aimer quelqu’un ? Combien de nuit on a pensé ensemble Johan ? Combien de fois j’ai dû supporter toutes tes putes alors que ça m’en crevais le cœur systématiquement...” silence qui s’installe alors que je ne le quitte pas du regard malgré les pleurs “Combien de fois tu m’as abandonné ? Combien de fois je t’ai pardonné ? Combien de fois tu m’as dit que tu ne le ferais plus...” ma voix se brise et je lis ce nouveau ce carton qui tremble entre mes doigts “Comment tu peux me demander ça...” chuchotais-je, mes yeux se relève vers lui et je viens violement coller le carton contre son torse, m’approchant un peu de lui, retirant la capuche qui cachais une partie de mon visage “Tu vois Johan tout ce que j’ai pu subir durant mon... kidnapping, toutes les tortures qu’ils ont pu me faire, toute la douleur avec laquelle je vis encore chaque jours c’est rien... c’est rien à côté de ce que tu viens de me faire...” je tourne légèrement la tête vers Anders “T’aurais dû me laisser crever...” je regarde Johan “ça m’aurais fait moins mal que toi” je lâche tout, la rage, les pleurs, ce carton, mon cœur et je récupère ma deuxième béquille, capuche mis sur la tête, oubliant la tempête, je m’en foutais totalement à ce moment-là, je ne sentais plus rien. Je voulais juste sortir, retrouver ma respiration, partir loin de lui. J’ai dû parcourir quelques mètres, même pas sûr que j’ai réussis à dépasser la vitrine avant de rester coincé avec mes béquilles, mon genou qui souffrais beaucoup trop et c’est oubliant où je suis que je me mets à hurler, laissant tomber les béquilles et le peu de force que j’avais.  

@Novel Markovich & @Jared A. Killbane | Mon regard sur pose successivement sur les trois hommes présents. On dirait quand même le début d'une mauvaise blague. L'amant, l'ex-amant, et l'ex-amant de l'ex-amant, si ce n'est plus, ce à quoi je refuse de penser. Heureusement, Johan prend rapidement la parole, mettant fin à mes divagations spirituelles pour me concentrer sur ses mots. A plusieurs reprises, je hoche la tête. Il avait merdé, et on avait beau en avoir déjà beaucoup parlé, l'entendre s'excuser à nouveau, en parler devant ceux également impacté par son comportement en disait long sur la maturité qu'il avait acquis ces derniers mois. Malgré tout, je reste surpris qu'il ait fait preuve de tant de transparence face à ses parents. N'ayant eut vent de rien de tout cela lors de mon dernier voyage à Copenhague, et n'ayant pas été convoqué pour avoir plus ou moins failli à ma mission, je restais un peu circonspect pour la suite des évènements. « Une épreuve ? » Je m'attends un petit peu au pire avec lui, mais regarde Novel. Etait-il déjà au courant de tout ce que Johan était en train de nous dire ? Je sais l'enveloppe, jette un rapide coup d'oeil à Jared, qui n'a pas l'air de savoir plus que moi ce qu'il l'attend.

J'ouvre l'enveloppe, découvre son contenu à travers une lettre manuscrite. Je ne m'attendais clairement pas à ça. Je relève la tête vers Johan, la bouche entre ouverte sans qu'aucun mot ne veuille bien sortir, cherchant encore à assimiler l'information. Mais à côté de moi, la réaction ne se fait pas attendre, et je suppose que c'est celle que j'aurais pu avoir si je n'avais pas déjà eut la chance de tirer un trait sur mon passé avec le prince. En retrait, j'assiste à la scène, sans dire un mot, sans intervenir, m'assurant simple que les choses ne partent pas trop loin. Après tout, ça ne regardait que eux pour le moment.

Aucun commentaire ne sort de ma bouche, aucune réaction n'est trahie par mon visage, pas même lorsque Jared m'invective, me reprochant de lui avoir sauvé la vie. A croire que j'étais vraiment trop stupide de sauver un mec qui mettait systématiquement mes relations les plus chères en péril. Peut-être. Mais je ne l'étais pas assez pour laisser mourir quelqu'un que je pouvait sauver. La colère de Jared est telle qui ne reste pas, retraversant la petite salle pour quitter les lieux, nous laissant tout les trois. Johan probablement sous le choc, Novel ne sachant probablement pas quoi faire. Je me lève finalement, rangeant l'enveloppe et son contenu dans la poche de ma veste. « Je ne sais pas ce que tu ne m'as pas dit dans cette histoire - il y avait forcément un truc pour que personne ne l'ait ne serait ce que mentionné lors de ma dernière visite - mais si c'est vraiment ce que tu veux Johan, si vraiment tu es heureux dans ces fiançailles... Alors je serais là pour te soutenir. » Comme je m'étais toujours efforcé de le faire, chaque fois que c'était possible. « Maintenant, dites moi que vous êtes pas deux cons finis et que vous avez loué une chambre à proximité avant que l'autre gamin ne se tue dans le froid. » D'un signe de tête, je leurs fais comprendre qu'il est temps de quitter et lieux et de se mettre à l'abris pour le reste de la nuit, même si celle-ci risque n'annonce rien d'agréable vu l'ambiance. A l'extérieur, il n'est pas difficile de repérer Jared, écroulé sur le tapis blanc qui recouvre la ville. Une nouvelle fois, je m'abaisse vers lui, tends ses béquilles à Johan et Novel derrière moi. « M'oblige pas à appeler tes frères et soeurs et pour te faire entendre raison et reste tranquille. Je suis sérieux. Prends encore ce genre de risque bêtement et je t'attache à un fauteuil roulant. » Une nouvelle fois, je le prends dans mes bras, ignorant la neige que j'emporte dans mon mouvement et qui fond pourtant, venant nous mouiller, laissant le froid de l'eau nous transpercer la peau. « Bon, où est ce qu'on va alors ? » Je regarde Johan et Novel, cerveaux de l'opération. J'espérais vraiment qu'ils avaient pensé à un point de chute à proximité.  

Johan comme moi ne disons rien face aux éclats de Jared. C'était lui et c'était important qu'il explose. Au moins, il ne se retourne pas contre lui. Ca me serre le cœur de le voir ainsi. Je jette des regards en coin vers Johan qui reste impassible. Soit il s'en moque, soit il reste digne. Impossible à savoir. J'avais l'impression de me déclarer coupable d'un acte que je n'avais pas commis et pourtant, j'avais juste envie de le prendre dans mes bras et lui dire que ça irait mais non, tout le monde devait faire face à ses ressentis. Enfin moi, je n'ai qu'une inimitié pour celui qui s'est foutu d'eux. C'est finalement Anders qui trouve les ressources de porter secours à Jared se faisant plus rapide que nous, mais exécutons son ordre, prenant une béquille. Météo qui se grise, on va quand même pas resté coincé ici. Je propose mon appartement, assez timidement qui n'était pas si loin que ça. On finit par rejoindre Jared. Anders qui le porte, de mieux en mieux entre eux, ca se pecho un jour, je vais rire sale. Si on meurt ici, sachez que je veux pas de foursome.[/b] Tentative d'insuffler un peu d'humour, alors que les intempéries nous fouettent la tronche.

Se mettre à l'abri est périlleux mais on y parvient en une quinzaine de minutes.. à pieds. La voiture aurait été dangereuse de ce temps-là. Qui veut boire quoi ? J'ai de tout, chaud comme froid. Cela me fait étrange de les avoir ici, surtout quand on sait ce qui peut bien s'y passer.. Œillade vers Anders avant d'aller exécuter les commandes, Jared posé sur le canapé et une couverture pour tout le monde. Moment de silence, pour reprendre nos esprits et timidement, je questionne Johan sur la date du mariage. 25 Septembre. Ah .. oui, il ne traine pas !

Je le vois pivoter sa tête vers notre blessé et se racler la gorge. J'ai choisi d'endosser mes responsabilités. Et oui peut-être que finalement, je ne sais pas ce qu'est les sentiments, que je suis une âme ignorante et j'en suis navré pour vous Tu peux tout me reprocher Jared, mais je ne sais pas jouer avec les gens qui m'ont rendu heureux. Ma décision est incompréhensible mais elle est ainsi. Je le fais parce que je sais que je vais accomplir un devoir nécessaire. Je vous demande d'être mes témoins, parce que je suis effrayé. Et maintenant, oui faudra supporter une .. pute comme tu dis. Donc maintenant, soit on fait en sorte de m'épauler soit je vous laisse tranquillement. Mais je n'ai joué et je ne jouerais jamais. J'étais perdu autant que toi.. Et je me suis réveillé. Il veut sauver les hommes qu'il aime à tout prix. Et il n'a malheureusement plus de pirouettes pour échapper aux desseins de ses parents.

J’aurais aimé que toute la souffrance s’arrête une bonne fois pour toutes, que la douleur physique cesse, que l’âme arrête de souffrir et que l’esprit s’éteigne une bonne fois pour toutes. Je n’avais plus envie d’entendre les phrases toute faites, que le temps guérit toutes les blessures, que ça ira mieux, qu’un jour je me lèverais avec le sourire et que tout ce que j’avais pu vivre était loin derrière moi. Je n’avais plus envie, je n’avais plus de force et je me demandais bien pourquoi je faisais encore partie des vivants, alors que bien des fois la mort m’avait cherché. Une voix me sort de ma torpeur et j’étais prêt à envoyer balader la personne qui c’étais approché, je lève mon regard plein de rage, Anders, encore. A ces mots, au ton qu’il avait employé je comprenais bien que je n’avais pas le choix et que de toute manière si j’avais envie de me rebeller je serais très vite calmée. Je me laisse faire, corps vidées de toutes émotions. J’entends les sons, mais je ne comprends pas ce qui se passe, ni même ou on va. Être encore une fois secourus qui ne le méritais pas. On se retrouve chez Novel, installé dans un coin du canapé, regard dans le vide avant que je lève les yeux vers Novel qui pose la question sur la date du mariage, pourquoi avais-t-il besoin d’enfoncer le couteau dans la plaie ? C’est Johan qui prend de nouveau la parole, qui s’adresse à moi et je ne comprends même pas pourquoi il s’acharne de la sorte, à quel point ça lui fais plaisir de me faire du mal ? Quand il termine je retire le plaid, m’empare de mes béquilles pour me lever “Va dire ça à quelqu’un qui croit encore à ce que tu dis. On jette pas les gens comme de la merde pour venir leur cracher ton bonheur à la gueule” je me dirige vers la chambre de Novel, les larmes avait fait leur réapparition. Claquer la porte derrière moi et me recroqueviller sur le lit de mon meilleur ami, laissant la tristesse sortir.