2021, october 4souvenir de nos mois passés ensemble, où je savais que la nourriture était la seule manière de calmer tes maux de ventre et apaiser un peu ta mauvaise humeur. je passe au McDo en vitesse prendre ta commande, rajoute des potatoes en plus parce que je sais que tu vas finir par râler parce qu'il n'y en a pas assez. je me prends deux doubles cheese, des nuggets, potatoes et un coca zéro et je débarque chez toi. « le plus sexy des livreurs domac est là » que je gueule sous la fenêtre de ta chambre en rigolant.

2021, october 4on est resté ensemble 5 mois environ, ça en fait des soirées règles et mauvaise humeur, des soirées tout court d’ailleurs. et si à l’époque ça pouvait parfois être angoissant de me dire qu’à tout moment on pouvait s’engueuler, soir c’est l’esprit léger que je viens t’apporter à manger et passer la soirée avec toi. je souris quand tu me parles de mes cheveux. « j’suis bg en blond hein ? » que je gueule une dernière fois avant de passer la porte d’entrée et de te rejoindre dans le salon. « alors là ! je tiens à mon pourboire madame ! » que je dis en enlevant mon blouson, mes chaussures et m’installant sous le plaid que tu m’as sortie. « alors madame, 9 nuggets, des potatoes avec toutes tes sauces, de l’eau, un sunday chocolat, un chocolat chaud eeeeeeeeeet des potatoes en plus ! » ouais parce que j’te connais pas mal hein.

2021, october 4 c'est fou comme on a l'air bien plus doué à être des amis qu'autre chose. pourtant quand je pense à toi, je pense aussi à tout ce qu'on a été de plus, au fait que tu sois la seule avec qui j'ai accepté de me lancer dans l'aventure de l'amour. parfois je m'en veux, parfois je regrette et d'autres fois je me dis que ça devait se passer comme ça. « critique pas mon blond, jalouse. » je te fais l'inventaire du repas de ce soir et ta réflexion elle me fait rire. mais je fais le faux choqué, j'attrape une potatoes bien molle et je viens te l'écraser sur la bouche. « shhhhhh » en plus c'est faux, je t'en ai fait pleins d'autres, j'suis sur. je déballe mon double cheese et je m'installe, enlève les chaussures et pose mes pieds sur la table basse. « putain c'est vrai que ton canapé est super confort ! » petits souvenirs de ce canapé qui passe devant mes yeux et me fait sourire dans mon coin.

2021, october 4  Tu sais, parfois, je me dis que je suis arrivée trop tôt dans ta vie. De mon côté de l'histoire, je suis arrivée trop tôt pour qu'on fonctionne, et quand je vois tes relations, je me dis que je suis celle qui a débloqué ce truc chez toi, qui fait que tu oses un peu plus t'engager quand une fille te plaît. Trop tôt pour qu'on fonctionne, mais nécessaire pour que ta prochaine relation, elle, fonctionne, peut-être. « critique pas mon blond, jalouse. » je rigole et secoue la tête ; "J'le porterai mieux que toi le blond, c'est sûr." on est doué dans l'amitié, c'est dans la jalousie qu'on se détruisait. Il écrase une potatoe sur mes lèvres à ma reflexion et j'essaie d'attraper son doigt pour le mordre. « shhhhhh » Je l'ai un peu eu, mais pas assez. Carnivore, Sofia. On s'entendait aussi pour ça. Je te suivais dans tes folies. « putain c'est vrai que ton canapé est super confort ! » je fais oui de la tête ; "Ouais pour le prix où j'l'a-" et mes yeux croisent son sourire et je sais à quoi il pense, automatiquement. Je lui envoie un coussin (là où la nourriture n'est pas, j'ai des valeurs) ; "AIDAN !" en lui faisant des gros yeux. "Arrête de penser !" ce serait mieux.

2021, october 4 Y a eu cette dispute, j'ai joué au con, clairement. J'aurais pas dû. Je le savais en plus, dès que j'ai envoyé ces messages, je le savais que j'avais foiré. J'voulais pas te blesser mais je l'ai fait quand même. Mais t'es Sofia et moi, je peux pas vraiment rester fâché avec toi. Alors je suis allé dans cette épicerie pas très loin de chez toi et j'l'ai dévalisé de chocolat. Tous les kit kat trouvable on fini en bouquet dans mes mains. Puis j'ai marché, marché et encore marché. J'ai avancé en me demandant bien ce que j'allais pouvoir te dire. Mais j'voulais m'excuser. Tu mérites pas un gars comme moi, un boulet sans nom qui ne sait pas être le gentil de l'histoire. Puis j'ai vu à ta fenêtre la lumière. T'es là. C'est pas mal déjà, nan ? J'ai peut-être ma chance ? Alors je me suis avancé jusqu'à ta porte et j'ai sonné, entendant juste à l'intérieur, dans le corridor de l'entrée, tes pas.

2021, october 4 c'était pas le bon moment, pas le bon timing. pourtant quand je fais l'inventaire des filles qui me plaisent vraiment, t'es dans le top trois. pas que physiquement, t'as aussi des traits de caractères qui font que ça colle. c'était pas le bon moment et parfois je me demande ce que ça aurait donné nous deux, si ça avait été le bon moment. pensée que je chasse rapidement en me concentrant sur l'instant présent. « ah ouais ? teint toi en blonde alors. allez rejoins moi dans la team. » que je dis en rigolant. j'ai déjà proposé la même chose à Ottis, j'essaie de le tenter et je sais qu'il va finir par céder. je m'installe confort pour manger mon cheese, mais je peux pas m'empêcher de te taquiner. c'est comme ça que toi et moi ça a commencé d'ailleurs. je peux être un vrai connard, mais ce genre de chose, je peux pas l'oublier. comme nos ébats amoureux. sur ce canapé. putain ça non je peux pas les oublier. je devrais pas y penser maintenant mais... « MAIS AÏE CA VA PAS ? » t'as failli faire tomber le cornichon de mon cheese. « j'suis désolé .. » que je dis en m'éloignant un peu de toi. « mais je peux pas m'empêcher de penser à tout ce qu'on a fait ici » que je dis en rigolant fort, près à sauter du canapé pour m'enfuir au cas où tu voudrais me frapper encore une fois. mais j'suis sauvé par le gong ou plutôt pas la sonnette.