je suis à la fois émue et choquée. savoir qu'il reste un bout d'Aria, vivant. mon amie me manque et mon silence en est la preuve tacite. toujours la pour notre ami, j'essaie de resserrer les rangs et montrer tout mon soutiens à Abelard. l'ambiance est pesante, sensation de constat de ma vie où je me rends compte que j'ai perdu bien trop d'amis. mes yeux qui se lèvent sur vous, incapable de parler je me contente de suivre le mouvement, écoutant les paroles juste d'Hades. le père parfait n'existe pas, il faut faire des erreurs pour se rendre compte du chemin à emprunter. c'était beau de votre part de vous sacrifier pour cette enfant, mais est-ce qu'elle ne mérite pas aussi d'être aimé par le dernier parent qui lui reste ? est-ce qu'en voulant la protéger tu n'as pas pris le risque de créer une douleur en elle, celle d'avoir la sensation de ne pas avoir été assez bien pour vous, d'avoir été abandonnée sous couvert de la protection plutôt qu'assumer. je ne veux pas que tu regrettes tes choix. je vis moi même avec des regrets lourds à porter et je ne souhaite ça à personne. une fois sur le lieu de la rencontre, Marla et moi en retrait, j'observe tout autour de nous. gentille femme qui vient nous accueillir, pensant qu'on est vos fiancés. pas sur que Wesley apprécierait une chose pareille. amour qui ne sait même pas où je me trouve, perdu, pensant que je lui cache des choses, que je fais passer certains secrets avant notre relation. quand on entre, je peux sentir la peur d'Abelard et notre appréhensions à tous. quand la petite merveille apparait, mon coeur rate un battement. c'est le portrait de sa mère. pas en arrière que je ne contrôle même pas, c'est une claque en pleine figure que je me prends. je comprends la réaction d'Abélard, son silence.

Ceci est la douloureuse histoire de celle qui a périt, mais qui laissa une trace, une des plus belles, en la présence d'une enfant, aussi belle qu'elle, et probablement avec son mauvais caractère. Tu ne t'ai jamais permis de penser à elle, parce qu'à trop perdre, on finit par s'effondrer si on se laisse déborder par les émotions. Une chance que ça ne soit pas ton truc, les effusions, l'émotion même. Tu sais parfaitement te contrôler, sourire pour l'objectif et montrer une image aussi lisse que le papier photo de qualité. Tu trouves réconfort dans la destruction massive de ton ennemie. Tu connais tout ce que la vie à de mauvais et de douloureux à offrir, alors comment pourrais tu savoir comment réagir quand finalement, la soeur d'Anton apparait et vous rapproche de la vérité. Après avoir passé une heure dans le froid, statique comme une statut de pierre, comme paralyser. Elle vous invite à entrer, c'est ici qu'elle est, qu'elle annonce. Tu es en retrait, silencieux, observateur du moindre geste de ton frère. Et elle apparait, coup de poignard en pleins dans le palpitant quand tu reconnais le moindre trait d'Aria, mais en complément, le sourire d'Arthur et son regard malicieux. Le savant mélange du sang d'or du plat et du petit pays. Impassible alors que ta gorge se sert, ta pompe de sang semble s'arrêter, t'en oublierai presque de respirer tant le choc est douloureux. Si tu croyais en Dieu, tu y verrais le signe qu'Aria est toujours là, mais tu es trop terre à terre pour avoir ce genre de pensée, allez à l'église chez toi, c'est pour la forme, pas pour le fond. T'aimerai hurler, hurler la perte, réussir à faire un deuil que tu ne réaliseras jamais. Et ressasser le passer n'arrangera pas l'avenir et te rendras pas moins brisé par la vie elle même. Cette petite, tout comme Jesus, est l'avenir. Le future, qui doit être protéger, veiller, pour que jamais ils n'aient à vivre ce que vous avez vécu. Exhiber sur la place publique depuis la conception, vous êtes les princes qu'on a fait se tenir, immobile pendant des heures devant des caméras, les princes que les parents arrivent encore à peine à regarder tant la haine est profonde. Le contrôle vous a sauvé la vie autant qu'il la vous a prise et tu sens que ton frère défaille, tétaniser face à un être trois fois plus petit que lui. Les filles ne parlent pas non plus. Personne n'ose dire quoi que ce soit, par peur de mal dire, de mal faire et tu as l'impression que ça dur une éternité. Tu te penches, accroupie face à la crinière blonde qui te fait face, tu tentes un léger sourire comme tu en fais face à ton fils pour lui tendre la main en reprenant dans un allemand avec ton accent flamand qui chante tes origines Bonjour Anastasia, je m'appelle Anastase. Je suis heureux de te rencontrer. son caractère va être terrible, mais elle sera parfaite, avec un prénom pareil. Et tu vois ce grand brun à côté, qui est presque aussi beau que moi ? tu lui désignes Abélard d'un geste Il est encore plus heureux que moi de te voir, parce que tu vas changer sa vie. bouleverser ses habitudes, renverser son quotidien, canarder l'ordre de son foyer, mais représenter tellement plus. Il est un peu timide, tu crois que tu peux aller lui dire bonjour ? tu le sais déjà, même sans un mot, en à peine un regard, ton frère l'aime déjà. C'est le genre d'évidence qu'on ne peut nier. L'amour indéfectible qu'il aura pour elle, sera l'écho de la violence qui s'abattra, sur quiconque s'en prendra à son joyaux.

Anastasia, Aphrodite et Arthur.
★ ─ w/ @A. Hades de Belgique-S. @Marla Witherspoon @Hope J.F. Kennedy

Et soudain, en un instant ton monde s'écroule. Toutes tes certitudes se sont envolées avec ce souvenir d'un accord que vous aviez passé. D'un coup tu te rappel pourquoi tu as refusé de la voir ce jour là : t'aurais jamais pu la laisser partir. Et quand tu as arrêté d'entendre ses pleurs de l'autre coté du mur une part de toi s'est envolée. Tu découvres alors ce que c'est, ce qu'elle est aujourd'hui alors que tes meilleurs amis sont ici. Personne ne pourrait nier que c'est la tienne parce qu'elle est le parfait reflet de sa mère, et elle a tes yeux, les mêmes qu'Arthur même si ça te brise complètement de penser à ça. On reconnait toujours sa tribu et toi tu reconnais la tienne finalement. La petite est en face de toi stoïque alors que tu es tétanisé. Ca n'a jamais été la petite bête qui mange la grande mais t'es plus franchement certain de cette certitude. Une main sur ton visage t'essaie de conserver tes émotions a l'intérieur et tu luttes parce que ton cœur s'arrête quelques secondes avant de s'emballer. Tu sens une main se poser dans ton dos même si t'es plus franchement sure de rien là maintenant. T'as ce bourdonnement dans les oreilles, cette impression qu'il n'y a personne mis à part elle. Ton frère se penche, la regarde et lui parle mais tu ne sais pas franchement ce qu'il dit tellement t'es ailleurs. Tu vois sa mère, tu vois son frère et tu vois la petite. Tes yeux s'humidifient alors que tu arrives encore a garder la face. Albertine regarde la petite qui lève les yeux vers celle qu'elle connait pour lui dire un mot et lui faire signe d'avancer chose que t'es incapable de faire. Tu ne sais pas franchement si la petite comprend, est-ce que le lionceau reconnait son père ? Difficile a dire, elle a à peine quatre ans. Elle fait un pas et tu te tétanises, chaque part de toi est contractée, t'essaie de garder ce mur, cette protection et chacun de ses petits pas sont un supplice, chacun d'eux marque une fissure dans cette armure que tu t'es fais il y a longtemps. Elle est là avec ses yeux, avec son air angélique, elle n'a aucune idée de la difficulté de la vie, elle n'a aucune idée des épreuves. Elle arrive a quelques pas de toi et s'arrête, te regarde quand tu fais de même. Tu ne saurais pas l'expliquer mais dans la panique du moment tu sens que tu es connecté avec elle. Tu sens qu'elle est là, que t'es pas seul et t'as le sentiment que sa mère aurait voulu qu'elle soit avec toi. Tu finis par t'agenouiller avec difficulté imitant ton frère pour être à la taille de la petite. Regard perçant, qui aurait cru qu'une gamine fasse vaciller si facilement le prince AZCDBS ? Un sentiment persiste, celui de l'avoir retrouver, elle que tu as cherché sans le savoir si longtemps. Tu sais pas franchement quoi faire, les enfants c'est paniquant regardez Jesus, il te saute dessus, il s'arrête jamais. Tu finis par tendre ta main face à elle en reprenant dans un des rares mots que tu connais en polonais. Bonjour. Je suis Abelard. dire que t'es son père ferait trop comme ce film que Dan t'a fait regarder tu t'en passeras. Elle regarde ta main, avance la sienne pour te toucher. Elle est si petite, ça te brise. Et forcément la panique prend le dessus de tous ça. Qu'est-ce que toi tu es censé faire ? T'es pas capable de gérer ça maintenant. Les enfants font peur. Elle est terrifiante en même temps d'être tellement tous, la réponse a un bon nombre de tes maux. Anastase, fais quelque chose prends la je.. t'es capable de rien. Elle te regarde, elle est calme quand tu deviens la tempête. Hades connait les enfants bien mieux que toi, toi t'as tellement peur de la briser comme t'as pu le faire tant de fois avec d'autres. Et si t'étais bon qu'à ça ? Briser les gens. Tu finirais par la briser et tu ne peux pas.


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