everything is new
→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
@Aidan Nesbitt
j'ai l'impression d'avoir rêvé ces dernières semaines. y a que dans une mauvaise série netflix qu'on peut se faire enlever par un tordu pareil.. les semaines ont été durs et longues. même si physiquement on était bien traité, psychologiquement, c'est autre chose. la coupure que mes parents m'ont imposé n'a pas aidé. une fois sortie de cet enfer, je voulais retrouver ma vie, les garçons, aubrey, marla, alexis et toi. j'ai eu l'impression d'être traité comme un rescapé et j'ai détesté. une fois à nouveau sur le sol américain, je suis passé en vitesse à l'appartement voir les garçons, découvrir mon nouvel iphone, les messages horribles que mes proches m'ont laissé pendant ma captivité. les tiens étaient aussi effrayant qu'adorable. ils m'ont fait l'effet de montagne russe et en même temps j'ai eu mal au coeur en voyant la détresse s'échapper des derniers. me voilà en voiture en direction de chez toi. je me gare, entre comme j'avais l'habitude de le faire avant et monte directement dans a chambre. « hey » que je te lance avant de faire un pas vers toi et de te prendre dans mes bras. pas le temps de faire la scène au ralenti où tu me sautes dans les bras comme dans les films, je veux juste sentir ton odeur, ta peau contre moi. mes lèvres qui se posent sur le sommet de ton crâne pour y déposer un baiser. mon dieu sofia ce que tu m'as manqué.

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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
@Aidan Nesbitt
Ces dernières semaines étaient horribles. Je savais pas quoi faire, plus où aller, j'avais le goût à rien. Rien du tout. J'avais tous les jours envie de te voir apparaître, réapparaître, me faire un salut de la main, me sourire, me regarder. La vérité, c'est que j'ai beaucoup rêvé de toi, aussi bien du bon comme du mauvais. Souvent, parfois plusieurs nuits, le réveil en pleurs. Parce que tu manquais trop, mais aussi parce que tu me tuais. Ma tête est bizarre, je sais. « hey » et tes bras s'enroulent autour de moi, et mes bras imitent les tiens. Fortement autour de ta taille, je ressers l'emprise, je me noie dans ton odeur. Un baiser sur mon front avant que je me recolle contre toi, que mes bras se resserrent encore, trop fort. "Tu m'as tellement tellement tellement manqué.." et je sais pas l'expliquer, mais là, contre toi, des larmes se mettent à couler. Contre ton t-shirt, je renifle, secoue la tête, "J'suis désolée je salis ton haut..." c'est dégoûtant mais je peux pas me retenir. Je me suis rendue compte un peu tard ô combien je tiens à toi, ô combien je tombe, ou plutôt, ô combien je suis tombée.

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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
@Aidan Nesbitt
j'y ai longuement pensé dans ma cellule. si tu savais le nombre de choses auxquels j'ai eu le temps de penser là bas dedans. je me suis demandé si tu pensais à moi, si tu m'attendais ou si tu croyais que j'étais juste parti je sais pas où comme le gros connard que je peux être. je me suis demandé si je te manquais, si ça te faisait quelque chose que je sois plus là. j'ai eu la réponse en retrouvant les 167 messages que tu m'avais laissé pendant des trois semaines de captivité. aussi effrayante qu'adorable. tu me fais penser à un bébé tigre. on a envie de le câliner, il peut être adorable et d'un coup de démonter la tronche, sans prévenir. mais ça me fait pas peur visiblement. pas assez en tout cas pour m'empêcher de venir chez toi, d'être la première personne que je veux voir en rentrant à Boston. et une fois que t'es dans mes bras, putain c'est comme une libération. « toi aussi Sofia » que je réponds en te serrant un peu plus fort quand je te sens sangloter contre mon épaule. « c'est rien, je m'en fous c'est qu'un t-shirt. » mes mains qui viennent se poser autour de ton visage, mes pouces qui essuient tes larmes. « pleure pas je suis là maintenant » et je compte pas partir tu sais. j'étais pas vraiment parti, j'étais pas loin. et puis j'étais pas volontairement loin de toi, c'est surtout ça que tu dois retenir. seulement.. je suis plus vraiment moi. cette séquestration, elle a réveillée des envies en moi que j'avais réussis à faire taire. cette violence que j'avais cherché à enterrer pendant le summer camp, elle est là, en surface, elle plane. elle se bat avec ce nouveau besoin que je ressens à vouloir te protéger. te protéger des autres mais aussi de moi.

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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
@Aidan Nesbitt
ça fait du bien qu'on soit là, tous les deux. Je sais où t'es, quand t'es contre moi, et ça a quelque chose de rassurant. « toi aussi Sofia » et je sens un relâchement, parce que ça veut dire que t'a pensé à moi, que tu te sens bien avec moi. Ca veut dire que tu retournera pas vers elle, parce que je l'ai vu, Laïa, et elle est sublime, Aidan. T'aurais pu te battre pour elle, parce qu'elle a le visage d'une déesse. Elle est parfaite, et moi à côté je n'en suis même pas une proche moitié. Alors j'ai eu peur, mais là, bizarrement, contre toi, ça se relâche. La pression, la tension, les questions. Tout découle et se déverse dans des larmes. « c'est rien, je m'en fous c'est qu'un t-shirt. » ses mains encadrent mon visage, sèche mes larmes. « pleure pas je suis là maintenant » ma tête fait oui, mon regard qui s'ancre au tiens. Ma tête fait oui, mais si tu savais comment ces dernières semaines ont été horribles, comment je mangeais pas ou alors très peu, comment je hurlais quand j'étais seule ici et que pour me tenir, me retenir, je quémandais de la compagnie. Une Sofia que t'aurais jamais connue, qui t'aurais jamais plu. "J'suis tellement heureuse que tu.. sois.. là." je sais pas si tu vas bien, moi je sais que c'est pas le cas, même si ça va mieux contre toi. "J'ai pas envie de forcer à t'en parler mais si tu veux.. je suis là.." et je te rattraperai si tu tombes, te tiendrais si tu t'envoles. Je ferais tout ce que personne d'autre ne fera pour toi. Je me rends compte, Aidan, je suis tombée pour toi.

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→ ft. @Sofia Dunn-Aguera
@Aidan Nesbitt
t'es la première personne que je suis venu voir depuis mon retour à Boston ce matin. mes parents ont jugés bon de me maintenir à l'écart de tout. première erreur, parce que me retrouver seul en écosse, ça m'a fait me sentir encore retenu prisonnier. je me sens pris au piège, encore maintenant. j'ai l'impression de n'être toujours pas sortie de là-bas, d'être toujours enfermé à l'intérieur de cette cellule. c'est oppressant, étouffant. alors j'ai l'impression d'avoir besoin de toi pour me retrouver, pour me libérer, pour me rappeler qui je suis. pour que je ne me sente plus comme cet animal en cage. « je sais » non pas que je sois pas content, c'est juste que.. j'ai l'impression d'avoir régressé là-bas. l'impression d'être redevenu ce monstre, celui insensible à toute douleur, qui intériorise tout, qui a besoin de liberté. « y a rien à dire. je suis sortie et je vais très bien. tout va bien » sourire qui étire mes lèvres alors que je me détache de toi et que je marche doucement dans ta chambre, observant les boîtes de mouchoir à côté de ton lit, deux de mes t-shirt perdu dans tes draps. je vois que je t'ai manqué, que t'as pleuré. je voulais pas te faire de mal tu sais ? je voulais pas te causer de la peine. « qu'est-ce que j'ai manqué ? » parle moi d'autre chose, parle moi de ce que tu as fait pendant mon absence. parce que je suis pas encore prêt à te raconter ce que j'ai subis.