haussement de sourcils lorsqu'il te dit qu'il avait besoin de réfléchir.  besoin de réfléchir à propos de quoi au juste ? il est nerveux, agité et le fait qu'il ait besoin de réfléchir n'annonce rien de bon. tu te demandais si un jour il serait capable de passer à l'acte en vous tuant tous. palpitant qui s'active rien qu'en y pensant. vous ne dormez plus. teint pâle, cernes bleutés, lèvres gercées par le manque d'hydratation. cheveux dans un piteux état, t'as même perdu quelques kilos, la peur, la fatigue, l'appréhension. ça te ronges. mains tremblantes, jambes qui sont à deux doigts de lâcher, tu murmures tu vas tous nous @Keith Linbergh ? penses à haute voix. voix ferme, mais apeurée également.

Il semblerait que le quarantenaire ne soit pas le seul qui soit à cran. Au lieu de jouer, de dessiner, d'écrire, ils sont tous là hurler qu'ils veulent sortir. Keith il a pas le temps pour écouter leur plainte trop longtemps, il doit agir et vite avant que la police ne ressert l'étau sur lui. Il doit réfléchir à toute allure sans omettre de détails, en pensant à tout les scénarios qui pourraient se dérouler. Et il est doué pour ça. @Nixon Sherwood qui continue son acte de rébellion, ce qui l'irrite l'homme, au début. S'il écoutait sa colère, s'il la laissait prendre le dessus il aurait envie de lui faire mal au jeune homme, pour avoir osé le défier. Mais c'est l'inverse qui se passe quand il regarde les couleurs se mélanger au sol. « Toutes ces couleurs.. c'est magnifique. » il lève la tête en direction de son talent avant d'aller à toute allure dans son débarras et de ramener d'autres petits seaux de couleur qu'il fait passer sous la porte de la cellule. « C'est incroyable, tu as comme.. fait déborder ton art des murs de ta cellule, tu ... » "tu m'as donné la solution" qu'il se met à penser. Ne pas rester dans les clous, ne pas rester dans le chemin, il faut que Keith pense au delà des murs. Sans le savoir, Nixon lui a donné l'idée de dévier son scénario pour s'en sortir. "il faut que je fasse porter le chapeau à quelqu'un d'autre" qu'il se dit alors que la voix de @Lana Killbane le sort de ses pensées. « Tu finiras par perdre ta voix avant d'être sortie d'ici ma belle. » Lui il s'en moque, il peut vaquer à ses occupations, elle, elle finira par se fatiguer bien avant. « Mais il fallait le dire, j'irais t'acheter un nouveau matelas . » s'il n'y a que ça pour que @Calliopé L. S.-Warner arrête de se plaindre de ses nuits. Elle pense à ses nuits à lui ? Il se tourne respectivement vers  @Anun Nattapong et  @Ozalee Moon en souriant légèrement. « Non le problème c'est vous, vous n'y mettez pas assez du votre. Je dois.. penser à la suite. » "Et vous n'avez pas besoin d'en savoir plus." Son regard qui se pose sur @Alexander Windsor, un souris qui nait sur son visage. Les menteurs il sait les reconnaitre, Keith, il passe sa vie à feindre des émotions qu'ils ne comprend même pas. « Arrête de pleurer @Neyla Al Zahid. » Qu'il lance sur un ton sec. Ce n'est pas ce qui la fera sortir. « Vous tuer ? » Qu'il demande à @Gaïa Murdock « Non je ne ferais jamais une chose pareille. » La vérité c'est qu'il va belle et bien tuer quelqu'un Keith, mais ce ne sera pas vous.

Plus les jours passent, plus on devient fous. L'enfermement n'est pas digne de la condition humaine, et quand on y pense, même les taulards les plus horribles de l'univers ont le droit à une sortie dans une cour pour prendre l'air et pour éviter une escalade vers la folie. Mais nous, on a le droit à rien de plus que de voir le sourire suffisant de @Keith Linbergh, et depuis quelques jours, les remarques acerbes, la méchanceté gratuite sont de mise. Je suis au bord de la crise de nerfs, mais je contrôle, je canalise du mieux que je peux. « Tu vas en avoir tellement plein le cul d'entendre ma voix que tu finiras peut-être par me foutre dehors. » marmonnais-je. Rêve, Lana. Rêve, c'est tout ce que t'as ici. @Ahri Westwood semble s'être calmée, malgré le bruit omniprésent. Pliage d'un avion, griffonné d'un Oublie pas que je suis là , siglé d'un smiley clin d'oeil. Le cinglé nous rassure, dit qu'il ne va pas nous tuer. « Tu nous bute pas physiquement, mais psychologiquement, t'as déjà dû en flinguer quelques-uns. » Plus aucun filtre, plus aucune peur. On ne tue pas ce qui est déjà mort.

Les voix de tous les prisonniers se font entendre tour à tour alors que mon silence crampe mes lèvres dans un douloureux mouvement. Ses lèvres qui se sont muées déjà depuis bien trop longtemps. La fatigue qui me consumait déjà suite à la perte de sang trop importante lors de mon avortement ne semble par s'arranger par le refus de m'alimenter correctement depuis que je suis dans ce trou à rats. Je les écoute tous accorder de leur énergie pour ce connard de @Keith Linbergh, ça l'amuse on l'entend à sa voix, à tout son être qui se veut fier, déterminé, et pourtant il ne se passe plus rien, il ramollit, il attend quoi ... Des promesses en l'air ? Des menaces pour nous pousser à la déconfiture, je ferme les yeux las, exténuée. Dans mes yeux des images de @Katalia Borgia et @Matteo G. Versace déferlent comme un eden que je ne connaitrais surement plus jamais ... Je relache le violon et mon corps lâche à son tour dans un fracas le long de la grille de ma cellule alors qu'en même temps la voix de @Lana Killbane arrive à mes oreilles, comme une promesse que tout ceci je ne le vis pas seule, mais qui serons nous après elle et moi ?  

il ne va pas vous tuer qu'il répond. tu devrais être rassurée, mais pourtant, tu bouillonnes. penser à la suite.. il voulait dire quoi par là ? t'avais les nerfs, t'avais peur, t'avais juste envie d'en finir parfois. vraiment. mettre fin à tout ça. mais tu as espoir. l'espoir de retrouver tes proches. et c'est cet espoir qui te fait tenir. vraiment t'essayes. pour eux. tu sais qu'ils s'inquiètent. tu les connais mieux que quiconque. barreaux que tu serres encore plus entre tes doigts. tu crispes tellement tes mâchoires que tes dents grincent. larmes qui coulent le long de tes joues, tellement t'as les nerfs à vif et la peur au ventre. la fatigue n'aide pas. si jamais tu t'en sors vivante, qu'on ne te parles plus jamais de danse. plus jamais. et tu te demandais comme certains faisaient pour avoir autant d'énergie pour lui répondre, pour trouver les mots. toi tu n'as plus rien. plus d'énergie. tu te laisses tomber lentement le long des barreaux, jambes recroquevillés contre toi, n'écoutant même plus ce qui se disait autour de toi. tu te mets à trembler. d'un revers de main tu viens essayer tes larmes. fermes les yeux, puis soupire longuement.

Dire que je suis fier de l'emmerder, c'est minime. En le voyant s'éloigner, je pensais vraiment l'avoir énervé, malgré son commentaire. Bon d'accord, y'a une parti de moi qui s'est dit que la neutralité avec laquelle il a remarqué les couleurs au sol signifiait peut-être que je venais de signer mon arrêt de mort parce qu'il reviendrait et que ça ne prendrait que quelques secondes pour que le canon d'une arme me fasse les beaux yeux. ...Au lieu de quoi, je me retrouve avec plus de munitions de peintures qu'il me passe sous la porte. Je mentirai pas, là c'est moi qui frustre. Je voulais empirer son cas, le pousser à faire plus d'erreur une fois qu'il retournerait ...parmi le commun des mortels, j'imagine. Je sais pas. Je sais pas on est où.

Sa phrase incomplète me fait lever un sourcil, mais, frustré, je me détourne simplement. Fait chier, merde. Mais la phrase qu'il lance à Lana me fait lui envoyer un regard noir à nouveau. T'avises même pas d'essayer de la toucher pour rendre la chose plus rapide…

Une fois qu'il s'est éloigné, le m'approche des barreaux, tire seulement les pots de peinture du bout du pied pour les envoyer près du mur. Juste pour faire quelque chose pendant qu'il cause à tout le monde. Ouais, c'est ça. C'est lui le malade qui enferme des gens, mais c'est nous le problème… Un mouvement nettement plus sec, un kick, et l'un des pots de peinture éclate au coin du mur et des barreaux. Ma pensée accompagne les paroles de Lana. C'est quoi, il s'imagine qu'on est des hamsters surdoué ou quoi? Garder une série d'humains en cage, il pense que ça va marcher?


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Pleurer, c'est pratiquement tout ce que j'arrive à faire depuis qu'on est ici, depuis que je suis prise entre ses quatre murs et que je ne vois pas d'issu. Probablement une des plus pleurnicharde de l'endroit. Et c'est rien pour m'aider. La majorité, ils ripostent, ils insultent Keith sans aucune peur, se disant probablement qu'ils n'avaient plus rien à perdre. Mais moi, j'ai peur. Je veux pas mourir ici, je ne veux pas tout perdre. Alors, je pleure, je reste dans mon coin. Et quand Keith me balance d'arrêter de pleurer, je ravale le sanglot qui menace malgré tout de sortir. Je veux pas qu'il s'en prenne à moi, je ne veux pas qu'il s'en prenne à @Hugo L. B-Escamilla, ni à @Amalia E. De M-Borbón. Ni à personne d'ailleurs. Mais ce serait encore plus dur si c'était parmi ceux que je connaissais. J'essaie d'ailleurs de voir ce que font Amalia et Hugo. Pour lui, c'est plus facile. Je peux lui parler sans que ça dérange Keith. Pour Amalia, elle est plus loin.