je tourne comme un lion en cage. depuis que je suis arrivé dans cette cellule, j'ai pas touché une seule fois le piano. j'y arrive pas. pourtant les notes elles défilent dans ma tête mais mes doigts, ils sont bloqués. j'ai pas envie de faire plaisir à ce malade. j'ai juste envie de rentrer chez moi. la captivité c'est pas pour moi. je pense à Aubrey qui doit s'inquiéter de la merde dans laquelle j'ai pu me foutre. ma douce Marla qui doit se demander si j'ai juste fuis comme notre connard de père. et Sofia.. putain Sofia elle doit être en train de retourner ma chambre, elle a dû découper des ronds dans mes calbutes en mode "je vais te couper les couilles" ou alors elle croit que je l'ai ghost parce que je savais pas comment la quitter.. putain je veux sortir de là. j'attrape mes barreaux à deux mains et je force dessus en gueuant : « ESPECE DE CONNARD FAIS MOI SORTIR D'ICI ! JE TE JURE QUE JE VAIS TE TUER » et ma menace elle est pas en l'air. tu sais Keith, j'ai déjà tué un homme de mes propres mains, me donne pas envie de recommencer..

Plus tôt dans la journée, j'avais écrit cette chanson, ode rageuse envers Keith et son humeur massacrante n'engageait rien de mieux. Dix-huit jours, c'est largement assez pour haïr une personne jusqu'au plus profond de son âme, même lorsqu'on la croit perdue depuis longtemps. Trop de personnes étaient déjà présentes ici par cette folie que je n'avais jamais vue. Et des fous, j'en ai côtoyé beaucoup trop sans le vouloir. Des dizaines, durant des mois. Tous différents, mais avec cette folie affreuse de vouloir détourner les envies des personnes comme moi. Depuis dix-huit jours, j'avais à nouveau dix-sept ans, et ce n'était pas une joie.
Keith gueule, critique, s'énerve. Keith me gonfle terriblement depuis trois jours. Et Aidan explose plus vite que ce que je n'avais eu l'occasion de le faire. Finalement, j'approche des barreaux de la cellule, l'air mauvais. « Qu'est-ce que t'as, t'as pas réussi à pécho alors t'as les couilles qui te démangent ? » Les bras qui se croisent contre ma poitrine, je fais en sorte de rester hors d'atteinte de l'homme qui me retient captive.

Ca faisait quelques jours qu'Ahri n'allait pas très fort. Elle n'allumait plus son ordi, elle ne mangeait plus. Elle restait acculée dans sa chaise, recroquevillée sur elle même. A bout de force. Les hurlements resonnaient dans sa tête avec une puissance inouïe. Elle plaquait les mains sur ses oreilles pour éviter de les entendre. Cela faisait vingt jours qu'elle était prisonnière et son mental était en train de céder. Sa maladie avait repris le dessus, l'affaiblissant d'avantage. Et finalement elle fini par hurler à son tour d'une voix cassée et éraillée.

LA FERME ! LA FERME ! LA FERME !

Trois jours qu'il n'y a plus de nouveaux. Trois jours qu'il ne fait plus son petit numéro. Trois jours depuis qu'il a merdé et maintenant ce serait à nous de payer. Il est énervé, ça se voit, ça se sent. C'est exactement ce qu'il fallait. Du moins, dans la mesure où il n'essaie pas de nous flinguer les un après les autres pour qu'il n'y aie plus de traces. Il aurait forcément un faux pas, c'était immanquable. Je sais pas s'il met les pieds à l'extérieur où s'il se terre dans sa chambre quand il n'est pas au milieu de son cirque, mais c'est sûrement pas ici qu'il pourra trouver du réconfort. Du moins, je crois pas qu'il aie personne pour lui en donner. Après tout, pourquoi on le ferait? Je faisais pas "cui-cui" en temps normal, c'est pas en m'enfermant avec lui dans sa cage miteuse que ça va changer! Un léger rire à la réplique de Lana. Ouais, c'est possible. Après tout, s'il se planque, il doit plus la voir beaucoup sa copine.

Attrapant un pot de peinture, je l'ouvre et fais exprès d'en envoyé le contenu le plus loin possible vers le centre de l'arène. Si je touche ses bottes, je gagne un nounours? Une fois le splash caractéristique entendu, j'en balance simplement le contenant vide vers un coin des barreaux. "T'as quand venir les choisir les couleurs, si t'es pas content. Je t'attends." Lançais-je fortement, mais tout de même calme, en me tenant au milieu de ma cellule, sachant bien que le sourire de craneur que j'aborde depuis qu'il est frustrer n'a pas encore quitter mon visage. Allez, viens Keith. Puis, tu risques quoi d'abord?

...de la merde, je te le garantie.

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Une semaine que mon corps tourne en rond dans cette cage loin d'être dorée, non elle est cramoissie, elle infeste, elle m'apeure, m'isole un peu plus de mon art. Depuis que je suis arrivée ici avec mon violon, je n'ai pu le toucher que sous la contrainte et les mots blessants de Keith ... il paraît que le fou s'appelle comme cela. Cet homme je le hais, je pourrais l'égorger tellement ma haine envers lui et forte, et même si Mini Borgia est une hargneuse insupportable au grand jamais elle ne pourrait en arriver aux mains avec quelqu'un et pourtant là, pour toutes les personnes autour l'envie grandit en moi, à ne plus m'en reconnaïtre. Ce soir encore il pousse la porte dans un randam trop bruyant pour être de bonne augure, presque au piquet, conditionnée je récupère mon violon et mes doigts se mettent à valser naturellement, m'appliquant pour ne pas recevoir l'une de ses remarques blessantes, crevantes même. Mes notes de pianos résonnent avec celles de guitares de @Lukas O. Spritz ... marre d'être une pantin, le sourire lié à la musique a laissé place à un regard vide, telle une automate qui s'anime, mon corps n'a pourtant plus de vie.

IN

Je n'arrive plus à réfléchir, tout part en vrille, tout se détache de mon esprit. Tout le monde est à cran, plus personne n'arrive à se contrôler. Mon empathie commence à me bouffer de l'intérieur. Il y a beaucoup trop de mauvaises ondes, je vais pas tenir longtemps. Je commence a avoir des pensées néfastes, je ne me donne pas plus de quelques jours avant de faire une grosse erreur, enfin une erreur... Si tant bien même que je sois assez lucide pour me rendre compte que cela restera une erreur le jour J. Je me sens si seul, je n'ai pas réussi à crée des liens avec les autres, ils sont beaucoup trop intense pour moi. Leur caractère est beaucoup plus puissant en ce moment pour que je puisse faire quoi que ce soit. Keith me fait vriller, je n'ai même pas la force de lui répondre, ni même de lui jeter ma tablette à la gueule. Putain qu'est ce que je fais, qu'est-ce que je vais devenir. J'entends encore cette mélodie, ça fait des jours maintenant. D'où sort-elle. Je me recroqueville en me balançant contre le coin d'un de ses murs froids et dénué d'émotion. Quelle est cette mélodie, quelle est cette mélodie, quelle est cette mélodie. "QUELLE CETTE MÉLODIE ?.", s'il vous plait...

IN

Molly-Mae, elle sent la tension qui monte, et loin d'elle l'envie d'augmenter ce niveau déjà bien trop haut pour ce qu'elle peut supporter. Elle écoute, elle réponds à chaque critiques, questions, elle fait mieux. Elle écoute et elle exécute, parfait petit robot. Molly-Mae, elle ne sait pas faire autrement de toute façon. Alors elle fait comme @Keith Linbergh le veut, parce que quand le roi ordonne, elle fait. Elle se force, elle ne sait rien faire d'autre, aucune force mentale dans ce corps, aucune force, plus aucune force de se battre.