Marre de fixer le plafond, marre de fixer les murs blancs ou de le reste du bâtiment gris. Je suis en train de devenir cinglé à être enfermé. ...et apparement, je suis pas tout seul. Les cris d'une fille se répercutent sur les murs, faisant tout trembler avec leur échos. Et pourtant ça empêche pas ma tête de faire tourner en boucle une seule chanson de 3 Doors Down. Allez savoir si c'est parce que Lukas se trouve près et qu'on s'est bousillé les cordes vocales à la chanter, mais aujourd'hui, ça reste ancré et pas moyen de s'en débarrasser.

Un canevas posé sur la table, quelques pots de peintures à portée, j'essaie du mieux que je peux de faire un dégradé potable sur toute la surface. Le problème n'est pas nécessairement la peinture, ça semble se rapprocher de ce que j'utilise régulièrement, même si je connais pas la marque, mais l'éclairage au néon c'est jamais top. On fait avec. Si je vois pas de la couleur, je devenir fou…

- If I go crazy, then will you still call me Superman? Fredonnais-je encore une fois sans même m'en rendre compte.

RAHHHH!

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Ca devient compliqué à gérer toute cette merde. En dehors de la sensation d'être une bête en captivité dans un zoo, c'est mon mental qui en prend un coup. Et je les sens revenir en force, les crises que j'avais pu calmer quelques semaines avant d'être enfermée ici. Une des nouvelles (Gaïa) semble péter les plombs, au point de voir des chaussons de danse traverser les barreaux de sa cellule, et un sublime tutu rose. Et à côté de ça, on a Nixon en boucle avec 3 Doors Down, et ça commence à me courir sur le haricot. « Nix, j't'aime beaucoup. Mais j'vais finir par te faire bouffer la version vinyle si tu changes pas de registre. » lançais-je confortablement assise sur le sol, sur lequel j'avais installé le matelas en plusieurs couches pour en faire un fauteuil de fortune, la basse à côté de moi, en attendant de voir quel air allait commencer Lukas, pour voir si j'allais suivre ou non.

trois jours. trois jours à supplier, pleurer, appeler ses parents sans cesse comme s'ils apparaîtraient soudainement pour la libérer de cet enfer. trois jours de lamentation sans que rien ne change. l'éternel bouquet de rose déposé dans sa cellule comme si c'était l'attention qu'elle attendait quant en réalité, elle n'avait jamais porté le moindre intérêt aux fleurs. et elle a froid yeji, recroquevillée dans la pénombre, à attendre péniblement qu'ils deviennent une nouvelle fois le cirque personnel du ravisseur. et keith, il lui a fait promettre de pousser la chansonnette. d'arrêter de se cacher et de participer à la grande soirée. chanteuse principale qu'il lui a dit. le lot de musicien que pour elle, le lot musicien qui vivaient le même calvaire. et elle plaque ses mains contre ses oreilles, le bruit qui devient insoutenable. ceux qui fredonnent, ceux qui hurlent, ceux qui jouent. le mp3 qu'elle finit par chercher frénétiquement pour se couper du monde parce qu'elle ne veut plus entendre yeji. elle veut pas entendre, pas parler, surtout pas chanter. plus jamais.

Heureux comme jamais, Keith il sifflote dans sa cuisine pendant qu'il prépare à manger à ses petits poussins. Il se sent comme leur mère, leur protecteur. Il protège leur talent et peut-être qu'à force, il pourrait devenir leur muse. Oh ça oui Keith il aimerait être leur muse, celui qui les inspirent, qui les guident, qui les poussent vers ce talent qui les consument. Ce soir, c'est spaghetti bolonaise comme il a apprit à les faire en Italie, durant un de ces nombreux voyages. Un peu de parmesan, une touche de basilic. Chaque plat est fait avec amour, parce que ces talents, il les aiment comme si c'était ses propres enfants. Ses poussins comme il aimes les appeler. Il descend dans son poulailler glisse chaque assiettes dans la cellule avant de prendre la sienne et de s'assoir au milieu des cages et de commencer à manger. « Gaïa s'il te plait. garde ton souffle pour la danse, respire, mange pour prendre des forces et si tu es gentille, je pourrais te rapporter des basket pour que tu puisses danser. » qu'il lui dit à @Gaïa Murdock sans crier. Keith il est détendu, il est dans son élément. il sourit quand @Nixon Sherwood commence à chanter et que @Lana Killbane lui demande de se taire. « laisse le exploiter tout sa créativité. » @Calliopé L. S.-Warner qui se met à jouer du Chopin, Keith il sourit et il bouge doucement la tête, levant parfois sa fourchette comme s'il était chef d'orchestre. tout à coup il se tourne vers @Yeji Shin, triste de la voir dans cet état. « ma chérie, n'ai pas peur, je ne te ferais pas de mal. tu peux chanter si tu veux » qu'il dit en souriant aquiecant à ce que @Lukas O. Spritz ajoute.  L'homme il ne semble pas avoir conscience qu'en les enfermant il bride leur créativité. Il se dit qu'il n'a pas le choix, de toute manière, s'il veut les garder auprès de lui.. pour la vie.

ça hurle, ça pleure. y'a de toutes les réactions, et ça fuse partout autour. sirius, il a pas faim, il a jamais faim depuis qu'il est ici. mais comme toutes les fois, il se fait bon pantin, il prend l'assiette de pates, y tourne la fourchette en se demandant s'il pourrait se blesser assez pour forcer quelque chose, briser la monotonie. au final, il mange deux trois bouchés pour lui faire plaisir. siri coincé entre les différents instruments, le manque d'espace quasiment risible si ça faisait pas déjà trop longtemps qu'il y pourrissait. il a commencé à maigrir sirius, l'impression d'être renvoyé à son époque de trainee où il n'avait que la musique dans le sang pendant des heures. mais à cet époque, on lui faisait miroiter un rêve, maintenant il n'y avait plus rien, qu'un faible espoir d'être retrouvé auquel il tentait de s'accrocher. il soupire siri, repose l'assiette de pates à peine entamée au sol. batterie qui trone au fond de la petite pièce, au bout du lit, contre les deux murs du fond. y'a pas de place pour bouger, pas de place pour respirer. il faut passer par le bureau, s'y asseoir pour faire passer les jambes de l'autre côté, mais il faut avant déplacer ce qui y est. le bruit des feuilles alors que sirius, il déplace les foutus magazines, le bruit de bois alors que c'est la guitare accoustique qui se fait déplacer, les cordes résonnant doucement. finalement, il peut passer, le pied accroche l'une des cymbales, fait sonner d'un gong tout l'espace. il finit par s'asseoir sirius, retrouver le sentiment familier de la batterie, et c'est avec hésitation que les caisses et cympales sont testées, cacophonie venant complimenter et s'heurter aux notes de @Calliopé L. S.-Warner.

quatre jours. quatre jours qu'on ne t'a pas entendu ozalee. cage qu'on pourrait penser vide si on ne t'avait pas vu être trainée ici. paralysée. pétrifiée sur place, de peur. il fait sombre, tu as froid. tu ne sais pas si c'est la peur qui te fait trembloter, le fait que tu ne bouges presque pas depuis que tu es arrivée ici. ne réagissant à aucune parole de ton bourreau ni de ses autres marionnettes. poupée brisée essaye de maitriser les souvenirs. la sensation qu'un sac en toile de jute se pose sur ta tête, les respirations ratées. petite miraculée pour réussir à hurler de l'intérieur sans t'effondrer à l'extérieur. et pourtant tu les entends. les cris en colère de cette femme (@Gaïa Murdock ). chaussons. danse classique. tu observes ta propre chambre. tu ne veux pas non plus. tu ne veux pas les chausser, ils te donnent la nausée. tu entends d'autres parler, voix les plus familières de tous depuis ton arrivée. inconsciemment celle d'un garçon (@Lukas O. Spritz) t'apaise parfois. quand celle de la femme plaintive et caractérielle @Lana Killbane te tend. paix. quiétude. impossible quand tu entends la voix de @Keith Linbergh près de ta cellule. toutes ces voix mélangées, tout en même temps, sa dernière tonalité t'achève. le sac en toile de jute se rabat sur ta tête. respiration saccadée, tu cherches l'air mais n'en trouves guère. tu essayes de l'avaler bruyamment mais la quinte de toux s'en suit comme une punition. de l'air. de l'air. de l'air. il n'y en a toujours pas. les larmes commencent à rouler sur tes joues. crise de panique, perturbée dans ta bulle, la seule chose qui t'avait fait tenir. tu fixes les chaussons. s'il t'avait écouté, il saurait. tu deviens bruyante maintenant que tu t'étouffes dans ta cellule, seule, sans ta famille pour te relever cette fois. c'est la première fois qu'on t'entend depuis quatre jours, oz.