every move you make

l’art de l’esthétique qui s’esquisse sous ton crayon. sejun le créatif, depuis le plus jeune âge. de ceux qui aimaient être dans leur bulle, dans leur univers à eux. et pourtant jamais tu n’aurais cru pouvoir en faire ton métier. voué à une vie compliquée, les passions ne font pas les hommes riches qu’ils disaient. et maman trimait au travail, et papa n’était plus là. ils disaient que tu devrais arrêter les études pour aider ton foyer, mais elle n’a jamais laissé ces paroles se faire. alors sejun il a été poussé à continuer, à s’accrocher. enfant d’une petite banlieue qui deviendra grand, et qui rendra fier sa mère.

bon élève, excellent même. doté d’une logique particulière qui te fait se hisser en haut des classements scolaires des petits établissements que tu fréquentes. étudiant modèle, sans histoire apparente. passionné. c’est aussi pour ça que tu n’as pas arrêté les cours. parce que tu voulais aller plus loin, devenir plus.  

tu te souviens du sourire qui était né sur tes lèvres ce jour-là. ton nom écrit en lettre dorée sur l’en-tête du document officiel. tu méritais cette bourse, tu avais tellement fait pour tout ça. il était entré dans ta vie quelques mois auparavant et depuis tout était si merveilleux.
et peut-être que finalement tu étais vraiment né sous une bonne étoile.
peut-être que c’était ça l’amour aussi.
c’était au détour d’un bar étudiant dans lequel tu travaillais à l’époque. il était là, les orbes tentateurs qui refusaient de te quitter. et tu étais entré dans son jeu, premiers mots échangés. baisers, et bien plus. et rapidement vous ne vous quittiez plus.

enfant de monsieur et madame,
de ces gamins sur lesquels tu avais des préjugés au début.

mais il était différent,
il avait l’air différent.

et c’est aussi grâce à lui aussi que tu es entré à harvard.
heureux lauréat de la bourse du mérite de la fondation du cabinet de conseil de presque beau-papa.  

et sejun il a cru être amoureux.

mais il te tient, de ses mains viles et abusives. il a ce regard qu’il pose sur toi, il voudrait appeler ça de l’amour, sans doute est-ce de l’obsession. et tu souris quand même, t’efforces tandis que le temps fane les mensonges. non tu ne l’aimes pas.
non tu ne l’aimes plus.
mais tu ne serais pas là sans lui,
sans les éloges qu’il a fait à ses parents – manipulations, pour que tu obtiennes cette bourse.
de ces garçons riches à qui le monde est promis, et toi marionnette entre ses doigts tu cherches dans les abysses une lumière à laquelle t’accrocher.
les mois, les années. peut-être que tu l’avais aimé un jour, une période courte perdue entre les désastres. son sourire, ses lèvres, ses mains sur ton corps. tout ne t’était pas insupportable au début. printemps des sentiments amoureux, sejun qui tombe pour un homme d’un monde que tout oppose au tien.
et tu t’étais permis de rêver, d’y croire.
et il y a longtemps que tu n’y crois plus désormais.

anecdotes en vrac

(01) sejun a grandi avec sa mère qui l'a élevée seule. son père est parti quand il avait 4 ans et n'a plus de contact avec lui depuis. sa mère a longtemps travaillé dans la maison des shim. (02) il est très proche de sa mère. élève modèle à l'école, toujours heureux de ramener de bonnes notes à la maison. (03) passionné de dessin et plus particulièrement de dessin d'intérieur et d'architecture. il rêve de travaillé dans le design. (04) il est en couple depuis quelques mois avant son entrée à harvard. de deux milieux totalement différents, les garçons se sont rencontrés dans un bar étudiant. sejun paye ses études grâce à une bourse du mérite, privée, qu'il a reçu de la fondation des parents de son copain. (05) prisonnier d'une relation compliquée à laquelle il avait pourtant cru au début. les mots sont plus violents désormais, chantages affectifs ou menaces déguisées. sejun est pris au piège. il ne l'aime plus, mais son copain a une toute autre vision de leur relation qu'il n'a aucune intention de laisser se terminer. (06) c'est arrivé une fois. il s'est abandonné dans les bras d'un autre, y a goûté les lèvres paradis. et puis il y repense toujours, tout le temps. jiho, fils de la famille shim, qu'il avait déjà connu plus jeune. et il est devenu sa bulle d'oxygène le temps d'une nuit, trop courte. si seulement ils avaient pu y passer l'éternité. sejun l'évite depuis. d'abord parce qu'il pourrait y prendre l'habitude, mais surtout parce qu'il n'est pas censé être célibataire.