esprit épuisé, corps dépitée, j'ai d'abord erré dans cet appartement. j'ai détaillé chaque pièce en espérant qu'elle m'en dirait un peu plus sur toi. première fois que je pénètre dans l'entre du monstre. celui hante mes nuits et peut modifier mon humeur en un battement de cil. appartement parcourus comme une scène de crime, une fois mon repérage terminé, je me replie dans mes quartiers. quand j'ouvre la porte de la chambre du fond, mon coeur se serre. katjah. mémoire photogénique plutôt bonne,  je me souviens de la photo. cette chambre, c'est celle où tu as logé ta meilleure amie. première fois que mon coeur ratait un battement à l'idée qu'une autre femme puisque partager ta vie de manière si intime. je pose mon sac de voyage sur le lit, enfile un débardeur et un bas de pyjama avant de quitter la pièce. je recommence mon petit tour à la recherche d'une couleur, un odeur qui m'aiderait à te cerner un peu plus facilement. fenêtre ouverte pour tenter de respirer l'air extérieur. j'ai l'impression d'étouffer. je m'occupe encore quelques heures dans le canapé en relisant le rapport d'une enquête et en nettoyant mon arme avant d'aller me coucher. au moment d'entrer à nouveau dans cette chambre.. c'est plus fort que moi. je fais demi tour, prendre une grande inspiration avant de pousser la porte de ta chambre. tout est parfaitement à sa place. lit impeccablement fait, comme à l'armée. je me mords la lèvre et sans penser à rien, je grimpe dans ton lit. laissant le tissus recouvrir mes épaules, c'est dans mes larmes que je finis par m'endormir, ton oreiller imprégné de ton odeur plaquer contre ma poitrine.

Instants agréables, nuit de la folie avec elle. Tu frémis encore des multiples caresses contre ta peau, des mains de celle qui est désormais ta chère et tendre. Abandonnant sa couche – plissures des draps teinté de plaisir. Quand bien même tu aurais aimé rester en la compagnie de Crystal, tu n’as pas le cœur à penser. Trop accaparé par les agissements de la nuit dernière. Tu voulais prendre le temps d’analyser tout cela au calme, le temps de trier tes idées. pincements au cœur, encore et toujours cette culpabilité qui te bouleverse, quand tu penses au méfait commis. Et cela même alors que tu n’avais fait ça que pour survivre, pour protéger les autres. ça te débecte, léger mal-être qui te nouait l’estomac. Tu ne cherchais plus qu’un moyen de soulager les maux qui venait avec les mauvais rêves et les souvenirs. Et ces derniers n’avaient eu de cesse que de te hanter jusqu’à ton domicile. Légère hésitation lorsque tes clés se heurtent à la serrure ; tu n’espères pas déranger Jane. Puis tu te souviens son absence, oubliant pour l’heure Arizona.

Se dirigeant vers ta chambre, tes doigts dansant sur l’écran dans tes mains, Elijah tu rassures ta belle et élude le passé, tes pensées charitables dirigées vers ces innocents que tu as impliqué hier soir. Regagnant tes appartements, tu ne pus t'empêcher d'être surpris lorsque tu sembles reconnaître la silhouette d’Arizona d'un simple coup d’œil. Qu’est-ce qu’elle fout là, tu te demandes. T’en sais fichtrement rien et tu t’en moques d’ailleurs. Ce n’est pas sa place. Tes mains se risquent sur ton coussin que tu t’empresses de lui prendre de force – moue mignonne ;
Rapidement pensées qui s’emballent, aussi faibles soient-elles, renforçant ses convictions, ses doutes. Tu finis par l'éjecter de ton lit. « Blackwell, debout. Tu t'es trompé de lit »


@Arizona B-Blackwell