Il y a tellement de bienveillance et de bonté en Greg que je suis presque choquée de cela. Ça me fait bizarre mais ça me fait tellement de bien aussi, on ne va pas se mentir. En sa compagnie, j'oublie tout. Peut-être que c'est de ça dont j'ai besoin dans ma vie : de personnes saines et posées. Il y en a assez des effusions de sang, des disputes et insultes qui fusent à tout bout de champ. Il accepte le défi et ça ne fait qu'accentuer mon sourire. Nous discutons rapidement et je lui explique les grandes lignes de ma vie. Née à Londres d'un père inconnu. Ma mère n'est pas tombée enceinte de n'importe qui, elle a fait une fécondation in vitro et c'est une grosse partie de mon histoire. Surement plus grosse que je ne le pense. " Oui, il m'a adopté quand j'avais 5 ans parce que je suis sa fille. Pas biologique mais je crois pas trop en tout ça. C'est pas parce qu'une personne n'est pas ton géniteur qu'il n'est pas ton père " Je reste assez traditionnelle sur beaucoup de choses mais pas là dessus. Probablement parce que ça me concerne plus qu'un autre sujet. " Et j'ai pris son nom quand j'avais six ans. Je faisais des colères à longueur de journée en disant que je voulais être une Marriott parce que j'en étais une… Et mes parents ont dit oui " Parce qu'ils ne me refusaient absolument rien. Et ils sont toujours plus ou moins comme ça. Enfin, pour ma mère du moins. Mon père, c'est étrangement plus difficile. Pas mal d'études oui. Avec une année que j'ai du refaire suite à mon arrivée ici. Mais c'est comme ça. Je l'écoute et souris légèrement quand je me trompe entre Lausanne et Genève. C'est limite à l'opposée du Lac Léman mais bon. J'ai choisi la première ville à laquelle j'ai pensé et me faire corriger par le jeune homme me fait sourire. Son histoire me fascine. C'est simple mais joli. Il a voulu le meilleur alors il a tout fait pour l'avoir. Ça lui donne un charme, je ne vais pas mentir. " Je ne sais pas pourquoi mais je suis persuadée que tu étais ce petit garçon toujours en salle à venir demander comment sont les plats et aucun client n'osait râler. C'est quel type de cuisine ? " Que je demande, prête à noter mentalement le nom du restaurant - puisque ça sera ma prochaine question - et y aller pour mon prochain week-end dans la grosse Pomme. Nos beignets arrivent et j'ai l'impression d'être au Paradis. Je lui tends le mien et quand il croque dedans, mes yeux ne le quitte pas du regard. C'est audacieux. Chaque action du jeune homme ne fait que de me conforter dans mon idée ; il est le grain de bonté et de folie dont j'ai besoin dans ma vie. Je bois une gorgée de mon thé, comme pour rincer mon palais et croque dans son beignet, tout en ne le lâchant pas du regard. J'approche rapidement ma main de mon menton pour éviter tout désastre et je l'écoute. " Pas chez les Hilton au moins, rassure moi ? " Que je souffle doucement. Ça serait vraiment le comble ça. " Eh bien heureusement qu'on a sauté sur l'affaire ! Que ferions nous sans toi aujourd'hui ? " Je pince mes lèvres et portant mes mains sur mon thé. " Devenir chef de rang ne t'intéresse pas ? " Les lèvres plongées dans ma tasse, je ne le quitte pas du regard. Ce contact, ce lien, cette sincérité, j'en reprendrais des bols de soupe entier.

Il m'a élevé et aimé comme un père biologique mais je n'ai jamais eu droit au traitement de faveur de Dimitri. Je ne sais pas si c'est à cause de mon sexe ou parce que je n'étais pas sienne, après tout. C'est une lourde question que j'ai en tête depuis près de quinze ans mais je n'aurais jamais aucune réponse à ce sujet. Son rire me ramène sur terre, dans ce café et j'hausse les épaules. " J'étais un poil capricieuse à l'époque mais je me suis calmée " Enfin, pas vraiment. Je peux être aussi imbuvable et excécrable qu'une gamine de cinq ans quand je m'y mets mais c'est comme ça. Les gens qui m'aiment font avec et les autres, qu'ils aillent se faire foutre. C'est aussi simple que ça. Je l'écoute et l'imagine tellement, énergique comme jamais, à courir partout et voir si tout va bien. Du petit garçon au jeune homme. Je doute que maintenant, il fasse toujours la même chose. Enfin, il n'a plus le temps puisqu'il est toujours au Copley. " Et ça s'appelle comment ? Juste histoire d'y aller midi et soir la prochaine fois que j'irais sur New York " Surement d'ici peu. C'est une ville que j'aime beaucoup et j'ai besoin de souffler aussi. En tout cas, j'aime beaucoup le mélange des plats dont il me parle. S'ils arrivent à faire deux styles de cuisine si différentes, ils doivent avoir des cuisiniers compétents. Ce n'est pas tout le monde qui peut faire ce genre de choses. Son père est-il seul, derrière les fourneaux ? Y a-t-il beaucoup de tables ? Il a l'air si fier qu'il y a bien une question que je ne poserais pas : les surgelés. On sait tous que plus une carte est fournie, plus il y a de préparation toute prête. " J'aime cette réponse " Que je lance, incapable de me détacher de ses yeux. Si nous n'étions pas dans un lieu public, je serais probablement sur ses genoux à ce moment même. Je l'écoute, c'est presque si je ne bois pas ses paroles et je sens mon portable vibrer. J'attrape ce dernier, rompant le contact avec Greg et répond rapidement à mon interlocuteur fictif. " Je comprends totalement. Enfin, je n'aime pas spécialement avoir affaire aux clients mais il y a quelque chose d'humain qui manque un peu en relations presses " Et puis, c'est quand même plus difficile de manipuler et retourner des cerveaux quand on est pas en face de la personne. " En tout cas, je pense que tu ferais un bon chef de rang et si jamais la place d'assistant se libère, n'hésites pas à tenter, juste pour voir " Parce que c'est vrai. Peut-être que ça ne lui manquera pas tant que ça. Peut-être que ses nouvelles tâches lui plairont plus qu'il ne le pense. " Et si tu as besoin de temps off pour ce genre de choses, n'hésites pas à passer par Cassidy pour le demander " Je peux sembler cruelle et capricieuse avec beaucoup de mon équipe. J'ai bien fais une réunion la semaine dernière et ai fais pleurer certains employés. Chemises mal repassées, bouton un peu lâche… Ils ont du recoudre et repasser sous mes yeux. Greg n'était pas là ce jour là. Certains me fuient comme la peste mais je ne lâche pas mes perles. Les talents, il faut les repérer et les pousser. Un peu comme les oisillons. Les pousser du nid douillet pour les voir s'envoler.

Je ne connais pas assez bien Ella pour juger son caractère. Mais il faut avouer que petite, elle avait l’air d’avoir un caractère bien trempé. Faire des crises à ses parents pour porter le nom de famille de son père, c’est marrant, mais ça montre un fort caractère aussi. Elle me dit s’être calmé mais je ne réponds rien à ce propos parce que je ne pourrais pas dire si c’est vrai ou pas. Je ne la connais pas assez. Et puis je n’ai jamais eu à faire à ce genre de caractère quand je l’ai servis. Je sais que c’est quelqu’un de sûre d’elle. Après tout quand elle s’était jetée sur moi pour m’embrasser, elle était totalement sûr d’elle. Elle savait ce qu’elle voulait. Même encore après quand elle m’a entrainé à la douche. Je ne vais pas m’en plaindre, parce que j’ai vraiment apprécié ce moment avec elle. Et ce que j’apprécie également c’est qu’elle s’intéresse au restaurant de mes parents. Je souris instinctivement parce que j’ai passé tellement de bons moments là bas en étant plus jeune. « Ca s’appelle Longdale Brasserie. Mais si tu y vas, tu verras le midi, c’est uniquement menu de jour et des tapas qu’il prépare le matin et le soir, il a quelques plats et deux menus différents » Que je finis par lui dire. Le restaurant est toujours plein, donc c’est une bonne chose. Il y a tellement de restaurant au New York qu’il faut savoir se démarquer. Et il a changé un peu sa cuisine quand ma mère lui a fait découvrir les restaurants ou brasserie qu’on peut trouver en Europe. Et il a craqué et ça marche. Donc tant mieux. C’est pas forcément grand, et mon père a juste un commis avec lui alors qu’en salle, il y a une serveuse et ma mère par moment, surtout les week-end. Ils ont toujours bossé énormément dans ce restaurant et prenaient très peu de vacances. Parce que qui dit vacances, dit aucune rentrée d’argent. Mais ça ne m’a jamais dérangé. J’aurais pu venir les rejoindre pour les aider, mais je voulais et j’étais plus tenter par l’hôtellerie, que la restaurant. Le contact avec le client ça me plaisait. D’où le fait que je sois majordome désormais dans la plus grande chaine d’hôtel au monde. « Oui c’est vraiment le contact avec le client qui me plaît, même si je dois avouer vouloir remettre certains clients à leur place mais je ne peux rien dire. » Le client est roi et certains me prennent juste pour leur serviteur. Ok je suis là pour les servir, mais il y a un minimum de politesse à avoir malgré tout. Certains clients ont du mal à l’assimiler. Ella me fait comprendre que si j’en ai envie, je peux très bien tenter le coup pour être l’assistant de chef de rang et quelque part ça me fait plaisir. « Je pense que j’ai encore un peu de temps mais je tenterai le coup évidemment si l’occasion se présente. » Après tout oui je veux évoluer professionnellement parlant donc si ça se présente, je le ferais volontiers. « Mais qui s’occupera de vous servir toi et ton frère, à moins de pouvoir concilier les deux. » Parce que clairement c’est un contact que je n’ai pas envie de briser. J’aime être leur majordome tout simplement. Certains me disent que je suis courageux, mais je n’ai pas à me plaindre. Absolument pas.

Londgale Brasserie. Je retiens ce nom et je ne manquerais pas d'y aller à un moment ou à un autre. Peut-être pour un week end avec l'une de mes meilleures amies ou bien même si ma mère débarque. Elle vient toujours faire un coucou entre mon anniversaire et celui de Dimitri alors ça sera une belle occasion. " Je vais devoir y aller midi et soir, du coup " Que je lance avec un léger sourire. Ça m'intéresse vraiment toute cette histoire et ça me met l'eau à la bouche. J'ai vécu six mois en Espagne et leur gastronomie était toute particulière, il n'y a pas à dire. L'Europe me manque vraiment par moments. Mais ma vie est ici. " Il faut que je réserve avant d'y aller ? " Que je demande rapidement. Parce que ce sont des informations importantes. Je n'aurais aucune envie de me pointer dans ce restaurant et voir qu'il n'y a aucune place pour moi. Ça n'arrive jamais, les restaurants ont toujours de la place pour la fille du grand Monsieur Marriott mais si je vais là bas, ce n'est pas pour être traitée comme une reine. C'est bien d'être juste une demoiselle comme une autre. Comme en Europe. Bien entendu, mon nom m'a surement aidé pour mes stages - on ne travaille pas pour deux familles royales quand on est personne - mais j'ai toujours essayé d'être une personne à part entière, ce qui n'a jamais trop plus à mes cousins et cousines, qui usaient le nom Wildingham comme un passe partout. Je le regarde et souris. " Effectivement, tu ne peux rien dire. Mais si certains te tapent trop sur le système, n'hésites pas à prendre cinq minutes pour souffler. Ou pour crier depuis la salle de bain d'une suite " C'est un conseil comme un autre mais c'est toujours bien pour relâcher la soupape, de temps à autre. Juste hurler, tout laisser sortir et repartir à ses petites affaires. Je le fais quand je suis au bout du bout. Mais moi, c'est plus souvent sur ma terrasse, la nuit. Je suis contente qu'il envisage de changer de poste. Il ne va pas rester Majordome toute sa vie et même si ça serait vraiment bien, l'ambition est très importante dans ce monde en mouvement constant. Je lui souris doucement. Sa façon de s'inquiéter me fait fondre. C'est même pas de l'inquiétude mais je crois qu'il aime vraiment ce qu'il fait, ça se sent. " Eh bien… On te trouverait un remplaçant. Avec son avis bien entendu " Parce qu'il sait mieux que n'importe qui comment me parler, m'amadouer et me servir. Il n'a pas mis bien longtemps à être parfait et à répondre à chacune de mes attentes. " Mais nous n'en sommes pas là, n'est-ce pas ? " Que je demande avec un léger sourire, presqu'inquiète. Je n'ai pas envie qu'il quitte son poste, qu'il quitte son rôle dans ma vie. Je porte mon beignet à mes lèvres et mords dedans. Il n'y a presque plus rien. Parce que je suis une petite patate et que j'ai faim. La bouffe, c'est ma vie. Je fais du sport, je me bouge pour avoir la ligne et profiter de ce genre de choses. " Bon et sinon, que peux-tu me dire d'autre sur toi que j'ignore ? Tu cours si j'ai bien tout compris. D'autres passions dans la vie ? " Mettons ce temps à profit parce que je ne vais pas devoir tarder pour aller retrouver Francesca et j'aimerais beaucoup passer par la boutique de maillot juste en face avant d'aller chercher mon empotée de meilleure amie.

Tout ce que Greg me dit ne fait que confirmer ce que je savais déjà ; cet homme est un amour et il fait tout à la perfection. Quand il parle du restaurant de ses parents, je sens sa fierté dans ce que ses parents font et ça me réchauffe le coeur. La famille, c'est très important. Des fois, ça part dans tous les sens mais c'est toujours là quand on va mal. Du moins la mienne et la sienne aussi, de ce que j'entends. Il a beaucoup de qualité et je me rends compte grâce à cette petite entrevue. Mon cellulaire ne fait que de vibrer sur la table et je réponds vaguement aux textos avant de mettre mon portable dans mon sac. Je suis avec le jeune Longdale et je lui dois ma totale attention. " J'espère que je ne fais pas partie des clients qui t'agacent en tout cas… Je sais que je ne suis pas toujours de très bonne humeur " Et des fois, je suis détestable et aurais bien besoin d'une claque en plein visage pour me remettre les idées en place. Mais il n'y a personne pour le faire alors, tous mes employés prennent chers. Certains l'acceptent bien que d'autres. Mais si ceux qui démissionnent à cause de mes sautes d'humeur sont remplaçables, avec Greg c'est différent. Il a un rôle si important que je ne voudrais pas qu'il claque la porte. Le prestige, oui, mais pas à n'importe quel prix. En tout cas, monter en grade est un de ses objectif mais pas immédiat. Il y a petit à petit et j'aime ça. Il ne presse rien. Je le savais, sur le plan sexuel, mais sur le plan professionnel, ça fait plaisir à voir. Enfin, plutôt à entendre et quand il parle du toast saumon avocat et oeufs bénédictes de l'autre jour, je baisse les yeux en mordant ma lèvre inférieure. Quel souvenir. Je ne l'ai jamais mangé, cet oeuf d'ailleurs. En même temps, une fois qu'on avait fini, il n'était plus parfait. J'ai l'impression que c'était il y a six mois alors que c'était il y a quelques jours seulement. " Ou des beignets… Tu sauras où venir les chercher comme ça " Que je lance en terminant mon beignet, le regard taquin. J'enlève l'excédant de sucre qu'il y a sur mes doigts avec mes lèvres et lui demande d'en savoir un peu plus sur lui. Là dessus, nous sommes à l'opposé. Quand je pars en vacances, c'est pour le repos, le lux et surtout, bien dormir. Pas que je dorme mal au Copley mais c'est différent. " Eh bien ! Un aventurier… " Ça a son charme et je suis sûre qu'il pourrait me faire découvrir des tas de choses, dans ces villes où je pense avoir tout vu. " Courageux mais aussi un peu inconscient. Tu n'as jamais eu d'ennuis ? " Parce qu'on ne sait jamais ce qu'il peut se passer. Serais-je entrain de m'inquiéter pour lui ? Euh, Ella, ressaisis toi ! C'est ton employé - sexy, certes - pas ton meilleur ami ni ton frère. D'où me vient cet élan de gentillesse ? Aurait-il un effet sur moi ?

Il n'a pas à se plaindre de moi ? Eh bien celle là, c'est la plus belle blague de la planète. J'aurais tellement aimé l'enregistrer à ce moment précis pour pouvoir le faire écouter à mon frère et à tous ceux qui peuvent dire que je suis exécrable. J'ai mes moments insupportables mais j'en ai aussi des bons et il semblerait que pour Greg, ce soient ceux là qui prévalent sur le reste. Je sais comme je suis mais malheureusement, une femme n'est jamais respecté comme un homme que lorsqu'elle montre ce dont elle est capable. Et ça, je le fais facilement. Il y a un certain jeu et une certaine complicité qui s'installe entre Greg et moi et cette sensation est perturbante mais intéressante. Je ne le quitte pas des yeux et j'en mets même mon cellulaire dans mon sac, ne souhaitant plus être dérangé. Je sais que j'irais voir plus tard mais pour le moment, c'est dans ses yeux que je me perds. J'ai cette envie de lui plaire qui ne m'était pas arrivée depuis longtemps. J'ai toujours envie de plaire mais pas de cette façon. Là, c'est particulier. Il est aventurier, un poil casse cou et inconscient. Mais pas trop non plus, selon ses dires. " On va dire que si je pars en vacances, je pars en bord de mer, là où on voit ses pieds et les poissons à perte de vue " Les petites villes, marcher pendant des heures, côtoyer des inconnus… Pas pour moi. Je le fais assez toute l'année, non ? " Enfin, quand je fais de vraies vacances. Mais quand j'ai vécu en Europe, j'ai beaucoup voyagé mais pour de très courtes périodes. Je quittais les cours le jeudi à 17h30 et à 19h, je prenais un hélicoptère pour Porto. Et le lundi à 8h30, j'étais en cours " Bon, là, c'est sur, je ne restais pas à l'hôtel parce qu'il s'agissait de petits city trip. " Mais je dois avouer que marcher toute la journée, mon sac sur le dos, ce n'est pas trop mon truc. C'est courageux pour ceux qui le font, j'admire mais oui, tout simplement pas mon truc " Que je souffle en haussant les épaules. Une nouvelle gorgée de ma boisson et j'attrape sa main pour lire l'heure qu'il est sur sa montre. J'aurais pu tourner la tête et regarder l'heure sur l'horloge à ma gauche mais non. " Et si on continuait cette conversation samedi ? J'ai encore un magasin à faire et il faut que j'aille chercher Frankie… " J'ai toujours sa main dans la mienne et il me faut quelques secondes pour la lâcher. Je pose mes mains sur mes genoux. " Pas que je n'ai pas envie de te faire un petit défilé mais j'ai besoin de maillot de bains " Que je souffle en jouant doucement avec la maille de mon pull. Peut-être que si, j'ai bien envie qu'il me suive et qu'il me donne son tiercé gagnant. Je secoue rapidement le visage, mords ma lèvre inférieure et me redresse rapidement. " Samedi, 14h alors ? Enfin, je te reverrais avant… " Que je souffle doucement. Ella et l'art d'être la plus tendue et étrange des jeunes femmes. Ça ne m'arrive vraiment jamais. Putain, il y a trop de changements avec lui !