Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityAvant de se recroiser en Enfer - WESLA - Page 3
I LOVE HARVARD
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    Avant de se recroiser en Enfer - WESLA
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    Lien du postMer 6 Mai - 16:45
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    Quelle drôle de sensation. Je suis bien, je suis même heureux de ce que nous vivions depuis que je suis venu te trouver. Comme ci, tout pétillait à l'intérieur de moi, envahi par une chaleur agréable. Comme ci plus rien à coté de nous, n'avait d'importance. Mais ce qui est étrange, c'est que j'ai comme une épine dans le pied. Parce que je sais que bientôt, tout va s'arrêter. Je n'ai pas envie. Pas maintenant que l'on semble retrouver une jeunesse et l'insouciance qui va de paire avec. « Hideuse? Tu aurais dû voir ta tête quand l'eau est arrivée sur toi... » Ah ce sourire qui t'agace. Et même si j'adore t'embêter, je viens t'aider pour te tenir un minimum afin que tu puisses ôter tes chaussettes mouillées. Je te comprends. Autant, les pieds mouillés ça ne me dérange pas si ils sont nus. Mais si ce n'est pas le cas, c'est insupportable. Je me souviens d'une anecdote. C'était il y a quelques années déjà, je marchais en ville pour me rendre à un rendez vous. Il pleuvait, une averse. Et j'ai malencontreusement marché dans une flaque. je n'ai pas pu rester comme ça, je me suis mis en retard car j'ai fais un détour dans une boutique pour acheter chaussettes et chaussures. Enfin voilà, c'était la minute je raconte ma vie. Revenons sur cette plage. Là où tu me menaces armée de ton linge mouillé. Tu me fais rire, vraiment, tu es tellement belle en plus. J'ai envie de te faire crier, t'entendre râler. Je viens donc t'attraper pour te porter sur mon épaule. Et l'effet attendue ne tarde pas. Tu hausses la voix, et je ne peux pas me retenir de rire. « Eh oh l'hystérique! Comme ça, tu n'as pas trop de sable aux pieds. » Une façon de voir l'avantage dans cette exposition de ton fessier. Parlant fesses, t'es entrain de frapper les miennes à l'aide d'une basket. Je n'ai pas mal, mais je sens quand même que tu y mets de la poigne. Je vais surement avoir des marques, génial. Oh, et tu m'avertis que je risquerais d'avoir aussi celle de tes crocs « Popopo, je vais te poser.  » Complètement folle. Et d'ailleurs, elle en a la tête. Quand elle se redresse, je vois les cheveux dans tous les sens, les joues rougies. Et les yeux qui tirent en ma direction. Ton doigt se lève, et je le regarde avant de remettre mon regard dans le tiens. J'ai failli te prendre au sérieux, mais ton rire... Wow. Le truc qui me sert à vivre fait un bond. J'en arrête le mien pour pouvoir l'écouter, tant il est rare de l'entendre, et tant il me plait ce son. « Quoi? Je pensais que tu étais du genre à aimer les fessées.. » Ne dérivons pas sur ça. Non. Tu viens ensuite poser tes pompes sales sur le toit de ma voiture. Non, mais. « Eh! Tu vas déjà salir l'intérieur, alors enlève ça du toit! » Et bien que ta proposition soit tentante « Si t'as envie de me tripoter, attends au moins d'être à l'abri des regards. » Clin d'oeil, et mes mains plongent dans mes poches. Je cherche, je tapote sur le dessus... Hm. Je te regarde l'air un peu plus inquiet que malicieux. Et quand ta tête se décompose de comprendre que j'ai perdu mes clés, j'explose de rire à nouveau et, je sors le trousseau pour appuyer et déverrouiller les portières. J'ai l'impression d'être un adolescent qui drague par la taquinerie.
     
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    Lien du postMer 6 Mai - 17:48
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    Ma tête, hideuse ? Est-ce qu'il veut que je le noie ce petit con ? Je rêve. Et je suis incapable de ne pas m'énerver. Ça bouillonne intérieurement mais je tente de calmer mon rythme cardiaque. Ces quelques moments avec Wesley, c'est une putain de montagne russe et je déteste cet effet qu'il a sur moi. Alors je préfère tempérer tout cela parce que ça lui ferait trop plaisir et ce sourire, sur ces lèvres n'aide vraiment pas. S'il faut que je passe mes journées mes lèvres sur les siennes pour ne plus le voir, je le ferai sans problème. Enfin, je ne vais pas le voir longtemps son sourire parce que je suis bientôt sauvagement balancée par dessus son épaule. " Tu vas voir l'hystérique ce qu'elle va te faire ! " Que je ronchonne avant de me lancer à une attaque carrément pensée de A à Z. Je suis à peine au point B, frappes mes chaussures contre son postérieur et lève les yeux quand il avance qu'il va me poser. " Et le sable sur mes pieds ? " Que je souffle en retenant un rire. Après tout, ça commence à faire beaucoup de contradiction tout ça. On se déteste mais on s'embrasse. On est attiré mais on se repousse. Je crois que c'est ça, nous deux. Un duo de contradiction qui ensemble, quand ils lâchent les armes, est aussi doux que le rire d'un enfant. Mais tout cela, ce n'est que temporairement. Je le sais. La bulle va finir par exploser et nous retournerons à nos messages, à nos "lâches moi" puis aux "retiens moi, par pitié" qui ne seront, quant à eux, jamais prononcés. " Pas dans ce contexte " Que je lance en posant mes baskets sur le toit de sa voiture. Sa réaction me décroche un sourire mais quand je vois son visage se décomposer parce qu'il ne semble pas trouver ses clés, ce sourire disparait. Non mais c'est pas sérieux ? Je pose ma main sur mon portable, prête à le dégainer et appeler Karl pour me sortir de là quand il les retrouve, son rire se fait entendre. C'est un son que j'aime. Plus que celui du bruit des vagues quand on s'embrassait, il y a quelques secondes. Un bruit mécanique se fait entendre et j'arrête mes chaussures. " T'es vraiment con, c'est pas possible quoi " Que je souffle en ouvrant la porte, lance mes baskets à la place passager et m'y glisse rapidement. Il va lui falloir quelques secondes pour faire le tour de la voiture et quand je le vois se pencher pour ouvrir la portière, j'appuie sur le bouton qui contrôle le verrouillage des portes. Je lui fais mon plus beau sourire et me penche sur son siège pour ouvrir la fenêtre. Juste quelques centimètres. " T'es beau là, comme ça " Que je souffle avec mon plus beau battement de cils. Je me dandine sur mon siège pour retirer la veste et la cravate qui sont sous moi et les lance derrière. " Je voudrais pas que le fait d'être à l'abris des regards te donne des idées saugrenues… " Que je finis par avancer en riant légèrement, prête à sauter sur le bouton quand il va déverrouiller les portes une seconde fois. Je suis rapide comme un félin. Et aussi gracieuse que ces derniers. C'est un jeu enfantin qui nous anime. Un peu idiot. Mais qui me fait tellement de bien. Toute la peine ressentie ces derniers jours se soulève doucement. Et ça fait vraiment du bien.
     
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    Lien du postMer 6 Mai - 18:37
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    Ce n'est pas plus mal que ce moment passionné prenne une tournure comme celle ci. C'est dangereux de se laisser aller. De ne plus rien contrôler. Tout garder pour moi, ça, ça me donne l'impression de contrôler les choses, de tenir le cours de ma vie encore un peu dans mes mains. Mes secrets, si je les dis, je ne sais pas ce qu'ils vont devenir. Et, il est impensable que je puisse me découvrir à ce point, surtout avec toi. C'est donc préférable de se montrer une facette amusante, et surprenante. En te traitant d'hystérique par exemple. Et rigoler une nouvelle fois de me faire menacer. En plus de me recevoir des coups. Je dois dire que, je suis un peu étonné de sentir autant de force. J'y penserais un peu plus avant de te provoquer maintenant. « Et bien... Tu en auras, mais beaucoup moins grace a moi. » Autre façon de voir les choses. Nous deux, c'est une allure bipolaire qui nous anime. On rigole comme des gosses, demain on va s'insulter comme des exs, et après demain on se retiendra comme des âmes en peines. Qu'on se le dise, je préfère ta cruauté à ton indifférence. Tu me manques bien trop vite. « Voilà qui vient titiller ma curiosité. » Bien que je ne sois pas bête au point de ne pas comprendre le contexte visé. Prêts de la voiture, c'est à mon tour de me faire un peu plus autoritaire pour tes chaussures sur mon toit. Mais ce n'est pas pour autant que tu lèves le petit doigt pour changer cela. Tu m'agaces. Tellement que me vient l'envie de te faire chier. Je suis donc dans mon rôle d'acteur, et je mime la situation d'une perte de clés. Je dois me débrouiller à merveille car ton visage change rapidement. Bien que je me plais à te torturer, il est difficile de garder ce sérieux. J'explose de rire. Quand tu attrapes tes chaussures, je me dis que c'est le moment où elles vont m'atterrirent dans la tronche, mais non. Tu te contentes de m'insulter. Ca me bidonne encore plus. Mais un peu plus dans ma barbe. « Ah si, c'est possible. La preuve. » Haussement d'épaules, et quand tu balances tes pompes sur mon siège, je fais les gros yeux. Mais... « Un peu de respect pour le personnel qui nettoie les véhicules nan? Je rêve. » Un non de la tête, peinant à croire ce que je vois dans mon bolide. Bon, il est temps de prendre place. je fais le tour, toujours torse et pieds nus. Je pose ma main sur la poignet, mais un bruit m'interpelle. Elle vient de verrouiller les portes où je reve? Je fais aller le machin, et rien ne s'ouvre. Sauf la vitre. Je te fixe. Ton battement de cils me ferait presque fondre. Si je n'étais pas exposé au froid. « Ella.. Ouvre. » Je hausse les sourcils, et je rigole à nouveau. On en est là? A trouver la moindre chose pour s'embêter mutuellement? Très bien. « Ne t'en fais pas, j'ai plutôt des envies de meurtre d'un coup. » et je souris, très ironique. Un peu de mesquinerie. Je sors les clés, car je peux toujours appuyer sur le bouton. Et quand je le fais, tu en fais de même. Bon. Il est temps de négocier. « Qu'est ce que je peux faire pour que tu ouvres? Histoire que je ne chope pas une crève. » Allez, ridiculise moi si ca te fait plaisir. Provoque moi. Je suis tout a toi.
     
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    Lien du postMer 6 Mai - 19:06
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    C'est facile, c'est simple et ça fait bien longtemps que je n'ai pas juste vécu. Pour une fois, je ne pense à rien, je ne calcule rien et je me laisse aller. C'est étrange mais apaisant. Je n'ai pas besoin de penser à tout et d'avoir cinq coups d'avance. Je profite, je vis et si je me fais mal, ça sera bien fait pour moi, ça me rappellera simplement qu'on ne lâche jamais les rênes, à aucun moment. C'est peut-être cette leçon dont j'ai besoin pour définitivement m'éloigner de lui. Il me déstabilise un peu trop et ce n'est pas sérieux. J'avais envie de l'étrangler il y a quarante minutes de ça et là, j'ai envie… De je ne sais quoi. Mais clairement pas que ce moment s'arrête. C'est facile d'être inconscient et je comprends mieux pourquoi tant d'adultes sont atteints du syndrome de Peter Pan. Notre enfance, on en a pas vu grand chose. Enfin, je n'ai pas à me plaindre mais une fois mes douze ans, j'ai laissé la petite Ella derrière moi pour montrer à mon père ce dont j'étais capable. À quel point j'étais forte mentalement et qu'il pouvait me donner tout ce qu'il voulait comme mission, je ne faillirais sur aucune. Sauf sur celle d'étriper l'aîné Patterson. Je lève les yeux au ciel, agacé de son petit air idiot. Il déteste que je l'appelle comme ça mais il semblerait qu'il se soit fait à l'idée maintenant. Je vais donc devoir trouver autre chose. " Oh, tu es un de ces homme qui préfère sa voiture à sa maison… Il me semble que ça ne te gênait pas de laisser ta villa pleine de sable, la dernière fois qu'on discutait " Peut-être que j'aurais du me la fermer. Parce que là, je viens de lui faire comprendre que tout ce qu'il me dit, je l'écoute, l'emmagasine et le garde dans une partie de ma tête. Même les informations inutiles et ridicules de ce genre. Personne n'aime voir sa douche se transformer en succursale de la chambre de la petite Sirène… Et je pense d'ailleurs que ces chaussettes et baskets vont finir à la poubelle dès mon arrivée au Copley. Mais cette arrivée à la maison sera retardée par ma nouvelle ânerie. Je veux retarder le moment et je n'ai que cette idée. Pas très ingénieuse sur le coup. Je suis vraiment prise de cours. Je le regarde, souris et hausse les épaules quand il me dit que ce sont plus des envies de meurtre que de moments intimes dont il a envie pour le coup. Bien, d'accord, alors reste dehors. Et mon index appuie sur le bouton, faisant s'abaisser les verrous fraîchement remontés. Je le regarde et mon sourire disparaît doucement. Nous sommes dans la même situation que l'autre jour, au Jardin Japonais. Et vu la tournure de tout cela, je n'ai pas envie de recommencer. " Rien, entres " Que je souffle en appuyant à nouveau sur le bouton et reprenant ma place dans le siège passager. " J'ai pas très envie de rejouer à ce jeu pourri " Ces quelques mots sortent sur le même ton que mes derniers mots. C'est la Raison qui revient, qui vient frapper à la porte de mon cerveau en me demandant si tout va bien, là. Elle m'hurle dessus, cette putain de conscience et je tente de la faire taire. " Je vais demander à Karl de venir me chercher chez toi, c'est moins dangereux que d'aller au Copley " Que je lance en regardant le jeune homme. Je suis passée des rires à la froideur. Peut-être même la tristesse, pour être honnête. J'envoie un message rapide à mon chauffeur et avant qu'il démarre, je souffle. " Enfin, s'il y a une chose que tu peux faire, c'est m'embrasser une dernière fois " Et ce baiser, ces baisers, se sont littéralement les shoots que j'évitais avec tant de souplesse. Sauf que là, alors que je suis en pleine descente.. Dur à gérer.
     
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    Lien du postJeu 7 Mai - 18:00
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    Se souvenir un instant de comment la vie était plus simple quand nous n'étions que des adolescents. Ce temps où je me rebellais contre la normalité de nos rangs. Je ne compte plus les soirées de galas que j'ai quitté en chevauchant ma moto puissante, ni celles où j'invitais des amis pour simplement se bourrer la gueule et titiller les nerfs de mon paternel. Il aurait carrément pu me déshériter, mais il avait conscience que mon caractère était exactement tout ce qu'il recherchait. Il a su m'enseigner la passion pour le travail, et surtout, l'art de la manipulation. Aussi de la répartie. Là, je serais tenté de te dire que ma préférence pour ma voiture est purement stratégique. Avec une caisse, je peux partir loin de toi. Alors que ma maison, tu sais parfaitement où me trouver. Mais ce serait un mensonge uniquement employé pour te faire chier. Je préfère relever la fin de ce que tu viens de me dire. « Eh bien, c'est que tu as une bonne mémoire. Tu vois, bizarrement, j'avais oublié. Pas toi. » Non, je retiens tout ce que je vois, je dis, j'entends,... Mais il est tellement plus plaisant de te faire croire que, j'ai un peu le dessus dans ce 'jeu'. Enfin... Le temps que tu trouves un stratagème pour te venger de ma plaisanterie. Je me retrouve comme un con, hors de ma voiture, quasiment à poil. Je ne suis pas frileux, et heureusement car le temps est entrain de tourner. Je te regarde, toi bien au chaud à l'intérieur. Tu prends tes aises, et tu balances même mes affaires sur la banquette arrière. Tu es belle, et je suis bien triste qu'une vitre nous sépare. Homme d'affaire invétéré, je te proposes directement de me dire ce que tu veux pour pouvoir rentrer dans mon véhicule. Et, comme le temps, tu changes. Je fronce les sourcils en ouvrant la portière pour foutre mon fessier sur le siège. Je tourne la tête vers toi. « Je ne parlais pas de ce refaire un deal... » Le dernier n'avait pas tellement eu le succès souhaité. « T'aurais juste pu me demander de faire la poule. Ou, te dire un poème.  » Je jouais souvent à ça avec Will. Je le maitrisais, et il devait me dire des trucs comme 'mon frère c'est le meilleur, moi je ne suis qu'une merde' pour que je le lâche. Maintenant, j'éviterais, car depuis il a grandit, il a fait de la boxe. « Bonne idée, il faudrait éviter que Dimitri te voit descendre d'une de mes voitures. » cela ne ferait que déclencher une guerre. Clé installée, je tourne pour faire ronronner le moteur. J'allais mettre ma ceinture, mais j'entends que tu as une dernière demande. Je reviens poser mes yeux dans les tiens, et... Le truc au milieu de ma poitrine il recommence à s'emballer. Est ce que je devrais couper le moteur au cas ou ça dérape? « Ce n'est pas une demande. Tu réalises juste mon envie.. » a mon tour de te livrer quelque chose. Et, mon sourire mignon se dessine avant que mon visage s'approche du tiens. J'attrape ta main pour venir la poser dans mon cou, j'entreprends. Et, je t'embrasse. Plus tendrement. Lâchant tes doigts pour venir poser les miens sur ta hanche.
     
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    Lien du postJeu 7 Mai - 20:37
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    Non, je n'ai pas oublié. Parce que je n'oublie rien. Je n'oublie pas les conversations jusqu'à cinq heures du matin, les fou rires, les souvenirs et nos nombreuses disputes. Parce qu'il est beaucoup plus facile de te tirer dans les pattes et te détester que de me laisser aller. Seulement, je comprends là que cette dynamique, elle a définitivement plus d'importance pour moi que pour lui. Et si mon cerveau ne le comprends pas encore, certains de tes mots déclenchent une avalanche en moi. J'ai l'impression qu'il est Mulan, face aux Huns et qu'il tire dans la montagne. Un éboulement et tout le monde est enseveli. C'est comme ça que je me sens. Ensevelie sous tout ce que je ressens, plus l'humeur à la rigolade, à la déconade. Je veux juste rentrer à la maison et me lancer dans un dossier, dans n'importe quoi sauf ça, ce truc qui m'anime. J'aurais pu lui demander de faire la poule mais nous ne sommes pas à la basse-cour ni des enfants. Je n'ai plus quinze ans, même si j'en rêve à ce moment précis. Ma moi de cet âge l'aurait juste envoyé voir ailleurs si j'y étais et j'aurais couru retrouver mon père. Mes doigts sur mon téléphone, j'entends le moteur de la voiture ronronner et je sais qu'il ne nous reste plus que quelques minutes pour vivre. Dès que son pied aura appuyer sur la pédale, ça sera fini. Alors, j'ai une dernière requête. Une dernière demande. Parce que je ne peux pas quitter l'habitacle d'ici quelques minutes le coeur si lourd. La culpabilité, je pourrais faire avec. Le regret, non. Je viens de passer le point de "non retour" avec lui et je suis prête à sauter dedans, pour l'espace d'un instant. Je l'écoute et souris doucement. Un joli sourire de ces mots qui feraient presque réchauffer mon corps. Il attrape ma main, la pose sur son cou et m'embrasse. C'est un doux baiser, de ceux qui vous retourne les tripes et qui veulent dire tellement plus que de se bouffer le visage. Ma deuxième main vient rejoindre la première. J'ai donc mes deux mains autour de sa nuque et d'une élégance certaine, je suis rapidement sur ses genoux, mes doigts se perdant dans ses cheveux. Je ne sais pas ce qu'il me prend, mais je ne veux pas rompre ce moment. Je veux profiter de ses mains sur mon corps, des miennes sur le sien. Et de cet habitacle qui me semble si petit, sentant le toit à quelques centimètres de ma tête, mes fesses à un rien du volant. C'est un travail de contorsionniste mais je suis incapable de me séparer de lui. Ce doux baiser, le dernier. Pour aujourd'hui et probablement pour toujours. Parce que nous n'avons plus de raisons valables de croiser le chemin l'un de l'autre. Et qu'il va faire des choix qui me mettront hors de moi. Seulement, l'espace d'un moment, je vis. Je profite. J'en ai besoin. C'est comme une bouffée d'oxygène. Mon front se colle au sien, mes lèvres se détachent à peine des siennes, juste assez pour souffler " Coupe le contact. Juste deux minutes " Avant de replonger à nouveau. Mon bas ventre se révolte, mon cerveau me flagelle. Mais c'est autre chose qui a pris le dessus. Je ne sais pas quoi. Mais tout ça, ça a un sale goût d'adieu et je l'accepte.
     
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    Lien du postVen 8 Mai - 16:17
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    Et peut-être que je devrais me contenter de ce qu'on a et me foutre de ce qu'on aura jamais. Peut-être que je devrais arrêter d'être aussi mélodramatique et rire lorsque tu me parles de tes coups d'un soir, tout en profitant de chacun de tes sourires. Je devrais sans doute arrêter de penser à demain et me dire qu'on est là, toi et moi et que c'est tout ce qui compte. Je veux juste profiter de ces instants de bonheur qui sont les nôtres et me dire que, j'ai de la chance. Alors je ne veux pas que ça s'arrête, je veux que ça continue comme ça et je veux m'accrocher à toi de toutes mes forces parce que ça fait tellement de bien. Mais monter dans cette voiture, c'est tout le contraire d'une continuation. Je vais bientôt me mettre à rouler pour te ramener chez toi, et ce sera terminé. Quand le moteur se fait entendre, j'ai envie de perdre ce sourire à la con. Sauf que tu me surprends, comme ci tu lisais en moi. Tu me demandes de t'embrasser, une dernière fois. Cette fois, je crois que c'est bien employé. Si c'est le dernier, faites qu'il ne s'arrête jamais. Mon visage s'approche du tiens, pendant que ma main pose la tienne sur mon cou, sur ma peau. Notre échange est tendre, et tellement plus expressif que les précédents. C'était comme ci nous avions laissés de coté la tension palpable, pour ne laisser que l'affection, la délicatesse. Sans se décoller les lèvres, ton corps bouge et, d'une grâce, arrive jusqu'au mien. L'espace n'est pas évident, mais tu te fonds parfaitement. J'attrape ton dos, et je te colle toujours plus à moi. Mon torse est offert, et je profite des quelques centimètres de ta peau nue pour pouvoir te sentir contre lui. La sensualité s'invite, et nous fait danser. J'en oublie la voiture démarrée. Une main descend sur ton bas dos, et l'autre remonte à ta nuque. Mon souffle se saccade quelque peu. J'ai un espace de temps pour le reprendre, quand ton visage recule au minimum. Suffisamment pour me donner un ordre. Temporaire. Ta bouche revient sur la mienne, et d'un geste habile, mes doigts tournent la clé pour que le silence se fasse. Profitant aussi pour active la manette de mon siège avant de pencher un peu mon dossier. Eloignant ainsi ta tête du plafonnier. Et tout ça, c'est un volcan en moi qui commence à exploser. Sentir ton fessier posé sur moi, ne fait qu'activer l'envie. Oh, j'ai terriblement envie de toi. Et, désarmé, comme ci je posais genou a terre, c'est moi qui retire ma bouche pour pouvoir te souffler, essoufflé « Ella... » les yeux s'ouvrent doucement pour pouvoir te voir. « Là.. Qu'est ce qu'on fait? » car c'est carrément plus chaud que sur la plage quand tu l'as demandé. La, tout peut déraper, nous pouvons dépasser certaines limites.
     
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    Lien du postVen 8 Mai - 17:33
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    La, qu'est-ce qu'on fait ? Je le regarde et retiens mon souffle quelques secondes, comme si ça allait me permettre d'y voir plus clair, de voir que je suis entrain de faire une énorme connerie et que si je veux sortir de ça, elle est là, ma sortie. C'est ça, mon issue de secours, ses mains sur mon corps, nos corps rapprochés, collés. La buée sur les carreaux, l'espace qu'il a créé entre nos corps et l'habitacle. Nos corps. Le sien et le mien qui s'emboitent si bien. Je reste là quelques secondes de plus, mon regard dans le sien. Mon corps me dit de l'allonger ce siège, je profiter encore, que c'est pas bien grave. Ce n'est qu'un corps, qu'il en a connu des tas d'autres, que ce n'est rien. Mais ce n'est pas rien. Ce n'est pas un corps. Et ça, c'est ce truc bizarre à l'intérieur de mon corps qui me le fait comprendre. Aller plus loin, c'est se griller, c'est grillé sa cartouche et ça, je ne le veux pas. Pas maintenant, pas comme ça. Mon corps est brûlant et je regrette tellement la fraîcheur de dehors. J'ai envie d'ouvrir la portière, sortir et courir. Courir vers l'océan, y plonger et garder la tête sous l'eau. Mais c'est du suicide, on le sait tous. Tout ça, c'est du suicide. J'ai si envie de fermer les yeux, de l'embrasser une nouvelle fois. Mais je sais que ça ne finira pas. Qu'aucune de nos consciences ne va refaire surface en nous disant "bon les gars, on arrête les conneries là". Je le sais. Rien. Nada. Alors mon cerveau, embrumé, lové dans sa boite crânienne comme un enfant en sécurité dans les bras de ses parents; prends les devants. Il a bien compris lui. La raison. Merci la raison. Parce que la passion nous aurait mené à notre perte. " Je vais me mettre sur le siège passager, on va souffler deux minutes et partir. Chez toi. Karl m'y attendra. Je vais rentrer chez moi, prendre une douche et voilà " J'ai bien envie de lui dire qu'on en reparlera plus jamais, que ça n'est jamais arrivé mais mon cerveau a décidé de reprendre les rênes et de ne rien dire d'idiots, de ne rien dire qu'on ne pense pas. Je suis coincée là, au dessus de lui et aussi habilement qu'il y a quelques minutes, je m'assois sur le siège passager. J'ouvre la fenêtre un petit peu, histoire de faire entrer de l'air frais et je regarde l'océan. Je regarde cette immensité qui m'a souvent fasciné. Sa force, le fait qu'il n'y a rien qui le commande. Qu'il est libre. Et que s'il emporte une chemise et une paire de chaussures, ce n'est pas bien grave. On lui pardonne tout, à cet océan. Tous ses défauts, toutes ses crises, tout. Absolument tout. J'attrape la poignet de porte et serre mes doigts autour de ça. Putain de putain de merde. " On peut y aller quand tu veux " Que je souffle, obligée de me racler la gorge parce que ma voix part dans tous les sens. Et je suis incapable de le regarder. Je pourrais lui sauter dessus et s'il doit se passer quelque chose entre nous, ça ne sera pas comme ça. Pas dans une voiture. Pas alors qu'il est à deux doigts de dire oui à une autre femme. Pas alors que mon frère lui en veut et ne m'a toujours pas adressé la parole. Je mérite mieux. On mérite tellement mieux. On mérite les feux d'artifice sur le château de Disney, au minimum.
     
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    Lien du postVen 8 Mai - 18:20
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    Cette question, c'était comme un moyen de vérifier que, si jamais nous allions plus loin, tu n'en viendrais pas à le regretter. Ou, à vivre avec ce secret sur la conscience. Je sais ce qui te coute de cacher la vérité à ton frère, mais je connais encore plus le prix si jamais tu devais lui dire ce qu'il se passe ici et maintenant. Ce ne sera qu'un coup de massue supplémentaire pour lui, et un écart qui se creuserait peut-être entre vous. Et bien que je ne désire pas être l'auteur de nos disputes, je ne peux pas m'empêcher d'avoir envie que tout cela continue, d'avoir envie de toi et te garder pour une durée indéterminé contre moi. Pourtant, je dois me rendre à l'évidence, et à la raison. Tu m'animes, et j'ai le corps qui tremblerait presque. Sauf qu'il faut tout arrêter, maintenant. Je n'aurais jamais la force de le faire; alors je dois compter sur ta personne pour nous aider à retrouver une lucidité. Parce que trop souvent, ce qu'on désire le plus au monde, est justement ce que l'on ne peut pas avoir. Le désir peut faire de votre vie en enfer. C'est dur de vouloir quelque chose qu'on ne peut pas avoir. Mais, est ce que l'on ne souffrirait pas plus d'ignorer ce que l'on veut? Nos lèvres décollés, tu m'épaules, et me fais un schéma de ce va se faire dans les prochaines minutes. J'acquiesce. Je n'ai pas le choix. J'ai un truc qui bat bizarrement en moi, et si j'avais le temps de m'en préoccuper, je pense que je souhaiterais me l'arracher de mes propres mains. Evitons alors d'y penser. Mes mains glissent pour t'abandonner. Tu retournes sur le siège passager, le visage fermé. Je ne peux pas voir ton regard, car il est entrain de fuir. Je soupire le plus discrètement possible. Il ne serait pas intelligent de refaire partir le chrono de la bombe que nous avons laissés sur le banc de touche. C'est silencieux, et bien qu'il ne me gênait pas pendant notre échange d'avant, il se fait lourd et pesant maintenant. Tu me dis que f'est à moi de décider pour le départ... Si tu savais Ella comme j'ai envie de te tirer à nouveau sur moi. T'enlever chacun de tes vêtements. Caresser chaque centimètres de toi. Commettre l'irréparable. Mais je me contente une nouvelle fois d'écouter ma tête. « C'est parti. » et le moteur ronronne à nouveau. Pied sur l'accélérateur, je commence à rouler pour nous conduire chez moi. Je ne sais pas quoi te dire. J'ignore même si il y a quelque chose de bon à sortir. Je me contente de conduire, et de regarder la route. Il ne faudra pas énormément de temps pour entrer dans ma propriété. Et voir la voiture de ton chauffeur garé pas loin de l'entrée du manoir. J'approche mon véhicule non loin du sien, je tire le frein à main et je coupe le contact. C'est maintenant que ça se termine. La ceinture enlevée, je tourne la tête pour te regarder. j'aimerais trouver les bons mots. « Bon... Retour à la réalité. » petit sourire, même si l'envie n'est pas là. Ma main vient sur la tienne. Comme pour te dire que te voir partir m'attriste. « Je crois que la prochaine fois, ce sera au bal. N'est ce pas? » Espérant que ce ne soit pas, la dernière fois.
     
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    Lien du postVen 8 Mai - 18:46
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    Oh, cher cerveau, merci. Merci pour tout. Merci de me rappeler à l'autre, de me faire revenir sur terre quand je m'emporte. Merci d'être là et de ne jamais flancher, de ne jamais me laisser seule dans mes plus grands moments de doute. Je regarde dehors, au loin. J'admire la nature et puis rapidement, je regarde les voitures qui défilent sous mes yeux. Dans ma tête, je joue à ce jeu d'enfants : se donner une couleur et compter toutes les carrosseries de ladite couleur qu'on croise. J'adorais jouer à ça avec Camila et Dimitri quand on avait de longs trajets en voiture. C'était toujours une façon de s'occuper. Et là, alors que le feu dans mon corps commence à se tarir, c'est à tout ça que je pense. Au fait que nous ne venons pas juste de nous embrasser comme dans l'ascenseur la dernière fois. Que nous sommes à un autre niveau et qu'il va être difficile de redescendre. Pourtant, il va le falloir. Le trajet n'est pas loin et je regarde sa villa. Un jour. Mais pas aujourd'hui. Karl attend et Wesley se place juste à côté de lui. J'ai l'impression d'être une gamine punie, de ne pas avoir le droit de faire ce que je veux mais je sais que si nous poussons trop loin, il n'y aura plus aucun point de retour et je n'ai pas envie de me détester à ce point. Je sens son regard sur moi et prends une large bouffée d'oxygène avant d'enlever ma ceinture de sécurité. Je m'abaisse pour attraper mes chaussures et les pose sur mes genoux. Retour à la réalité. Ou bienvenue dans mon cauchemar. Les tripes, les boyaux retournés par un homme que je ne voudrais jamais désiré. Sa main sur la mienne, je tourne le visage vers lui et plonge mon regard dans le sien. Encore une fois. Que me demande mon corps. Mais mon cerveau en a décidé autrement. " C'est ça " Que je souffle en retirant ma main de sous la sienne. Si je reste comme ça trop longtemps, je l'embarque à l'arrière de ma voiture, où il y a beaucoup plus de place que dans son bolide. J'ouvre la porte, glisse mes jambes à l'extérieur et aussitôt, Karl est à mes côtés, prends mes baskets qu'il place dans le coffre. Je mets ma main sur le toit de sa voiture, comme guise d'appui, la deuxième sur la portière et m'abaisse légèrement. " Bonne soirée Wesley " Je souffle doucement ces mots, ferme la porte et marche pieds nus jusqu'à ma voiture. Ma porte à moi, je la claque d'une force folle que j'ai l'impression que la vitre tremble. Je ne dis pas à un mot à Karl, il sait qu'il ne faut pas me parler dans ce genre de moments. Je regarde devant moi et serre les poings. La voiture démarre, la villa de Wesley diminue, rétrécie et je frappe du point contre la banquette à côté de moi. " Putain Ella ! Mais putain ! " Je me déteste. Je me fais vomir. Pourquoi ? Il n'y a rien de bons chez cet homme, il n'y a rien de bon à construire avec cet homme. Dans 24 heures, il aura offert un diamant à une autre et ça brisera tout ce que je viens de vivre. Je ne le sais pas mais mon corps le sent. Parce qu'il me fait souffrir, comme pour me préparer à ce qui va arriver. À la baffe du siècle, au coup de poignard dans le dos. J'ai vendu mon âme au Diable. Et il va se faire un plaisir de me torturer, d'effriter ma confiance, ma conscience et je risquerais de m'enivrer de son parfait. Douce souffrance, emporte moi.

    THE END.

     
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