Je m'attendais à ce que mon retour soit pénible et j'ai été servi. Pour commencer, je me suis embrouillé avec mon ex-femme au sujet de mon retour, tout en apprenant que ma soeur Asia a maintenant une fille dont j'ignorais complètement l'existence. J'ai maintenant l'air du pire être humain sur la planète, chapeau mon gars. Plus j'y pense et plus je me dis que j'aurais mieux fait de rester à Los Angeles, mais je ne peux pas laisser l'entreprise de mon père sans meneur comme ça. Qui va la gérer sinon? Une de mes soeurs? Jamais dans 100 ans. Ça prenait un leader, quelqu'un qui sait ce qu'il veut, quelqu'un qui a une tête sur les épaules: Quelqu'un comme moi quoi. De plus, je veux en profiter pour arranger le coup avec ma famille, du moins avec Lilou qui sera beaucoup plus facile a géré que Laska, enfin je crois.

Suites à notre discussion par texto, Laska et moi avons convenu de se rencontrer au bar le drink pour discuter et prendre un verre. J'avoue que je n'ai pas la moindre idée de comment elle va réagir. Elle peut aussi bien arriver, me sauter au visage et me briser une bouteille sur la tête. Bon, j'avoue que je m'en fais peut-être un peu trop. Je suis hyper stressé. J'espère simplement que tout va bien se passer. Étant donné que c'était prévu en soirée, Laska pouvait faire garder Lilou tandis que de mon côté, j'ai le temps de me préparer. Vu mon retour qui est très récent, j'ai prévu de dormir à l'hôtel quelques jours. Je prends donc ma douche pour ensuite me sécher, me coiffer et m'habiller convenablement. Quoi de mieux qu'une chemise bleue pâle Versace avec un jean agencé avec des souliers propres Ajoute à cela quelques accessoires comme une montre et une chaine en or. La classe quoi. Normal pour le PDG de Ferrari. Je termine donc mon look avec une veste en cuir pour ensuite me diriger en voiture vers le Drink. Avant d'y rentrer, je prie soin de fumer une cigarette. Au cas où vous ne le savez pas, j'adore fumer. Ça me détend et je me sens bien. Une fois terminé, je rentrai à l'intérieur pour me diriger au bar. Comme je suis le premier arrivé, je commandai un Whisky sur glace à l'érable. Rien de mieux! Maintenant reste plus qu'à espérer qu'elle ne me pose pas un lapin.

Tuez-moi. J'vous en supplie, abrégez mes souffrances. C'est quoi cette vie de merde encore ? Franchement ? Quand il n'y en a plus, il y en a encore. J'ai pas le temps de me remettre de mon entrevue avec Jude, ni même de ma prise de tête avec Jasper que tu débarques comme une fleur. Le moment ne pouvait pas être plus mal choisi. Sincèrement, j'avais d'autres chats à fouetter. Puis... Merde quoi. Depuis quand on prévient pas quand on arrive dans la vie de quelqu'un ? C'est vrai, c'est con ce que j'dis, mais franchement, faudrait inventer un bouton quelque part, pour faire clignoter tous les warning le matin au réveil, juste histoire qu'on comprenne que ça sert à rien de se lever aujourd'hui. Parce que clairement, si j'avais su, j'aurais passé les derniers mois en hibernation moi. Je serais ressortie seulement durant les beaux jours et puis basta. Raaaah. Au lieu de ça, je me retrouve à m'organiser à la dernière minute. Puis, je me retrouve à me comporter bizarrement avec ma fille. Qu'est-ce que je vais lui dire moi ? Pour le moment, rien. Aucune envie de lui faire des faux espoirs en lui disant que son père est là si c'est pour qu'il se barre comme un voleur le lendemain. Bref. J'me prépare pas. J'vais pas me faire belle pour toi. Je reste la Alaska de tous les jours. Maquillée, mais t'auras qu'un jean et un pull. Des baskets même. Pas de chance. Enfin, la beauté est naturelle à ce qu'il parait. J'entre comme une balle dans le bar, j'fonce droit vers toi et j'fais signe au barman quand j'prends place en face de toi, à la chaise de libre. "Bonsoir" que je clame avant entrain sans tellement te regarder. Enzo. Qu'est-ce que tu fous là au juste, hein ? "J'vais prendre la même chose" que j'dis au barman et enfin, je redresse la tête dans ta direction. J'parlerais pas la première, j'l'ai déjà assez fait par le passé.

La nervosité s'empara de moi, je dois l'admettre. D'un côté, j'espère vraiment qu'elle vie, mais d'un autre côté, j'espère le contraire. Je commence sincèrement à penser que c'est une mauvaise idée, que je devrais partir. J'aurais dû lui laissé digérer la pilule avant d'aller la voir. Je n'ai pensé qu'à moi encore une fois. Chose que je fais tout le temps ces temps-ci. La voilà maintenant qui arrive en face de moi en me jetant un simple bonsoir. Je prends une gorgée de mon verre, espérant me calmer un peu. Je ne dois pas lui laisser paraître ma nervosité. Posant alors mon regard sur elle, je remarquai qu'elle a du mal à me regarder en face. J'espère alors qu'elle ajoute un mot ou qu'elle me dise quelque chose, mais rien, le silence total. Je comprends alors que je devais le premier pas si on peut dire. Je baissai alors les yeux, regardant alors mon verre. « Je ne sais pas si tu es au courant, mais mon père est mort. » Dis-je avant de poser de nouveau mon regard sur elle. Je me doute bien de toute façon qu'elle doit s'en foutre, mais j'ai plusieurs choses à lui dire. « Je n'ai même pas échappé une larme une larme. Même que je n'ai vu personne pleurer à ces funérailles. À croire qu'il était encore plus détesté que je le pensais. » Ajoutais-je à ma première phrase. Je prends alors une dernière gorgée de mon verre avant de commander un scotch. « Je suis maintenant le PDG de Ferrari c'est dingue, je ne m'y attendais pas vraiment. » Dis-je en riant nerveusement. Je prends alors une gorgée de mon verre de scotch. J'espérais intérieurement qu'elle soit contente, qu'elle comprenne que mon père n'a plus d'emprise pour moi, mais au final, Asia est toujours là.

« Je ne sais pas si tu es au courant, mais mon père est mort. » Quelle coïncidence. Le hasard m'étonnera toujours. "Le mien aussi" et j'en ai assez souffert comme ça. Donc non, entre la mort de mon père, l'accident de métro et ma rupture, je n'ai pas cherché à me renseigner sur ta famille, ni même sur l'entreprise. Les lèvres se pincent, et mon regard croise le tien. "Désolée de l'apprendre". Ta bonté de perdra Alaska. C'est juste que je ne souhaite la mort de personne et puis, je suis bien placée pour savoir que c'est douloureux. « Je n'ai même pas échappé une larme. Même que je n'ai vu personne pleurer à ces funérailles. À croire qu'il était encore plus détesté que je le pensais. » Ah. C'était bien la peine d'être compatissante. Je soupire et je remercie le barman quand il m'apporte mon verre. "ça reste ton père, tu sais" Le mieux a été odieux, mais j'ai jamais lâché l'affaire, j'ai fini par le pleurer quand il nous a quitté. Mais, toi, je comprenais où tu voulais en venir en me disant cela. Tu parles pas de ton père là. Tu amènes l'entreprise sur la table, pas vrai ? « Je suis maintenant le PDG de Ferrari c'est dingue, je ne m'y attendais pas vraiment. » Bingo. "C'est pour ça que tu reviens" léger rire. Je suis plutôt détendue pour quelqu'un qui rêve de t'arracher les yeux. "C'est pas pour Lilou. C'est pour l'entreprise en premier lieu..." Heureusement, elle n'a que trois ans, elle comprend pas tout ça.

En apprenant qu'elle a aussi perdu son père, mon coeur se serra. Bien que je ne l'es pas beaucoup connu,  elle avait toute de même une meilleure relation qu'avec le mien, si on veut en tout cas. On en a jamais vraiment parlé en faites. Du coup, j'eus l'envie de lui prendre la main, mais je n'osai pas. « Je suis désolé aussi, comment as tu vécu ça de ton côté ? » En l'écoutant, je réalise que j'ai manqué beaucoup de choses depuis mon départ pour LA et depuis qu'elle est partie de son côté. Autant du côté de mes soeurs que de son côté. J'eus envie de lui dire que je suis désolé de ne pas avoir été présent pour elle lors de cette épreuve. J'ai aussi le gôut de lui demander pourquoi elle ne m'en a jamais parler, mais je réalisai que ma question était stupide puisque j'ai fait la même chose. Je me mis alors à regretter de lui avoir parlé de mon père. Qu'est-ce qu'elle en a à faire de toute façon? Il l'a détestait et elle le savait. Il ne lui jamais caché non plus. L'écoutant alors me dire que ça restait tout de même mon père, j'haussai les épaules avant d'ajouter « Probablement que ça va me péter à la gueule un jour ou l'autre. Mais pour l'instant, je le vis bien » Même mes soeurs le pensent aussi. Peut-être ont-elles pleurer en cachette sans que je ne le sache, mais ce n'est pas leur genre, en tout cas surtout pas Asia, elle est son foutu caractère de merde. Venant alors de lui apprendre que je suis devenu le nouveau PDG de Ferrari, j'espérais qu'elle me réponde quelque chose comme félicitationsou je suis contente pour toi. Écoutant alors sa réponse, je ris nerveusement en me grattant le derrière de la tête. Tic que j'ai lorsque je deviens nerveux. Avant de lui répondre, je finis mon verre cul sec. « Je savais exactement que tu allais me répondre ça. Sérieux, j'aurais dû l'écrire et te montrer la réponse comme si je pouvais lire dans tes pensés. Tu sais comme font les magiciens.. » Je détournai alors le regard avant de reposer mon regard vers le siens, avant d'hausser légèrement le ton. « Pour ton information, mes soeurs me laissent tout seul dans cette merde. J'aurais pu continuer à opérer à Los Angeles si j'avais voulu, mais maintenant que mon père n'est plus là pour m'empêcher de vivre et de me mettre des putains de bâton dans les roues, je souhaitais me rapprocher de vous deux. » Ajoutais-je à ce que je venais de dire. Il fallait que ça sorte. Elle doit absolument savoir ce qui c'est vraiment passé, mais je pense qu'elle ne va pas me croire. Je repris alors mon ton normal. « Il y a tellement de choses que tu ne sais pas. »

« Je suis désolé aussi, comment as tu vécu ça de ton côté ? » Les épaules qui se dressent, mais le silence demeure. J'avais mis un temps fou pour me rapprocher de mon père. Il n'avait pas toujours été correcte et généralement, il n'était jamais en accord avec mes décisions. Mais ça restait mon père, alors ça m'avait terriblement attristé et j'avais tout fait pour être là quand il était malade. "J'ai pas tellement envie d'en parler..." Ce n'était même pas contre toi Enzo, juste... je n'avais pas envie à cet instant. Toi non plus, apparemment. Tu n'avais pas l'air de vouloir en parler de la disparition du tien. Comme si c'était une nouvelle superficielle. « Probablement que ça va me péter à la gueule un jour ou l'autre. Mais pour l'instant, je le vis bien » Je hoche la tête de haut en bas. Okay. Tu verras bien de toute façon. Mes doigts font tourner le verre et finalement, je le porte jusqu'à mes lippes pour en boire quelques gorgées. Dans le fond, parler de son père, c'était simplement pour annoncer la suite. Le père n'est plus là, le fils doit reprendre l'affaire. Je sais que j'ai raison, mon sourire fin vient étirer mes lèvres, mais mon regard t'indique que c'est tout sauf un simple amusement, c'est bien plus froid que ça. T'es pas là pour Lilou. Elle a juste la chance d'être au même endroit que toi. « Je savais exactement que tu allais me répondre ça. Sérieux, j'aurais dû l'écrire et te montrer la réponse comme si je pouvais lire dans tes pensés. Tu sais comme font les magiciens.. » Viens-en aux faits, j'ai pas toute ma soirée. Le ton qui s'élève, juste assez pour commencer à m'agacer. On va pas faire de scène dans un bar tout le même. « Pour ton information, mes sœurs me laissent tout seul dans cette merde. J'aurais pu continuer à opérer à Los Angeles si j'avais voulu, mais maintenant que mon père n'est plus là pour m'empêcher de vivre et de me mettre des putains de bâton dans les roues, je souhaitais me rapprocher de vous deux. » Mon rire est nerveux. Sérieusement... S'il avait eu envie, il l'aurait fait depuis longtemps, j'en étais certaine. Il aurait pu tout envoyer valser. Je ne sais pas. J'bois mon verre, pas en entier, mais presque. Des grandes gorgées pour faire passer la pilule et clamer la boule de nerfs. « Il y a tellement de choses que tu ne sais pas. » Le verre que je viens reposer en le claquant sur la table, sans aucune délicatesse, le reste du contenant vient éclabousser mes mains et le bois. "C'que j'sais, c'est que tu nous as abandonné, que je suis revenue vers toi, que tu as été odieux, la pire des ordures. Lilou a peur de toi. Elle ne te réclame pas, elle ne veut pas te voir. N'essaie même pas de te la jouer victime mélo... dramatique ou je ne sais quoi" Souffle un coup, souris aux personnes qui nous observe. Reprends-toi Laska. "Rien n'excusera ton comportement".

La situation devient de plus en plus tendu, je le sens. Il y a un froid qui s'installe entre nous, même si j'essaie de l'éviter. J'aimerais vraiment lui expliquer ce qui s'est passé dans ma vie, mais elle semble se foutre complètement de tout ce que je peux lui raconter. Tout ce qu'elle a en tête, c'est que je sois partis sans raison apparente pour elle. Pourtant, il y en a bien une, qu'elle ignore justement. J'aimerais pouvoir trouver les bons mots pour lui dire. Je sais qu'elle ne va pas me pardonner de si tôt, mais si au moins, je peux diminuer le feu pour mieux l'éteindre plus tard. En tentant alors de faire des petites blagues, je ne faisais que la mettre encore plus en rogne. Je décidai donc de me taire à mon tour. Je compris que ce n'était pas le bon moment pour ça. Écoutant alors ce qu'elle me dit, mon cœur fit un bon. C'est clairement pire que je ne le pensais. Que Laska me déteste pour le reste de mes jours, je peux vivre avec, mais que Lilou ait peur de moi et qu'elle ne veuille pas me voir, je ne peux le supporter. En écoutant parler Laska, j'eus l'impression qu'elle ne me laissera plus jamais voir ma fille. Je sentis alors la pression monter en moi. Il ne fallait pas que je pète les plombs, je ne ferais qu'empirer les choses. Je n'ai qu'une seule envie présentement, c'est de virer la table à l'envers. Tout le monde nous observe, c'est un cauchemar. Sachant que certains d'entre eux doivent me reconnaître. Imaginer le gros titre: Le fils d'Enzo Ferrari traite mal les femmes, ou quelque chose du genre. Je serre lors les points avant de me lever de la table. « Si tu avais vu la lettre que j'ai reçue de mon père, tu comprendrais peut-être un peu plus. » Je m'apprêtais à lui en dire davantage, mais une seule chose me vint en tête: le fait qu'elle m'a dit d'avoir refait sa vie. « Je ne sais même pas pourquoi je te raconte tout ça! De toute façon, tu as refait ta vie comme tu m'as dit. Cet homme doit être un bien meilleur père que moi pour Lilou. J'espère que vous êtes heureuse. » Ajoutais-je avant de mettre mon manteau de cuir. Avant qu'elle ne puisse dire un mot, j'ajoutai: « Je vais prendre l'air. » C'était une excuse pour aller fumer. Disons que j'en ai vraiment de besoin présentement. En sortant du bar, je sens les larmes me monter aux yeux. Moi qui déteste pleurer, surtout en public. Je m'allumai donc une cigarette avant d'aller me poser sur le derrière de mon camion F150.

La pression monte, la pression monte. Tu devrais le savoir pourtant, que je suis capable de te faire exploser en un rien de temps. J'arrive, parfois, à rester calme et à semer la panique autour de moi. Mais je suis moi aussi capable d'exploser à tout moment. Contrairement à toi, je suis personne. J'peux tout envoyer valser, ça ne me posera aucun problème. Juste une amande et un interdiction de remettre les pieds ici pendant quelque temps, j'm'en remettrais. Toi, tu peux pas. Tu as un nom et pas des moindres. Alors tu serres les dents et tu te lèves d'un coup sec. Il n'en faut pas plus pour faire naitre un sourire sur mes lèvres. Jouer avec le feu, c'est toujours enivrant. Et puis, si je peux te mener la vie dure, ça me va tout aussi bien. Une revanche, pour Lilou. « Si tu avais vu la lettre que j'ai reçue de mon père, tu comprendrais peut-être un peu plus. » Et pourtant, ça ne change toujours rien Enzo. Tu n'avais pas le droit d'agir comme ça. « Je ne sais même pas pourquoi je te raconte tout ça! De toute façon, tu as refait ta vie comme tu m'as dit. Cet homme doit être un bien meilleur père que moi pour Lilou. J'espère que vous êtes heureuse. » Je garde le masque, ce sourire fin qui en dit long, qui reste mystérieux. Tout ça, je l'ai raconté pour que tu décroches. C'est à moitié vrai, un demi mensonge. « Je vais prendre l'air. » Déjà ? Il y a des choses qui ne changent pas donc. J'me lève à mon tour, prends mon sac et finis mon verre cul sec. "Mettez ça sur sa note. Au nom de Ferrari" que j'lache au barmaid. J'perds jamais le nord moi. J'sors et je te retrouve au cul d'une voiture énorme. J'y connais rien, mais certaine que si j't'énerve, tu peux me broyer avec. "Tu roules en ford ?" les sourcils qui se froncent. J'y connais rien en voiture, mais c'est pas ton logo. Un soupir et j'te regarde, les bras croisés. "Papa a été méchant ? Il t'a mis la pression ? Alors tu t'es dis que t'allais être odieux avec nous en retour... et que tu n'allais rien dire ?" que j'lâche soudainement. Figure-toi que j'ai eu un père moi aussi, qui aimait contrôler. Un PDG maniaque. Et des exs, j'en ai eu plusieurs des exs. Alors ouais, j'commence à savoir comment ça fonctionne tout ça, j'suis rodée, j'ai l'habitude.

Tu as bien réussis ton coup Alaska, je commence vraiment à perdre le Nord. J'ai vraiment du mal à réfléchir. Tout le monde nous regarde et c'est insupportable. En allant prendre l'air, je me suis trouvé un échappatoire, qui je m'en doutais allait être temporaire. Je me demandais d'ailleurs si tu allais venir me rejoindre ou tout simplement partir. Pour être honnête, en ce moment, j'aimerais mieux que tu partes. Je regarde alors en avant de moi en crachant la fumé produite par ma cigarette que je fume tranquillement. Je ne fais que pensé à Lilou. Est-ce qu'elle va me détester pour le reste de ma vie? Suis-je encore son père à ces yeux? Du coup, j'entendis ta voix Alaska. Je n'ai plus envie de te parler, ignorant même ce que tu venais de dire en parlant de mon Ford. Pourquoi est tu venu me rejoindre? Pour encore plus me tourner le couteau dans la plais? Tu sais très bien que je suis entrains de le faire tout seul. J'ai bien remarqués les sourires que tu m'as lancés avant que je sorte, tu savais très bien ce qui allait arrivé. Avoue que c'était ton plan depuis le début, me faire perdre la tête et bien tu as réussis. Je t'écoute alors attentivement parler de mon père. Je ne l'aurais pas dit comme ça, mais tu n'as pas tord Alaksa. C'est d'ailleurs pourquoi je me sens comme de la merde. Je pris une dernière fois une puff de ma cigarette que j'écrasai par la suite, avant de me retourner vers elle. Au moins, j'ai réussis à me calmer, chose que je n'ai pas réussis à faire par le passé. Il est maintenant temps que je m'explique. Si après, tu veux m'envoyer balader et bien ne te gêne pas. Au moins, je me serai vidé le cœur. « Lorsque je suis parti pour LA, je venais d'avoir l'argent de mon père qu'il m'avait promis si je réussissais mes études. J'avais envie de faire la fête, de tout flambé ce que j'avais et de faire le con , donc j'ai pété un plomb. Je n'étais pas prêt à avoir d'enfant et d'avoir une vie de famille. Une fois rendu là-bas, j'ai fait ce que j'avais à faire, mais au final, je n'étais pas plus heureux. C'est là que je me suis rendu compte que mon bonheur, c'était vous deux. Lorsque vous êtes arrivé à LA, je vivais le parfait bonheur. Mes soeurs n'étaient plus là pour me dire quoi faire et je croyais que mon père nous foutait la paix. » Je pris une grande respiration, puis je sentis les larmes me couler sur les joues. Crois-moi, je ne fais pas semblant, si c'est ce que tu pense. J'ajoutai alors avec émotions « Cet enfoiré de merde m'a envoyé une lettre disant que si je restais marié avec toi, il me ferait tout perdre et qu'il ferait de ma vie un enfer. Je ne savais plus quoi faire, j'aurais dû t'en parler, mais je ne savais pas comment, je voulais gérer seul. Du coup, j'ai péter un câble. Je n'aurais pas dû vous criez dessus, ce n'était pas votre faute. » Pour une fois que je laisse sortir mes émotions, tu devrais être contente. Mais attends, je n'ai pas fini. « Je suis revenu pour réparer ce que je crois être réparable. Je sais que je t'ai probablement perdu à jamais c'est tant pis pour moi. J'avais la plus grande chance du monde et je l'ai bousillé. Mais laisse moi au moins parler à Lilou. Il n'y a pas de journée que je n'ai pas pensé à elle.... Voilà tout est dit. » Je soufflai un bon coup. Au moins, tu m'as laissé parlé. J'ai hâte de voir ce que tu vas me dire.

La rencontre tourne mal. Je ne suis pas étonnée. Je savais très bien que ça allait virer au dramatique. J'veux dire, vous voyez bien nos caractères respectifs, non ? Alors, j'ai le sourire aux lèvres, oui, je ne suis pas un bourreau pour autant. Voir ta peine quand je sors me lacère le cœur. Tu es mon ex-mari. Tu es le père de ma fille. Un connard exécrable par moment, tu as fais des erreurs qui restent en travers de la gorge, mais tu restes toi. Vois mon évolution, je ne souhaite plus la mort des gens qui me font du mal désormais. Vois comme je me suis adoucie, pour me tenir debout en face de moi, la peine dans les yeux pendant que tu t’apprêtes à déballer ta petite histoire. « Lorsque je suis parti pour LA, je venais d'avoir l'argent de mon père qu'il m'avait promis si je réussissais mes études. J'avais envie de faire la fête, de tout flambé ce que j'avais et de faire le con, donc j'ai pété un plomb. [...] Mes sœurs n'étaient plus là pour me dire quoi faire et je croyais que mon père nous foutait la paix. » Je le sais ça. Je t'en ai voulu, mais je t'ai tout de même épousé. Je suis devenue ta femme malgré tout. On en a déjà parlé et j'ai décidé de tirer un trait sur ces erreurs-ci. Mais, à voir les larmes qui déferlent sur tes joues, je comprends que toi, t'en a encore lourd sur le cœur. Alors vas-y, ouvre les vannes et laisse couler. « Cet enfoiré de merde m'a envoyé une lettre disant que si je restais marié avec toi, il me ferait tout perdre et qu'il ferait de ma vie un enfer. Je ne savais plus quoi faire, j'aurais dû t'en parler, mais je ne savais pas comment, je voulais gérer seul. Du coup, j'ai péter un câble. Je n'aurais pas dû vous criez dessus, ce n'était pas votre faute. » Je déglutis. Les pères, toujours là pour foutre la merde. Et moi, avec mon cœur d'artichaut pour avoir bataillé si fort contre le mien, décédé aujourd'hui, j'avais tendance à me dire qu'il avait fait ça pour une bonne raison. Je suis l'éternelle fille perdue, qui n'avait pas d'argent, une jeune maman qui menaçait à tout moment de retomber dans ses démons. Je n'étais pas la fille idéale pour un Ferrari. Je le sais. Alors, je préfère imaginer que dans sa part d'égoïsme, il a voulu le meilleur pour toi. Et le meilleur ne portait pas mon prénom, ni même celui de notre fille. « Je suis revenu pour réparer ce que je crois être réparable. Je sais que je t'ai probablement perdu à jamais c'est tant pis pour moi. J'avais la plus grande chance du monde et je l'ai bousillé. Mais laisse moi au moins parler à Lilou. Il n'y a pas de journée que je n'ai pas pensé à elle.... Voilà tout est dit. » Je laissais échapper un soupir avant de bouger et de venir me poser contre ta voiture, à tes côtés. "Si tu m'avais perdue, je ne serais pas là." Premièrement. "Et peut-être que notre relation a changé et qu'on retrouvera pas ce qu'on avait. Peut-être aussi que j'ai besoin de te faire la guerre parce qu'il y a des choses qui ne passent pas et qui prendrons du temps à passer. Mais plus tard, on trouvera forcement un équilibre, on aura pas le choix. Faudra bien s'allier à un moment donné, quand elle nous mènera la vie dure" Elle, Lilou. "Je ne fais pas ça par gaieté de cœur et je ne te supprime pas de sa vie non plus. Tu as été horrible Lorenzo. Lilou a besoin de temps elle aussi. Elle aura son père dans sa vie, tu peux en être certain, mais tu dois être patient. Je veux que tu gères ta vie, que tu règles tes problèmes et que tu t'équilibres. Je veux être certaine que tout ira bien, que tu ne pèteras pas les plombs parce qu'elle, elle te fera des crises de nerfs et lui hurler dessus n'apportera rien..." Je pensais à Lilou avant tout. Non, je ne te supprimais pas. Mais, oui, elle avait besoin de temps. "Elle a vécu un accident de métro, qui la traumatise encore. Elle voit un psychologue pour enfant. Elle a besoin de temps." Je ne suis pas parfaite moi non plus. Mais être maman m'a rendu meilleure, j'espère qu'il en sera de même pour toi, d'ici quelques temps, quand tu prendras le pli à ton tour.