is your love enough ★ ─
w/ @Ji-Sung Lee

sûrement que y a l’angoisse qui pointe le bout de son nez. elle aurait jamais pensé dire ce genre de chose à sung. elle aurait jamais pensé que les choses débouchent sur cette possibilité. et désormais, elle avait l’impression que la conversation serait capable de tout changer. le souci chez camille, c’est que les sentiments étaient sûrement le truc le plus compliqué. elle savait pas gérer, elle savait pas composer avec. y avait une part d’elle qui avait peur de tout faire foirer et.. ouais, elle ne savait juste pas sur quel pied danser. tout le trajet en taxi lui avait servit à relire la conversation, à tenter d’y trouver une explication ou n’importe quoi qui la ferait se sentir un peu mieux mais.. rien. dans le fond, elle n’était même pas certaine que l’asiatique soit sur la même longueur d’onde qu’elle. ce qui dans le fond était logique puisqu’elle était elle même incapable de savoir comment se positionner. inspire lentement alors que le véhicule s’arrête enfin, grimace à l’entente du prix mais paie la course avant de respirer l’air frais. c’est d’une cigarette dont elle aurait besoin actuellement, précipitation l’ayant déroutée au point qu’elle oublie son paquet sur la table basse de son salon. puis qu’est-ce qu’elle allait lui dire après tout ? elle était même pas sûre de savoir par où commencer. inspire profondément, les doigts fébriles qui viennent taper sur la porte d’entrée, le coeur qui bat bien trop vite jusqu’à ce qu’elle s’ouvre. le sourire est timide, sûrement trop, la voix qui s’échappe dans un murmure. hey. il était beau, vraiment. le genre à faire fondre n’importe qui, à la faire fondre elle. et elle sait qu’elle devrait pas mais elle contrôle pas camille, elle sait pas pourquoi elle revient vers lui à chaque fois.

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peut être qu’elle est stupide ou bien juste indécise. elle en sait trop rien dans le fond. elle a jamais vraiment réussit à faire le tri dans ses sentiments. peut être parce qu’elle s’est toujours un peu trop interdit d’aimer. la peur irrationnelle d’être abandonnée par tout et tout le monde constamment. et elle le sait dans le fond. qu’elle se pose elle-même des barrières, qu’elle s’interdit beaucoup de chose soit dit en passant. elle a tendance à chercher la sécurité, à passer sous silence toutes les situations où elle ne se sent pas confortable. elle est chiante, bornée mais peu importe à quel point elle a cherché à le repousser, il revient en trombe à chaque fois. son esprit qui aime la torturer, lui faire miroiter un sung qui l’obsède presque parfois. alors peut être que la conversation n’apportera rien. peut être que ça l’aidera pas. mais elle se dit que faire le déplacement lui apportera sûrement un minimum de réponse. l’empêchera de continuer à se torturer comme ça. t’inquiète, ça me va. de toute manière, l’un comme l’autre savait pertinemment pourquoi est-ce qu’ils se retrouvaient aujourd’hui. conversation qu’il devait avoir même si aucun des deux ne semblaient prêt à l’engager. elle souffle doucement camille, retire sa veste alors qu’elle regarde autour d’elle les cartons qui s’entassent. où est-ce que tu trouves le temps de m’organiser un spring break au milieu de tout ça ? tente de plaisanter à son tour quand tout dans sa manière d’être prouve qu’elle est à des milles d’avoir envie de parler de n’importe quoi. elle avance un peu dans la pièce camille, ses bras qui se balancent, incapable de savoir quoi en faire. bon, j’suppose qu’il faut retirer le sparadrap une bonne fois pour toute. pas tourner en rond, tout ça.. échanger des banalités ne changeraient rien. repousserait une échéance, ferait naître plus de tension.

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le truc, c’est qu’elle ne savait pas par où commencer. n’avait aucune idée des bons mots à employer ni de quelle direction prendre pour enlever la zone de brouillard autour d’eux. et elle aimait pas ça camille. l’indécision, patauger encore et encore sans réussir à trouver la sortie. c’était le bordel dans sa tête, ça s’ressentait à travers tous les messages qu’elle avait pu lui envoyer et.. ouais, sûrement qu’elle allait virer folle s’ils n’étaient pas capable de mettre une finalité à tout ça. jolie brune qui croise ses bras contre elle, écoute sagement les mots qui sortent de ta bouche. on est deux tu vois ? parce qu’elle a fait des efforts monstres sur les quelques messages que vous vous êtes échangés. camille, elle est avare de sentiment la plupart du temps, ne sait pas comment les exprimer et préfère largement faire comme s’ils n’existaient pas. deux handicapés, c’est bien. et c’était sûrement ce qui rendait toute la situation un peu trop compliquée. cette incapacité à se dire les choses, à tourner autour encore et encore en pensant peut être bêtement que tout rentrerait dans l’ordre s’ils ne faisaient rien. tu te dénigres elle souffle, ses mains qu’elle laisse retomber le long de son corps, réduit la distance entre eux deux. hé elle souffle, ses doigts qui passent sous le menton du brun, force le contact entre leurs prunelles. moi j’crois surtout que tu te vois pas comme tu es et j’crois aussi qu’au contraire tu pourrais m’apporter énormément de choses elle inspire lentement, reprend presque dans un murmure peu importe la nature de la relation, quelle soit amicale ou pas, ça fonctionne à deux. est-ce que tu crois que je serais encore là si tu ne m’apportais rien ? t’as faux sur toute la ligne sung. t’as été celui qui l’a fait rire le soir d’halloween quand elle voulait juste se couper du monde. celui qui s’est ouvert rien qu’un peu dans son café préféré. celui qui a été là pendant l’accident et qui a continué à l’appeler chaque jour de son hospitalisation pour lui changer les idées. tu vois, t’en as fais des tas pour elle et elle, elle revient sans arrêt vers toi.

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alors peut être que c’est fucked up et peut être aussi qu’il y a bien trop de choses à réparer chez l’un comme chez l’autre mais.. c’était ça les relations humaines. trouver une personne avec qui on était prêt à partager ne serait-ce qu’un peu et gravir les marches main dans la main. dans le fond, camille elle pouvait pas le blâmer pour l’indécision parce qu’elle savait qu’elle était la même. qu’elle avait peur de tout et surtout des autres. que c’était parfois trop compliqué de la comprendre et qu’elle était surtout la première à ne pas vouloir s’engager dans quoi que ce soit. mais il y avait des moments, des fractions de secondes, où elle se rendait compte que sung il prenait parfois un peu trop de place et où elle avait envie de comprendre le pourquoi du comment. tu te trompes, je l’oublie pas. mais il y avait une différence entre essayer de tirer le bon et être totalement défaitiste. elle soupire doucement, le faible sourire qui vient étirer ses lèvres. y a toujours une part de négatif dans n’importe quel choix. si on ne prenait pas le risque, on serait tous malheureux. et camille, dans tout ça, elle pouvait pas apporter la moindre certitude. elle ne savait pas elle même où est-ce qu’elle allait. son esprit trop embrumé qui l’empêchait de réfléchir correctement la plupart du temps. c’est toi qui a forcé pour que je fasse partie de ta vie petite plaisanterie en rapport avec la première rencontre dont il se souviendrait forcément. je comprends. souffle doucement, laisse sa main retomber le long de son corps sans trop savoir quoi ajouter de plus. certaines personnes n’étaient pas prêtes à prendre le risque et comment pourrait-elle le blâmer quand elle agissait généralement de la même façon. t’en es pas une sung. elle a l’air un peu trop triste cami, se pince les lèvres avant de reprendre. peu importe ce que tu penses de toi, y a mon avis qui compte aussi. t’es pas une déception et j’crois pas que t’en deviendrais une. j’suis attirée par toi et toutes tes zones d’ombres et y a rien de ce que j’ai vu jusque là qui me déçois.

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terriblement honnête, sans le moindre doute. sa plus grande qualité qui pouvait aussi s’avérer par moment être son plus grand défaut. elle le sait camille. elle sait qu’elle devrait parfois s’abstenir de parler, de dire les choses. tout ce qui lui passait par la tête n’était pas forcément bon à dire et pourtant, elle y allait comme elle le pensait sans savoir où est-ce que ça pourrait l’emmener. c’était sung. c’était toi. t’étais là à lui foutre tous les doutes dans la tête et elle avait pas envie de rester sur ce sentiment. peut être que dans le fond, c’était des réponses concises dont elle avait besoin. un oui ou un non. pas quelque chose teintée de gris où elle devait avancer à l’aveuglette. dis le si tu veux que je laisse tomber. sois honnête. lâche pas des grandes phrases sans donner un avis concret. tu sais, y a des gens qui vivent pour le danger. qui ont ce besoin et qui ne reculent pas devant. camille elle a beau se préserver des millions de fois, c’est ceux qui sont cassés qui capte son intérêt. sung elle souffle doucement, hausse les épaules. celles qui ne s’arrêtent pas sont celles qui sont perdantes. ni plus ni moins. ou alors peut être étais-ce elle qui portait trop d’attention aux gens, à ceux pouvant l’entourer. camille et sa curiosité insatiable, son besoin de connaître, de comprendre. j'ai.. j'ai l'impression que là, t'as juste pas de réponse à apporter en fait t'as voulu qu'elle vienne mais tu sais pas quoi lui dire. t'as pas d'avis, rien. depuis le début, t'essaies juste de.. me dissuader. de lui comprendre que t'es pas assez bien, qu'elle devrait pas s'intéresser et ça rentre en conflit avec la promesse que tu lui as fait faire, celle de rester près de toi.