I have to be seen to be believed. ★ ─ w/ @Owen Wonka

Tout était très différent ici. Il m'arrivait de ressentir cet étrange manque. Le manque d'une nation, le manque d'une habitude bousculée pour une vie moins rigide. J'étais partie et je devais m’acclimater. Ayleen, ma grande soeur, m'avait proposé une petite soirée à l'aube du week-end, je me devais de lâcher prise. Cette semaine d'immersion avait été éprouvante. Prête à passée ma première soirée à Boston, je m'étais habillée simplement. Un jean slim, un débardeur en dentelle, une veste et un manteau. Je prends les clés de la voiture de ma sœur. - Je n'ai pas de voiture, vous vous souvenez. - et file jusqu'à la voiture. La pluie s'est invité à la soirée. Trempée, j'arrive jusqu'à l'auto. J'enlève ma capuche et démarre le moteur. Je n'ai pas beaucoup de chemin à faire mais ils seront bien plus agréable en voiture qu'à pied. J'en suis persuadée. La musique berce l'atmosphère avant que mes pensées soient tourmenter par ce souvenir douloureux. Cette chanson putain... pas cette chanson. Ma gorge se noue et sans que je ne puisse rien faire. Mes gestes et mes sens s’emmêlent. Pied qui tricote et tête qui vacille en avant. Ma voiture percute la sienne. Je n'allais pas vite mais le choque semble s'être doucement immiscer dans mon corps. Nuque douloureuse, je sors de la voiture. La pluie ne cesse de tombé, je n'ai pas le temps de m'approcher qu'il sort de la voiture. Lui ? encore ? putain. Je soupire. Bras qui tombe contre mon corps et je fais : " et bien, je crois qu'on peu dire que je suis ta pire cliente " on pouvait pas faire pire. Était-ce la bonne phrase, pas sûr !      

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La météo est sans appel : la fin d’semaine et le week-end seraient pourri. L’hiver quoi. Ta moto resterait au parking et t’irais travailler en voiture. Une journée qui ressemble à toutes les autres et qui s’achève par une petite séance de natation post fermeture, fallait bien des avantages à avoir la clé des lieux. Cheveux humides et cuir sur le dos, tu quittes finalement le bâtiment, regagne ton véhicule et prends la route. Il pleut des cordes, essuis glace vitesse maximum.. quel temps de merde, c’est pas possible. Gauche, droite, troisième à droite et c’est l’impact. Tu freines sec pour éviter la voiture qui te grillait la priorité, klaxonnes à grand coups, mais trop tard, les deux voitures sont l’une contre l’autre. Putain ! qu’tu grognes contre ton volant, sortant du véhicule en rouspétant. Et le stop alors, vous savez pas votre co.. Mais quand tu reconnais la meuf de l’autre jour, tu lèves les yeux au ciel. Coca-cola ! Putain c’pas possible. Le karma avait décidé d’te la foutre encore longtemps sur ta route ou bien ? Un bras au dessus de ta tête comme si ça allait arrêter les goutes, tu t’avances prêt de l’impact pour constater les dégâts. A priori, que d’la tôle à remettre en place, mais quand même.. La gueule de l’aile de ta voiture quoi. Elle s’essaye à une blague. Est-ce que c’était vraiment l’moment ? Tu crois pas non. Vraiment pas. Pire conductrice ouais ! T’as pas vu le stop ou quoi ?

@Sasha Farell

I have to be seen to be believed. ★ ─ w/ @Owen Wonka

Au fond de moi, je savais que j'étais la fautive. Celle a qui on devait s'en prendre. Pourtant, je n'arrivai pas à rester insensible à son énervement. Visage d'ange qui aboie sur moi, j'avais envie de le faire taire. Mes yeux se plissent rapidement, oubliant la douleur qu'avait provoqué le choc. Il s'avance pour regarder les dégâts et je soupire. Sérieux, la taule était-il son seul soucis ? " Coca-Cola sérieux ?! C'est sasha déjà " dis-je sur la défensive. Je m'avance pour regarder à mon tour sa carrosserie. La pluie continuait à tomber, cheveux qui deviennent rapidement humide. " Et tu peux garder tes reproches à deux balles pour toi ? " dis-je en fronçant les sourcils. Ce mec m'énervait, sa tête m'énervait, son comportement m'insupportait. " t'es pas bon en tant que maître nageur et moi je suis pas bonne conductrice ! " dis-je en haussant les épaules. Qu'est-ce que je pouvais lui dire ? Parler de cette chanson ? certaine pas. Main qui se croise contre moi. J'étais à deux doigts de le laisser dans sa merde. " Et toi ? pourquoi tu m'as pas éviter, monsieur je sais tout ? " madame la mauvaise fois.

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« C’est Sasha, déjà ! » Et comment tu pouvais l’deviner. Elle te court sur le haricot avec son petit air hautain. Ca serait Coca-Cola qu’elle le veuille où non. Surtout ce soir, t’étais pas d’humeur, dommage pour elle. Peu importe, on s’en fou ! qu’tu réponds en passant une main dans tes cheveux déjà bien trempés. Elle t’sommes de garder tes reproches pour toi. C’est la meilleure celle-là. Reste zen, Owen, ça va bien s’passer. Elle remet sur l’tapis ton manque de compétences en tant que mettre nageur. Tu lui foutrais bien la tête sous l’eau pour la faire taire à cet instant, vraiment. Mais non, t’es pas un mec violent. Mais elle t’énerve, putain. Ca en devient presque physique là. Regardez là, sérieux. Il est pas question d’mon taff là mais d’toi et ton imprudence. Merde ! Et t’allais pas t’éterniser sous cette pluie battante. Tu t’apprêtes à faire demi tour pour aller chercher un constat dans ta boîte à gant quand elle sort la phrase qu’elle aurait mieux fait d’pas sortir. Tu t’fous d’ma gueule, Coca-Cola ? C’est toi qu’est en tord, évidemment qu’j’ai essayé d’éviter la folle qui grille les stop mais j’ai un peu été pris au dépourvu s’tu veux. T’étais pas magicien non plus, t’avais pas l’pouvoir de téléportation. Non mais quelle idiote. Sur ces belles paroles, t’ouvres la portière passager d’ton véhicule et fouilles dans la boîte à gant. J’ai pas d’constat. T’en a un ? La gnome, que t’as envie de rajouter. Putain et sous la pluie battante, ça allait être marrant à remplir.

@Sasha Farell

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Prenait-il son air toujours aussi parfait ? ne lui arrivait-il pas de commettre des erreurs ? A voir la manière dont il me sermonnait, il n'avait pas l'air. Je regarde la voiture de ma soeur, elle n'avait rien. Les voitures anciennes avaient une capacité à tenir le choque qui m'impressionnait. Mon visage se relève. Mon imprudence ? okay, il avait raison mais ne pas surveiller correctement une piscine n'était-il pas imprudent aussi ? je rigole. " l'hôpital qui se fout de la charité, alors tu sais quoi laisse moi réagir comme toi " dis-je en haussant les épaules et en levant les bras sur le côté. " tu vois des morts ? " petite référence à son 'tu vois des gens qui noient ?'. Je lève les yeux au ciel et grogne d'énervement. Il s'apprête à ouvrir sa voiture et il me répond. Reproche sur reproche. En vrai, rare était les personnes qui m'énervaient autant mais lui, s'était définitif y avait un truc. Un truc qui se contrôlait pas. " Arrête de m'appeler comme sa " insistais-je. " j'ai pas vu le stop okay... je l'ai pas vu qu'est-ce que tu veux que je t'apporte d'autre comme explication ! " je fais demi tour aussi, un constat ? j'en sais rien, s'était pas ma voiture. J'ouvre la porte et regarde dans la boite à gant. Bingo. " C'est bon " dis-je en relevant la tête. " Tu comptes faire quoi écrire sous la pluie ? " dis-je en m'installant côté passager et en refermant la porte. Soit il venait ou soit je me démerderai toute seul.

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Mais quel âge elle à pour réagir comme ça ? Quelle gamine, c’est pas possible. Même tes sœurs étaient plus intelligentes que ça. C’que j’vois c’est qu’ta voiture à encastré la mienne. Là où j’ai jamais eu un seul soucis à mon travail. Parce que t’as une conscience professionnelle, ouais. Et qu’tu pouvais déporter l’regard un instant du bassin, tu savais qu’t’avais le réflexe si un soucis se présentait. Enfin t’avais pas eu l’poste pour rien non plus, quoi. A contrario du permis qui semble être donné à n’importe qui aujourd’hui. J’ai pas besoin d’explications. T’as juste besoin d’remplir ce putain de constat que t’as pas dans ta caisse pour pouvoir rentrer chez toi, enfin, et t’faire un plateau télé comme un bof’ célibataire. Bingo, elle a un constat vierge et s’installe côté passager d’sa voiture en t’demandant si tu comptais faire ça sous la pluie. A vrai dire t’avais pas réfléchi à ça, bien trop bougon pour réfléchir. Tu fais l’tour et t’installes au volant de la voiture. Elle n’était pas bien grande, ta tête touchait presque le toit. Petit espace, toi qui angoissait vite de ça. C’est pas pour rien que t’as une grosse voiture et qu’tu préfères ta moto. Ok, fait moi voir. Tu lui attrapes le papier et le stylo des mains, remplissant tes informations à la va vite. Wonka, Owen, non responsable. Tu la vois qui s’énerve un peu à côté et tu l’sens qu’elle a envie d’te lancer encore ses vannes qui n’feront que l’enfoncer un peu plus. Estime toi heureuse que j’n’ai pas l’temps d’appeler la police, Coca-Cola. Alors arrête de t’impatienter comme ça. qu’tu dis le regard toujours rivé sur la feuille, commençant à décrire la situation. Tu signes de ta patte gauche en bas de la page et lui tends le papier. Tu lis, t’approuves et tu signes. J’appellerais l’assurance dès demain pour les travaux. J’espère qu’t’es bien assurée.

@Sasha Farell

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Pas d'explication ? tant mieux, je n'en avais plus à lui donner. Assise, constat à la main. Il était temps d'en finir. Ce mec m'insupportait et pour son bien être ainsi que le mien, nous devions nous dépêcher. Il rentre enfin dans la voiture. Dégoulinant, sa veste était trempé. Goûte qui perle sur son visage, il m'arrache le constat des mains. Mon visage se tourne de l'autre côté, ravalant mon mécontentement. J'attends et puis je décide de voir ce qu'il écrit et ce qu'il fait. Mes sourcils se froncent au multiples son de ses mots. Ma mâchoire se serre refrénant l'envie de le pousser dehors. Sa tête se relève et nos regards se croisent. Feuille qui flotte dans l'atmosphère. Je lui arrache la feuille des mains. " Tu sais quoi gueule d'ange ! " dis-je en affichant un sourire espiègle. J'hésite encore, parce que je sais qu'à ce moment là, je n'en aurai pas finis avec lui. Je n'étais pas du genre à remettre les choses au lendemain, mais lui ! " tu me gonfles ! " dis-je en prenant le constat et en le mettant en boule. Je balance le bout de papier derrière mon fauteuil. Je me redresse, genou sur le fauteuil et me penche vers lui pour ouvrir sa portière. Une assurance, si j'avais une assurance ? pas du tout. Je sors quelques billet de ma poche de manteau, quelques photos d'un hommes infidèle qui avaient suffit à me faire deux cents dollars. Je venais d'arrivé, je n'avais pas encore eu le temps de m'occuper de sa et voilà que je me retrouvais dans la merde pour une ail défoncé. " maintenant sort de ma voiture Owen Wonka ! " dis-je en le fusillant du regard.

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T’avais autre chose à faire. Quoi ? Oh rien d’bien important qu’une soirée posée seul sur ton canap à t’goinfrer de mauvaises choses que t’irais éliminer le lendemain, devant un programme netflix peu intéressant. Et puis t’irais t’coucher, parce que t’es claqué et qu’demain tu bosses. Mais tout semblait bien mieux que d’être là à remplir un constat. Tu détestais la paperasse en plus, c’est on ex qui s’occupait d’tout ça avant. Alors ouais, tu remplis rapidement l’papier et lui tends. Elle n’a plus qu’à signer, l’envoyer à son assurance et basta, l’soucis était réglé. Le papier t’es arraché des mains. Quoi ? Tu la gonfle, c’est dit. C’est toi la victime de cette histoire, elle la fautive mais tu la gonfle. C’est la meilleure celle là ! Tu pouffes de rire avant qu’elle ne chiffonne le constat en une vulgaire boule de papier qu’elle jette à l’arrière du véhicule. Mais tu fous quoi ? qu’tu lâches, le regard froncé. Elle se penche au dessus de toi pour t’ouvrir la porte, te balance des billets vers et te sommes de sortir de la voiture. T’attrapes les billets et les comptes rapidement. 200$, elle plaisante pas vrai ? Tu t’fous de moi là, pas vrai ? J’fais quoi avec 200$ ? J’me pointe au garage en leur disant qu’j’ai que ça pour payer les réparations ? Main d’œuvre, pièce et peinture y’en a pour au moins l’double. Tu lui balances son argent et t’penches pour récupérer le constat froissé. Alors tu vas m’signer ça, Coca Cola. Ou j’appelle les flics. Le temps, tu finirais bien par l’avoir même si t’avais pas envie.

@Sasha Farell

I have to be seen to be believed. ★ ─ w/ @Owen Wonka

Regard qui se fusillent, sourcils qui se froncent. On ne se supportait plus, s'était devenu physique. Il fallait qu'il parte. " Je veux que tu partes, sa se voit pas ? " dis-je en le questionnant ironiquement. Ma main lui montre la portière. Bien sûr qu'il le savait mais il ne le ferait pas. Trop occupé à compter les billets que je venais de lui donner. 200$ s'était tout ce que j'avais sur moi. Rien de plus. Mes yeux se révulsent et je soupire pendant qu'il m'explique que ces 200$ ne suffiraient pas. Il referme la porte puis me balance mon argent. Il se retourne pour pour prendre la boule de papier. Papier froissé entre les mains. Il me la tends. Tandis que sa menace plane sur moi. Je me mords la lèvre, pure réflexe. Mes doigts attrapent de nouveau le bout de papier, et je finis par lui dire : " Non ! je signerai pas. " J'ouvre ma porte et balance le constat dehors. Pluie qui tombe, je vous laisse imaginer l'état de ce papier. Mon regard se reporte sur Owen. Je l'entends déjà m'injurier. Main qui se plaque contre sa bouche " ferme là et écoute moi ! " dis-je en levant les yeux. Je retire ma main, trop peur qu'il me la morde Je me redresse, prends mon sac qui se trouvait par terre et sort ma pièce d'identité. Je me mets face à lui et lui tends ma pièce d'identité. " t'es peut-être le roi des connards mais je te propose quelques choses, accepte mes deux cents euros en attendant que je vienne te rapporter la suite. Et si tu doutes, prends ma pièce d'identité... " bien sûr qu'il douterait.

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Oui, ça tu l’avais bien compris. L’ouverture de la porte avait été un message assez clair. Sauf que ouais, non, t’étais pas d’accord toi. Tu lui fais bien comprendre que ses 200$ t’en veux pas, qu’tu veux juste qu’elle signe ce putain de constat que t’enverrais à l’assurance pour les laisser ensuite faire leur boulot. Et basta. Le papier fini à nouveau entre ses doigts et cette fois c’est par la porte qu’elle le balance, pauvre papier finissant sa vie sur un bord de route détrempé. L’encre du stylo bavait déjà. Mais t’.. Sa main bloque tes paroles, plaquée contre ta bouche. Tu détestes de plus en plus cette bonne femme et il te vient des idées pas très catholique pour lui faire payer tout ça. Tu pourrais la fesser, si fort. Putain, ouais. Ton regard se fronce, t’attends. Un deal en carton, voilà c’qu’elle te propose. Lui mordre le bout des seins jusqu’à ce qu’elle te supplie d’arrêter et se confonde en excuse. Tu grognes. Pourquoi t’es aussi réfractaire à l’idée d’signer ce constat ? qu’tu lâches en attrapant sa carte d’identité. T’es quoi, une fugitive ? Ta carte n’est même pas américaine. Dublin ? qu’tu t’interroges en lisant c’qui semblait être son adresse. Tu donnes pas confiance, Coca-Cola. qu’tu lâches, finalement, en lui rendant sa carte. Alors le roi des connards, il va attendre sagement qu’les flics arrivent. qu’tu dis en sortant ton téléphone de ta poche, commençant à composer l’numéro de la police.

@Sasha Farell