La vie est parfois monotone, sans saveur et sans aucuns intérêts. Ton pire cauchemars, c'est bien ça, d'être comme tout le monde, dans la routine du métro, boulot dodo. La monotonie de la vie est pire que la mort, vous ne trouvez pas ? Alors tu t'es fait la promesse de ne plus avoir peur, de ne plus te retenir. Tu as envie de vivre, tu as ce besoin incompréhensible de vivre ta vie à fond. Tu vis une vie désordonnée, entre débauche et responsabilité. Tu oscilles entre l'un et l'autre, profitant tout en assumant ce qu'on attend de toi. Tout en cachant bien profondément tes démons, tes vieux et dangereuses personnes du passé, qui parfois, reviennent dans ta vie, laissant des tâches violatres sur ta peau encore trop peu bronzé et bien blanche. Sombre secret que tu enterreras dans ta tombe, je crois, les coups te clouant au sol, provoquant une douleur qu'à force, tu ne ressens plus vraiment. T'aimerais gommer de ta vie, cette partie là, l'oublier, ce fou, mais tu ne peux pas, quoi qu'il arrive, il te retrouve. T'es comme sur une corde raide, incapable de décider si tu veux parler ou non. Ta tête t'ordonne d'être raisonnable et de te taire quand ton coeur hurle de parler. Tu n'en parles jamais. Parce que tu refuses qu'on t'associe à la fille fragile qu'on frappe par les poings. Tu veux qu'on te voit comme la femme forte que tu es, parce que tu en es une, sauf quand il est là et qu'il serre ta gorge, près à mettre fin à ce calvaire, sans jamais passer à l'acte. Les jours qui ont suivi, tu as passé ton temps à cacher les marques en dépit du beau temps, par des manches longues et du maquillage. Dieu bénisse le maquillage, pas vrai ? Et pour cacher un peu plus, tu t'es mis de l'auto bronzant, tu préfères être teinter presque oranger plutôt que d'admettre la vérité. Chance, t'as pas eu à en arriver là cette fois, tu caches ton oeil au beurre noire grâce à du maquillage, comme ton cou et les autres marques sont dissimulées sous tes vêtements. Ton ventre, trop coloré, se couvre sous un tshirt et quand on voit des bleus sur tes jambes ou tes bras, quand on connait ta maladresse on se pose pas trop de questions. Faut pas leur en vouloir aux gens. On a tous des problèmes. Mais aujourd'hui, tu veux pas te prendre la tête, tu pars en week end. Avec Mickey. Tu sais d'avance que ça va être bien, tranquille et sans prise de tête. T'en as même le sourire, alors tu abordes un short en jean et un débardeur rouge, tes cheveux remontées en chignon, tu noue un foulard autour de ton coup pour te la jouer aventurière et monte en voiture, ton sac dans le coffre. Tu arrives au point de rendez-vous que vous vous êtes donnés et tu lui envoie un SMS pour lui signaler ta présence. Ce week end sans prise de tête devrait être dévertissant, tout ce dont tu as besoin enfaite.


@Mickey Ainsworth

road trip
w/ @R. Axel Vanderbilt
~~~~

Ma vie actuellement, elle était pas ouffissime en vrai. Disons que j'étais en train de me balader de personne en personne, cherchant le meilleur intérêt quel qu'il soit. Et si ça pouvait me faire oublier mes problèmes, c'était un plus. Et toi, c'était un peu ce que tu faisais, à ta façon. De toute manière, le courant était bien passé entre nous alors raison de plus pour continuer à se fréquenter. Et étant donné que je n'étais pas de ceux qui feront le Summer Camp, on s'était tous deux adaptés pour faire ce fameux road trip qu'on avait envisagé il y a quelques semaines. Rien de bien ouf, juste rouler d'un point A à un point Z, totalement inconnu, portés par l'asphalt de cet état. C'était toi qui gérait le moyen de transport. Moi, je m'attelais simplement à faire mon sac, me la jouer aventurier et attendre que tu te pointes pour partir ensemble. C'était un week end dont j'avais énormément besoin. Ma vie actuelle était sans dessus dessous, avec de la frustration liée à mon job complètement pourri. Autant dire tout de suite que j'avais juste envie d'aller ici et là, loin de cette vie routinière dans laquelle je me suis embourbé pour ma fille. Je l'aime, faut pas se méprendre, mais j'avais pas envie de tout ça. Je voulais continuer de vivre ma vie mais je ne pouvais plus faire comme bon me semble malheureusement. Un SMS plus tard, m'avouant que t'étais en bas, un sourire se dessinait sur mes lèvres quand je passais mon bras dans la boucle de mon sac, le laissant alors retomber contre mon dos. Descendant les marches deux par deux, je sortais de l'immeuble en découvrant cette voiture face à moi. Tu étais dedans, habillée de ton top rouge et de lunettes de soleil. Je foutais le sac à l'arrière tout en m'installant côté passager à tes côtés. « Here we goooo! T'es ready pour la route ? » Pour le coup, j'avais pas tellement envie de conduire, préférant de loin me bourrer la gueule comme bon me semble. Mais j'allais être un peu trop solidaire avec toi pour le coup, je crois. On verra, dès qu'on y sera.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

road trip
w/ @Mickey Ainsworth
~~~~

Un besoin d'évasion, de renouveau, même juste quelques heures, c'est de ça dont tu avais besoin. Tu voulais prendre l'air, respirer, te sentir libre et non un pion sur l'échiquier de ton père. Tu voudrai t'emanciper totalement, être comme un oiseau, dans les airs, à voler toujours plus haut. Et bien que ça ne soit pas envisageable, tu aimerai parfois, gommer ta famille du tableau ainsi que tout le reste. Donc, là, ce week end, ça devrait te faire un grand bien et quelques choses te dit qu'il en a aussi besoin que toi, Mickey, de prendre l'air. Tu ne peux qu'imaginer, supposer, parce que tu n'en connais pas assez, sur lui, mais être père, jeune, ça ne doit pas être simple et ça doit peser sur le moral ou la confiance en soit. Un enfant est un chamboulement, qu'on le dise ou non. Alors tu espères que cette escapade aura le mérite de lui changer les idées et de lui permettre de se sentir bien et pendant quelques instants, très loin de ses soucis. Tu as hâte de le voir, t'es comme une gosse avant Noel, c'est con hein, mais cette perspective de week end, ça te fait du bien, ça te donne envie et tu t'y es accroché cette semaine pour positiver encore et encore. Finalement, quand tu es enfin devant chez lui, ton sac dans le coffre, tu lui envoie un message, aujourd'hui, c'est toi la pilote. Tu choisie la direction pas encore définit. C'est ça aussi, l'aventure, partir, comme ça, sans but précis, sans destination, c'est juste un voyage, sans besoin de connaitre la destination. Quand tu le vois apparaitre, tu lui fais un coucou de la main alors qu'il a son sac avec lui. Il s'installe sur le siège passager alors que tu lui adresses un grand sourire et embrasse sa joue Plus que prête ! Il y a de quoi boire et manger dans la boite à gants. tu l'annonces tout sourire, ayant prévu le pique nique, il y a d'autres trucs dans une glacière dans le coffre. Comment tu vas ? que tu demandes alors que tu démarres et prends les routes pour rejoindre le périphérique de Boston. Que l'aventure commence.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.

road trip
w/ @R. Axel Vanderbilt
~~~~

Techniquement, c'était compliqué de partir en vacances quand on a un job depuis peu de temps. Mais hey, c'était ça d'être papa depuis… quelques semaines. Les responsabilités tombent d'un coup et faut faire des choix. Assumer Maddie, ça allait de paire à gagner de l'argent, légalement tout du moins, c'était faire des concessions et ça voulait dire être responsable. Et malheureusement, ce dernier point était compliqué à mettre en place. J'avais déjà envie de tout foutre en l'air, alors que j'étais qu'au début de ma vie de père. Mais pour éviter ça, j'avais toi, Axel, qui m'avais proposé un road trip d'un week end, nous permettant de nous évader de notre quotidien pas forcément glorieux en ce moment. Voir tous mes potes partir, sans moi, c'était assez dur alors ouais, c'était compliqué de rester sur Boston, sous prétexte qu'il me fallait de l'argent. En tout cas, tu étais là, je descendais et m'engouffrais rapidement dans l'habitacle, prêt pour partir à l'aventure avec toi. « Attends, ta boite à gants c'est le sac de Mary Poppins ou quoi ? Parce que vu la dalle que j'ai, j'vais tout bouffer hein » Ouais bon, j'étais un ventre sur pattes, c'était connu et reconnu. Est-ce que tu le savais ? Je crois pas… Mais je me dis que c'était aussi l'occasion de se découvrir ce moment loin de la civilisation bostonnienne. « Maintenant que je suis avec toi, beaucoup mieux » avouais-je, charmeur, un sourire sur les lèvres alors que je retirais mes pompes pour poser mes pieds sur le tableau de bord. « Et toi alors, comment que ça va ? » Après m'être assuré que la clim ne fonctionnait pas, j'ouvrais le carreau, tournant ensuite la tête vers toi. « Au fait, on peut fumer dans la voiture ou j'attends les pauses ? » Tout le monde n'est pas forcément adepte des fumeurs dans les voitures et je peux comprendre que je doive attendre.

credits img/gif: tumblr
code by lumos s.