Les rayons du soleil percent à travers les rideaux mal tirés, lapent la peau et crâment les rétines. Je fais rouler ma nuque sur l'oreiller, soulève une paupière, damn un autre soleil, couché sur le flanc, à ma gauche. Petit soleil qui ronfle, un petit peu, un ronflement mignon de bébé, je souris, j'me laisse attendrir par un rien. Je m'habitue à la lumière qui crève la chambre, laisse mon regard encore fatigué traîner sur la rouquine. Salem Blackwood, nana rencontrée à une de ces soirées en plein air qui animent toutes les pelouses de Boston dès le mois de juin, nana rencontrée après le petit tsunami dans mon coeur. J'avais besoin d'autre chose, de quelqu'un, de m'prouver que je savais regarder une autre fille que Bleach, de désirer autrement. Salem, j'étouffe un p'tit rire alors que je fais passer mon coude sur mon oreiller, mon crâne se pose nonchalamment dans la paume de ma main, drôle de blaze quand même. Son visage pivote, je vois ses cils battre, un sourire amusé fend le coin de ma joue alors que le bout de son nez se retrousse, ses sourcils se froncent, signe de protestation contre ce réveil trop matinal. "Bien dormi p'tite sorcière ?"

parfois, la vie peut réserver de belle surprise. comme lui. comme zayn. métisse qui débarque de nul part et qui petit à petit prend un peu trop de place. le genre de rencontre dont on n'attends rien et pourtant, des heures passer à discuter de tout et de rien, à rire aux éclats jusqu'à se rendre compte que le coucher du soleil s'est fait remplacer par l'aurore et qu'il serait temps de séparer les routes pour mieux recommencer ailleurs. puis deux âmes qui se rencontrent à nouveau, partage des nuggets au mcdo, continue à rire de tout et se revoit toujours. jusqu'à en arriver là. orlando, floride. une nouvelle nuit mouvementée et les rayons du soleil qui déjà, transpercent la pièce. elle lutte pour rester dans les bras de morphée la rouquine flamboyante mais ça remue à côté d'elle et finalement, elle déclare forfait alors que ses cils battent à plusieurs reprises s'habituant à la lueur venant éclairer la pièce. ses petites mains qui se posent sur les yeux du perturbateur et finalement, elle sourit. ━ ouuuh, tu commences déjà la provocation prénom peu commun qu'elle porte la rousse, elle le sait. elle se débarque par bien des choses à commencer par son patronyme. mais elle rit, se redresse légèrement pour le libérer, déposant ses lèvres sur les siennes, enjôleuse comme toujours. ━ j'veux rester ici toute la journée dans les draps, sans affronter le monde, à juste te regarder sourire et croire que pour une fois, les choses pourraient vraiment être bien.

On avait encore jamais parlé de c'qui allait pas, on se laissait vivre au soleil entre les rires, l'alcool et les nuits blanches. Mais j'crois que j'ai deviné qu'elle avait ses fêlures aussi, qu'il y avait chez nous deux une urgence dans ce jeu de séduction, urgence de se réfugier dans des bras pour panser une plaie. J'crois que c'est parce qu'on est deux écorchés vifs qu'on se laisse vivre si innocemment. Ou alors j'raconte des conneries, elle va très bien, parfaitement heureuse, y a que moi pour aimer une murène. "Ouuuh, tu commences déjà la provocation." Soufflement amusé qui finit dans son cou. "Tu m'connais." Les pick-up lines de lover je sais pas faire, je taquine, je fais le clown. Elle rit, s'avance et vient me chiper un baiser, un léger qui réveille les lèvres, un bisou nuage. "J'veux rester ici toute la journée." Ni vu ni connu mon coude progresse sur mon oreiller, j'me rapproche d'elle. "Je vois... c'est vrai qu'on pourrait rester ici, jouer aux cartes ?" Lueur animale s'allume sous ma pupille, sous les draps je fais glisser ma main jusqu'à sa taille nue, descends sur ses hanches, dessine la courbe de ses fesses, l'sourire gourmand sur les lèvres. "Tes copines vont penser que j'te séquestre, j'vais avoir des soucis." Je fais scintiller les canines avant de plonger vers sa nuque, de glisser mes lèvres dans son cou, j'lui mordille la peau avant d'couvrir la blessure de ma bouche, j'fais le tigre. Mon ventre gargouille, vient plomber mon sex appeal, j'ai la dalle.

est-ce qu'elle y avait le droit elle aussi ? à un peu de répit, aux papillons qui viennent emplir le ventre à chaque fois que son regard se pose sur lui. et surtout, est-ce qu'il ressent la même chose ? est-ce que pour lui aussi c'est comme une évidence ? les coups de foudre auxquels personne ne veut croire ? elle se sent bête par moment salem de le regarder comme ça. à battre des cils et sourire bêtement à chaque fois qu'il lui adresse un mot. ━ aux cartes tu dis ? elle esquisse son plus beau sourire, ses yeux qui viennent rencontrer les siens. ce genre de réveil, elle en voudrait tout le temps. pouvoir passer des heures à le contempler serait parfait. et c'est les frissons qui se déclenchent quand ses mains glissent sur son épiderme, la lueur gourmande dans le regard. rire amusée, mains qui s'engouffrent dans ses cheveux. les ardeurs qui se réveillent presque subitement. elle souffle, glisse ses doigts sous son menton, vient chercher ses lèvres pour un baiser plus marquée, plus passionnée. quitte à rougir sa peau de par l'insistance qu'elle y met. ses jambes qui se glissent entre les siennes et elle bascule, le surplombant de son corps frêle, ses cheveux de feu qui créé une barrière entre eux et le reste du monde. ━ est-ce que t'es à moi zayn ? qu'elle murmure doucement, ses doigts qui dessinent la courbe de sa mâchoire. juste comme ça. juste pour savoir.

C'est doux la peau d'une femme, drôle de réflexion qui vient m'agiter les sens alors que mes doigts courent sur ses hanches, sous le soleil j'ai l'épiderme crocodile alors qu'elle semble faite de satin. Facepalm intérieur, depuis quand je fais le poète moi ? "Aux cartes tu dis ?" Un souffle s'échappe de ses lippes quand ma bouche attrape sa nuque, charge l'air d'érotisme. Soudain tout paraît méga sexy, la sueur qui perle sur nos fronts bronzés, les draps frais sur les jambes nues, sa tignasse d'enchanteresse. Salem pose le bout de ses doigts sur mon menton et ses lèvres viennent dévorer les miennes, sa langue aventurière me fait vrombir le ventre, quand ses doigts viennent encercler mon cou, le bas de ma nuque s'électrise, sa bouche contre la mienne, ça y est, je bande. Sa jambe glisse entre mes cuisses, je retiens mon souffle, d'un coup de reins la voilà à califourchon, moi allongé, docile. Seules mes mains osent épouser la forme de son bassin alors que mes lèvres viennent choper les siennes dans un baiser espiègle, joueur. Dans ces moments de désir où j'me sens presque à l'étroit dans mon corps, je sors le nez rouge, mon p'tit rituel avec les filles : "C'est la perspective d'un quem's endiablé qui te met dans cet état ?-" Pas l'temps d'expirer, d'esquisser le sourire couillon, d'allumer le regard enfantin. Ses doigts remontent le long de ma gorge, parcourent l'os du menton, remontent jusqu'à la mâchoire, ses cheveux nous cachent du soleil, ce voyeur, nous livrent à une intimité parfaite. L'oreiller froissé est donc le seul témoin de mon battement de coeur manqué quand elle murmure : "Est-ce que t'es à moi Zayn ?" Mon sourire gaga se fige dans une grimace alors que mes deux yeux chocolat paniquent, fouillent son regard comme pour y retrouver ces mots. Ses yeux. Verts. Mais pas le vert des yeux que j'aime. La couleur est presque la même mais l'âme qui s'y reflète est autre. Je voudrais me perdre dans ce regard vert, je sais que je serai heureux dans le dédale de cette fille, j'y trouverai son rire, sa coquille qui se fêle toujours plus pour me faire une place dans son intimité, ses nerfs à vif, toujours sur le qui-vive, toute la poésie nichée dans son coeur derrière les paillettes de starlette. Je trouverai tout ce qui me plaît chez l'humain, tout ce qui devrait faire d'elle une évidence. Mais je trouverai jamais ce qui cache dans le regard qui m'obsède, jamais le magnétisme des yeux verts de Bleach. "Oui." Je viens de planter des serres de rapace dans son cerveau, mes griffes titillent le nerf des sentiments, en mentant j'me fais vautour, charognard qui viendra bouffer le futur cadavre puant de notre amourette. Mes mains se posent dans son dos, soutiennent sa taille alors que je redresse dans un mouvement souple, laisse ses jambes enrouler mon bassin alors que je m'assieds, buste contre buste, son sein repose sur mon palpitant qui s'emballe. Le coeur bat fort, fort car il reconnaît le mensonge, fort car il voit déjà la putain d'issue de tout ça, fort car il sait que la pauvre mérite pas un type comme moi. Mes lèvres mordillent sensuellement le bout de son oreille avant que mon murmure ne fasse vibrer son tympan : "Rien qu'à toi." Oh l'bâtard.

sûrement que la question ne se pose pas, qu'elle est trop précipitée. peut être que la rousse, elle met un coup d'accélérateur quand elle ne devrait pas quitte à tout perdre en une manche. un peu comme au poker. miser et attendre de voir ce que ça pourrait donner. à la différence qu'elle ne sait strictement pas quel jeu elle peut avoir en main. et yeux dans les yeux, elle attends une réponse, une réaction. quelque chose, n'importe quoi. elle a l'impression que le temps s'est soudainement figé, une brève pause avant de pouvoir respirer. et pourtant, c'est bien son coeur qui tambourine à vive allure dans sa poitrine lui coupant le souffle avec force. peut être qu'elle n'aurait pas dû, elle en est persuadée quand elle regarde ses yeux. c'est trop vite, trop beau. il y a trop de trop pour que ce soit réel, elle aurait dû s'en douter. oui. elle sursaute presque sous la réponse. le voile d'incompréhension qui disparaît de son regard pour laisser place à un sourire. peut être qu'elle n'est pas dingue, peut être que cette alchimie, tout ce qu'elle ressent, ils le ressentent à deux. collés l'un à l'autre alors que le métisse se redresse, ses jambes qui se serrent autour de lui et le coeur qui bat toujours plus fort sous l'intensité du moment, elle continue de sourire comme si c'était la plus belle chose qu'on ne lui ait jamais dites. elle frissonne, frémit au contact de sa bouche, au murmure qui vient glisser sur sa peau et c'est son étreinte qu'elle resserre, ses mains qui viennent glisser dans ses boucles alors qu'elle souffle -peut être de soulagement. ━ rien qu'à moi qu'elle répète pour se persuader, pour ancrer les mots dans sa tête. et c'est des baisers qu'elle dépose dans son cou, glissant sur sa clavicule avec douceur. un match inespéré et pour une fois, elle veut bien y croire. probablement qu'elle devrait se méfier, c'est trop beau pour être vrai.

J'mesure pas vraiment les mots qui quittent mes lippes, j'devine pas l'écho qu'ils trouvent dans le coeur de la rousse ou c'est ce que je veux lâchement croire. Parce que je le sens, ce  poids qui pèse soudain sur l'abdomen, comprime les poumons, empêche de déployer le buste à chaque nouvelle inspiration. Quand elle sourit avec toute la tendresse et la candeur du monde je trouve le mot pour cet étau qui encercle soudain ma conscience : la culpabilité, sournoise et rampante. Pourtant au lieu de rétropédaler je m'avance, joue toujours plus le jeu de l'amour, essaie de me convaincre qu'un jour mes mots pourront être sincères, j'veux y croire, vraiment. Nos corps viennent s'enrouler comme deux petits singes, je crois que le bonheur se devine aux battements du coeur, réguliers et francs, ainsi résonne le palpitant de Salem quand elle souffle à mon oreille : "Rien qu'à moi." Ses lèvres roses descendent dans mon cou, y égrainent des baisers façon Petit Poucet, que je retrouve toujours le chemin de sa bouche. Mes doigts roulent du bas de son dos vers son cou, viennent emmêler ses cheveux alors que je ronronne comme un petit chat, olé olé, une de mes mains se fait aventurière, descend le long de sa cuisse, cherche l'intérieur de ses jambes. Rgrhgr. Mon estomac s'oppose à toutes galipettes avant d'être rassasié. "Si tu veux pas que j'te mange toute crûe il va falloir se tirer du lit pour le petit-déj." Hop, mes doigts resteront chastes et sages, je ris en voyant sa mine un brin déçue. J'me dégage de son étreinte en déposant un bisou sur le sommet de son crâne, j'me tire du lit en remuant du cul, mate le fessier royal petite sorcière. Short de surfer, chemisette hawaïenne, bob fleuri, j'suis prêt en trente secondes top chrono. Ah non, manque que les chaussures. "J'ai le droit de quitter cette chambre en claquettes-chaussettes ou c'est direct la couverture des tabloids ?" J'ai pas chopé le pli encore, déjà avoir une copine c'était une étape dans ma vie de célibataire endurci, mais pas juste une copine, une vedette. Même si j'avais voulu cacher l'affaire à Hardin et Bleach, le secret était imposssible à tenir. M'voilà famous. Et la faute de goût ça pardonne pas, risée des magazines people pour la semaine.

ouais, sûrement trop beau pour être vrai. pourtant, elle le sait salem. elle le sait qu’il faut toujours réfléchir à deux fois, ne jamais se précipiter dans quoi que ce soit. éviter de foncer la tête baissée dans la gueule du loup et toujours se préserver. mais probablement qu’elle a vécu trop de sale chose dernièrement pour ne pas avoir envie d’un peu de quiétude dans tout ça. et c’est exactement ce que lui apporte zayn ces derniers temps. de la quiétude. rien d’autres que des rires mêlées à des confidences. moments pour lesquels elle vit désormais. et elle frissonne une nouvelle fois aux caresses. les mains aventurières qui glisse sur ses cuisses, sa tête qui bascule légèrement en arrière avant que tout ne se coupe subitement la laissant légèrement sur sa faim. ━ qui dit que ça me dérange ? qu’elle ronchonne alors que déjà il se dégage de son emprise. et elle l’a assez fréquenté pour savoir que quand il a une idée en tête, il ne l’a pas ailleurs. raison pour laquelle elle sait qu’il ne sert strictement à rien d’insister sur le moment. baiser sur sa frimousse rousse et elle s’étire doucement alors que le métisse est déjà hors du lit, enfilant des vêtements. ━ woooow doucement on reste le matin et salem apprécie probablement trop de pouvoir traîner au lit plutôt qu’enchainer les tournages. ━ à ton avis ? elle rit franchement gagnant le sol à son tour. ━ couverture des tabloïds pour faute de goût.. tu vaux mieux que ça et les médias n’ont jamais été connus pour être tendre. ━ mais si tu veux mon avis, peu importe comment tu sors, moi ça me va et puis quoi ? c’est pas des gros titres qui changeront quoi que ce soit. ━ par contre, lunettes de soleil obligatoire hearst, les flashs ça aveugle et c’est vraiment chiant. rouquine enfile finalement un short en jean, un crop top relevant ses cheveux en queue de cheval avant de placer ses mains sur ses hanches. ━ tu gardes les chaussettes donc ?

A peine le temps d'lui laisser un bisou sur le sommet du crâne qu'ça ronchonne, faut composer avec le caractère de la demoiselle. "Qui dit que ça me dérange ?" Je ris encore, mes épaules s'agitent en même temps qu'le popotin alors que j'fais glisser un calbut sur mes fesses. "Moi ça me dérange, si je te dévore j'fais comment ? J'trouve une autre lionne ?" Oups, je devrais mesurer mes mots, savoir les traces qu'ils peuvent laisser sur un coeur. Le "que faire sans toi ?" c'est risquer un romantisme aigü, blesser Salem d'un lancer de flèche de Cupidon. Hop, en despi je suis sapé, je ressemble à un surfeur low cost, j'adore. "Woooow doucement..." C'est vrai que même moi j'ai le tournis. "Petite marmotte il est l'heure de te lever." Je ris doucement en plantant mes poings dans le matelas, laisse mon buste retomber sur la rouquine allongée sur son flanc, mes dents viennent mordre sa lèvre inférieure, ma langue est joueuse, passe la lime de ses lippes. La manger toute crûe, ouais, j'pourrais bien. Hop, je me relève d'un bond, de toute façon j'ai déjà enfilé le caleçon de surfer, telle une ceinture de chasteté. J'attrape les chaussettes Adidas, mi-mollets, quel flow. "Couverture des tabloïds pour faute de goût.. tu vaux mieux que ça." Je hausse un petit sourcil, un sourire résigné fend ma joue alors que je me cambre pour rouler ma chaussette en sens inverse, prêt à porter la tong de manière plus conventionnelle. "Mais si tu veux mon avis, peu importe comment tu sors, moi ça me va." Petite étincelle s'allume dans mon regard chocolat, les canines scintillent alors que le pied glisse finalement fièrement dans la claquette. Elle se tire enfin du lit, enfile des vêtements et noue ses cheveux pour dégager son cou, cou sur lequel j'ai laissé la marque de mon passage, petite morsure à la base de sa nuque. Je pose mes mains sur sa taille, dépose mes lèvres sur l'hématome et un souffle rieur balaie la blessure du vampire. Moi ça me va. "Mademoiselle Blackwood ni le bob ni les chaussettes ne vous effraient, vous avez dû prendre un coup de soleil au cerveau." La paume de ma main glisse sur son front, je fais une grimace. "Ohlala oui tu as le crâne tout chaud." Je ris bêtement en lui chipant un nouveau bisou. "Par contre, lunettes de soleil obligatoire Hearst, les flashs ça aveugle." Traduction : arrête de faire le couillon mon gros, Hollywood c'est pas des conneries. Sortir avec une vedette c'est pas totalement nouveau, la jeunesse dorée de New York a ses enfants stars avec qui j'ai fricoté tout le lycée, n'empêche un bail que j'ai pas eu ma grosse tête pas réveillée en couverture de Oops. J'ai pas eu à annoncer ma nouvelle relation à Bleach et Hardin, les journaux chiffons s'en sont chargés. La vie est bizarre en ce moment, un peu. Elle pose ses mains sur ses hanches, Ginger Lara Croft, je m'exécute, attrape des grosses Ray Ban que je fixe sur le bout de mon nez. Même sous les verres teintés, je vois le regard vert de Salem qui descend jusqu'à mes pieds, elle est pas belle la grimace pleine de jugement. "Tu gardes les chaussettes donc ?" Un petit rictus malin déchire le visage, des rides rieuses entourent mes yeux. "Haters gonna hate." Clin d'oeil alors que je fais tourner la serrure de l'appart, pousse la porte en glissant mes doigts entre ceux de ma copine. "La voie est libre." Je murmure en riant, les lèvres contre son oreille que j'embrasse au passage, ouuuh le matin est câlin.

et son rire cristallin résonne une nouvelle fois quand il vient à la taquiner un peu trop. elle secoue la tête alors qu’il cherche à prendre sa température avant d’arborer une moue boudeuse. ━ arrête de te moquer de moi qu’elle souffle plus amusée qu’autre chose. ouais, peut être qu’elle a prit un coup sur la tête. peut être bien que c’est du n’importe quoi de le laisser sortir dans cet accoutrement mais salem, elle est accaparée par son sourire, rien de plus. et sûrement que c’est le schéma de la pauvre gosse qui s’attache naïvement à un beau garçon mais elle se sent bien. elle se sent bien et elle l’aime beaucoup le métisse. il à ce quelque chose en plus. cette impression de la rendre un peu plus importante à chaque regard. la sensation d’exister vraiment à travers ses yeux sans le moindre jugement. et ça lui conviens parfaitement à la rouquine de vivre un truc pareil. alors peut être qu’elle s’emballe un peu trop mais pour une fois qu’elle a le droit à un petit peu de tranquillité dans sa vie bien trop mouvementé, elle prends sans compter. ━ j’vois déjà les gros titres des tabloïds elle s’humecte les lèvres, lace ses baskets et se lève finalement, prête à affronter le monde extérieur. ses doigts entremêlés à ceux de son nouvel petit ami, elle glousse une nouvelle fois, remontant les épaules quand ses lèvres viennent trouver sa peau déclenchant un peu trop de frisson. ━ qu’ais-je fais pour mériter un zayn hearst plus que parfait ? le top du mielleux. le même genre de mot qu’il aurait valu qu’elle mime des vomissements quelques semaines plus tôt. et pourtant, là, avec lui, c’était presque comme si c’était la plus belle chose au monde. gazouiller à chacun de ses compliments, rire encore et toujours et surtout, continuer à se sentir spéciale. ouais, elle était vraiment bien depuis quelques temps et hearst y était forcément pour quelque chose. ━ et si on faisait un brunch ? des oeufs, du bacon et des smoothies le petit déjeuner du guerrier sans le moindre doute. elle tire un peu sur son bras, l’entraîne dans l’ascenseur de l’hôtel et attend que les portes se referment pour reprendre la parole. ━ ça me donne toujours des idées ce genre d’endroit qu’elle lâche d’un sourire innocent. mais les panne ça n’arrive que dans les films et bien vite, les portes s’ouvrent à nouveaux pour les laisser dans le hall. ━ donc beau gosse, on fait quoi ? elle s’en fout de toute façon, tout ce qu’elle veut étant de passer du temps avec toi.