We are a cliche and we don't give a damn
@Connor 'Grimm' Bulger
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Répondant une dernière fois sur Tinder, tu t’engouffres dans le uber en direction de Carson Beach. En installant cette application de rencontre, tu ne t’attendais pas à croiser des personnes intéressantes. Tu pensais discuter avec des pervers, des gens obnubilés par le sexe. Et si c’était quelque chose que tu venais de découvrir, tu n’étais pas encore familière avec le sujet. Tu voulais seulement rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouveaux intérêts et des sensations nouvelles. Et à peine quelques jours après ton inscription, te voilà sur le chemin pour rencontrer l’un de tes matchs. Grimm, âme créative tout comme toi. Il faisait de la musique, écrivait un peu. Toi tu peignais. L’accroche est presque directe et tu t’intéresses à sa vision des choses, de l’art en particulier. Vous blaguez sur les clichés qui englobent les gens comme vous. Définitivement une surprise, une très bonne. Bercée par tes pensées, tu constates enfin que tu es arrivée. Tu remercies ton chauffeur et commences à le chercher du regard. Tu le vois, déjà en train de jouer. Grimm, il attire le regard. De par son style vestimentaire particulier et l’aura forte émanant de son être. Tu te mets en première ligne, d’autres personnes l’écoutent attentivement. Tu te laisses happée par la musique, tu la laisses te parler. Tu as toujours été réceptive aux arts même si la peinture était une réelle vocation, que vous étiez en symbiose. Une fois la musique terminée, tu lui souris et avance encore de quelques pas pour attirer son attention. « En effet on ne peut pas faire plus cliché qu’un show sur Carson Beach. » Tu ris avant de continuer. « Je pense que j’aurai pu rester des heures à écouter, c’était parfait. » Et un compliment venant de ta part, ce n’est pas rien. « Tu veux boire un verre ? » Parce qu’après l’effort, le réconfort.

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we are a cliche and we don't give a damn
w/ @Haley J.F. Kennedy
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Tinder... Il ne savait même pas comment cette application s'était retrouvé sur son téléphone à la base. Mauvaise blague de sa sœur ou mauvaise manipulation dans une soirée trop arrosée ? Étrangement, il s'était retrouvé à se prendre au jeu, l'utilisant parfois dans un moment d'ennuis pour voir ce qui allait en sortir. La plupart des personnes s'en servait pour rencontrer des coups d'un soir, Connor s'en servait plutôt pour rencontrer de nouvelles personnes. Si le sexe s'en suivait, c'était un bonus mais ce n'était pas le but premier de sa recherche. Ce qui en faisait probablement un ovni dans cet environnement de luxure. Inintéressant pour certains, curiosités pour d'autres. Se sociabiliser ne pouvait pas être une mauvaise chose. Encore une fois, il avait passé la nuit dehors. Il avait pris sa moto et sa basse avant de se mettre à rouler jusqu'au bord de la mer. Il avait quelques difficultés à conduire depuis son passage à l’hôpital, selon les mouvements de son pieds, sa jambe le faisait souffrir. Pour cette raison, la ballade ne fut que de courte durée. Connor gara la moto sur le parking, récupéra sa canne en métal avant d'avancer jusqu’à la lisière de la plage, s'installant sur une table de pique nique avec toutes ses affaires, casque, paquet de cigarettes, instrument. Il resta là pendant des heures avant de voir finalement le soleil se lever. Néanmoins ce dernier ne le sortit pas de sa contemplation silencieuse. Ce n'est qu'une nouvelle notification de son téléphone qui réussit cet exploit. Baissant les yeux en direction de son portable, il ouvre l'application pour finalement voir le prénom de la personne. Haley. Elle est bien plus jeune que lui mais elle n'en semble pas moins intéressante. La discussion se fit facilement entre les deux protagonistes. Se trouvant rapidement des points communs en dépit des apparences. Connor se retrouva plusieurs fois à sourire en lisant ses réponses et c'est le plus naturellement du monde qu'il lui proposa de venir le rejoindre près de la plage pour juger d'elle même son talent. Il n'avait pas la prétention de prendre l’appellation artiste, il avait appris à jouer de la basse par lui même, dans son coin, il était donc bien loin d'avoir le niveau d'une personne sortant de l'école. Néanmoins cela ne l’empêchait pas d'avoir un petit talent quand même et d'attiser la curiosité des passants. Le soleil était levé depuis quelques heures à présent et la température grimpante incité les vêtements à tomber. Il retira donc sa veste en cuir, dévoilant les tatouages qui recouvraient presque intégralement son corps. Les marques noires allaient de sa nuque et descendaient jusqu'au bout de ses doigts. Il mit sa veste à côté du reste de ses affaires, sortant finalement l'instrument de sa house pour se mettre à en jouer.  Un morceau, deux morceaux, faisant passer le temps, guettant du regard le visage qu'il avait découvert sur l'application. Mais son style, sa musique ne manqua pas d'attirer l'attention des curieux qui commencèrent à former un petit groupe. Les notes basses s'échappant de l'instrument faisaient vibrer quelque chose dans le corps de ses auditeurs, même une personne n'étant pas sensible à son style de musique pouvait le ressentir, c'était un sentiment très particulier. Levant finalement les yeux vers la foule, il vit le visage qu'il avait put apercevoir sur son écran. Connor reposa l'instrument à côté de lui avant de finalement se lever pour s'approcher d'elle, néanmoins n'ayant pas pris le temps de récupérer sa canne, elle put le voir fortement boiter du côté droit. "Et encore je me suis restreint, j'aurais du me mettre dans le sable à côté d'un feu de camp." Un très léger rire s'échappa de sa bouche, il semblait plutôt détendu contrairement à son habitude. C'était un premier contact tout à fait normal. Ce qui était une première pour lui. Sa main monta à l'arrière de sa tête, se grattant légèrement le crane, gêné d'un compliment aussi direct. "Et bien... Merci. Je peux continuer si ce n'est que ça." Il n'était pas aussi à l'aise que pourrait l'être un garçon dans la même situation mais il essaya de ne pas trop le montrer. Se retournant vers la table, il rassembla ses affaires à la proposition de la jeune femme. "Oui." Mettant toutes ses affaires sur son dos, il récupéra finalement la canne sur laquelle il s'appuya afin d'avoir une démarche presque normale. "Je te suis." La laissant ouvrir la marche sur la destination.

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