caractèreVIOLENT — Les poings, c'est un peu la seule façon que j'ai que de communiquer. Tu me fais chier ? Crois moi que je vais te faire rencontrer mes deux poings sans chercher le moindre détour. ◬ IRRÉFLÉCHI — Réfléchir, c'est plus le rôle de Quinn, alors ne cherche pas à m'embrouiller avec des mots bien trop compliqués. D'ailleurs, il se peut que j'te renvoie direct vers mon frère. Dans d'autres cas, cf le premier point. ◬ DRÔLE — Sous la masse de muscles, je peux avoir un certain humour. Il ne correspond pas vraiment aux standards classiques, mais tant que je me trouve drôle, c'est le plus important. ◬ MESQUIN — Disons qu'avec le temps, j'ai pris l'habitude de développer mes skills en matière de torture. Que ce soit frontal ou plus réfléchi, la mesquinerie fait partie intégrante de moi. Je crois que c'est parce que j'ai un pet au casque en fait. ◬ PERDU — Souvent, je sais pas trop ce que je fais. D'ailleurs, Quinn m'en fout plein la gueule à cause de ça. Ouais, je sais, taper c'est pas bien, le FBI est à nos trousses. Mais j'y peux rien, c'est surtout mon côté impulsif qui ressort avant toute chose. Faudrait vraiment que je me calme là dessus.

depuis combien de temps vis-tu ici ?Comme je l'ai dit, ici c'est ma ville, mon repère. J'y suis depuis que j'y suis né. Depuis que mon père s'est installé dans les rues de Boston et qu'il y a créé son empire. On est peut-être sous la botte de la mafia irlandaise, mais on reste notre propre gang, notre propre maître. J'aurais très bien pu prendre les rênes de l'affaire familiale, surtout depuis que le padre a passé l'arme à gauche, mais voyez-vous, j'aime être libre, faire ce que je veux. Les prises de tête, c'est plus pour Quinn. Trop réfléchi, trop... trop. Je lui laisse ça, je fais mes affaires de mon côté, sans pour autant perdre de vue notre objectif : continuer de régner intégralement sur la ville.

comment te vois tu dans 10 ans ?Toujours ici. Les mains toujours en sang. Mais qu'est-ce que ça peut me faire ? J'ai aucune raison de penser que les choses changeront. Quinn aura développé l'affaire, les autres auront suivi et moi, je continue la castagne. C'est comme ça que ça fonctionne, je vois pas comment voir les choses autrement. Ah, possiblement que j'aurais trois chiens en plus. Les chiens, c'est ma vie, mes meilleurs amis.

story of my life
Clope au bec, je surveille l'entrée de ce repère. Il est là, le petit mec qui se croit capable de se lancer comme ça dans le grand banditisme, sans avoir l'étoffe pour. Il a commencé son propre deal de drogue, comme ça, dans le plus grand des calmes. Il semble pourtant intelligent, c'est dommage. Sa belle gueule n'aura pas duré long feu. Wouaf! Wouaf! Je me retourne, regarde alors Gotham. Cet american staff de six ans était mon fidèle compagnon. Il m'accompagnait tout le temps, partout, jamais je ne peux sortir sans lui. Si un jour tu me trouves sans, c'est qu'il y a un problème. Quinn pense qu'il est de trop. Moi, pas vraiment. Je n'aime pas les gens, je les trouve faux, je les trouve... too much. Gotham, il est parfait pour moi, me comprend de bien des façons. Peut-être même plus que ma propre famille. Une caresse sur le haut de son crâne, un biscuit balancé à l'arrière pour qu'il puisse se calmer et mon regard se posait de nouveau sur l'entrée que je surveillais. Il suffisait juste que ses clients se barrent pour que j'y aille. Seul, pas besoin de m'emmerder avec d'autres. J'avais pas mal d'idées de torture de toute façon.

Pour ce genre d'affaires, j'avais tout de prêt dans mon coffre. J'attrapais d'ailleurs le sac, lâchant le mégot de cigarette sur le sol trempé. La pluie ne me faisait rien, j'avais l'habitude du temps de merde qu'on pouvait avoir ici. Un jour pluvieux comme un autre dirons-nous. Dans un claquement, je verrouillais le coffre avant d'ouvrir la porte arrière de ma vieille Chevrolet. Gotham sort, reste à mes pieds. Pas besoin de laisse avec lui, je l'ai éduqué comme il faut. Il m'obéit au doigt et à l'œil.


C'est Quinn qui recevait ce message. Mon petit frère. Mon patron en quelque sorte. Disons qu'on faisait un duo tous les deux et que je lui avais filé le quartier dont j'ai hérité à la mort du padre, afin qu'il puisse gérer tout ça. J'suis pas fait pour tout ça moi, je préfère de loin être sur le terrain, faire parler mes poings. La communication, c'est pas mon fort. Encore moins le leadership. Il le sait, et ça l'arrange.

Voiture verrouillée, je traverse la rue avec Gotham à mes pieds, pénétrant sans détour dans l'immeuble que je vise. Je monte les étages, sans chercher vraiment où je vais. Je sais où se trouve ma destination, j'ai tout un plan en tête. Ce n'est pas quelque chose de vraiment innovant ce que je fais, ça s'accorde plutôt à de la routine. Sourire en coin, je me délecte déjà de ce qui va se passer. Frappant à la porte de cet appartement de Chinatown, le petit branleur m'ouvre finalement.


Gotham montre les crocs, le fait rentrer à l'intérieur de l'appartement et moi, je m'invite sans lui demander son avis. Refermant derrière moi, je fais retomber mon sac à dos au sol, prêt à attaquer. Sourire en coin, mesquin, mauvais même, je le regardais. Il était pas forcément musclé, plutôt gringalet. Il serait facile à briser, pour sûr.


Tu vas souffrir mon gars, et de la meilleure façon qui soit, à la Bulger style. Gotham montre les crocs, grogne et se rapproche doucement de ce petit con. Il flippe, ça se voit, et moi, je kiffe encore plus. M'approchant alors petit à petit de lui, je dépassais Gotham pour arriver face à lui, le dépassant d'une tête et demi. Il ne savait plus où se mettre, ne bougeant pas non plus. C'était son erreur. D'un coup d'un seul, je lui foutais un coup de boule dans le nez, provoquant sûrement une cassure. C'est bon, il pisse le sang.


Je demande, sait-on jamais que l'éclair de génie vient à le foudroyer d'un coup. Mais ses “non, non”, ils me prouvent qu'il n'avait aucune idée de la situation dans laquelle il s'est foutu.


Sourire en coin, puis coup de poing dans l'estomac. Il se recroqueville et je lui donne un coup de genou dans le crâne, de quoi l'assommer le temps que j'aille au sac à dos. Gotham, il s'occupe de le tenir en place. Ses crocs sont suffisamment effrayant pour éviter qu'il ne vienne à bouger. Bien, good boy. L'entrevue dure quelques minutes, rien de bien fou. Il est dans un état assez lamentable, quand je sors de l'appart, non sans le menacer de tout stopper, sinon, ce qui l'attend est bien pire. Je pense que le message est passé. Et en plus de ça, j'ai pu bien me défouler. Gotham sur mes pas, on retourne dans la voiture, ni vus ni connus.


Message à Quinn envoyé, je remets le contact. Je regarde Gotham, lui donnant un biscuit une nouvelle fois, quelques caresses sur le crâne puis je finis par rentrer à la maison. Ça mérite un bon burger tout ça.