Ce fut un moment tout simplement parfait. Zhenya se rendait compte que Gaïa était devenue très importante dans sa vie, alors que les deux demoiselles se connaissaient depuis peu de temps. Il fallait croire que ça pouvait arriver à n'importe qui. La jeune Russe ne voulait pas faire peur à Gaïa en lui disant, mais peut-être qu'elle devrait lui dire, avant qu'il soit trop tard. Après ce délicieux moment, Gaïa la remercia. Zhenya pensait qu'elle allait dire autre chose. Du coup, elle était choquée. « C'est tout? Tu me dis seulement merci? En un mois d'absence et de silence, c'est tout ce que tu trouves à me dire? » La jeune Russe était légèrement en colère. Il ne semblait avoir personne dans les toilettes, alors Zhenya sortie de la cabine, suivi de Gaïa. « Tu m'as demandé pourquoi je t'ai ignoré pendant un mois. Je te rappelle que c'est toi qui ne voulait pas qu'on continue à se voir et tu ne voulais pas qu'on aille plus loin. » La brunette pensait que son bal serait merveilleux, mais, en fin de compte, il ne l'était pas réellement. « Si tu savais ce que je ressens... J'aimerais tout te dire, mais j'ai l'impression que tu vas t'enfuir, si je te le dis maintenant... » Pourquoi s'était-elle attachée à cette femme? Fallait croire que Zhenya aimait ce qui était complexe.

Les deux demoiselles venaient de passer un magnifique moment. Zhenya en a rêvé durant un mois et ça se réalisait enfin. La jeune femme pensait que cette soirée serait merveilleuse et qu’elle garderait des beaux souvenirs de ce bal. Malheureusement, Gaïa lui a seulement dit merci pour ce beau moment. La jeune Russe ne pouvait pas croire qu’elle ne méritait qu’un remerciement. Ce n’était pas assez. La brunette était fâchée, mais Gaïa ne semblait pas comprendre pourquoi. Zhenya sortie de la cabine de toilette, prête à quitter cet endroit pour retourner dans le gymnase. Toutefois, elle avoua à Gaïa qu’elle aimerait lui dire tout ce qu’elle ressentait. La jeune coach de cheerleading ne semblait pas le vouloir, puisqu’elle lui dit de ne rien dire. Zhenya se racla la gorge. « Viens avec moi, s’il te plaît. » Elle prit la main de Gaïa et l’emmena ensuite à l’extérieur, dans un coin isolé où personne allait pouvoir les voir. « Tu ne veux pas que je dise les paroles, mais je vais quand même le dire, puisque je ne peux pas garder tout cela pour moi. C’est difficile, même pour moi. » Zhenya soupira, regardant Gaïa dans les yeux. « Je suis en train de tomber amoureuse de toi, Gaïa. Je sais que c’est intense et que ça ne fait pas longtemps qu’on se connaît, mais c’est ce que je ressens réellement. Tu es entrée dans ma vie et… tout a changé. » La jeune Russe se mordilla la lèvre inférieure et repris la parole. « Tu as le droit de ne rien dire ou te t’enfuir, mais voilà. Je tenais à m’exprimer. » La balle était désormais dans le camp de Gaïa.

Zhenya en avait marre de ne pas dire ce qu'elle ressentait. Elle désirait s'exprimer face à Gaïa, même si elle n'était pas douée dans ce domaine. La demoiselle Russe avait besoin de parler, même si Gaïa ne ressentait pas les mêmes choses. La brunette ne voulait plus avoir ce poids sur les épaules. Elles ne se connaissaient pas depuis longtemps, mais, pour Zhenya, ça l'a été un coup de foudre. Elle n'a pas vu venir Gaïa et elle ne pouvait plus nier la réalité. La demoiselle allait donc lui dire. Gaïa venait de dire son prénom, mais la jeune Russe ne la laissa pas continuer, puisqu'elle s'exprima enfin. C'était difficile, mais ça en valait la peine. Après s'être exprimée, Gaïa lui dit que, si elle avait une aventure avec une autre femme, elle allait sans doute réaliser que Gaïa était un simple crush et rien d'autre et qu'elle s'enflammait sans doute pour rien. La brunette soupira. « Je ne dis pas ça à cause que nous avons couché ensemble, Gaïa. Je le dis, parce que c'est la réalité. Je ne suis pas le genre de personne à dire à tout ceux avec qui j'ai couché que je les aime, même quand je couchais avec des hommes. Oui, tu es la seule femme avec qui j'ai eu des relations sexuelles, mais je m'en moque des autres femmes et aussi des autres hommes. C'est toi que je veux et pas eux. Et, en ce qui concerne les sentiments, je ne m'enflamme jamais. » La brunette mis sa main sur une joue de Gaïa, la caressant doucement. « Je te dis la vérité. Je ne pourrais jamais te mentir. »