sometimes, when one person is missing, the whole world seems depopulated.
w/ @yanérik bramwell
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tu comprends vraiment pas pour quelle raison il voudrait que tu restes plus longtemps auprès de lui. alors que toi tu n'as qu'une envie et c'est celle de rentrer chez toi. t'as juste envie de te cacher sous tes couvertures et pleurer toutes les larmes de ton corps. parce que t'as l'impression que c'est bel et bien fini et ça te fait mal. le fuir avait été un moyen pour toi de ne jamais vraiment mettre un point finale à cette histoire. c'était plus facile ainsi pour toi de continuer ta vie en sachant qu'il n'y avait pas de réelle finalité. mais comment t'es censée continuer maintenant alors que c'est du définitif ? tu réalises l'ampleur de ce que t'as perdu que lorsqu'il est trop tard. tu retiens tes larmes parce que t'as encore un peu d'orgueil pour pas pleurer devant lui. parce que après tout t'es la raison du pourquoi du comment vous en êtes là. mais une petite partie de toi voudrait tellement qu'il ne lâche pas prise aussi facilement. tu voudrais qu'il soit plus têtu que tes peurs et t'as tendance à saboter toutes tes relations. tu voudrais qu'il te retienne contre ton gré et qu'il ne te laisse pas tout foutre en l'air encore une fois. tu voudrais qu'il te serre dans ses bras et qu'il ne te lâche plus jamais. mais quand tu le rejettes alors forcément il finit par baisser les bras. ouais j'fuis parce qu'il y a rien qui me retient de toute façon! tu siffles entre tes dents sur le même ton que lui. et c'est dur de croire qu'il y a eu plus que de la haine entre vous deux autrefois. tu prends ton sac sous le comptoir et t'es prête à partir pour plus jamais le revoir. mais il ne peut pas s'empêcher d'en rajouter une couche. mais il y a quoi à régler entre toi et moi ? il n'y a plus rien entre nous ! tu l'as dis toi-même, j'ai tout gâché ... à quoi bon faire semblant que tout va bien ? ça servira à quoi, dis-moi, car je ne comprends pas.

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Ça fait mal de savoir que plus rien ne la retient ici. Très mal, mais tu essayes de rester stoïque et de ne pas le faire voir. Inutile de lui donner une raison d’avoir le dessus sur toi et de t’en faire voir encore de toutes les couleurs. Alors, tu préfères bomber le torse et faire comme si rien ne te dérangeait, que tout est bel et bien terminé entre vous, même si ce n’est clairement pas le cas de ton côté. Parce que non, tu ne l’as pas oublié. Comment le faire de toute façon? Tu croyais que c’était le cas pour ne pas vous avoir vu pendant plusieurs mois, mais dès que tes yeux se sont reposés sur elle plus tôt dans la soirée, tu t’es aperçu que non. Mais savoir que pour elle oui, ça fait mal. « Non regarde c’est correct t’as raison. Va-t-en, pense encore simplement à ta petite personne. Ne t’intéresse surtout pas à ce que moi je peux ressentir. » Je me lève soudainement de ma chaise reversant cette dernière au passage, de façon indésirée. « Tu n'as pas pensé que moi notre histoire j’y tenais. Que j’ai beaucoup de mal à t’oublier et sachant que t’es revenu sur Boston, c’est pire. Mais d’accord, je dois t’oublier comme ça par magie, c’est noté. » Tu te déplaces jusqu’au comptoir pour aller chercher une enveloppe afin d’y insérer la moitié du pourboire gagné ce soir. « J’aurais simplement préféré mettre un terme à notre histoire sur une note un peu plus positive, mais ça va. Tu dois avoir raison, ça ne sert à rien de faire semblant, sachant qu’on ressent pas la même chose. Qu'on là jamais ressenti.  » Tu lui tends l’enveloppe et ton coeur te menace de sortir de ta poitrine. C’est là le moment où tu sais qu’à la seconde où elle aura traversé cette porte, plus jamais tu ne pourras l’avoir dans ta vie. Dans un geste impulsif, tu l’attrapes afin de la coller contre toi et déposes tes lèvres sur les siennes. Une dernière fois, une toute dernière fois. Un geste désespéré de lui montrer tout ce qu’elle a perdu. « Au revoir Raquel, tu peux t’éloigner de moi, mais ce n’est pas comme ça que ça va se terminer. Je ne te laisserai pas si facilement sortir de ma vie. T'auras de mes nouvelles. » Tu la regardes droit dans les yeux, ayant du mal à te reculer, mais tu le fais tout de même bien malgré toi. Merde! Tu n’aurais pas dû l’embrasser. Même si ce n’était rien, désormais tu ne pourras t’empêcher de te poser d'innombrables questions.

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la moindre de ses paroles est comme un poignard en plein coeur. ça te tord les entrailles de savoir qu'il détient cette opinion aussi médiocre de toi. mais t'es l'unique responsable de tout ça alors tu cherches à encaisser. sauf que c'est plus facile à dire qu'à faire. t'as le coeur en morceaux et t'es même pas sûre de pouvoir le recoller. plus tu l'écoutes parler et plus t'as envie de disparaître de la surface de la terre. t'as un petit mouvement de recul lorsqu'il se redresse en faisant tomber sa chaise. en comparaissent de lui, t'es toute petite et sans défense. lorsqu'il hausse le ton alors c'est impressionnant et tu te sens pas à la hauteur. tu passes une main tremblante dans ta chevelure alors que t'es prête à tourner les talons. le coup de grâce, tu le reçois lorsque qu'il te dit que tu n'as jamais rien ressenti pour lui. comment peut-il croire que c'est le cas alors que c'est justement l'inverse le problème ? tu t'es éprise de lui à une telle vitesse que t'as même pas eu le temps de le voir venir. t'as pas le droit de dire ça ! le problème n'a jamais été le fait que je ne t'aimais pas, mais que je t'aimais trop et je m'y attendais pas ! parce que t'es tombée amoureuse de lui de la même façon que tu attrapes une maladie. sans le vouloir, sans y croire et contre ton gré. puis tu l'as perdu par la suite exactement de la même manière. alors que tu crois que c'est la fin, il y. ce retournement de situation que tu n'espérais pas. ses lèvres contre les tiennes et son corps prêt du tien. lorsqu'il met fin au baiser alors tu demeures stoïque l'espace d'une fraction de seconde. sauf que t'es pas prête à le laisser partir alors qu'il a mis ton corps en entier en éveil. tu le saisis par l'avant bras pour le ramener vers toi avant de glisser ta main derrière sa nuque pour l'embrasser langoureusement. car tes lèvres sont encore avides des siennes. de la chaleur de sa langue contre la tienne. de son corps tout entier proche de toi. tu mets fin au baisser avant de le regarder droit dans les yeux. ton coeur bat à tout rompre et t'as l'impression qu'il va sortir de ta cage thoracique. tu saisis doucement la paume de sa main pour la poser sur ta poitrine pour lui faire sentir chaque battement de ton coeur. à quel point, je ne t'ai jamais aimé ... s'il n'était pas prêt à te croire toi alors peut-être peut-il le croire lui. car t'as beau dire ce que tu veux, le coeur ne ment jamais. j'fais mieux d'y aller ... parce que t'as l'impression que ça peut facilement dérailler. les choses sont déjà assez compliqués comme ça pour en ajouter une couche. t'as besoin de penser à tout ça et lui aussi d'ailleurs. la soirée a déjà été assez lourde en émotion comme ça alors tu préfères partir.  

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