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w/ @"yanérick"
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t'es complètement à la bourre pour ton deuxième soir de travail. la nuit dernière, tu as eu du mal à trouver les bras de morphée alors que t'as été assaillie par de multiples cauchemars. en tout et partout, tu as dû dormir moins de trois heures. t'as décidé de faire un somme alors avant de commencer ton quart de travail. mais ton réveil n'a pas sonné et t'es maintenant en retard. tu te dépêches à te préparer pour la nuit. tu enfiles une mini-jupe noire moulante, un haut rouge en bustier et une paire de talon haut de la même couleur. tu laisses tes cheveux ondulés tombés en cascade sur tes épaules. un peu de maquillage pour rehausser ta beauté naturelle. tu prends tes clefs puis tu commandes un uber pour te rendre à destination. hier soir tu as travaillé avec un dénommé trevor, mais tu ignores l'identité de ton partenaire de ce soir. tu arrives donc avec une trentaine de minutes de retard. le lord hobo est plein comme à son habitude. tu te faufiles entre tous ses gens pour te rendre au bar. tu aperçois la silhouette de ton collègue de travail dos à toi en train de servir des clients. je suis désolée pour le retard. ce n'est que lorsqu'il fait volte-face que tu réalises l'identité de ton collègue de travail. tu sens ta mâchoire se décrocher tellement tu n'étais pas préparée à cette éventualité. yanérick. l'ex avec lequel tu as lâchement rompu sans raison valable il y a plus d'un an. t'as vécu une belle histoire avec lui et c'était justement ça le problème. tu étais trop bien avec lui, tu étais trop attachée, il était trop important pour toi. alors t'as pris peur et t'as préféré mettre un terme à tout ça. tu inspires profondément et tu finis par te racler la gorge alors que tu essayes de reprendre tes esprits. tu replaces une mèche de tes cheveux derrière ton oreille avant de poser ton regard dans le sien. j'ignorais que tu travaillais là ... si tu avais su alors tu n'aurais pas appliqué ici et tu aurais continué à faire ce que tu faisais si bien. le fuir comme la peste car tu n'étais pas prête à lui donner la raison du pourquoi. bien qu'il le méritait probablement et plus que quiconque. tu le dévisages un instant de haut en bas. il n'a pas presque pas changé et pourtant il à l'air si différent.

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w/ @raquel de souza
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Faire un training n’a jamais vraiment fait partie de mes priorités, mais lorsque Steeven, mon collègue m’a dit que la nouvelle est une bombe, je me suis dit, pourquoi pas ? De ce fait, j’ai accepté de la prendre sous mon aile. Par contre, je ne m’attendais pas du tout à ce revirement de situation. Si j’avais su ce qui m’attendait, je serais bien resté chez moi. Qu’elle soit belle ou non, ce n’est pas une raison pour arriver en retard à son boulot. Cela montre une mauvaise image de soi et ça fait perdre un temps monstre à son collègue qui doit se débrouiller seul. Je me suis donc activé à ma tâche, servant un bloody César, par ici, une bière par là et même un sex on the beach, jusqu’à ce qu’une voix derrière moi s’excuse pour son retard. Plaçant un sourire sur mes lèvres, bien décider à donner une chance à cette demoiselle, je me suis retourné, mais ce dit sourire, disparu aussitôt que je me suis aperçu de qui il s’agissait. Toi… Jamais je ne me serais attendu à te revoir. Pas après ce que tu m’as fait. Pas après ne pas t’avoir vu depuis presque un an. Certes, par moments j’avais cru te voir à certaines reprises, mais je me disais que c’était simplement mon subconscient qui me jouait des tours, que j’avais trop envie de te voir et de te serrer dans mes bras. Sauf que je ne m’attendais pas, à ce que mon cœur rate un battement. Pas aujourd’hui, ni jamais d’ailleurs. Et je suis là, comme un con, à te regarder comme si je venais de voir un fantôme. Je me racle la gorge à mon tour, ne te lâchant pas des yeux. Sans doute que tu peux y voir toute la douleur que je ressens depuis ton abandon, parce qu’on le veuille ou non, c’est bien ce qui est arrivé. Je ne sais toujours pas ce que j’ai pu faire pour que tu rompes. Est-ce que je me suis trop investi ? Est-ce parce que j’ai prévu un futur pour nous ? Tu me dois des explications Raquel. « Je vois ça… Eh bien, surprise ! » Ma voix tremblait certainement un petit peu. Une nouvelle bonne inspiration pour reprendre contenance et je place un verre, avec déjà quelques dollars dans le fond, entre nous deux. « Tout le pourboire que tu reçois, tu le mets là et on se le partage à la fin de la soirée ! Si t’as des questions, fais-moi signe. » Je déglutis et te tourne le dos pour répondre à une cliente. J’espère que tu ne croyais pas que j’allais être aimable, non plus. Malgré tout, quelques minutes plus tard, en allant chercher une bière dans le réfrigérateur derrière toi, je te murmure à l’oreille. « Tu me manques… et tu me dois des explications. » Puis, recommence à faire mon boulot, faisant tout en ce qui est en mon possible pour plaquer un sourire sur mon visage.

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votre histoire n’est pas une histoire parmi tant d’autres. il a été le plus beau récit du cours de ton existence. la raison de ton bonheur pendant une année. le pourquoi tu as cru que la vie en valait peut-être la peine. mais t’as pris peur lorsque les choses sont devenues trop sérieuses. tu as été incapable de taire cette frayeur irrationnelle de ne pas être suffisante pour lui. il faut dire que tu n’as pas su l’être pour que tes propres parents daignent t’aimer un tant soit peu. tu n’étais même pas assez pour empêcher ton frère de mettre fin à ses jours. alors comment pourrais-tu avoir l’arrogance de croire que tu le serais un jour pour quelqu’un ? tu préférais mettre un terme à tout ça avant d’avoir le coeur broyé lorsqu’il t’abandonnerait comme toutes les personnes que tu as aimé. sauf que votre rupture a été l’épreuve la plus douloureuse que tu as dû surmonter. le fait de tomber sur lui après cette année à tenter de l’éviter ne faisait que raviver ce que tu as désespérément essayé d’oublier; le vide qu’il avait laissé dans ta vie et dont tu étais responsable. dans ses prunelles, tu aperçois depuis la première fois la souffrance dont tu es l’auteur présumée. tu n’avais jamais pris conscience de l’ampleur de tes actes jusqu’à aujourd’hui. car ça faisait un an que tu faisais l’impossible pour l’éviter avec la peur au ventre de devoir lui expliquer l’inexplicable. contre toute attente, il fait comme si de rien n’était en t’expliquant la procédure pour les pourboires. compris. c’est d’une petite voix mal assurée que tu hoches la tête alors que tu le regardes s’éloigner de toi. tu passes une main sur ton visage alors que t’as du mal à réaliser la situation dans laquelle tu es. tu finis par prendre sur toi et par servir quelques clients pour penser à autre chose. mais t’as le coeur au bord des lèvres et t’es incapable de faire abstraction du fait qu’il est à quelques mètres de toi. tu espères sincèrement qu’il passera le reste de la soirée à se focusser sur le travail au lieu de votre passé. sauf que tu réalises que ça ne sera pas le cas lorsqu’il s’approche de toi pour murmurer quelques mots. tu te crispes presque automatiquement alors que tu le regardes partir servir une cliente. de toutes tes forces tu tentes de faire abstraction de ce qu'il vient de dire. t’as les mains qui tremblent sous la pression et sans que tu ne saches comment tu finis par échapper un verre sur le sol. des éclats de verres se dispersent un peu partout sur le plancher. je ... tu n’as plus l’audace de soutenir son regard et tu n’as qu’une envie et c’est celle de fuir.  je vais aller chercher le balai. tu t’empresses de prendre la direction de l’entrepôt là ou tu sais que tu trouveras quelque chose pour ramasser ta bêtise. mais ce n’est qu’un simple prétexte pour mettre de la distance entre lui et toi. t’as besoin d’être seule pour penser à ce que tu dois faire pour passer au travers de cette soirée. une petite minute pour dompter la crise de panique que tu sens monter en toi.

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Je n’avais pas trop envie de discuter. Disons que pour l’instant, je devais me remettre dans cette apparition si soudaine. Cette apparition que j’aurais voulue voir depuis de nombreuses semaines maintenant. Comment ça se fait que tu apparais aujourd’hui? Tu es de retour en ville? Je m’abandonne donc à ma tâche comme si de rien était, répondant comme je le pouvais à tous les clients qui pointaient le bout de leur nez. Cependant, je devais bien me rendre à l’évidence que j’avais besoin d’explications pour avancer, pour passer à autre chose. Alors, dès que j' ai eu une minute, je t’en ai fait la requête, ajoutant même une petite touche personnelle. L’effet fut immédiat. J’ai pu te troubler juste assez pour que tu échappes un verre. Plusieurs morceaux se retrouvent sur le sol et moi, je souris en coin. Si tu réagis comme ça pour une simple question, je n’imagine pas lorsque je te dirai tout ce que j’ai sur le coeur, parce que oui, je compte bien tout te dire. Et il est hors de question que tu quittes ce bar avant que l’on se soit parlé. Des plans pour que tu t’éclipses et que tu n’entres plus travailler lorsque je serai de service. Je te suis discrètement du regard lorsque tu te diriges vers l’entrepôt et je continue à service la clientèle. Les minutes passent et tu n’es toujours pas revenue, alors je fais signe à Gabrielle, l'une des autres serveuses qui étaient sur le plancher ce soir, pour qu’elle vienne s’occuper du bar quelques instants et me dirige à mon tour, vers ta cachette. J’ouvre la porte, entre et la verrouille derrière moi en plaçant une chaise afin que personne ne puisse y entrer. « Salut… Raquel! » Je soupire en te regardant, louchant quelque peut sur ton décolleté plongeant. Je n’y peux rien si t’es bien foutue. « On est seuls… Quelqu’un nous remplace le temps qu’on ait une petite discussion tous les deux et tu ne te défileras pas. Je veux des réponses. » Oui je vais directement dans le vif du sujet parce que je n’ai pas de temps à perdre. Un autre soupire franchit l’embrassure de mes lèvres parce que la nostalgie s’empare de moi. Je me souviens de tous nos moments passés ensemble. Je me souviens du goût de ta peau comme si c’était hier. De tes yeux amoureux sur mon corps, comme si j’étais le plus beau spécimen que tu n’avais jamais vu. Et là, en te voyant de nouveau devant moi, je suis mal. Mal parce que je vois que l’étincelle a disparu. « Si tu m’aimais pas, t’as qu’à l 'dire, tu aurais du l 'dire.  Ou non, je sais. Tu m’as trompé. Oui voilà c’est ça... Avec qui? » Mes sourcils se froncent, mes yeux deviennent gris. Ce que je peux avoir été con de me laisser aller avec toi… Je suis en train de me faire des films dans ma tête et crois-moi, ça fait mal. Je n'ai pas envie de savoir avec qui tu m'as rendu cocu, mais après tout, j'ai droit de savoir, n'est-ce pas ? Surtout que je ne vois pas d'autres explications. Pourquoi une fille s'enfuirait sans donner d'explications valables à son mec ? Elle était peut-être enceinte . Non, j'dois pas être papa, impossible je prenais toujours mes précautions.

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tu sursautes lorsque tu entends le bruit de la porte de l’entrepôt s’ouvrir et tu te liquéfies littéralement sur place lorsque tu vois yanérik fermer la porte derrière lui. tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas les réponses à ses questions alors t’es prise au piège ici avec lui. tu te retournes pour lui faire dos alors que t’as l’impression que tu vas suffoquer dans cette pièce. puis il se met à élaborer des soupçons sur la raison du pourquoi tu as mis un terme à votre histoire. t’as mal lorsque tu réalises que tu l’as laissé se faire des films et qu’il est allé jusqu’à croire que tu ne ressentais plus rien pour lui. il y a cette larme que tu sens couler le long de ta joue et que tu essuies du revers de la main pour masquer ton chagrin. tu pousses un long soupir avant de faire volte-face et d’ancrer tes yeux verdâtres dans les siens. je ... les mots te manquent pour lui expliquer le pourquoi du comment parce que t’as pas l’impression qu’il comprendrait quoi que ce soit. toi-même tu peines à comprendre la peur qui régit ta vie depuis plus d’une décennie.je suis désolée. tu murmures ses quelques mots dans un souffle presque inaudible alors que tu te sens diminué face à yanérik. il y a cette honte qui ne fait que ronger toutes les parcelles de ton corps et cette culpabilité que tu ne peux pas oublier. je t’ai aimé plus que tout yan par le passé et je ne suis jamais allée voir ailleurs en étant avec toi. c’est juste que j’ai pris peur, ok ? ça devenait trop sérieux et tu devenais trop important alors j’ai pas su gérer. plus tu laisses quelqu’un devenir une priorité dans ta vie et plus la chute est fatale quand elle finit par se barrer. j’ai plus la force pour passer au travers d’un truc du genre alors j’ai préféré arrêter ça là. parce que tu as beau me dire ce que tu veux, tu le sais aussi bien que moi que toi et moi ça aurait durer un temps et qu’un jour tu te serais lassé comme tous les autres. alors c’est bon maintenant que tu sais tout, on peut passer à autre chose et continuer nos vies ? tu soutiens du regard le sien et tu espères que cette explication soit suffisante pour tourner la page. t’es pas forgée pour être dans des longues relations amoureuses parce que tu crains trop l’abandon. alors tu préfères les aventures d’une nuit parce que ça te permet de n’avoir aucune attache. mais ça serait te voiler la face que de prétendre que tu es heureuse et que t’es comblée au fond de toi. tu ne l’es plus depuis que tu n’es plus avec yanérik et tu n’as pas l’audace de croire que tu le seras de si tôt. si tu dois choisir entre le fait d’être heureuse mais de craindre l’abandon en étant en couple et le vide que tu ressens en étant célibataire alors tu optes pour la deuxième option. t'as pas l'arrogance de penser qu'il peut comprendre ton raisonnement parce qu'il ne connait pas une bonne partie de ton passé. mais tu espères qu'il n'a plus la force de dealer avec toi et qu'il ne ressent plus rien pour toi pour continuer dans ta démarche d'être seule et malheureuse. j'peux partir maintenant, c'est bon ?

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w/ @raquel de souza
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Et te voilà avec elle, enfermé dans l’entrepôt sans même savoir que c’est la pire décision que tu as prise depuis un long moment. Tu es là, devant elle à attendre une explication rationnelle à ce qui s’est passé entre vous pour qu’elle te largue là comme une vieille chaussette abandonnée sur le bord de la route. Tu vois très bien qu’elle n’est pas bien. Tu le vois qu’elle voudrait être ailleurs en ce moment, mais ça, toi t’en a rien à battre. Tu’as droit à des explications et tu vas les avoir. Comme ça, tu pourras passer à autre chose une fois pour toutes. Mais lorsqu’elle se décide finalement à tout te révéler, tu tombes de haut. Si tes deux bras pouvaient tomber, et ta mâchoire s’ouvrir jusqu’à frôler le sol, ça serait déjà fait. « Mais… T’es une foutue égoïste. » Tu commences à voir noir. Elle n’a vraiment pensé qu’à elle, dans cette histoire. Bordel, t’aurait tout donné pour cette fille et voilà qu’elle t’accuse à tort et à travers qu’un jour où l’autre tu l’aurais abandonné.  « Tu m 'dégouttes, t’es pas juste égoïste, t’es une putain de lâche… T’as détruit une belle histoire qui était en train de durer, de se construire pour être encore plus forte, simplement par une petite peur idiote sans but. Wow belle mentalité. » Tu pinces les lèvres et hoches la tête, le dégoût peint sur ton visage. En fait, tu ne sais même plus quoi dire d’autre, elle vient de détruire tout sur son passage comme un ouragan. La tornade Raquel a frappé fort. Si tout à l’heure, elle pouvait voir de la culpabilité, de la tristesse et sans doute un soupçon d’amour dans ton regard, désormais elle ne pouvait voir que de la haine. Une haine profonde… Oui, tu le répètes, mais t’es dégoutté. Tu soupires pour une énième fois et lorsqu’elle te demande si elle peut quitter, tu te tournes pour ne plus la voir et lui dit : « Ouais vas-y et t’en fais pas je vais m’organiser pour ne plus être dans ton chemin… Faudrait tout de même pas que tu t’attaches de nouveau hein. » Attrapant plusieurs bouteilles dans des cartons, tu commences à les placer sur les étagères. « Ah et prends l 'balai. T’as ta merde à ramasser. » Au moins, une chose est claire et nette. Tu peux désormais passer à autre chose, parce que'en vrai. Tu n'as pas envie d’une femme qui pourrait te rejeter à la moindre peur, dès qu’elle est contrariée. Non merci, ça tu n'as pas besoin de ça.

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c’était clair comme de l’eau de roche qu’il ne comprendrait pas. alors tu n’es pas étonnée lorsque tu vois le dégoût défigurer son visage. tu encaisses toutes ses paroles sans sourciller même si c’est dur à entendre. sauf que tu ne peux pas t’empêcher de lâcher un rire jaune lorsqu’il te dit que t’as peur est idiote. il n’y a rien de plus justifier que les raisons motivant ton incapacité à croire que tu en vaux la peine. mais tu me connais pas yan, tu ne sais strictement rien sur moi ou sur qui j’étais avant toi, parce que t’as jamais posé la question. sais-tu seulement que j’ai été élevée par ma grand-mère avec mon frère parce que nos parents voulaient pas de nous ? est-ce que tu sais que lorsqu’elle est décédée nous avons dû retourner vivre avec eux et que nous avons vécu l’enfer ? as-tu la moindre idée de ce que ça fait de retrouver ton frère avec les veines taillées parce que t’es pas assez une bonne raison pour qu’il veuille vivre ? peux-tu seulement imaginer à quel point ça fait mal de se dire que t’es pas assez bien pour que tes parents veuillent de toi et que tu en vaux pas assez la peine pour que ton frère veuille vivre pour toi ? alors comment je peux prétendre être suffisante pour qui que ce soit lorsque je ne l’ai pas été pour ma propre famille, dis moi ? tu sens ta voix se briser au cours de ton récit et une larme solitaire mourir sur tes lèvres. ton coeur veut imploser dans ta cage thoracique à chaque fois que tu abordes le sujet délicat qu’est le suicide de ta moitié. t'as jamais senti que tu pouvais t’ouvrir à yan sur le sujet car tu étais pas sûre qu’il comprendrait quoi que ce soit. à quel point tu avais raison puisqu’il était tellement fermé d’esprit qu’il a jamais pensé qu’il y avait une raison sur le pourquoi du comment. il a tout de suite assumé que tu n’es qu’une égoïste et que t’as fait ça pour aucune raison valable. maintenant tu peux t’imaginer d’où vient cette peur idiote. et ne t'inquiète pas pour moi, après ce soir, ça sera du gâteau de faire un trait sur toi. tu souffles ses dernières paroles avant de prendre le balai et de sortir de l’entrepôt pour rejoindre le bar. gabrielle ne peut s’empêcher de te demander si ça va et tu forces un sourire pour rassurer cette dernière. tu t’empresses de ramasser les éclats de verres jonchant le sol avant de reprendre ton travail. mais t’as le regard éteint et l’âme en peine alors que tu réalises que c’est la fin. puis tu entends yan revenir derrière le bar et tu ne lui adresses pas un regard. tu jettes un coup d’oeil à ta montre et t’as l’impression que tu survivras pas à ce quart de travail. si tu pouvais disparaître alors tu serais déjà six pied sous terre.

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w/ @raquel de souza
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Tu ne voulais plus la regarder, s’en était déjà beaucoup trop pour toi. Tu n’arrives pas encore à comprendre comment une fille, peut rompre avec son petit ami, parce qu’elle ressent. « J’en ai jamais posé de questions, parce que la seule fois où je l’ai fait, tu ne voulais rien me dire. Donc j’ai respecté ton jardin secret. » dis-tu d’un ton peut-être un peu trop agressif en la coupant dans ses paroles. T’es toujours de dos à elle et pourtant, tu continues à écouter ce qu’elle a à te dire et peu à peu, toutes tes barrières tombent. Non, je ne savais pas qu’elle a été élevée par sa grand-mère et encore moins que ses parents ne voulaient pas d’elle. Tu croyais qu’ils étaient morts et idiot comme tu es, tu n’as pas voulu poser de questions, de peur de la blesser. Tu te décomposes encore un peu plus lorsqu’elle te dit avoir vécu l’enfer et même tu es horrifié lorsqu’elle t’avoue qu’elle a retrouvé son frère, après son suicide. Des frissons te traversent l’échine dorsale à ses révélations et tu fermes finalement les yeux lorsqu’elle te pose l’ultime question. Tout est devenu clair désormais. Tu sais en partie ce qu’elle a pu ressentir, sachant que ton propre père n’a pas cru bon vouloir te connaître et prendre soin de toi. Mais comment peut-elle penser qu’elle n’a pas été assez suffisante pour toi, alors qu’elle te comblait de bonheur? Si elle t’avait tout expliqué, tu l’aurais soutenu du mieux que tu le pouvais. La patience n’est pas une vertu que tu possèdes, mais pour elle, tu aurais fait l’effort de la supporter, d’être patient, de lui laisser du temps. Tu vois à ce moment que t’as trop parlé rapidement, impulsivement. Et qu’elle te dise qu’elle tirera un trait sur toi, te fait mal plus que tu ne le croyais. T’as l’impression qu’elle te largue pour la deuxième fois. Lorsque tu te retournes enfin, elle a disparu, te laissant seul dans ce désormais lugubre entrepôt. Tu te retiens d’ouvrir une bouteille et de la boire à grande gorgée. Au lieu de cela, tu quittes à ton tour l’entrepôt et retournes derrière le bar. Aucun regard, aucun sourire, aucun geste pour elle, jusqu’à ce qu’il est temps de séparer les pourboires. Gabrielle est en train de nettoyer les tables, tandis que tu attrapes le pot pour séparer les billets avec Raquel. « Pourquoi t’as jamais voulu m’en parler? Je ne t’aurais pas jugé et je t’aurais épaulé, même si non je pense pas que j’aurais compris quoi que ce soit. Sauf pour les parents qui ne veulent pas de leur enfant. » Dis-je retournant la tête vers toi, soupirant lourdement. « Je n’en reviens pas que tu m’accuses de n’avoir jamais posé de questions, alors que de ton côté, tu dois en savoir autant que moi. » Je me lèvre finalement et attrape une bouteille et deux verres, que je remplis de glaçons et d’alcool avant d’ajouter; « Libre à toi de venir me trouver pour boire un coup, avant de faire ce que tu fais si bien, disparaître et me rayer de ta vie, pour de bon. Juste ce soir,  une simple soirée et à faire semblant que tout va bien.  » Parce que c’est bien ça qu’elle veut, non? C’est bien ce qu’elle t’a dit, tu n’es pas encore sénile.  

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w/ @yanérik bramwell
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t’as l’âme en déroute et ça fait mal. il est le seul capable de te mettre aussi minable. t’es percutée par ses mots de plein fouet. ta carapace ne tient pas le coup. pas cette fois. c’est justement ce que tu cherchais tellement à éviter à tout prix. le fait de laisser quelqu’un avoir une telle emprise sur toi. ce sentiment que t’es complètement à la merci d’une personne en particulier. cette impression de laisser quelqu’un faire la pluie et le beau temps dans ton existence. tu avais laissé Yanérik devenir cette personne dont tu ne voulais pas dans ta vie. un accident de parcours que tu n’avais pas vu venir du tout. car t’étais tombée sous son charme sans que tu n'ais le moindre mot à dire. ton coeur se chargeant de décider pour toi et de te mettre dans ce merdier. t’as un petit mouvement de recul parce que t’as pas l’habitude de l’entendre élever le ton contre toi. il n’y a plus une once de tendresse dans son regard à ton égard. et ça fait drôlement mal de le réaliser. vous êtes comme deux étrangers l’un pour l’autre à l’instant. des étrangers avec des souvenirs. c’est probablement ce qui fait le plus mal dans tout ça. le fait de remémorer tous ses beaux moments avec lui. des moments qui ne se reproduiront plus jamais. cette complicité que tu ne retrouveras plus. et t’es la cause de tout ça. mais tu le fais pour ton bien. c’est tout du moins ce que tu veux désespérément croire. tu essayes de passer au travers du reste de la soirée sans devoir lui parler ou le regarder. lorsque vient le temps de séparer les pourboires alors tu penses que t’es passée au travers du pire. sauf qu’il vient briser ce silence malaisant entre lui et toi et tu aurais préféré qu’il ne le fasse pas. il veut savoir pourquoi t’as jamais cru bon de lui en parler. tu hausses les épaules tandis que ton regard est toujours fuyant. qu’importe ce que tu peux dire, à l’instar t’as pas l’impression que ça changera quoi que ce soit. car votre relation est irrémédiablement brisée et il n’y pas de retour en arrière possible. alors t’as plus envie d’en parler et t’as juste envie de rentrer chez toi. tu serres la mâchoire lorsqu’il te dit que tu en connais probablement autant sur lui que lui sur toi. ce n’est pas quelque chose que tu nies puisqu’il a totalement raison. mais tu n’ajoutes rien et tu demeures dans ton mutisme. puis il vient prendre une bouteille pour servir deux verres. tu fronces les sourcils à sa demande alors que tu n’en vois pas l’intérêt. et ça sert à quoi yan ? ce n’est pas assez difficile comme ça ? autant se torturer un peu plus ? j'suis qu’une putain d’égoïste alors j’te rends service en disparaissant de ta vie comme j'sais si bien le faire. craches-tu avec un peu plus de d'exaspération que tu le voudrais vraiment. t'es juste à bout et tu veux quitter le plus rapidement possible. et t'inquiète, j'vais me démerder avec la patron pour ne plus être sur les mêmes quarts que toi.  

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w/ @"yanérick"
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Tu ne sais pas pourquoi tu veux autant qu’elle reste avec toi en fait. Sans doute puisque tu trouves qu’il y a trop de non-dit entre vous. Une chose est certaine, sa présence te trouble énormément. Tu ne t’attendais pas du tout à la voir ce soir, encore moins à ce qu’elle travaille avec toi et, en plus, qu’elle te raconte ce qui s’est passé dans sa vie. T’essaye d’être compréhensif, mais tu n’en es pas capable. Parce que tu continues à croire qu’elle aurait dû t’en parler. IL t’aurait fait plaisir de la supporter et essayer de la comprendre, lorsque vous étiez ensemble. Mais non, elle a préféré faire à sa tête et te cacher quelque chose d’aussi cruciale. C’est là que tu te rends compte que votre relation aurait été impossible. Vous n’êtes pas compatible pour former un couple. Il y aurait toujours un manque de conversation et n’importe qui s’entend pour dire que la communication est la clé d’un couple saint, n’est-ce pas ? Alors oui, tu préfères réfléchir à tout ça et faire comme si tu travaillais seul ce soir. Moins la voir ce soir et mieux tu te porteras. Alors, c’est ainsi que tu te mis à réfléchir à ton sujet, à savoir si tu avais pu faire mieux les choses lorsque vous étiez en couple. Elle t’a reproché de ne jamais lui avoir posé de questions sur sa vie. Aurais-tu dû-t-en informer ? Au bout d’un moment, il faut lâcher prise, ce n’est pas seulement toi qui serais en cause dans cette situation. Tu t’es donc mis à travailler comme si de rien était jusqu’à ce qu’il soit temps de séparer les pourboires. Et à ce moment-là, tu reçois l’une des gifles les plus douloureuses que tu as pu connaître. Tu n’as pas mal physiquement, mais elle vient une fois de plus de heurter ton ego. « Alors vas-t’en je te retiens pas. Pars comme la lâche que tu es. C’est ton dada à toi ça, non . Tu pars sans donner signe de vie. Tu fuis ! » Ce que tu peux te sentir pathétique. Pourquoi tu t’accroches Yanérik ? Tu le vois bien qu’elle n’en a rien à faire de toi. Alors, lâche prise. « Sauf que ne crois pas que tu vas réussir à changer tes heures comme ça. Il s'en fou de tes caprices, il va te dire de régler tes comptes avec moi. » Ce que tu essayais de faire. Il ne te reste plus qu’à passer à autre chose, comme ça, tout le monde sera gagnants dans cette histoire. Mine de rien, ça te fait mal de la voir s’enfuir de ta vie, une fois de plus.

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