Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityJe veux vivre. Vivre à en crever. • Orion.
I LOVE HARVARD
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    Je veux vivre. Vivre à en crever. • Orion.
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    Lien du postVen 22 Mar - 20:13
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    La fraîcheur d'une douce matinée printanière. L'humidité ambiante de la rosée du matin. Les bruits de la ville et de la vie qui s'éveille doucement au rythme des horaires de bureau. Le mal au ventre et les courbatures de la nuit blanche.
    Huit heures trente-six, c'est l'heure exacte où je passais les portes automatiques de l'hôpital, laissant derrière moi des heures de chirurgie et une nuit de folie. Une nuit les mains dans des cages thoraciques. Une nuit à faire battre des coeurs.

    Sous mes yeux, j'avais -je suppose- des cernes probablement effrayantes. Néanmoins, ma démarche était plutôt enjouée, et malgré mon air fatigué, ma barbe de trois jours, ma dégaine sûrement un petit peu négligée, je me sentais encore comme le Roi du Monde. Je me sentais encore comme le Dieu de la Cardiochirurgie. L'adrénaline c'était ça le secret. L'adrénaline, l'explication physique même du pourquoi j'arrivais encore à courir jusqu'au bloc opératoire et ce même après vingt-deux heures sans fermer l'oeil. L'adrénaline, cette drogue.

    Je mis une main devant ma bouche, pour camoufler un baillement à m'en décrocher la mâchoire. Liant mes mains je levais les bras pour étirer mon dos qui commençait à me faire souffrir.
    « Ok Al, t'as besoin d'un café.»
    Ouais, j'étais le genre de gars à parler tout seul, un truc pas si particulier et unique n'est-ce pas ?
    Donc, d'un pas décidé je pris le chemin du Starbuck le plus proche, me désespérant par avance de la file d'attente qui s'y trouverait déjà. Ruminant dans ma tête à ce sujet, je parcourus le chemin sans réellement m'en rendre compte. A tel point que je fus presque surpris lorsque je me rendis compte que l'enseigne était là, juste devant moi. Et comble de l'extase, il n'y avait presque personne.

    Je rentrais donc, patientai une dizaines de minutes avant que l'employé s'adresse à moi.
    « Bonjour Monsieur.» Je relevai le regard sur lui et le jaugeais mais sans grand intérêt.
    « Bonjour, je voudrais un cappuccino s'il-vous-plaît.» L'homme me sourit -plus parce qu'il était en partie payé pour ça qu'autre chose- et inclina la tête pour me confirmer qu'il s'occupait de ça.
    « Al.» Il se retourna vers moi, haussant les sourcils. « Mon nom, c'est Al.» Il sourit de nouveau, l'air mal-à-l'aise, comme un puceau amoureux en secret.
    « Al... C'est noté.»
    J'acquiesçai d'un signe bref de la tête et alla m'installer sur la banquette de l'une des rares tables, croisant les doigts je posai un moment mon front contre mes paumes, tentant -en vain- de faire passer le début de migraine qui menaçait insidieusement mon crâne.

    Après encore quelques minutes je fus tiré mon état de semi-coma par le jeune serveur qui déposait mon café sur la table, en m'adressant l'un de ses plus charmants sourire, ce qui eut le don de me faire sourire à mon tour. Cette ville était-elle remplie d'homo? Plus les années passaient plus j'en avais l'impression, je le regardais néanmoins partir sans pour autant le reluquer.
    Tapotant un instant avec mon index sur le couvercle en plastique de mon gobelet, j'observai les passants. Puis, je portais mon gobelet à mes lèvres, avalant deux gorgées de café bien chaud, qui fit un bien fou à l'intégralité de mon corps. Je pus presque le sentir glisser dans mon oesophage, puis dans mon estomac.

    Je reposai finalement le gobelet et me mit à jouer -à faire claquer plus précisément- le couvercle en plastique, jusqu'à ce que... Un sursaut dans la poitrine, l'estomac qui se serre. Mon regard venait tout juste de suivre l'arrivée dans le Starbuck d'une personne que je connaissais. Enfin "connaître" était un grand terme. C'était ce gars/
    Le gars de l'autre soir. Le brun ténébreux avec qui j'avais joué à se brûler les ailes pendant toute une soirée. Le gars dont j'avais toujours le numéro griffonné sur un bout de papier froissé dans la poche de mon jeans. Le gars que j'avais jamais rappelé. Le gars qui éveillait en moi une espèce de passion dévorante. Une flamme délicieuse que je voulais voir se consumer... Avec une extrême lenteur. Parce qu'une fois ce genre de désir consommé, ils perdent toujours de leur candeur.
    Mais là des milliers de questions me passèrent par la tête... Que devais-je faire ? L'accoster ? Me cacher ? M'enfuir en courant ?
    Je le fixai un moment, il ne m'avait pas encore vu, mais moi je le voyais. Mais moi je détaillais son visage et plus encore. Je me délectais discrètement de deviner le creux de ses reins sous sa veste, et d'imaginer l'arrondis de ses fesses, sans ce pantalon. Un petit sourire amusé se dessina sur mes lèvres.

    L'attirance était trop forte. Il fallait. J'avais besoin.
    Alors je me levai aussi souplement que peut le faire un gars épuisé, pris mon café dans ma main, et comme si ça avait été naturel, je m'avançais jusqu'à lui, étonné moi-même du fait que le jeu de séduction de l'autre soir me paraisse encore autant d'actualité, et vins me placer derrière lui, les lèvres très -trop- proches de son oreille. Mais sans le toucher, sans franchir la limite. Allait-il avoir peur ? C'était bien possible, après tout il ne m'avait pas vu -ou bien il m'avait vu mais était très doué pour faire semblant-.
    « Orion.» Laissais-je simplement s'échapper de ma gorge, dans un souffle chaud, comme s'il s'était s'agit d'un très léger coup de vent.
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    Lien du postSam 23 Mar - 13:10
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     Je veux vivre. Vivre à en crever. // @ALOYSIUS R. ZORANDER ※※※ Cœur au bord des lèvres, poison qui se répands encore dans les veines. Une cuite phénoménale. Je commence bien…Un besoin de m’évader, de crever l’abcès. Un besoin futile de me dire que ma vie n’est pas un carnage, que mes parents n’ont pas pensés méchamment. Oui, tellement de raisons de picoler en solitaire. Depuis deux ans, j’ai l’impression de ne plus savoir nager, de me noyer constamment, comme un enfant lâché en pleine mer au milieu des requins. Journalistes, sandales sur un trafic d’enfants. Une dizaine de gosses concernés, moi y compris. Comment est-ce possible ? Comment peut on arracher un bébé aux bras de sa mère ? Je n’arrive pas à comprendre les raisons, je n’arrive pas à comprendre comment ils en sont arrivés là. Aujourd’hui, je me retrouve avec deux parents en prison, avec des souvenirs faussés et pourtant, je ne parviens pas à les voir autrement que comme les adultes qui ont fait de moi l’homme que je suis. Je n’ai pas manqué d’amour, de caresses, de sourires. Non, seigneur, j’ai grandi dans les fous rires, dans un cirque aux personnes soudées. Mais sans ça, aurais-je vécu la même vie, aurais-je pris le même chemin pour mes études ? Avec ma famille biologique, aurais-je aujourd’hui, la même mentalité, les mêmes idéaux ? Tout ça me semble terriblement faussé, terriblement éphémère. Alors, j’ai sorti une bouteille de vodka et j’ai picolé dans ma chambre universitaire, devant une série Netflix et j’ai fini par m’endormir comme un con. Rien de bien extravagant, mais dans ces moments-là je préfère être seul. Inutile de dire qu’en ouvrant les yeux, la gueule de bois faisait déjà son œuvre dans mon crâne. Tiraillement, fanfare silencieuse, je regrette déjà d’avoir vidé la bouteille morte au pied de mon lit. Connerie. Aujourd’hui, je n’ai pas cours, ceux-ci recommencent dans quelques jours et j’ai hâte de m’y replonger pour me changer les esprits. Mais avant toute chose, j’ai besoin d’une bonne douche, d’un brossage de dents intensifs et d’un café…surtout d’un café. Ni une, ni deux, je choppe une aspirine pour l’avaler avec un peu d’eau avant de filer sous la douche, de m’apprêter d’une façon banale. Loin d’être le genre de mec à porter des vêtements de marques, à se faire remarquer plus que nécessaire. Trop longtemps exposé aux yeux des médias en Italie, scoop qui a fait le tour du monde, j’aimerais retrouver cet anonymat qui m’est propre. Une fois un jeans légèrement délavé sur les fesses, une chemise noire sur le dos, une veste en jeans et un pull à col roulé pour me garder au chaud, je me décide à sortir de ma chambre et l’aérer au passage. Nouveau dans les parages, je ne connais que quelques endroits où me rendre, où me perdre…Un Starbucks fera bien l’affaire. Ma voiture, je la laisse sur place, préférant marcher pur le coup. Moon crâne me fait toujours horriblement mal, je vais donc éviter de provoquer un autre accident…Un accident avec…ma sœur. Ouai, la vie a décidé de se jouer de mes nerfs, de ma santé mentale. Non, je ne dois pas y repenser sinon, l’envie de picoler va encore se faufiler et je n’aime pas l’idée de me dire que je pourrais finir alcoolique avant la fin de l’année. Mains enfoncées dans mes poches, la barbe toujours posée sur ma face me donnant un air plus vieux, je traverse le campus et rejoint le Starbucks après une quarantaine de minutes de marche. Ça fait du bien…j’aime marcher, me vider l’esprit et l’air frais ne peux que me combler un peu. L’exercice physique est une chose que je connais. Fils d’acrobates, de dompteur, j’ai toujours appris à m’entretenir, à bouger. Une vie faussée, faite sur de nombreux mensonges. Et me revoilà plongé dans mes regrets, dans mes incertitudes alors que je pénètre dans l’établissement. Les lieux sont occupés par plusieurs personnes, néanmoins, je n’y prête guère attention ayant reçu un message d’un ancien ami de la troupe de cirque. Le cirque autrefois à mon père a été repris par mon oncle, ça reste en « famille ». Prenant place à une table vide, j’enlève ma veste et commande un simple cappuccino praliné, un vrai régal. Regard rivé sur un point invisible, je ne sens pas sa présence, je ne le sens pas approcher…la preuve, quand mon prénom résonne au creux de mon oreille, un sursaut assez prévisible me prends et je manque de tomber de ma chaise. « Non d’un chien ! » Je me retourne prêt à agresser l’imbécile qui se joue de mes nerfs…mais les mots me manquent, les mots restent bloqués quand je croise son regard. Lui. Cet homme croisé dans un bar. Oui, cet homme avec qui un jeu de séduction c’était engagé, ne s’était pas stoppé. Ma sexualité est assez équilibrée. Je sais que j’aime les femmes, je sais que les hommes sont pas mal mais disons que mes expériences sont limitées aux femmes à l’heure actuelle. « Aloysius ? » La surprise de le recroiser est palpable dans le son de ma voix, néanmoins, un léger sourire vient caresser mes lèvres, étirant celles-ci en coin. Il ne sait pas. Il ne sait pas que je n’ai que 23 ans, il pense que j’en ai vingt-sept. Physique trompeur, le mensonge était sorti tout seul, ne voulant pas me faire prendre pour un jeune minet imbécile et naïf. « Quelle surprise, tu m’as foutu la trouille. » Mais la surprise est délicieuse, je ne vais pas le nier. Physiquement attirant, mentalement pas mal, une attraction palpable, un regard pétillant de cette malice contagieuse. Le jeu ne s’est pas arrêté, c’est certain.

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    Lien du postSam 23 Mar - 20:36
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    « Non d’un chien ! » Qu'il s'exclama, m'arrachant un rire masculin et un rien sensuel, me forçant à poser ma main libre sur mon ventre. Il ne m'avait pas encore vu mais ça n'allait pas tarder, et alors quelle serait sa réaction ? Et bien, celle que j'espérais, puisque je pus lire sans l'ombre d'un doute qu'il était troublé par moi autant que je l'étais par lui. Je profitai donc de cet instant de silence, sondant son regard comme si en cet instant précis rien d'autre au monde n'avait existé. Ma vision descendit insidieusement jusqu'à ses lèvres, s'y perdant l'espace du seconde qui me parût être une petite éternité.
    « Aloysius ? » Je pus lire ce mot, mon nom sur ses lèvres, remontant finalement son regard jusqu'au sien, mes propres lèvres entrouvertes sous le poids du désir que je m'efforçait de taire. Je suppose que sinon j'aurais pu le plaquer avec une brutalité somme toute délicate, pour embrasser cette bouche qui me soulevait des sensations quasi inexplorées.
    Je déglutis, pour me ressaisir, et vint m'asseoir sur la chaise en face de lui, bien que je n'y ais pas été explicitement invité, je sentais bien qu'il avait envie que je reste. Du moins je l'espérais.
    « Déjà l'autre soir, je trouvais ça exceptionnel que t'arrives à pas écorcher mon nom avec l'alcool, mais que tu t'en souviennes, ça relève presque du miracle.» Lui dis-je avec un petit sourire en coin. Beaucoup de gens avaient du mal à retenir mon nom, faut dire qu'il était un peu hors du commun et du genre difficile à prononcer.
    « Quelle surprise, tu m’as foutu la trouille. » Un nouveau rire m'échappa, puis je portais mon café à mes lèvres pour boire quelques gorgées avant de répondre.
    « Pour être tout à fait honnête, j'suis obligé d'avouer que c'était un peu voulu.»
    Maintenant que j'étais plus près -et face à lui-, je pus détailler son visage, que je remarquais fatigué. J'arquais donc un sourcil, ne voulant néanmoins pas me mêler de ce qui ne me regardait pas.
    « Il semblerait que ta nuit ait été aussi courte que la mienne. Si tu dors pas un peu plus, tes cernes vont aller chatouiller tes genoux.» Du grand Aloysius, le sarcasme et l'ironie au pouvoir. Mais ce n'était pas méchant, c'était juste... Moi.
    « Mais j'crois que j'trouve ça sexy.» Conclus-je finalement. Ouais ce mec était sexy. Ce mec était même tellement sexy que j'serais sûrement allé décrocher la lune pour qu'il me fasse un de ses sourires provocateurs. L'autre soir, ça avait été le festival. Le festival des petits sourires, des petits regards, des effleurements. Devais-je encore l'effleurer maintenant alors qu'on était sobres tous les deux? Je l'ignorais, mais l'envie de le faire était bel et bien présente. J'avais des tas d'idées qui me traversaient l'esprit, et faut dire que ça m'embrouillait. En temps normal, j'allais dans un bar, je rencontrais un gars potable, je le draguais, je couchais avec si c'était possible et je disparaissais.
    En l'occurrence, j'étais allé dans un bar, j'avais rencontré un gars affreusement attirant, je l'avais dragué, et... Et j'avais pas envie de disparaître. Ce qui était tout sauf normal.

    Je glissai un main dans ma nuque, pour retirer quelques mèches de cheveux, collées à ma peau par la transpiration.
    « J'suis désolé, pour l'air déglingué, mais j'viens de passer la nuit au bloc.» Ce dernier mot me rappelait que je ne lui avais pas parlé de mon métier ce soir là, tout comme il ne m'avait pas parlé du sien d'ailleurs. Mais avais-je envie de discuter de tout ça? Parce que discuter de tout ça dans mon esprit signifiait devenir amis, et ça je n'en avais pour l'instant pas la moindre envie. Je réservais pour lui une myriade de choses bien plus amusantes qu'une banale amitié.
    Je me penchai ensuite un peu vers l'avant comme pour rendre la conversation plus intime, comme une sorte de confession.
    « J'sais pas trop ce qui me dit le plus, entre rentrer dormir ou rester là et te regarder, Orion.» Est-ce que j'étais du genre dragueur invétéré ? Absolument pas. En fait, ce comportement ne me ressemblait pas du tout, mais il ressemblait clairement à celui que j'avais adopté l'autre soir. Sauf que l'autre soir, j'ai cru que c'était à cause de l'alcool.
    Sur ces pensées, j'approchai un main de son visage, pour venir essuyer une goutte de café au coin de ses lèvres, que je ne quittais pas des yeux -encore une fois-, avant de venir glisser cette même goutte entre les miennes, de lèvres. Embrasse-moi, Orion hurlaient mes pensées, mais mon visage, lui, restait imperturbable.
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    Lien du postLun 25 Mar - 20:31
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     Je veux vivre. Vivre à en crever. // @ALOYSIUS R. ZORANDER ※※※ Cœur qui bat dans ma poitrine à cause de la surprise alors que le coupable rit d’une façon rogue, typique d’un homme. Mais pas n’importe lequel, non. Cet homme. Ce mec plus âgé que j’avais rencontré, avec qui j’avais échangé des sourires, des frôlements, des regards. Un jeu de séduction qui ne passe pas inaperçu, qui n’est pas trompeur. Physiquement attirant, mentalement attrayant. Il a bien des choses pour attirer mon attention, alcoolisé ou non, les choses n’ont pas changé. Du moins, pour le physique. Niveau mentale, je ne vais pas tarder à le savoir. Il a fait le premier pas en venant vers moi, d’une façon peu orthodoxe, on ne va pas se voiler la face, mais c’est mieux ainsi je pense. Maintenant, si mon cœur voulait bien reprendre une palpitation normale et si mes lèvres voulaient bien se fermer, j’en serait reconnaissant. J’ai l’air un peu con non ? Il faut dire que je n’ai pas l’habitude d’être pris sur le fait comme ça, ou encore, par surprise. Il vient s’asseoir en face de moi et je tente de reprendre un air normal, bien que mes iris ne le quittent pas, gardent cette pointe de charme du début. Un léger sourire en coin vient caresser mes lèvres, un sourire mystérieux, charismatique, charmant. Un sourire qui veut plaire, qui veut attirer le regard. « Comme quoi, je suis un homme exceptionnel, la preuve en est. » Un petit rire vient s’échapper de mes lèvres, mais il faut dire que j’ai l’habitude de prononcer des prénoms compliqués. Dans une troupe de cirque, les gens ont souvent des prénoms étranges ou encore, des pseudonymes à coucher dehors. J’avais donc grandi dans un univers aux prononciations compliquées, son prénom ne fait pas exception à la règle et puis, clairement, je trouve celui-ci agréable. Un beau prénom pour un beau jeune homme. Mes bras se posent sur la table, je me penche légèrement en avant comme si mon corps réclamait moins de distance, plus de proximité. Il m’annonce que le but était de me foutre la trouille, que c’était un peu l’effet voulu. « Non, sans blague ? » Dis-je avec une ironie non voilée, passant mes doigts dans mes cheveux sombres et bouclés, constamment indisciplinés. Il me fait remarquer que j’ai des cernes à faire peur et, franchement, je le crois sur paroles pour ça. « J’essaye de te ressembler, mais bon, y’a encore du travail pour rattraper les tiennes. » Pardon ? Qui a dit que je manquais de répartie…Je suis peut-être jeune, parfois timide et maladroit, mais je sais tenir une conversation et renvoyer la balle quand ça s’avère nécessaire. « Mais oui, j’ai passé une sale soirée. Sourire en coin, je prends une gorgée de mon café, une fois encore, sans le quitter des yeux. Sexy…Il me tend une perche ou encore, tente de me faire passer un message ? Je n’en sais rien, niveau drague entre mecs je suis encore débutant, mais bon, en réalité, je suis certains que c’est comme draguer une fille…dans la logique. « Tu crois ou tu trouves ça sexy ? Y’a une différence quand même, puis, si tu trouves ça sexy, je vais accumuler les nuits blanches alors. » Petit sourire en coin, je me mords l’intérieur de la joue alors que je joue légèrement avec ma tasse de café, la faisant glisser entre mes doigts. Je prends le temps de le détailler, de l’observer subtilement. Il est toujours aussi beau, c’est certain. Une tignasse courte, des traits masculins prononcés, un visage mystérieux et tiré par la fatigue des heures accumulées. Il ne m’avait pas dit être médecin la dernière fois u un truc comme ça…Je fais des études vétérinaires et donc, forcément, les deux se rapprochent tout en s’éloignant. Puis, ce n’est pas ça qui m’aurait attiré au début, non, je pense que ce sont ses yeux ou encore, ses lèvres si attirantes qu’elles hurlent au baiser qui m’ont fait sombrer. Merde, je dois arrêter de le dévorer des yeux comme ça moi, c’est vraiment loin d’être subtile. Me raclant un peu la gorge, je détourne enfin les yeux l’espace d’une seconde alors qu’il reprend la parole. « Pas de souci, cet air déglingué te va à merveille, crois-moi. J’ai passé ma nuit à étudier pour ma part. T’es médecin ou un truc comme ça ? » Oui, parce que mes études font que je suis encore le nez dedans, même avec le pseudo âge que je lui ai donné…des études longues et difficiles. Puis, ça me permet d’en savoir davantage sur lui non ? Toujours légèrement penché en avant, je le vois faire de même, rendant la proximité évidente, l’intimité plus évidente et c’est loin de me déplaire pour dire la vérité. Mais ses paroles, elles me prennent au dépourvu, me font légèrement sourire en coin. « Ah ouai ? Je te dirais bien de rester me regarder, mais je m’en voudrais de te voir tomber de fatigue quand même…Bien qu’en soit, je me demande si je dois partir ou rester te regarder aussi. Il va falloir trouver un compromis. » Un petit rire rogue m’échappe, meurt quand sa main se lève, quand son pouce frôle ma peau, me procure une décharge dans tout le corps. Son regard glisse vers mes lèvres, mentalement, je le supplie de se redresser et rompre la distance…A la place, je penche la tête sur le côté, joueur, provocateur, charmeur. « Si t’as envie de m’embrasser, suffit de le faire, promis, je ne vais pas te jeter mon café à la figure. » Un nouveau sourire en coin vient caresser mes lèvres, pourtant, là où on dirait que je ne manque pas d’assurance, c’est franchement le contraire…je sais juste le cacher.

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    Lien du postLun 25 Mar - 22:22
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    C'était comme une dose de drogue, comme si le temps s'écoulait au ralentit, comme si le monde avait cessé de tourner. Je me délectais de chaque seconde, comme un aventurier qui découvre son nouveau terrain de découvertes. Son regard qui semblait sonder mes pupilles comme un chercheur avide de nouveautés, d'inconnues. Le mien qui ne parvenait pas à se décrocher de son visage qui semblait si parfait, en tous points. En cet instant je regrettais presque de n'avoir le moindre talent pour le dessin, mais ça ne m'empêchait pas de graver le moindre détail dans mon esprit, afin d'être certain de ne jamais les oublier.
    « Comme quoi, je suis un homme exceptionnel, la preuve en est. » Un sourire amusé étira le coin de mes lèvres. « Et modeste avec ça, la perfection à l'état brut.» Physiquement en tout cas, à mes yeux il n'en était pas loin, et malgré mon air amusé et taquin, on sentait cette pointe de provocation dans ma voix qui tremblait presque imperceptiblement.
    Je passais une main dans mes cheveux, comme pour redescendre un peu sur terre, mais un nouveau tour dans les profondeurs de ses yeux suffirent à me renvoyer au Nirvana. Dans cet entre deux où il n'existe plus aucune logique. Ce mec était en quelques sortes ma muse, puisque personne ne m'avait jamais attiré jusqu'à m'en faire perdre le contrôle de moi-même. Personne jusqu'à lui. Et Dieu sait combien j'aimais avoir le contrôle, sur tout. Le perdre en l'occurrence était aussi effrayant qu'excitant. « Non, sans blague ? » Je soulevai les mains, paumes en l'air et épaules haussées, le visage affublé de mon sourire le plus sexy, comme pour appuyer l'ironie dans sa phrase et dans sa voix.
    « J’essaye de te ressembler, mais bon, y’a encore du travail pour rattraper les tiennes. »  Qu'il renchérit, suite à me réflexion au sujet de ses cernes. Il n'avait probablement pas tord, les miennes étaient bien corsées aussi, je le savais, pour l'avoir vu à mon reflet dans le miroir du vestiaire, tout à l'heure. Néanmoins je lui fis un clin d'oeil.
    « Que veux-tu, mes nuits sont chargées, je dois régulièrement sauver Gotham City, ça demande quelques sacrifices sur l'apparence. Et puis tout le monde n'est pas fait de l'étoffe des héros.» Un rire cristallin m'échappa à nouveau, jouant cette fois sur l'humour. Remarque, ce clin d'oeil à Batman aurait pu avoir l'avoir l'effet de me faire passer pour une espèce de Geek, ce que j'étais de toute façon. Aloysius, 34 ans, chirurgien, accro aux jeux vidéos, bouquins et films en tous genres.  Et puis dans le fond c'était un peu ça, le métier de chirurgien. On ne sauvait pas une ville, mais des vies, quitte à sacrifier son sommeil et sa santé au profit de celle des autres. « Mais oui, j’ai passé une sale soirée.» J'arquai un sourcil mais restait silencieux, comme pour l'inviter à m'en dire plus, sans pour autant paraître insistant. Ca ne me regardait pas premièrement, et deuxièmement je n'avais aucune envie de le voir s'enfuir. Puis pour finir, je n'étais pas spécialement d'un naturel curieux. Je m'intéressais à lui parce qu'il était... Lui.
    « Tu crois ou tu trouves ça sexy ? Y’a une différence quand même, puis, si tu trouves ça sexy, je vais accumuler les nuits blanches alors. » Je penchai légèrement ma tête sur le côté, une main sous le menton levant les yeux au plafond, comme si je prenais le temps de réfléchir sérieusement à la question, ponctuant le tout d'un « Hmmm...» volontairement appuyé, mon index tapotant mon menton. « Je trouve ça sexy. Mais je t'ai pas encore vu au top de ta forme, alors... Jusqu'ici, ivre ou fatigué, c'est... A s'en damner.» Un nouveau sourire provocateur au coin des lèvres. Pourquoi étais-je aussi expressif ? Je n'en avais pas la moindre idée. Tout ce que je savais et sentais, c'est que mon désir, mon attirance pour Orion était comme un poison ou un acide qui rongeait lentement mais sûrement chacun de mes organes vitaux. La seule chose que j'espérais, avec le peu de self control qu'il me restait, c'était que ce poison n'ait pas la sombre idée de s'attaquer au seul organe dont j'avais interdit l'accès : Mon coeur.
    Parce que là, mon regard ne parvenait toujours pas à se détacher de son visage, de ses yeux, de sa bouche, de sa peau... C'était tout simplement atrocement flippant.
    « Pas de souci, cet air déglingué te va à merveille, crois-moi. J’ai passé ma nuit à étudier pour ma part. T’es médecin ou un truc comme ça ? » J'arquais de nouveau un sourcil. Alors il faisait encore des études, et je l'ignorais puisque nous n'avions pas parlé de tout ça. Rien d'étonnant, du moins rien qui ne me mit la puce à l'oreille puisque j'étais moi-même étudiant jusqu'à mes trente ans. « Et qu'est-ce que tu étudies, exactement?» Ca m'intéressait évidement, puisqu'en dehors de tout ce qu'il y avait entre lui et moi, j'avais un profond respect pour les gens qui se lançaient dans des études longues, et j'étais d'ailleurs du genre à pousser les gens à le faire.
    « Je suis chirurgien cardio-thoracique, précisément.» Ce qui en soit pouvait paraître plutôt ironique pour une personne qui refusait que qui que ce soit s'approche de près ou de loin du sien, de coeur, n'est-ce pas?
    Ceci étant, ça ne l'empêchait pas actuellement de faire des bons dans ma poitrine, comme si j'avais été un adolescent, qui découvre ses premiers émois.
    Cette obsession était à la limite du maladif.
    « Ah ouai ? Je te dirais bien de rester me regarder, mais je m’en voudrais de te voir tomber de fatigue quand même…Bien qu’en soit, je me demande si je dois partir ou rester te regarder aussi. Il va falloir trouver un compromis. » Aurais-je pu dire à haute voix que j'étais près à souffrir mille morts pour juste rester là et le regarder ? Ne pas dormir était le cadet de mes soucis, à l'heure actuelle. Mais j'en étais bien incapable, alors la seule chose qui passa la barrière de mes lèvres, presque dans un murmure fut : « Reste.» Je voulais qu'il reste ça c'était clair, mais je voulais bien plus que ça. Je voulais ses lèvres, je voulais ses mains sur ma peau, je voulais son souffle dans mon cou, je voulais regarder son visage encore et encore. Je le voulais, Lui. Et j'en avais des vagues de chaleur, qui firent rougir mes joues. « Si t’as envie de m’embrasser, suffit de le faire, promis, je ne vais pas te jeter mon café à la figure. » Ces mots me firent l'effet d'un coup de poignard, mais pas le genre de coups de poignards douloureux. Plutôt le genre surprenant. Je plongeai mon regard dans le sien avec une intensité à en faire trembler les murs, comme pour l'interroger silencieusement sur sa volonté. Etait-il bien certain que c'était ce qu'il voulait ? Voulait-il vraiment rompre la barrière qui nous protégeait l'un de l'autre jusqu'ici ? Voulait-il réellement passer du jeu à la réalité ?
    Je déglutis péniblement, ce qui fit bouger ma pomme d'Adam de haut en bas, posant une main sur la table, je me levai presque brusquement, faisant reculer ma chaise avec un grincement dans la foulée. Sans jamais quitter son regard, je contournais la table avec une grâce presque féline, et une fois debout, devant lui, mon corps à quelques centimètres du sien, je glissais lentement une main sous son menton, pour le forcer à me regarder. Je restai ainsi des secondes qui me parurent encore une fois une éternité, puis -sans anesthésie-, mes doigts remontèrent dans ses cheveux, les tirant doucement pour le forcer à pencher un peu sa tête en arrière. Je me penchai, venant couvrir sa pomme d'adam de mon souffle, remontant avec une lenteur proche de la torture jusqu'au niveau de son visage. Je déglutis une nouvelle fois, la boule au ventre à l'idée de passer à l'action. Finalement, j'annihilais les quelques millimètres qui nous séparaient, pour venir déposer mes lèvres contre les siennes, dans un baiser à la fois doux, fiévreux, et désireux. Et le goût de sa bouche m'électrisa jusqu'aux tréfonds de l'âme.



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    Lien du postLun 25 Mar - 23:18
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     Je veux vivre. Vivre à en crever. // @ALOYSIUS R. ZORANDER ※※※ Modeste. Bon, j’avoue que sur le coup je ne le suis pas forcément, mais ce n’est pas une habitude. Non, généralement je suis le mec qui sourit, qui ne se met pas spécialement en valeur. Je sais ce que je vaux, je n’ai pas besoin de le rappeler aux autres pour me sentir grand et puissant. Parce que je ne le suis pas, puissant, pas vraiment. Je suis un mec comme un autre au passé ravagé, aux épreuves trop lourdes pour mes petites épaules. Deux parents en prison, une vie basée sur des mensonges, un amour perdu et anéanti, mon monde a été ravagé en moins de deux foutues années. Peau abimée par des cicatrices profondes et visibles faites par des griffes de fauves, elles me rappellent sans cesse que je n’ai pas pu la sauver elle. Ma seule véritable histoire, celle qui aurait encore durée bien des années si la vie avait été faite autrement. Mais de ce simple accident est survenu des répercutions bien plus virulentes, bien plus difficiles à gérer que la perte de la femme que j’aimais et la rééducation. Mais ça, il ne le sait pas et ne le saura probablement jamais. Mon passé, je n’en parle que très rarement, je ne le mets pratiquement jamais sur le tapis. Je préfère esquiver les questions, c’est plus facile de fuir que d’affronter la réalité. Heureusement, la conversation ne porte pas sur nos vies, mais nos regards eux, ne se lâchent pas. « Que veux-tu, la perfection se trouve dans les défauts. » Mais c’est quoi ces conneries Orion ? T’en a d’autres comme ça ? J’ai envie de me mettre des claques mentales pour le coup, mais j’évite, me contentant de cacher ce qui se passe en moi. J’essaye de paraître sur de moi. Un sourire en coin, un regard charismatique et charmeur, une pointe de mystère qui ne camoufle que mal mon envie et le jeu de séduction qui est franchement visible. Je suis même certain que les gens autour de nous, les curieux, ont dû remarquer que quelque chose se tramait. Si ça me dérange ? Pas du tout…je suis même surpris de voir à quel point je m’en fou du regard des gens, de ce qu’ils pourraient bien penser, tellement je suis focalisé sur le visage de l’homme en face de moi qui lève les mains d’un air amusé. Il fait une référence à Batman ce qui me fait clairement rire. Je ne suis pas un geek en soit, mais je connais mes classiques. « On va dire que je suis plus à la hauteur de Robin, je suis aussi souple qu’un acrobate. Mais ouai bon, moi, je suis loin d’avoir les épaules d’un héro…je suis plus le genre damoiseaux en détresse qu’il faudra sauver. » Et franchement, si c’est lui qui vient à mon secours, je me laisse faire…sans protester et sans opposer une quelconque résistance. Je devrais peut-être détacher mon regard du sien, arrêter de le fixer de la sorte. Ouai, je devrais, sauf que c’est plus compliqué à faire que je ne le pensais. Je ne sais pas ce qu’il a, mais ce mec dégage ce petit quelque chose qui fait la différence. Si de base je n’ai jamais eu de rapports quelconques avec les hommes, lui, il est l’exception qui confirme la règle, l’exception qui me fait dire que les hommes ne me laissent clairement pas indifférent. Ou, peut-être que c’est parce que c’est lui ? J’en ai croisé des beaux mecs dans ma vie, mais une attirance pareille, jamais. L’espace d’une seconde je sens une pointe de peur se frayer un chemin dans mes veines, une sensation virulente que j’étouffe aussi vite. Non, je ne veux pas avoir peur de ce que je pourrais être, de ce que je peux avoir envie d’être, de ce que je désire. Ça ne servirait à rien et ce n’est pas mon style de refouler mes désirs, mes envies, même si je ne les montre pas forcément. Je sais être discret, pas par gêne, non, mais plus par habitude. Lorsque je dis que j’ai passé une mauvaise soirée, il n’insiste pas et silencieusement, je l’en remercie en lui offrant un sourire. Oui, je n’avais pas envie de m’étaler sur le sujet, de refuser de lui offrir des réponses…parce que ça serait lui donner la possibilité d’en apprendre trop sur moi, d’entrer dans mon monde chaotique et ça, je ne peux pas l’accepter. Que ça soit lui ou quelqu’un d’autre, je suis ici pour échapper à mon passé, pas pour y replonger, y repenser. Face à mes paroles, il fait mine de réfléchir et je penche la tête sur le côté, jouant toujours discrètement avec ma tasse, comme pour canaliser une certaine anxiété ou encore, une certaine nervosité. J’en sais rien, mais ça m’évite de perdre le contrôle, de regarder trop souvent ses lèvres par exemple. Comme ça, il trouve ça à damner. Je baisse la voix comme pour lui avouer un secret, me penchant un peu plus en avant, prenant un air mi sérieux, mi amusé. « Et encore, attends de me voir au top de ma forme…si tu trouves ça à damner maintenant, pour sûr, tu finiras maudis. » Nouveau sourire en coin, je m’engage même à faire un petit clin d’œil amusé. Si il est maudit, moi, je le suis déjà. Se rend-t-il seulement compte de l’effet qu’il me fait ? Je n’en suis pas certain…et bien moi je vous le dis, c’est horrible. Si j’avais déjà désiré des femmes dans ma courte existence, cet homme en surpasse énormément. Je ne savais pas qu’il m’était possible, à moi, d’être autant attirer par un homme. Oh, j’avais déjà des doutes sur ma sexualité, mais apparemment, je devais le croiser pour que tout se confirme… « Je suis en médecine vétérinaire, en branche optionnelle sport. » Dis-je en souriant doucement, ne pouvant pas m’empêcher d’humidifier légèrement ma lèvre du bout de ma langue alors qu’il m’annonce enfin son métier. « Ouh, monsieur s’occupe des cœurs, intéressant et compliqué ». Organe de l’amour, organe de la souffrance. J’ai gouté aux deux facettes, je me suis promis que pour l’heure, je n’étais pas près de retomber dans les travers des sentiments. Pas fermé à l’amour, je ne l’ai pourtant pas oubliée, restant accroché à un fantôme dont la tombe est restée en Italie. Encore trop souvent elle me manque, encore trop souvent, je me réveille en sueur la nuit et tremblant en revoyant la scène qui me l’a arraché. Ironique quand on sait que c’est le cerveau qui contrôle les sentiments et pas le cœur en soit… Il va falloir trouver un compromis…ou pas. Un murmure qui me demande de rester, mes iris passent dans les siennes. De son œil gauche à son œil droit comme pour chercher un quelconque mensonge que je ne trouve pas. « D’accord. » Réponse qui n’est pas dite dans un rictus, qui n’est pas dite en riant. Non, les mots sont sortis d’une manière trop sérieuse. C’est maintenant que je me colle une double baffe mentalement ? C’est moi ou il prend des couleurs ? Serais-je parvenu à le faire rougir ? J’en serais presque mal à l’aise aussi…mais ça ne m’empêche pas de lui balancer la phrase du siècle et je vois son visage changer, sa pomme d’adam bouger. Mon visage devient sérieux, mes lèvres se ferment, je ne souris plus. Non, je le fixe autant qu’il me fixe. Un combat visuel. Aura-t-il l’audace de le faire ou me suis-je simplement trompé ? Suis-je vraiment prêt pour briser les limites ? Je n’en sais rien, mais je le pensais. J’ai terriblement envie de gouter à ses lèvres, ne serait-ce qu’une fois…Les secondes s’écoulent, le temps s’immobilise, s’immortalise. J’ai l’impression que les secondes sont des heures et là, brusquement, il se redresse et sa chaise racle le sol. Va-t-il partir. Je m’appuie dans ma chaise, je le regarde toujours. Les questions se bousculent…si il part et bien, je serais clairement déçus, mais je tente de ne rien montrer. Il contourne la table, je le suis des yeux, encore une fois, comme incapable de le lâcher et là où je pense qu’il va continuer sa route, il s’arrête à ma hauteur. Ok…je fais quoi là ? La suite, elle se passe rapidement. Ses doigts se posent sous mon menton, je relève la tête vers la sienne. Je l’observe, je frisonne. Le cœur qui bat trop rapidement, je déglutis à mon tour et quand ses doigts agrippent ma chevelure bouclée, je sens mon épiderme être pris d’une décharge électrique non désagréable. Et là, ses lèvres se posent sur ma peau, remontent. Mes doigts glissent automatiquement dans sa nuque. Merde, y’a du monde autour de nous, mais j’ai l’impression qu’on l’a totalement oublié. Je m’en fou, plus il remonte plus je crève d’envie qu’il cesse de me torturer…Puis enfin, j’ai ce que je désir. Ses lèvres se posent sur les miennes pour un baiser loin d’être chaste. Mes charnues répondent sans hésitation, mes doigts serrent davantage sa nuque, mon souffle semble s’être arrêté et seigneur, que c’est agréable. Mes lèvres se font plus désireuses, plus pressantes, du moins, jusqu’à ce je fasse un mouvement du bras et que mon café se renverse sur la table. Je sursaute et rompt le contact entre nos lèvres en pestant, du café plein le pantalon. « Et merde… » Grognais-je en me redressant en souriant avec amusement. « Si ça c’est pas un rappel à l’ordre ! » Regardant autour de nous, je vois plusieurs paires d’yeux posés sur nous… « Je pense qu’on a attiré l’attention sur nous. » Dis-je le cœur toujours battant à toute rompe dans ma poitrine…

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    Lien du postMar 26 Mar - 0:18
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    « Que veux-tu, la perfection se trouve dans les défauts. » Surpris de cette tirade, je me perdis un moment dans mes réflexions. Je n'avais jamais vu les choses sous cet angle, mais n'était-ce pas une partie de ce qui attire une personne vers une autre, les défauts ? A en croire mon unique relation passée encore fraîchement ancrée dans la poitrine, on dirait bien que si.
    « Les défauts c'est important. On s'ennuierait à ne cotoyer que des exemples de bienséance, non?» Et j'étais loin d'en être un, un exemple de bienséance. Pour commencer, j'avais aussi peu de respect pour ma propre vie et pour moi-même que ces gars qui se filment sur internet en train de jouer les équilibristes au sommet d'un immeuble. En fait c'était totalement ça, j'étais un équilibriste, hissé sur le fil qui penchait vers la vie d'un côté, et vers la mort de l'autre côté, attendant qu'un coup de vent me fasse vaciller définitivement d'un côté ou de l'autre. La souffrance était ce qui me faisait me sentir vivant.
    « On va dire que je suis plus à la hauteur de Robin, je suis aussi souple qu’un acrobate. Mais ouai bon, moi, je suis loin d’avoir les épaules d’un héro…je suis plus le genre damoiseaux en détresse qu’il faudra sauver. » Un nouveau rire m'échappa, tandis que je me penchai vers lui, comme pour lui confier un secret, une nouvelle fois. Cette proximité me provoquant d'ailleurs une multitude de frissons. « Pour la souplesse, je serais ravi de vérifier ça très bientôt.» Je lui fis un clin d'oeil complice et plein de sous-entendus. Ouais ça j'aurais voulu la vérifier cette souplesse. Mais quelque chose me disait qu'il y avait autre chose... Quelque chose de plus. Quelque chose qui se trouvait hors de mon champ de contrôle. Quelque chose qui me donnait envie d'être près de lui, et ce quelque chose ne se limitait pas au sexe, j'en avais bien peur, et cela me tordait l'estomac. « Pour le reste, je suis loin d'être un prince charmant, mais je veux bien te sauver.» Pourquoi est-ce que j'avais dis ça? C'était contraire à une bonne dizaine de ces règles qui régissaient ma vie depuis un paquet d'années maintenant. Pourtant je ne pouvais cesser de le regarder, je ne pouvais cesser de sentir ces papillons au creux de mon estomac. Je ne pouvais cesser de le désirer comme si ma vie en dépendait.
    « Et encore, attends de me voir au top de ma forme…si tu trouves ça à damner maintenant, pour sûr, tu finiras maudis. » J'étais déjà maudis, c'était évident. J'étais déjà prêt à me damner pour ces yeux, pour ces sourires, pour cette voix, l'une des plus sensuelles que j'avais entendues. Mais ça aussi j'aurais bien été incapable de le lui dire, même si je l'avais voulu. « Et toi, seras-tu maudis?» Dis-je, sur un ton très sérieux. Pourquoi j'avais posé cette question ? Je l'ignorais, c'était comme si je ne contrôlais plus rien désormais, comme si tout ce qui me passait par la tête n'était plus filtré par mon cerveau.
    « Je suis en médecine vétérinaire, en branche optionnelle sport. » Un nouveau sourire, une nouvelle provocation, un nouveau regard qui en dit long. « Tu veux être simplement vétérinaire, ou chirurgien vétérinaire?» Plus j'en apprenais sur lui, et plus ce quelque chose en lui... Plus ça se définissait. Il n'y avait pas que son physique au final, n'est-ce pas ? Ca m'effrayait, ça m'effrayait tellement que mon ventre se tordit une nouvelle fois. Et pourtant je ne parvenais toujours pas à détacher mes yeux de lui.
    « Ouh, monsieur s’occupe des cœurs, intéressant et compliqué » Un nouveau rire cristallin passa la barrière de mes lèvres amusées. « Compliqué, tu peux le dire. Mais être vétérinaire ça doit pas être simple non plus, les animaux ne peuvent pas dire où ils ont mal, ce qui complique nettement la tâche, j'imagine.» Beaucoup de mes confrères critiquaient les vétérinaires, disant que c'était juste des médecins qui n'avaient pas la capacité de soigner des humains. Pour ma part je les admirer, justement car ils arrivaient à soigner des êtres incapables de leur exprimer clairement la souffrance qu'ils éprouvaient et sa localisation.
    Finalement, je lui demandais de rester, parce que non, je n'avais aucune envie de le voir partir. Et bien que je n'ai que murmuré ces mots, ils étaient criant de vérité, criants d'une envie profonde d'être physiquement avec lui, dans la même pièce.
    « D’accord. » Répondit-il simplement mais avec un sérieux qui me fit frissonner le long de la colonne vertébrale. Que devais-je déduire de tout ça? Pourquoi est-ce que tout ça prenait une tournure si sérieuse d'un coup? Pourtant même si je ne l'aurais jamais avoué, j'aimais la tournure que les choses prenaient. Il m'avait demandé de l'embrasser, et ça avait provoqué en moi toutes sortes d'émotions. Alors je m'étais levé, et une fois devant lui, j'avais fais montre d'une douceur qui ne me ressemblait pas. J'étais même allé jusqu'à le torturer, et me torturer moi-même au passage, puisque je ne voulais qu'une seule chose : Ses lèvres. D'ailleurs quand enfin je pus les embrasser, pour la première fois, mon esprit priait silencieusement que ce ne soit pas la dernière. Notre baiser s'intensifia, prenant une tournure plutôt inapropriée considérant que nous étions en plein milieu d'un Starbuck. Mais j'avais oublié putain, j'avais oublié le monde qui nous entourait. Tout ce qui comptait, c'était lui, sa main dans ma nuque qui m'invitait à me rapprocher toujours plus et sa bouche, dont je me délectais avec sensualité et véhémence, laissant mon souffle se mêler au sien. Mes lèvres qui maintenant n'hésitaient aucunement à se presser contre les siennes, encore et encore. «Et merde… » Il s'était reculé, rompant si brutalement notre étreinte que j'eus l'impression qu'on venait de me planter un couteau dans le dos. Je me reculai donc un peu, les joues rouges, le souffle court et les lèvres légèrement gonflées par le désir que j'avais éprouvé si fort quelques minutes avant. « Si ça c’est pas un rappel à l’ordre ! » Je baissais les yeux sur son pantalon et me rendis enfin compte du pourquoi il avait stoppé cette étreinte... Son café s'était renversé sur son pantalon, ce qui devait l'avoir brûlé. Je me saisis rapidement d'une serviette en papier sur la table et la déposai sur la tâche, pour absorber un maximum de café. Là encore ma réaction n'était pas normale... Je prenais soin de lui. Avec n'importe qui d'autre, je me serais juste moqué. « Je pense qu’on a attiré l’attention sur nous. » Je relevai la tête à ses mots et regardais les gens autour de nous, qui nous fixaient tous comme si nous étions des bêtes de foire. Je soupirai discrètement. « C'est toi qu'ils regardent, probablement parce que t'es l'un des plus beaux mecs que ce pays.. Que ce monde ait porté.» Ma phrase était tout ce qu'il y avait de plus sérieux. Aucune fioriture spéciale drague cette fois. Pourquoi ? Sûrement parce que j'étais encore sous le coup des endorphines libérées par ce baiser. Et les endorphines, ça désinhibe.
    « Allez viens, l'hôpital n'est pas loin, je te donnerais un de mes pantalons, ça fera l'affaire pour rentrer chez toi...» Je lui tendis la main pour l'aider à se relever. « Ou pour aller jusqu'à chez moi, si t'en as envie.» Ayant lâché cette invitation comme une bombe et me sentant subitement mal à l'aise, je me retournai une fois qu'il était debout, et sortis du magasin, prenant le chemin de l'hôpital. Faut dire que j'osais pas regarder en arrière, ayant autant peur qu'il me suive, et qu'il ne me suive pas. Pourtant discrètement, du bout des doigts, je vins toucher mes lèvres, sur lesquelles se trouvait encore son goût si délicieux.

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    Lien du postMar 26 Mar - 13:01
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     Je veux vivre. Vivre à en crever. // @ALOYSIUS R. ZORANDER ※※※ Je sus tout à fat d’accord avec lui…Fréquenter des personnes qui sont parfaites n’est pas intéressant, bien au contraire. On aime une personne pour ses qualités, mais davantage pour ses défauts. Le sale caractère, le bordel, la jalousie, la mauvaise humeur, la possessivité. Tellement de défauts qui sont propres à l’humanité, aux hommes et aux femmes. Puis, on se complait dans l’imparfait, dans les imperfections de l’autre. Que faire avec une personne qui se dit parfaite ? Rien absolument rien. « Je suis tout à fait d’accord avec toi sur ce point. » Dis-je un petit sourire aux lèvres, mes iris plongées dans les siennes. Etrangement, j’ai l’impression que nous partageons quelques points en communs. Points que nous n’avons pas encore explorés, qui, étrangement, me donne envie d’en savoir davantage, toujours plus. Je déteste cette idée, elle me fait flipper…Parce que vouloir en apprendre davantage sur une personne, c’est forcément se rapprocher, s’accrocher, risquer de la perdre, de se faire repousser. Mon monde est chaotique, mon univers a trop souvent tremblé et les nuits sont souvent là pour me rappeler mes blessures, mes souffrances. J’ai beau sembler fort physiquement, mentalement les choses sont différentes. Tellement différente. Mais ce mec, il a un regard qui donne envie d’en avoir davantage, d’en savoir davantage sur lui. La preuve en est, je le dévore des yeux comme un affamé, comme un enfant qui rêve d’un monde plus facile à gérer, comme un adolescent qui rêve d’une première caresse en silence. A la place, les craintes sont cachées sous des regards charmeurs, des sourires envoutants, des paroles humoristiques en quelque sorte. Il se rapproche, veut partager des paroles plus…intimes. Une souplesse qu’il aimerait vérifier plus tard, bientôt. Cette idée me fait frissonner, me donne envie de courir loin aussi. Si il a de l’expérience dans ce domaine, moi non, pas avec les hommes en tout cas. Les hommes, c’est nouveau, c’est encore inexploré. Et si je foirais complètement les choses à cause de ça ? Et si, au final, ce jeu n’existait que pour faire naître l’envie physique et rien d’autre ? Suis-je vraiment prêt à me laisser avoir ? Suis-je vraiment prêt à le laisser approcher de moi de cette façon ? Je n’en suis pas certains, je n’en suis pas convaincu, pas en ressentant la peur qui me tiraille brutalement l’estomac. Mais une fois de plus, je me contente de cacher les choses, de sourire en coin. « Peut-être que tu pourras le vérifier. » Pas de certitude, pas de promesse, juste l’idée qu’un jour ça pourrait arriver ou non…Un murmure léger qui s’efface trop rapidement, qui fait face à d’autres idées, d’autres besoins. Il veut bien me sauver. Je ris avec amusement. « Je ne crois pas aux princes charmants de toute façon, ce n’est pas ce que je recherche. » Mais qu’est-ce que je cherche en réalité ? Quelle idée de dire un truc pareil ! Je détourne l’espace d’une fraction les yeux, cherche à m’accrocher à autre chose sans y arriver, comme aimanté par les siennes j’y reviens au galop, le manque visuel se faisant déjà ressentir. Si je serais maudis ? Je prends quelques secondes pour répondre, pour réfléchir. Si je serais maudis ? Je le suis déjà, de bien des façons. Oui, je suis déjà maudis, que je le souhaite ou non, ma chute en enfers a commencé. « Je le suis déjà. » Paroles dites aussi sérieusement que les siennes, mes doigts s’accrochant brusquement à ma tasse, la serre sans pour autant la briser. Si seulement il savait à quel point je suis maudis, je ne suis pas sûr qu’il resterait là…Non, il prendrait probablement ses jambes à son cou. Gamin de vingt-trois ans kidnappé à la naissance, vendu comme un animal, grandissant dans le mensonge manquant de se faire bouffer par n tigre après avoir tenté de sauver la femme qu’il aimait. Un bref résumé de mon existence qui n’a plus rien de joyeuse, d’amusante. Et maintenant, lui qui entre dans ma vie, qui chamboule une sexualité jamais vraiment établie. Non, dans un sens, il ne fait que confirmer, peut-être au mauvais moment… La conversation, elle dévie vers mes études, vers son travail également. Comme si, sournoisement, nous tentions d’en apprendre davantage sur l’autre sans que ça soit flagrant. « Chirurgien vétérinaire, c’est toujours mieux d’avoir une spécialisation en plus du général. » Dis-je en haussant brièvement les épaules, essayant de ne pas trop entrer dans les détails pour ne pas me faire démasquer. C’est sûrement pour cette raison que je dévie vers son propre travail, ce réparateur de cœur. Si seulement il pouvait réparer le miens… « Disons qu’ils ont leur façon de le montrer, il faut juste repérer les signes…ce n’est pas facile, mais je pense que la médecine en soit est compliquée. » Dis-je doucement, un sourire en coin toujours placé sur mon visage. Mais là, il me demande de rester d’une façon très sérieuse, aussi sérieuse que ma réponse quand je lui confirme que je n’irais nulle part. Décidément, cette conversation prend une tournure inattendue, davantage lorsqu’il se lève, qu’il approche silencieusement pour venir me torturer avant de me donner ce que j’attends. Un baiser…Mon cœur s’emballe, mon souffle se coupe. Plus rien n’existe et pourtant, nous ne sommes pas seuls, au contraire. Mes doigts glissent dans sa nuque, accentue le contact de ses lèvres sur les miennes. Jusqu’à ce que ma maladresse vienne tout faire foirer. Et un café à terre ou plutôt, sur mon pantalon…La chaleur me fait sursauter, fait en sorte que le contact se rompe. Ce n’est pas que c’est chaud mais…si, ça l’est. Heureusement, le liquide a eu le temps de refroidir un peu avant de finir sur moi, je ne vais donc pas chopper une brûlure quelconque. Me levant brusquement, je remarque qu’il ne bouge pas, qu’il semble complètement perturbé. Pense-t-il que je l’ai repoussé ? Du moins, il fini par comprendre mon comportement en prenant une serviette pour tenter d’éponger le liquide…Ok, ce simple contact me donne des bouffées de chaleurs. Il faut chaud d’un coup, bien trop chaud. « Non, j’pense qu’ils nous regardent parce que ma maladresse a encore frappé. » Dis-je en riant doucement, bien que brusquement, je remarque son air sérieux. « Puis, j’suis pas si exceptionnel que ça… » Dis-je en me raclant la gorge, assez mal à l’aise devant les compliments en soit. Je n’aime pas me mettre en avant, j’ai du mal à comprendre ce que les autres pourraient bien me trouver. Je m’étais assis de nouveau pour tenter de nettoyer le café sur la table, du moins, jusqu’à ce qu’il me propose d’aller jusqu’à son lieu de travail pour me passer un pantalon pour rentrer chez moi ou…chez lui… « Euh… » Beug total…assez pour me laisser distancer. Merde ! Me voilà en train de sortir brusquement du bâtiment pour le rattraper en quelques enjambées. « Attends…t’es pas obligé de me passer un pantalon tu sais, j’ai pas envie de t’ennuyer avec ça en plus tu sors de ton boulot. » Dis-je en le rattrapant, enfilant ma veste en cuire noire tout en marchant. Merde, j’ai l’air con avec ma tâche de café quand même… L’envie de poser ma main au creux de ses reins me démanche mais je me retiens, je me contrôle …

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    Lien du postMar 26 Mar - 13:45
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    But these stories don't means anything, if you've got no one to tell them through. Oh Yeah it's true, that I was made for you.

    « Je suis tout à fait d’accord avec toi sur ce point. » Que dire de plus ? Conter combien les défauts des autres sont à la fois enrichissants et à la fois destructeurs? Non merci, j'avais assez donné. J'avais un jour déposé mon coeur encore jeune et innocent entre les mains d'un homme, qui l'avait broyé en une fraction de seconde entre ses doigts, faisant une partie de l'homme que j'étais. Ce déchet. Cette coquille vide.
    Je sauvais des vies, tous les jours. Mais qui allait me sauver, moi? En réalité ça faisait bien longtemps que je n'espérais plus être sauvé, même si j'en avais besoin. Ouais, j'avais besoin que quelqu'un arrive sur son cheval blanc et chamboule tout. Renverse ma vie comme un coup de vent sur un château de cartes, bouleverse tout ce que je pensais savoir.  Un truc dément, un truc qu'on ne peut pas ignorer même si on le désire à en crever. Un visage auquel on pense le matin au réveil, et le soir en se couchant. Le coeur qui se serre parce qu'on est con, con de vouloir lutter contre cette euphorie.
    Mais comment forcer un coeur atrophié à battre ? Malheureusement il n'existe pas encore de Pacemaker pour l'amour.
    « Peut-être que tu pourras le vérifier.» Répondit-il quand je l'informais de ma volonté de vérifier sa souplesse. Mes iris toujours ancrés dans le sien, je pouvais sentir sa gêne, elle était palpable. Mais la question était : Pourquoi ? Qu'est-ce qui le rendait mal à l'aise ? Etait-il du genre à faire trois pas en avant et cinq en arrière au dernier moment ? Est-ce que j'avais envie de jouer à ça ? Probablement pas. Encore qu'avec lui je me découvrais des trésors de patience que je pensais disparus depuis longtemps. Mais encore une fois je gardais le silence. Me contente de lui adresser un sourire qui contre toute attente, se voulut réconfortant. Rassurant même.
    « Je ne crois pas aux princes charmants de toute façon, ce n’est pas ce que je recherche. »  Une nouvelle ombre de sourire vint se dessiner au coin de mes lèvres, et je me reculai légèrement, pour pouvoir mieux observer l'entièreté de son visage, si beau. Si désirable. Si expressif. Et imaginer ce visage tordu sous l'effet d'un plaisir que je pourrais hypothétiquement lui procurer me donnait chaud, terriblement chaud.
    « T'es plutôt du genre princesse ?» Balançais-je d'un ton nonchalant, un moyen de savoir à quoi m'en tenir. Enfin, je savais qu'il n'était pas hétérosexuel, c'était évident au vu de la façon dont on se tournait autour, mais j'essayais de décrypter qui il était. Pourtant j'avais peur de lui, enfin peur de ce qu'il me faisait ressentir. Voilà bien longtemps que je ne m'étais pas préoccupé de qui que ce soit qui ne rentrait pas dans la case "ami".
    J'avais peur de finir comme une épave échouée sur un mur rocheux. Mais pourquoi avoir peur ? J'étais déjà, cette foutue épave.
    Néanmoins je lui demandais s'il serait maudit, lui aussi et sa réponse ne se fit pas attendre. « Je le suis déjà. » Un bien triste sourire illumina mon visage et l'une de mes mains vint se poser de façon très courte sur la sienne, la tapotant comme un geste de réconfort. « Bienvenue au club.» J'ignorais de quoi était fait son passé, ni contre quelques cicatrices purulentes il devait se battre, mais souffrir je savais ce que c'était. Parce que ouais, moi aussi j'suis maudit. J'étais assis là, devant ce gars qui me faisait monter le rythme cardiaque aux limites du viable, ce mec qui me tordait le ventre avec un sourire, ce mec que je pourrais contempler pendant des heures. Et putain, qu'est-ce que j'attendais pour m'enfuir en courant ? J'avais une vague idée de comment tout ça pouvait finir, et je ne le voulais pour rien au monde, du moins pas en mon âme et conscience. Mais il était si.. Encore une minute, juste une minute.
    « Chirurgien vétérinaire, c’est toujours mieux d’avoir une spécialisation en plus du général. » La discussion avait déviée sur ses études, sur mon boulot et ça m'offrait un répit. Parler de mon boulot comme un automate bien huilé, ça ne générait pas le moindre risque. Pourtant même en discutant de ma plus grande passion au monde, je continuais de le bouffer des yeux. Si bien que je ne remarquais pas les détails illogiques, comme le fait qu'à son "âge" il devrait déjà être en plein dans sa spécialisation, du moins pour ma part j'étais rentré en internat à vingt quatre ans et dès lors j'étais plus à l'hôpital qu'en cours.
    « Je ne peux que te pousser vers la chirurgie. C'est... C'est stimulant.» Je supposai encore une fois que c'était différent pour les animaux, mais quand on voulait sauver une vie, on se fichait bien qu'il s'agisse d'une bête poilue ou d'un homme, non ? L'adrénaline restait la même.
    « Disons qu’ils ont leur façon de le montrer, il faut juste repérer les signes…ce n’est pas facile, mais je pense que la médecine en soit est compliquée. » J'acquiesçai d'un signe de tête, certain qui savait de quoi il parlait. Après tout je n'avais pas les qualifications requises pour m'exprimer outre mesure sur le sujet. « La médecine c'est surtout de la rigueur, je suppose qu'il en va de même pour la médecine vétérinaire. On a des vies entre les mains. Tu trouves pas ça exceptionnel? Quand je rentre au bloc, je suis le chef, certes. Mais si je foire, quelqu'un mourra. Et je devrais vivre avec le poids de la culpabilité sur les épaules. Je devrais aller annoncer à une femme, à des enfants que l'être qu'ils aimaient est mort sur ma table d'opération. Alors ouais, c'est avant tout de la rigueur.» Conclus-je. D'ailleurs quand je parlais de médecine et plus spécifiquement de chirurgie, même un aveugle aurait pu remarquer au son de ma voix combien j'étais passionné. Combien mon boulot était le centre même -le coeur-, de ma vie. Pourtant, ça me bouffait autant que ça me faisait vivre. A chaque échec, à chaque décès mon coeur se fissurait davantage.
    Mais ces pensées furent bien vite balayées par les événements suivants. Il m'avait demandé de l'embrasser, et ça malgré ma peur, qui me tordait l'estomac, il n'avait pas besoin de me le demander deux fois.
    Je vins donc jusque lui et lui donnait ce qu'il voulait, et ce que je voulais aussi plus que tout en cet instant. Néanmoins, cette passion qui commençait à peine à montrer son vrai visage fut rapidement coupée net par Orion, qui se reculait.
    « Non, j’pense qu’ils nous regardent parce que ma maladresse a encore frappé. » J'eus un petit rire, tout en m'efforçant d'éponger au maximum la tâche de café sur son jeans avec ma malheureuse serviette. « Ils nous regardent surtout parce qu'on est deux gars qui s'embrassent dans un café.» Je lui fis un clin d'oeil complice. « Puis, j’suis pas si exceptionnel que ça… » Je levai les yeux au ciel. « La nature t'a doté d'un certain nombres d'attributs, Orion, accepte les, ainsi que les compliments, tu t'en porteras bien mieux.» Un nouveau sourire, tendre pour le coup.
    Mais ensuite je lui proposais de passer avec moi à l'hôpital puis d'aller soit chez lui, soit chez... Moi. Proposition bizarre, j'en conviens. Parce que le pire c'était que cette proposition était loin de n'être basée que sur une idée de sexe. Je vis néanmoins que cela le gêna et rajouta à ma propre gêne, c'est pourquoi je pris rapidement le chemin de l'hôpital. J'étais clairement en train de fuir. Mais une part de moi priait pour qu'il vienne m'en empêcher. Me rattraper.
    « Attends…t’es pas obligé de me passer un pantalon tu sais, j’ai pas envie de t’ennuyer avec ça en plus tu sors de ton boulot. »Le son de sa voix me fit pousser un soupire de soulagement. Il était là... Sans savoir trop ce qui me prit, je fit volte face plutôt brutalement et me saisis de son visage entre mes mains, venant coller ma bouche contre la sienne, dans une seule et unique pression. Qui suffit néanmoins à me laisser pantois, et à comprendre en partie la gravité -pour moi- de ce que je semblais éprouver à son égard. C'était pas que du sexe, même si j'avais beau le nier haut et fort dans mon crâne. Me sentir soulagé qu'il m'ait rattrapé, qu'il ne m'ait pas laissé filer, c'était tout sauf ce que je voulais. Pourtant c'était là quelque part enfouis très loin dans ma poitrine.
    « Tu ne m'ennuies pas, ok?» Dis-je d'un air très sérieux tout en reculant mon visage du sien, comme si ce baiser n'était jamais arrivé.
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     Je veux vivre. Vivre à en crever. // @ALOYSIUS R. ZORANDER ※※※ « Tu es plutôt du genre princesse ? » J’aurais pu lui répondre que oui, j’aurais pu lui répondre que les choses ont toujours été ainsi. Mon cœur n’a battu que pour une femme. Chevelure blonde, regard pétillant, caractère de merde et pourtant si douce. Je la revois encore danser autour du feu, rire aux éclats en me voyant éviter les clowns de la troupe de cirque. Oui, je la revois encore jouer avec mes mèches bouclées, chantonner sous la douche ou encore, en cuisinant. Je me souviens encore de son odeur, de sa façon de bouder, de me tenir tête. Tellement de souvenirs qui ont fait que j’étais tombé raide dingue d’elle, que personne n’avait réussit à attirer mon attention alors que ma vie, je la voyais avec elle…Mais le destin en a décidé autrement. Le destin m’a envoyé balader, m’a craché dessus cette nuit où l’orage grondait, agitait les animaux dans leurs cages, les rendaient bien plus nerveux. Elle pensait pouvoir rassurer Mala, elle pensait pouvoir la nourrir sans craintes. Elle connaissait l’animal depuis qu’il était bébé, mais ça restait un animal sauvage…Combien de fois ne l’aie-je pas dit à voix haute, ne l’aie-je pas murmuré au creux de son oreille alors qu’elle glissait ses doigts dans la fourrure de l’animal docile. Cette nuit-là a été la nuit de trop…Je me souviens des crocs qui s’enfoncent dans la chaire, des hurlements, de la douleur du corps et de cœur alors que j’arrivais trop tard…Je me souviens avoir sauté dans la cage, tenté de dégager l’animal qui s’acharnait. Oui, je me souviens de son corps étendu, de ses crocs s’enfonçant dans ma chair, changeant de cible. Un réveil violent à l’hôpital, une nouvelle qui me fait hurler, qui me fait détester la bête euthanasiée. Aujourd’hui, je sais que l’animal n’y était pour rien, que la bêtise humaine est parfois comparable à l’envie de faire plaisir…Elle était trop douce, elle n’a pas réfléchi et cette nuit-là, j’ai perdu mes idéaux, mes piliers. « Disons que je ne fais pas de différence. » Dis-je en souriant en coin, laissant clairement sous-entendre une bisexualité. Parce qu’elle est là, elle a toujours été là. Des regards vacillants sur le corps des hommes, mes lèvres capturées par les femmes. Je n’avais pas été en proie à une véritable histoire avec la gente masculine, n’ayant probablement pas trouvé celui qui changerait la donne. Jusqu’à maintenant en tout cas. Parce que oui, il est différent, clairement, visiblement. Il éveille davantage mon envie du même sexe que moi. Je n’en suis pas gêné, je n’en sis pas honteux, je me connais assez pour savoir ce que je suis bien qu’en règle général, je me définis surtout en tant qu’Hétérosexuel curieux. Parfois, non, souvent, je me dis que je ne me connais pas vraiment, que beaucoup de choses en moi ne sont pas explorées, ne sont pas dévoilées. Trop de points sombres, trop de mensonges. Une vie arrachée pour être remplacée, un cœur brisé pour continuer à saigner, une apparence trompeuse pour mieux laisser croire que ça va. Mais je suis maudis et je commence véritablement à y croire. Depuis deux ans, les conneries s’enchaînent, les soucis s’accumulent et j’ai l’impression que rien ne va s’arrêter même pas ici à Boston. Comme poursuivi par mes propres démons, comme pourchassé par des fantômes enfermés derrière des barreaux. Mes parents me manquent…J’aurais pu leurs raconter ma rencontrer avec Aloysius, leurs dire ce que j’éprouvais pour qu’ils illuminent ma lanterne, m’aide à comprendre. Mais aujourd’hui, je suis seul et ça, c’est nouveau…Toujours entouré par des membres du cirque, le changement est radical. Sa main s’avance, vient tapoter légèrement la mienne. Je souris, je tente de freiner de quelconques émotions. Bienvenue au club…Je ne cherche pas à en savoir davantage, la conversation risquerait de tomber dans une certaine noirceur et dépression. Ce n’est pas mon but, je préfère de loin continuer le jeu du charme, ne plus penser à tout ce qui pourrait bien me ravager. Puis, je ne le connais pas plus que ça…Il n’a pas besoin de savoir qu’un cœur brisé est la plus douloureuse des plaies, le plus virulent des poisons. Un cœur brisé, ça se repends dans les veines, ça charcute les âmes…et bien trop souvent, c’est irréparable, ça laisse des cicatrices invisibles. La conversation dévie mes études, sur son métier. L’incohérence de mes propos m’échappent aussi, je réfléchis mal devant son regard qui me fixe, devant la proximité qui s’engendre entre nous. Je perds le fil de mes idées, je m’enfonce davantage dans mes mensonges. Et si au début il avait su que j’avais vingt-trois ans, en serions-nous là aujourd’hui ? Rien n’est moins sûr, pourtant, je sais que la vérité finira probablement par éclater…sauf si je ne le revois pas, sauf si nous ne nous recroisions pas. Non, cette idée me semble stupide et impossible…pourquoi ? Je n’en sais rien, une fois encore, j’ai l’impression que toutes mes pensées s’emmêles, se tordent à l’intérieur de ma tête. Je l’écoute parler de son métier, je souris doucement. Il est beau, cruellement beau et passionné…Il aime ce qu’il fait et ça se voit, ça se ressent. Et plus il parle, plus je bois ses paroles, plus un sourire amusé et doux caresse mes lèvres sans que je ne m’en rende compte. « Si j’avais des professeurs aussi beaux que toi, pour sûr, j’écouterais davantage en cours. Mais oui, tu as raison, c’est beaucoup de rigueur. La satisfaction d’avoir sauvé une vie, d’avoir contribué au bonheur d’une ou plusieurs personnes…Voir le soulagement, la reconnaissance dans les yeux de quelqu’un. C’est ça que je veux voir. » Oui, je veux pouvoir aider les animaux, mais également leurs maîtres. Souvent, on sous-estime l’importance d’un chien, d’un chat ou même d’un rongeur auprès de son propriétaire. Une vieille dame avec son chien, son seul compagnon, sa seule compagnie deviendra vite sa raison d’exister et vice-versa. Combien de cas de chiens qui se laissent mourir après la mort de leur maître n’a-t-il pas été noté ? De chats retrouvés agonisants sur le lit de leur ancien maître alors qu’il n’est plus là ? Des liens se forment et quand on en sauve un, le second peut être sauvé par la même occasion…L’animal d’un enfant, son meilleur ami. Le poulain d’une jument, le veau d’une vache. Tellement d’exemples, tellement de sourires ou de larmes en prévisions. On ne peu pas sauver tout le monde, mais essayer c’est notre rôle. La conversation allait bon train, le baiser était électrisant, brûlant quand le café se mêle à la partie et vient tout foutre en l’air. Je me maudis d’être aussi maladroit, parce que ses lèvres, elles m’appellent de nouveau. On nous regarde parce que nous sommes deux mecs qui s’embrassent ? Je fronce doucement les sourcils. « Y’a encore des gênés à notre époque ? Ce n’est pas comme si le sujet était encore tabou… » Je hausse les épaules d’un air banale, parce que pour moi, ça ne m’a jamais dérangé de voir deux personnes du même sexe s’embrasser ou quoi que ce soit. Le cœur choisi, pas la génétique. « Plus facile à dire qu’à faire… » Riais-je doucement alors qu’il me dit de prendre les compliments…mais là, une fois encore, tout s’effondre. Il me propose de prendre un de ses pantalons, mais également d’aller peut-être chez lui et moi, comme un con, je me fige et je panique un peu. Comment lui expliquer que je n’ai jamais rien fait avec un mec ? Comment lui dire que c’est une première pour moi, sans qu’il ne me prenne pour un con… J’ai même pas le temps de réfléchir qu’il se barre rapidement et moi, je le rattrape tout aussi vite. Merde, j’aurais dû réagir autrement, ne pas perdre le contrôle de la situation…Oui, j’aurais dû prendre un air décontracter et lui dire que j’avais des trucs de prévus, juste pour esquiver un tête à tête trop dangereux. Mais ça avait été plus fort que moi. Mes paroles résonnent, j’espère qu’il ne filera pas, qu’il ne me dira pas que c’est une mauvaise idée. Non, à la place, il s’arrête brusquement et se retourne, m’obligeant à freiner également pour ne pas lui rentrer dedans. Et là, ses mains attrapent mon visage, ses lèvres reviennent sur les miennes. Un nouveau frisson me parcoure. Il faut vraiment qu’il arrête de m’embrasser comme ça, sinon, je risque de réclamer davantage de baiser. « D’accord…ok…mais arrête de freiner comme ça, j’vais finir par te rentrer dedans. » Dis-je en souriant doucement et cette fois-ci, ce sont mes doigts qui glissent dans sa nuque et ramènent son visage vers le mien pour déposer mes lippes sur les siennes. Chacun son tour, puis, j’en avais radicalement envie…trop envie sûrement. Le relâchant doucement, je fini par reculer mon visage du sien pour le regarder. « Bon, on y va ? Porter un pantalon mouillé c’est franchement pas agréable…en plus ça gratte. » Je grimace doucement tout en riant. Faut détendre l’atmosphère, un peu…

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