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Veritas
Lien du postMer 27 Mar - 21:08
Avares Je suis pas à l’aise quand on parle de mes blessures. Si je devais parler de chacune, on serait présents pendant plus d’un mois. Il y a tout, sur mon corps. La trace d’un frère disparu, des parents qui ne savaient pas, qui ne voulaient pas aimer. Des femmes, des hommes, des moments partagés, des moments un peu oubliés. Mon passé, et peut-être un peu de mon futur. J’en sais rien, il y a aussi des tatouages qui ne veulent pas forcément dire quelque chose. Mais la plupart, oui. Ils ont une histoire, et c’est toujours délicat d’en parler. Tu me tires vivement dans l’eau, je grimace, sous la pression de voir la nuit tombée, et surtout de ne pas voir où je mets les pieds. Je devrais probablement avoir confiance, mais putain, j’ai assez vu de films d’horreur qui montraient que non, ce n’est pas si simple, et que nager quand il fait nuit, c’est clairement pas une bonne idée. Néanmoins, je suis présent. Je ne bouge pas, je ne bouge plus quand tu te postes devant mon être. J’incline le visage sur la droite, je te laisse passer tes articulations sur les zones que tu désires, en contournant ma blessure bien gonflée malgré moi, et bien rougeâtre. J’ai pas d’autres soins, j’ai pas d’autres solutions, et ça me mets hors de moi de voir que je ne peux pas me soigner tout seul. « Oui. » Le seul mot que j’ai réussi à prononcer, mais je reprends, après un frisson qui traversait ma colonne vertébrale. « Ca me fait mal, oui. C’est encore un peu gonflé, mais ça va, ça va toujours. » Parce qu’il le faut, que je n’ai pas à dire le contraire. Même si je le voudrais, même si je voudrais pouvoir te dire la vérité. Te dire que c’est moi, qui vends la plupart des drogues, que c’est moi, la cause d’overdose, que j’ai tué un gamin à cause de ça. Mais tout ça, ça reste dans un jardin, ça reste, parce que je ne peux le dévoiler à personne. Ni même à toi. Je te vois t’éloigner, t’excuser, t’excuser d’un geste qui me semblait pourtant naturelle, d’un geste qui dans le regard, était pourtant incroyablement attirant et dont tu ne regrettais absolument pas. « Je t’ai pas demandé de te reculer, ou même de t’excuser. » Parce que j’en voulais pas, dans le fond. C’était probablement un geste de curiosité. Pas vrai ? Je me rassure dans ce sens. J’évite de me mettre totalement dans l’eau, mais de quelques pas, je me saisis de tes hanches pour te caler contre mon torse. Je joue de mes doigts, je souris doucement en posant mes chaires masculines sur le sommet de ton front humide. Je reste comme ça, silencieux. On peut entendre les vagues, sentir l’odeur de la plage qui est si familière. Si bonne. Finalement, j’ai arrêté de me poser des tas de questions, j’ai pas envie de me creuser la tête à en devenir dingue, je respecterai Caleb, je ne tenterais rien, mais ça ne veut pas dire que je dois pas te le faire comprendre. « On a tous des secrets, tous des cicatrices, quelques fois elles sont bien plus profondes que d’autres. Et les miennes, Ava. Elles sont terriblement profondes. » Toutes, sans aucune hésitation. Mon frère me manque, quelques fois, mes parents, j’ai jamais réellement connu, mais j’ai regretté d’avoir foutu le pied dans ce monde. Même avec un fils, ils ont continué. Je me souviens de choses dont un gamin n’aurait pas dû vivre, et je sais, d’où viennent mes démons. Mais je ne sais pas quand, ils vont partir. Alors, d’un simple soupire. Je t’encercle de mes bras, pour te garder au chaud contre mon torse, durant quelques secondes. Je me permets de glisser mes doigts sur tes hanches, puis remontant sur ta colonne vertébrale. J’étais bien, ouais. Je l’étais. J’ai probablement oublié certaines choses, mais je m’en foutais. C’était pas le moment de m’en aller à cause de ma conscience qui me hurle que je dépasse les limites. Je baisse mon regard, je te souris doucement avant de m’obliger à écouter cette voix. De deux pas, je me laisse rapprocher vers le bord de la place pour m’installer sur le sable bien plus frais que durant la journée. « Il faut que je te dise quelque chose. » Je ne vais pas dire que je suis un faux petit-ami, non, Sigrid mérite mon respect, et ce secret restera éternellement entre elle et moi. « Quand je te parlais des gars qui vendent, c’est souvent grâce à moi. Je veux dire, je fais pas ça pour le plaisir, et j’aimerais que tu le comprennes. » Que tu ne me juges pas. « Et je ne veux pas qu’on m’aide. » Avant que tu penses quoique ce soit. C’est super cliché de vouloir s’en sortir, moi, j’ai simplement accepté, et c’est comme ça. Je vois pas pourquoi je devrais attendre quelqu’un pour m’aider, alors que je le fais déjà moi, tout seul. À ma façon, d’une mauvaise façon, mais c’est la seule que je connaisse pour le moment. "On peut pas.(@originecitation // beerus) Youandme |