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— bobamsin

Je tourne en rond, je m'ennuie, et forcément, ça fait place à quelques idées. Comme sortir de chez moi, mais j'avais pas envie d'une énième soirée, j'avais pas envie d'alcool, j'avais pas envie d'une robe moulante, de gars qui me collent. J'avais envie d'être un peu tranquille, mais pas seule. J'étais passé dans une pizzeria, quatre pizza différentes ; une hawaïenne, une royale, une quatre fromage et une.. je saurais pas dire, c'était une invention du gars, j'avais envie de tenter. Appelons là L'expérience. J'avais pris le chemin de chez John, plus intimement connu sous le nom de Bob. J'arrive, frappe à la porte, le sourire aux lèvres, des sous-vêtements de rechange dans le sac, parce que je sais que j'y passerai la soirée, et je sais qu'un de ses t-shirt me fera assez d'un pyjama. La porte s'ouvre, mes sourcils se froncent. "C'est pas Bishop, ici ?" Une fille ouvre, grande blonde, vraiment très canon. Je la regarde, le sourire est déjà plus gênée. Il a pas eu intérêt. Elle secoue la tête, m'offre un rire, m'indique le bon étage. Bien sûr, il fallait que je me trompe. J'avais déjà retenu la rue et le bâtiment, c'était déjà ça. Je monte l'étage manquant, frappe de nouveau, le même sourire aux lèvres, cette fois-ci, c'est la bonne. J'ai même pas réfléchis au fait qu'il n'allait peut-être pas être chez lui, à une soirée quelconque, ou pire, accompagné ? L'improviste, c'est parfois aussi des mauvaises surprises. L'impulsive que je suis, j'apprends vraiment jamais. Heureusement, la porte s'ouvre, les pizzas se tendent dans les bras de l'homme, "J'espère que cette fois-ci t'as les ingrédients manquants." pour les pancakes, tu sais. "Autrement, j'reste pas dormir." souris en coin, entre comme si c'était chez elle.

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— bobamsin

Ce soir, je sors ! Enfin, c'est ce qui est prévu, en tout cas. Quelques messages ont suffit à me motiver. Depuis les attentats, je limitais mes sorties, moi qui sortais au moins une fois par week end normalement. Faut croire que cette histoire m'avait calmé. J'avais passé le début de soirée à glander sur mon ordinateur et à binge-watcher une série sur Netflix. Un coup d’œil sur l'horloge et je décide de me préparer. Je reste simple, un jean et une chemise. Je décide de me rouler un petit joint pour me mettre en forme avant de partir. Avec les potes, on avait décidé de choper un p'tit truc à manger sur la route du bar. Je commencer à effriter lorsque j'entends frapper à la porte. Je fronce les sourcils, checke mon portable. Un des gars voulait surement squatter et boire un coup avant d'y aller. Je me lève, ouvre la porte. "J'espère que cette fois-ci t'as les ingrédients manquants. Autrement, j'reste pas dormir." J'hausse les sourcils, surpris. Voilà que je me retrouve avec quatre pizzas dans les mains et une Tamsin dans l'appartement. "Entre, je t'en prie" disais-je, ironiquement, vu qu'elle avait déjà pris la peine de s'inviter. Je ferme la porte, retourne au salon. Je pose les pizzas sur le comptoir séparant la cuisine du salon. "Me dis pas que t'as pris une hawaïenne." C'est évident que si. A vrai dire, j'ai surtout peur qu'elle en ait pris quatre. Je commence à inspecter les pizzas. "Qu'est-ce qui t'amène ?" L'ennui ? Le manque ? J'suis près à accepter ces deux réponses, si jamais. Avec toutes ces conneries, j'en oublie que je suis attendu autre part.

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— bobamsin

Je m'étais pas annoncé, quelle utilité de toute façon ? Au pire des cas, s'il n'était pas là, j'allais finir chez Ama. C'était très opportuniste, je dois l'avouer. D'un autre côté, je dois reconnaître que s'il n'avait pas été chez lui, je lui aurais certainement envoyé un message, juste pour savoir. La curiosité, probablement. "Entre, je t'en prie" je souris en le regardant, retirant mes chaussures. Comme chez moi, je l'avais dis. "Me dis pas que t'as pris une hawaïenne." grimace en le regardant, "Il me fallait au moins ça pour te supporter.." si on part du principe que c'est moi qui vient de m'inviter, c'est un peu fort de dire ça. J'espère qu'il entendrait l'ironie, la taquinerie, qu'on pourra en rire. Je me met en face, le regarde, m'appuyant sur le comptoir qui nous sépare. "Qu'est-ce qui t'amène ?" hausse les épaules, "J'viens juste récupérer ma chemise. Tu sais, celle que tu m'a donné ?" essaie de cacher un sourire, "Ah bah tiens, j'crois que c'est celle que tu portes ?" celle-là même que j'ai tâché et que je n'ai pas réussi à emmener chez moi ensuite. Que tu as préféré gardé. J'ai pas oublié. Les yeux se portent un peu plus sur la tenue de l'homme, les sourcils se froncent, signe d'un questionnement intérieur. Mais, j'crois que.. "Tu sortais ?" j'étais peut-être arrivé sur le fil, les dernières secondes avant le moment gênant où je sors de ma voiture, quatre pizzas à la main, le voyant entrer dans la sienne sans avoir le temps de le rattraper. Le destin aligne nos montres, Bob. Les étoiles sont pour nous, on dirait bien.

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Elle retire ses chaussures, avance dans l'appartement. Elle fait comme si c'était chez elle, alors qu'elle n'était en réalité venue qu'une fois. Personnellement, ça ne me dérange pas. Qu'elle se sente bien ici, en ma compagnie, c’est le principal. "Il me fallait au moins ça pour te supporter.." Je jette un coup d’œil vers la pizza avant de la regarder de nouveau. "J'aimerai bien savoir en quoi de l'ananas va t'aider à me supporter." Mais soit. J'hausse les épaules, pousse la pizza en question sur le côté. Première fois que quelque chose d'aussi dégueulasse entre dans mon appartement. Vivement que le carton rejoigne la poubelle. "J'viens juste récupérer ma chemise. Tu sais, celle que tu m'a donné ? Ah bah tiens, j'crois que c'est celle que tu portes ?" Mes yeux se baissent sur ma chemise. Je ris légèrement. "Si t'es sage, tu repartiras peut-être avec demain alors." Sage ? Tamsin ? Où va t-on ? Je commence à ouvrir les pizzas, lorsque je sens le regard interrogateur de Tamsin sur moi. "Tu sortais ?" J'hausse les sourcils, souris légèrement. Même moi, j'avais zappé ce détail. "Effectivement, je sortais." Je fais le tour du comptoir, me rapproche d'elle. "Je sortais. Mais je sors plus." Je lui souris, me mord la lèvre. Ça ne me serait jamais passé par la tête il y a quelques semaines, de faire passer une nana avant une soirée avec mes amis. Puis, y'a eu Tamsin. "J'espère que t'as quand même un programme intéressant à me proposer." Je souris, attrape une part de la pizza Royale. Je regarde la jeune femme, prend une bouchée.

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J'ai pas pour habitude d'être gênée chez les gens. Pourquoi perdre du temps dans des formules de politesse alors que je connaissais déjà l'appartement ? "J'aimerai bien savoir en quoi de l'ananas va t'aider à me supporter." souris, "en bien des choses !" moralement, un ananas, c'est le top. Surtout dans un pizza. C'est encore mieux, dans un pizza. Alors qu'il pousse le carton, je le rattrape et en prends une part. "Si t'es sage, tu repartiras peut-être avec demain alors." le regarde, souris en coin, et alors qu'il réponds à ma prochaine question, je prends une bouchée de pizza. "Effectivement, je sortais." Ah.. oups ? Je me pince les lèvres, le regarde, l'air de demandé si je suis en trop. "Je sortais. Mais je sors plus." Le visage s'adoucit d'un sourire, remord dans la part. "J'espère que t'as quand même un programme intéressant à me proposer." fini la bouchée, rigole un peu, "Un programme ?" tu crois que je venais préparée, en plus ? J'ai jamais de programme, c'est venir sur un coup de tête, voir une porte et y frapper, entrer avec de la lumière, fini. "J'te fais gagner du temps, déjà." l'explication arrive ; "T'as même pas besoin de sortir, t'as déjà une fille chez toi !" souris, me montrant moi même de haut en bas de la main disponible. La suite, j'en sais trop rien. Je voulais juste m'écraser sur le canapé, l'embrasser, probablement lui faire manger un peu d'ananas sur une pizza. S'il veut sortir, on peut aussi, cela dit. Je mange un nouveau morceau de pizza, souris en le regardant, attrapant sa chemise de ma main de libre, le tirant vers moi ; "d'ailleurs.. cette fille qui a mangé d'la pizza hawaïenne, tu l'embrasserai ?" juste pour informations, pour savoir.

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Ce que j'avais prévu ce soir avait bien sûr été modifié lorsqu'elle avait mis le pied dans cet appartement. J'suis pas le genre de mecs qui fait passer les filles avant ses potes. Vraiment pas. Je ne fais pas passé toutes les filles avant, juste celle là. "Un programme ?" Je souris face à son air interrogateur. Évidemment que je ne m'attendais pas à ce qu'elle vienne avec des plans en tête. C'est que je commencerais presque à la connaitre, un peu. "J'te fais gagner du temps, déjà. T'as même pas besoin de sortir, t'as déjà une fille chez toi !" Je ris légèrement, la regarde de bas en haut lorsqu'elle se désigne d'une main. Ouais, bon, j'pense pas que je trouverai mieux, elle marque un point. "Tu penses que je sors simplement pour ramener des filles chez moi ?" Grimace. "Tu vas être déçue alors." Marque une légère pause. "La dernière fille que j'ai ramené a renversé du lait sur une de mes chemises préférées. Depuis, j'évite d'en ramener." Juste pour éviter ce genre d'incident. Juste pour ça. Je souris de nouveau, la regardant dans les yeux. T'as bien entendu. Y'en a pas eu depuis toi. Elle tire sur ma chemise, me rapproche d'elle. Je me laisse entrainer. "d'ailleurs.. cette fille qui a mangé d'la pizza hawaïenne, tu l'embrasserai ?" J'hausse les épaules, me mord légèrement la lèvre. "Si elle a ramené une brosse à dents, y'a peut-être moyen." Bon, allez, je ferai surement un effort. Plus je te regarde, plus je me dis qu'on a vraiment pas besoin de programme. Mon programme, c'est toi.

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— bobamsin

Je suis bien, ici. Je le sens, je fais déjà comme chez moi. Le plus gros problème, c'est qu'il suffit qu'il soit dans la pièce pour que je me sente en sécurité, et c'est pas un sentiment auquel je suis habitué. Moi, j'aime mieux quand ma sécurité n'est relative qu'à moi-même, que je suis celle qui fait la pluie et le beau temps au sein de mon univers. Plus maintenant. Alors, je prêche le faux pour avoir le vrai, j'aimerai entendre que je ne suis pas la seule, à me sentir comme ça. A juste être bien. "Tu penses que je sors simplement pour ramener des filles chez moi ?" Je reconnais la bête, je reconnais l'homme. Les chasseurs, on les remarque. Ils ont cet instinct dans les yeux, et Bob, je t'assure que toi, tu l'as. "Tu vas être déçue alors." lève les yeux, souris, surprends-moi. "La dernière fille que j'ai ramené a renversé du lait sur une de mes chemises préférées. Depuis, j'évite d'en ramener." Je rigole, je prends en note le sous-entendu de la phrase, mais je m'arrête sur la taquinerie. C'est plus facile à gérer que le fait que cette phrase me fasse réellement plaisir. "Quel manque de respect ! J'espère vraiment qu'elle a sû s'faire pardonner." offre une légère grimace, le tire vers moi pour une question à laquelle la réponse à plutôt intérêt à être parfaite. "Si elle a ramené une brosse à dents, y'a peut-être moyen." souris en coin, relevant mes yeux vers lui, "Elle a toujours une brosse à dent sur elle." c'est l'élément clef du sac. J'ai autant de brosse à dent que de sac, autant de brosse à dent que d'amis chez qui je les laisse traîner. Mes yeux se perdent dans les siens, probablement trop longtemps. Très peu d'hommes m'attirent, Bob, t'es l'un des plus chanceux. La main libre -sans pizza- se glisse jusque sur la mâchoire de l'homme, se pince les lèvres, "J't'en aurai voulu, si une autre était venue." comme d'un accès direct au coeur. Je le pense, j'aurais eu la rancune en travers de la gorge pendant longtemps, trop longtemps. Les lèvres se pincent, je me recule, pose la croute et attrape une nouvelle part en souriant, changeant de sujet, "du coup c'est quoi le programme ?" je retourne même la situation, tu vois. On a pas besoin de programme tant qu'on a nous.

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— bobamsin

J'ai toujours réussi à contrôler mes sentiments. La plupart des femmes de ma vie ne sont que de passage. Je passe des moments sympas avec elles, puis on se dit adieu sans trop de difficultés. On sait qu'il y en aura d'autres, sur notre route. Après, y'a aussi celles qui arrivent à se faire une place dans ma vie, plus longtemps, mais en tant qu'amies. Celle-là, je les chéris. Elles ont une place particulière. Mais avec toi, Tamsin, c'est une troisième catégorie qui s'est créée. Une catégorie que je ne connaissais pas avant, que j'ai toujours évité. Celle de la nana qui a réussi à se faire une place dans mon cœur. Qui a réussi à trouver, on ne sait comment, les outils pour tailler cet organe de pierre, s'y loger, et s'y mettre bien au chaud. J'étais un loup, avant de te connaitre. Je suis devenu un chiot. Le pire, c'est que je ne sais même pas comment tu vis ta vie de ton côté. C'est possible, que tu ne penses jamais à moi. C'est possible, que tu passes tes nuits dans les bras d'autres. J'en sais rien, et je suis trop effrayé pour poser la question, quand je sais que la réponse pourrait me détruire. Alors, je préfère te le dire. Que de mon côté, t'es la seule depuis cette fameuse nuit que l'on a passé. T'es même la seule depuis ce burger échangé. "Quel manque de respect ! J'espère vraiment qu'elle a sû s'faire pardonner." Je souris légèrement, mon regard se perdant un instant sur ses lèvres. "Pas encore.." Je relève les yeux vers elle, souris de nouveau. Je vais finir par avoir mal aux joues, si ça continu. "Elle a toujours une brosse à dent sur elle." Préparée, en plus. "C'est la chose la plus sexy que j'ai jamais entendu.." disais-je dans une voix suave, avant de laisser un rire s'échapper de mes lèvres. Nos yeux s'observent, longuement. Pourtant, on connait déjà le visage de l'autre par cœur. "J't'en aurai voulu, si une autre était venue." Ces paroles me surprennent. Me font plaisir, tout de même. Une once de jalousie est donc perceptible. Si elle m'en aurai voulu, j'espère qu'elle se doute bien que la réciproque est valable. "Y'a personne d'autre." Paroles qui se veulent rassurantes. Je ne lui demande pas, si c'est aussi son cas. Si je suis le seul. Encore une fois, la réponse pourrait me blesser. La jeune femme pourrait aussi me mentir, et ce serait pire. "du coup c'est quoi le programme ?" Ah, maintenant Madame veut un programme ? J'hausse les épaules, m'approche un peu plus. "J'crois que je vais commencer par t'embrasser." Malgré ce que t'as mangé, malgré qu'on ne soit pas passé par la case brossage de dents. C'est juste que mes lèvres n'ont pas encore goûté aux tiennes depuis que tu es arrivée, et qu'il fallait que je remédie à ça au plus vite. Je laisse quelques centimètres entre nous, te laisse franchir le dernier pas qui nous sépare des battements de cœur accélérés.

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— bobamsin

Je vis dans le contrôle. Le contrôle de moi, le contrôle des autres. Je déteste ne pas avoir vu venir quelque chose, je déteste quand je ne suis pas en mesure de changer les choses. Là, c'était déjà assez surprenant comme ça. C'était comme si toutes ses années à vouloir contrôler tout étaient revenues d'un seul coup en la réincarnation de Bob. Comme si, toutes ses soirées à vouloir contrôler se résumait en lui, comme d'un doigt d'honneur que me faisais la vie. Regarde, toi qui a toujours voulu tout contrôler, quand on te met face à l'incontrôlable. Evidemment, ça m'était déjà arrivé avant, que de rare fois. Je suis pas encore habituée à ça. J'espère ne pas l'être, en fait. "Pas encore.." Si j'avais des tendances à rougir, mon visage serait de la couleur de mon sang. Il me donne chaud en un regard, il lui en faut vraiment peu. "C'est la chose la plus sexy que j'ai jamais entendu.." j'explose de rire en secouant la tête, je suis la reine des phrases les plus sexy. Je m'avance, lui avoue que j'aurais été rancunière si d'autres avaient foulés ses draps après moi. "Y'a personne d'autre." je me pince les lèvres, hoche la tête. Tant mieux. Est-ce qu'elle est saine, cette relation ? Je pourrais même pas le dire, je suis persuadée que non. On est perdus, voué à notre destin, les dés ont déjà été jetté pour nous. Punir ceux qui ont brisés des coeurs, parce que je sens que c'est sa passion la plus secrète. S'il était réellement comme il est là, face à moi, il aurait déjà une copine, et la plus belle de tout Harvard. Il a dû en faire craquer, des femmes. Un corps comme ça, c'est pas uniquement pour faire beau dans un t-shirt. Pensons à autre chose. Allez, trouvons un programme. Faisons semblant. La chasse aux méduses, ça m'ira très bien. "J'crois que je vais commencer par t'embrasser." hausse un sourcils, "ah vraiment ?" jette un coup d'oeil à la pizza, voit son visage qui s'approche, sent les battements retentir. J'approche mes lèvres, frôlent les siennes tendrement, "j'ai mangé une hawaïenne, tu sais.." bien sûr qu'il sait. Les lèvres se frôlent encore, comme d'une torture. La main glisse dans la nuque, le corps entier se rapproche, les lèvres forment un sourire, presque en touchant celles d'en face. "et.. j'sais pas.." que je continue, mélangeant mon souffle au sien, venant attraper doucement sa lèvre inférieure de mes dents, faisant durer le temps, augmenter les pulsions. Puis dans la même tendresse, relâcher. Fait monter la tension, par pur envie. "j'sais pas si j'ai envie d'embrasser quelqu'un qui déteste tant la hawaïenne.." que je tente encore, souriante contre ses lèvres. Ma bouche s'entre-ouvre, approche pour attraper les siennes. Le souffle est si proche. Mais d'un coup, se recule. Souriante, triomphante, surtout joueuse, quittant tout le corps masculin pour aller derrière le comptoir de la cuisine, prends une part de pizza. J'ai toujours été joueuse, et ça, c'est un truc qu'on peut pas encore me retirer. Je suis pas prête de me faire pardonner de cette tâche sur la chemise, on dirait. Regarde Bob, croque dans sa part, change de sujet, comme si rien ne s'était jamais produit, "T'as Netflix ?" en réalité, je sais que ça ne sera qu'un bruit de fond, qu'on se trouvera une autre occupation. Peut-être même des tas d'autres. Il est encore tôt et on a toute la nuit devant nous.

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— bobamsin

C'est rare quand je décide de me laisser aller avec une femme. D'habitude, je tente de contrôler. De ne pas trop en dire, pour ne pas laisser une chance à l'autre de m'abattre. Mais j'ai envie de partager avec elle, et pas seulement un bout de la couette. On a pas forcément eu de longues conversations. On connait pas grand chose, l'un de l'autre. Je ne crois même pas avoir mentionné le fait que j'ai un frère jumeau. C'est pour vous dire, la particularité de cette relation. Je ne lui ai pas encore dit, parce que j'ai l'impression que j'ai le temps. J'ai l'impression que cette Tamsin va rester dans les environs. Je ne sais pas ce qui fait me dire ça. Une intuition, peut-être ? Ou alors simplement cet attachement particulier que j'ai envers elle. De me dire que maintenant que je l'ai dans ma vie, il est hors de question qu'elle en sorte. Mais je crois que je suis aveuglé. Car elle finira par disparaitre, et peut-être plus rapidement que prévu. J'ai pas oublié les paroles d'Ama à son égard. J'suis pas forcément ce que Tamsin préfère. On verra. Ouais. Je préfère me dire qu'on verra. J'ai toujours été doué, pour remettre les problèmes au lendemain. Les lèvres se rapprochent dangereusement. "ah vraiment ?" Je reconnais ce regard espiègle chez la jeune femme. "j'ai mangé une hawaïenne, tu sais.." Je souris légèrement, sans la quitter des yeux. Son tempérament de joueuse ressort. C'est pas pour me déplaire, même si la frustration de sentir ses lèvres si près des miennes sans les toucher est bien présente. "et.. j'sais pas.." Elle en vient à me mordiller la lèvre. Je la laisse faire, attendant de voir jusqu'où elle va aller, la laissant totalement maitresse de la situation. "j'sais pas si j'ai envie d'embrasser quelqu'un qui déteste tant la hawaïenne.." Elle est si proche. Je sens son souffle contre ma peau. Mes yeux sont à moitié fermés, mon cœur bat la chamade. Sa main sur ma nuque, elle finit par coller son corps au mien, puis, d'un coup, alors que nos lèvres étaient sur le point de se toucher enfin, elle se recule, fuit mon corps, fait le tour du comptoir. "T'as Netflix ?" Je la regarde, lâche un léger rire. "Hum.." Me gratte la gorge légèrement, car je pense que je serai incapable de sortir un mot entier de suite. "Ouais, ouais j'ai Netflix.." Mon regard suit chacun de ses mouvements. Je me lève finalement de la chaise haute, fait le tour du comptoir également. La regarde, sans dire un mot. M'approche encore un peu d'elle. Doucement, je me glisse contre elle, dans son dos. Ma main va sur son bras, chercher sa main, jusqu'à cette part de pizza que je l'oblige à lâcher. Mes lèvres viennent trouver sa nuque alors que mes mains glissent de ses hanches à son ventre. "Tu veux regarder quoi ?" Glissais-je doucement à son oreille. Mes mains deviennent un peu plus baladeuses, se frayant un chemin vers le bas de son ventre. Je ne vais pas plus bas, me contente de glisser mes doigts sous la partie supérieure de son pantalon.