T'as rien compris de tout ça et tu as pas eu le temps de comprendre de toute façon. Et tu te retrouves dans cette chambre d'hopital. Franchement, c'est ta deuxième maison. Tu as demandé à voir Elisee parce que c'est ton amie et ton médecin référent mais elle doit sans doute être débordée par tout ça. Ils ont grimace quand ils t'ont vu Maverick, t'as eu le droit au tunnel de la mort encore, imageries et tout le toutim parce que ça a peut-être refait bouger ta colonne. Les débris qui se sont empalés un peu partout dans ta chair un peu trop dure. Mais finalement, encore une fois, t'as eu de la chance dans ton malheur. Quelques sutures et une période d'observation pour être certain que rien ne bouge et tu pourras sortir. Apparemment, il te faut une bonne dose d'anti douleurs. Mais t'en as déjà marre d'être ici alors tu files sous la douche. C'est étrange de voir le rosé que prend l'eau sous le nettoyage de ta peau et tu peux compter quelques cicatrices de plus, une belle collection. T'enroules la serviette autour de ta taille alors que tu entends une voix familière. Tu ressors boitant légèrement, t'es saoulé d 'être encore un peu infirme alors que tu venais tout juste de t'en remettre. « J'espère que tu vas pouvoir m'aider à m'enfuir. » que tu rétorques en observant la Rousse. C'est bien simple, t'as pas l'intention de passer une minute de plus ici, cathéter dans le bras ou non.

Elle est folle cette rouquine. Et c'est juste ce que tu avais besoin là, d'un peu de folie dans ce monde trop aseptisé pour toi. Ils ont bien essayé de te soudoyer à coup de double ration de bouffe d'hopital mais toi tu veux pas rester là et tu as trouvé l'alliée qu'il te faut pour t'échapper. « J'en attendais pas moins de ta part. » Elle t'a ramené tout ce qu'il faut. A savoir elle, de la bouffe et des fringues. Dans cet ordre ouais, et tu t'empares d'un muffin dans le paquet en lui déposant un baiser sur le front. « Toi tu sais parler aux hommes. » Tu croques dans le truc à pleine dents. C'est bon et c'est meilleur que la bouffe d'ici faut le dire quand même. Tu regardes par la porte dans le couloir et t'observes les mouvements. « Sam commence sa ronde du soir. Elle est pas dans ma chambre avant une bonne demi-heure. » T'as cette chance d'être au bout du couloir, t'auras pas besoin de repasser devant pour t'enfuir. Tu prends une nouvelle bouchée et tu dégustes parce quand même , t'as une demi heure, c'est super long. « T'es déjà venue plusieurs fois ? » Façon de demander si t'en a d'autres dans la liste de tes éclopés. Histoire de savoir si ta Brune est concernée, malgré tout ce que tu peux penser d'elle. T'es pas mieux en fait alors tu peux pas juger.

Scar c'est ta partner in crime. Celle qui sera toujours là dans tes coups foireux et tes délires douteux. Alors ouais t’envisage carrément de te barrer de cet hosto parce que selon toi t'as plus rien à y faire. Tu as déjà passé trop de temps entre ces murs trop blancs pour être honnêtes. « T'as trop de boobs pour ça Chérie, rêve pas. » Et pourtant, elle ferait un excellent leader chez les Rouges. T'as pas l'ombre d'un doute sur la question. Tu termines finalement le muffin en moins de deux. Déjà t'avais faim et t'es pressé de te barrer de là. « Aucun risque. » Que tu rétorques la bouche pleine en finissant pourtant déjà le gâteau préparé avec tant d'amour. « Ouais, tu peux. Donne m'en un autre. » Que tu dis en te jetant littéralement sur le paquet. Et tu lui as demandé si elle est déjà venue. Tamsin. Ça t'étonne pas. Elle peut pas s'empêcher de se lier au mal et elle a aucune limite. Cette nana pourrait tellement être ta pote si elle écorchait pas ton amie. « ça t'a défoulé ? » que tu demandes finalement en dévorant la deuxième pâtisserie. Toi t'as l'impression de ces sitcoms un peu étranges et ça te divertit un peu. Parce que t'es nullement choqué qu'elle puisse se faire le coloc en question, chacun ses principes. « Ah ouais, t'es juste venue pour le plaisir de venir ? Et après c'est moi le dingue. » Que tu te moques en enfilant un tee-shirt. Tu enlèves ta serviette et te ballade le bas à l'air. Carrément naturel alors que tu te reprends une bouchée du muffin. Mav' la décontraction essentielle. « File mon boxer s'teuplé. » Ah bah non, ça pouvait être encore plus.

Elle est trop femme pour la Winthrop et tant pis pour elle. Tu l'aimes autant chez les Verts. Tu as tes habitudes là bas, tes relations aussi. Et tu t'empiffres toujours Maverick. Elle t'a jamais vu en colère, t'es impulsif mais pas colérique non. En face de ton nom, on coche plutôt la case indifférent. Rien ne t'atteint vraiment. « Vaut mieux pas. » C'est pas très beau à voir en fait et ça va pas avec les allures de crétin que tu te donnes. « Mais toi non plus. » Non vous vous êtes jamais disputés vous et t'as pas vraiment envie de tenter l'expérience. Tu souris jusqu'aux oreilles quand elle te dit aimer le chaos parce que cette fille est aussi folle que toi et tu t'en étonnes même pas. Elle te questionne sur tes proches. « Ouais mais tout le monde est vivant. » Le reste c'est annexe finalement. Personne de ton entourage n'a été emporté au paradis ou autre connerie de ce genre auquel ton père croit et tu vas pas t'en plaindre. Tu attrapes finalement le tissu alors que tu viens de terminer le gâteau. L'enfile rapidement avant de t'attaque au pantalon, chaussettes, chaussures, prêt. Tu douilles mais tant pis. « Allez go. » Que tu dis en haussant les épaules. Tu sais même pas quelle stratégie vous allez adopter mais tu as déjà un pied dans le couloir prêt à affronter ton sort Maverick ; prêt à récupérer ta liberté surtout, et tu sais que pour ça elle te suivra coûte que coûte.

Ouais vaut mieux pas te voir en colère parce que quand ça t'arrive tu perds carrément le contrôle. Tu exploses tout sur ton passage et t'as plus vraiment de discernement, tu fais peur à voir et heureusement c'est pas souvent. Elle te parle de son mouvement de colère et avec Tamsin. « Elle a eu ce qu'elle méritait. » Même si quand tu parles c'est un peu l'hosto qui se fout de la charité, t'aimes pas qu'on fasse du mal à tes amis quand même et t'as au moins cet avantage d'être honnête. Sans doute un peu trop. Vous prenez la direction du couloir et la rousse te parle de stratégie. Elle semble paniquée et toi t'es tranquille. Tu la regardes amusé. Elle a jamais fait de connerie ou quoi ? Toi c'est ta seconde nature. « Tu es ma kinésithérapeute libérale, tu m'emmènes en séance, voir si tout se passe bien. Ça tombe bien la salle de réeduc est à côté de la sortie pour permettre de s'entraîner en extérieur. Et tu t'appelles Marguerite si tu veux mais Joyce Brennan c'est plus classe et c'est son vrai nom. » Tu lui as murmuré tout ça avant de te redresser, genre normal. « Allez bouge. » Tu prends les choses en main parce que tout ce que tu veux, c'est te tirer d'ici.