Merde, je m'y prends tellement mal, en fait toujours mal quand il s'agit des gonzesses. Mais Phoebe, je le sens que je m'en veux de pas avoir persévéré, l'empêcher d'avoir envie de me quitter également. J'ai pas remis de la lumière, juste étalé de la noirceur, j'ai fuis tellement vite... Gros lâche. Peut-être qu'il a fallut que je mette sa meilleure pote enceinte pour avoir le déclic que je l'aime. Peut-être pas. J'en sais rien. Elle m'appelle, sans le savoir, son corps, les souvenirs, tout me ramène tout le temps à elle. J'ai jamais éprouvé ça pour qui que ce soit, même avec Saphir ce n'était pas aussi... réel ? Puissant. Magique. Un comble pour une sorcière mh. La blondinette envoie tout sur son passage, manque de se faire mal et je la maîtrise avant qu'elle ne puisse réellement retourner son manoir. Stop. Je veux pas la voir comme ça, sérieux, ça m'fait chier. J'insiste pour qu'elle me frappe, qu'elle s'en prenne à moi plutôt qu'à ses affaires et contre toute attente, se sont ses lèvres qui frappent les miennes. Sensuellement. Passionnément. Wow. J'en perds la boule. J'ai comme une énorme lueur d'espoir qui traverse mon thorax et tout à coup, je sens ma mâchoire se déplacer. Juste une impression qu'elle vient de me péter les dents. La trace de ses doigts bagués me fait mal, intérieurement et extérieurement. Mais c'est amplement mérité. J'me sens encore plus comme une sous merde. ça fait pas toujours viril de se faire frapper par une fille. J'affiche un faux sourire et je masse gentiment ma joue et ma mâchoire du bout de mes doigts. Phoebe dit de la merde, dit des mots qui m'énervent. « p-pardon ? » faible ? T'entends quoi par là ? Un petit soumis ? Un trouillard qui fuit ? Non, c'est fini ça. Et je vais lui montrer que justement, j'vais pas l'écouter, je vais pas partir comme elle me l'ordonne, je suis pas faible, merde. « j'étais prêt à m'en aller mais ça, c'était avant que tu m'embrasses follement. » j'avance d'un pas vers elle, les dents serrées, le regard sévère. Et d'un coup, je laisse tomber ma veste sur le sol. J'attrape mon t-shirt pour qu'il prenne le même chemin. Je déboucle même la ceinture de mon jeans et je m'en débarrasse également. « alors je vais rester là, continuer à te perturber et te provoquer jusqu'à ce que tu cèdes. » je veux pas perdre, je suis plus un looser. Je gonfle mon torse, comme si j'allais me battre dans un ring et je pousse lentement mon front contre le sien. Je l'embrasse pas non, pas tout de suite. Je prends une de ses mains, celle qui a claqué ma joue, pour la poser sur ma poitrine. Je veux pas qu'elle se focalise sur les battements accélérés de ma boite à sentiments, je veux qu'elle se remémore tous les souvenirs partagés ensemble, rien qu'au contact de mon épiderme.

Je te frapperais pas. Pas toi. La violence ne résoudra rien entre nous. T’as merdé. Sur toute la ligne. J’veux pas taper, ne pas me faire plus de mal à moi qu’à toi. Parce que c’est toujours comme ça. En voulant me venger, tout se retourne toujours contre moi. Cette poupée vaudou qui est partie dans mon salon, je l’aurais jamais terminé. Je t’aurais jamais jeté sciemment un sort. Tous les gens que j'ai aimé, qu’ils m'aient trahi au plus haut point ou non, je peux pas les blesser. Cette fois-ci, je suis au bord de la rupture. J’explique pas mon action, elle est spontanée. J’encadre ton visage entre mes doigts crochus et mes lèvres se pressent contre les tiennes, comme un baiser d’au revoir, celui que je n’ai pas pu t’offrir. Hein c’est ça non ? C’est un baiser d’au revoir ou un baiser qui .. ouvre la possibilité d’en recevoir d’autres ? J’en sais rien. Aussitôt nos bouches séparées, j’envoie ma main dans ta tronche, juste pour marquer à quel point t’as fauté et que ça me tue. Les mots suivent et se font aussi piquants que ma gifle magistrale. Faut que tu débarrasses le plancher maintenant, j’ai trop dérapé, ça peut pas continuer, oust. Du balais ! N’avance pas vers moi. Quoi ? Laszlo Griggs joue au malin. Pas de fuite la queue entre les jambes ? Choquée. Encore plus choquée lorsque tu t’effeuilles en me rejoignant. « Arrête ça ! Arrête tes conneries idiot ! » Mes sommations ne fonctionnent pas. T’es torse-poil chez moi. Tu retires ta ceinture des passants de ton jean et tu me .. provoques. Ton front percute le mien, c’est quasi-animal, une lutte s’instaure. Mon souffle se fait plus bruyant, la faute à la tentation qui m’assiège. Tu guides ma main à ton coeur et je sens ta peau qui vibre. Ton palpitant est agité. Sacrément. Tu entendrais le mien, tu verrais aussi qu’il est au bord de l’arrêt. Mes ongles se plantent dans ta chair, au-dessus de l’organe qui nourrit tout ton organisme. « C’est quoi le projet ? » Je chuchote et pousse contre ton front pour te faire reculer, mes doigts se chargeant parallèlement de déboutonner et dégrafer ton pantalon. « On s’envoie en l’air et on reprend où on s’est arrêté ? C’est ça que tu penses ? » Tes mollets rencontrant le sofa, je n’ai qu’à appuyer sur ton torse pour que tu vacilles et t’échoues sur le canapé. « Dans tes rêves, je pourrais jamais sortir avec le gars qui a semé sa graine en ma meilleure amie » L’idée pourrait me refroidir, mais je grimpe sur toi, à califourchon et je colle mes lèvres dans ton cou, une de mes mains tirant sur tes cheveux à l’arrière de ton crâne pour que ton menton pointe vers le plafond. « C’est l’histoire d’une fois, on ne pourra jamais affronter tout ça sur la longueur .. Je ne pourrais jamais m’y faire Lasz'.. »

Je lâche pas l'affaire, et je ne sais pas si je pourrais la lâcher tout court de toute façon. Phoebe, elle me tape dans l'oeil depuis que je suis un adolescent boutonneux. Depuis la Nouvelle Orléans. Et encore maintenant, je peux juste pas me défaire d'elle. C'est... dur putain, compliqué l'amour. Oui, l'amour je le pense haut et fort comme un imbécile, car ça m'est tombé dessus sans que je m'y attende. Elle, quand elle a dit qu'elle tombait amoureuse de moi, est-ce qu'elle le pensait réellement ? Est-ce qu'elle partageait le même feu qu'on ressent entre ces tripes au moment propice de la déclaration ? Le seul hic, c'est que j'ai eu un rapport non-protégé avec la mauvaise personne. Si je dois parler d'Abigail, j'ai pas grand chose à dire mis à part qu'elle me déteste surement car je suis trop froid et fermé. Y'a qu'avec ma blonde que j'arrive à m'ouvrir, si ça se n'est pas un signe ? Je me désape, je m'en fous, je la provoque, je la pousse à bout, quitte à ce qu'on se tape dessus, au moins faisons-le d'une manière originale. Elle me pousse, ouvre l'accès à mon pantalon et je recule automatiquement. « ouais, j'te veux et je te laisserai pas filer. » ah oui ? Tu la reveux Laszlo ? Ben... dans le cas où je veux qu'elle soit à personne d'autre que moi, oui. « alors fais-moi rêver. » que je dis presque amusé alors qu'elle se pose sur mes cuisses, mes fesses dans son canapé, ses doigts dans mes boucles. Par contre mes cheveux, évite de les arracher, j'y tiens beaucoup. On dirait pas mais c'est vrai. « essaye... je vais tout arranger, laisse-moi du temps. » que je souffle dans son cou avant d'y laisser la trace de mes lèvres et de ma langue. Vu que Phoebe est assez bien réceptive à l'idée de craquer sur son canapé, je glisse mes mains le long de son ventre, sous son haut et je viens caresser sa poitrine. Tu sais, si j'avais le choix, j'aurais mis cet enfant en toi, plutôt qu'en elle. Je préfère avoir un bébé avec toi, avec celle que j'aime, comme le veut la logique des choses... mais faut croire que rien n'est logique dans ce monde de merde. J'enlève son haut et dégrafe son soutien. « steuplait, Phoeb'. » je la supplie littéralement et mon corps mouve en-dessous du sien. Mes mains pressent son dos pour toujours la garder contre moi et je viens embrasser tendrement sa poitrine pointée vers moi.

Pardonnez-moi. Je m’apprête à tout détruire. L’appel du sexe, c’est plus fort que moi. La luxure, c’est mon plus grand péché. Et là, j’ai l’homme pour qui mes sentiments ne sont pas éteints devant moi, il s’offre littéralement à moi. Il s’exhibe, corps et âme, comment voulez-vous que je résiste ? J’suis guidée par mon entrejambe. Je sais qu’en allant plus loin, qu’en te projetant sur ce canapé et grimpant sur toi, je vais tout perdre, mais je le fais. Je crois que c’est mon destin, de tout foirer. J’suis pas faite pour l’histoire typique qui se termine par « et ils vécurent heureux et eurent pleins de gamins à la con » Non, j’suis plutôt faite pour « et elle vécue seule, changeant de partenaire chaque jour ». C’est sa Phoebe Rowan, l’éternelle célibataire. La butineuse. La belle blonde au coeur de pierre. La rescapée. La revenante. La fille qui est autant fascinée par la vie que la mort. J’suis carrément débordée par mes pulsions. La cheminée crépite à quelques mètres de nous. J’ai la fièvre. Tu te joues de moi. Tu réveilles mes instincts les plus primaires. Je tire sur tes bouclettes châtain. Je ne mesure pas ma force, tu l’as mérité et un peu de douleur, c’est encore plus bon. Te plains pas ou je te brise la nuque « Je te laisse quoi ? 9 mois ? Ça sera pire gros crétin » Mon dos se cambre sous tes lèvres qui baisent la peau de mon cou. Pas le temps pour un rire plein de sarcasme. L’euphorie me gagne. Les soupirs s’éclipsent de ma gorge. Tout s’accélère. J’suis en quête de ta chair. Je veux que tu viennes en moi et que tu me rappelles que dans tout ça, c’est moi et personne d’autre. J’sais, c’est tellement égoïste, mais je m’en contrefiche. Tes doigts se débarrassent de mon haut, de mon soutien-gorge. Vas-y, plus tu me supplies, plus tu m’alimentes en décharges électriques. J’entre en transe sur tes cuisses, ondulant et me frottant contre ta bite qui a commis l’irréparable. Oh putain, elle est allée en Abi. Et alors que ta bouche s’occupe de ma poitrine gonflée par le désir, je te repousse contre le dossier et je me relève d’un bond en arrière. Me rapprochant de la cheminée à reculons, je planque mes boobs de mes bras, mon dos grillant sous la chaleur émanant du foyer. « Je .. Je peux pas .. Tu .. T’es .. » Je bafouille, l’envie descendant subitement. Des images affluent à ma conscience, de toi, de ma pote, de vous deux, sur une banquette arrière. « Je t’imagine avec elle ! » Ma gorge se serre. Je peine à déglutir. Je remue sur place. J’hésite complètement à revenir vers toi pour récupérer de quoi me couvrir. J’suis bloquée. Énervée. Frustrée. « C’est en moi que tu aurais dû .. Sors de là ! » Ouais, déguerpis avant que je chiale comme une madeleine et que je défonce mon poing dans un mur.

Je suis dans une merde monstre et je suis frustré de pas avoir ce que je veux. Je demande rien, jamais rien. J'suis le mec transparent qui reste dans sa bulle et dans sa coke, qui demande rien à personne, et justement, c'est mieux de le laisser seul. Faire comme s'il n'existait pas. Mais là, permettez-moi d'être égoïste mais elle, je la veux. Je la désire de tout mon être et on est en train de se battre, de se chauffer, mais surtout se battre. C'est la dispute 'viens que je te chauffe, je vais te régler ton compte'. Et mine de rien, moi je suis super excité. Je la supplie yep, je veux la retrouver, comme avant et ne pas penser aux autres. Viens à moi, que je vienne en toi. Une insulte de plus pour faire froncer mon nez mais je ne relève pas. Je préfère attaquer avec des gestes plutôt que des mots. Fin, attaquez, vous comprenez quoi. Je lâche un soupir quand elle frotte son bassin contre le mien, ce qui me rend barge mais elle se retire de mes cuisses un peu trop tôt, beaucoup trop tôt même. What. Alors elle me laisse comme ça avec mon entre-jambes tordue trop serrée dans mon jeans ? Je garde la bouche ouverte, surpris et je la fixe près du feu. Les flammes lui donnent des couleurs sur son visage. Putain qu'elle est belle. Je déglutis, je me lève pour pas rester con dans le canapé et je reboutonne mon pantalon. « phoebe. » je l'appelle, je veux qu'elle me regarde mais elle hausse la voix aussitôt, réussissant à me faire sursauter. Je craque ma mâchoire en regardant ailleurs et j'me dis qu'il faudrait mieux que je parte ouais. J'ai réussi à l'atteindre, un petit peu, je veux pas tout foirer. Même si c'est déjà surement le cas. Je me sens aussi triste qu'elle. Sauf que j'ai une fierté de garçon, mais vraiment, j'ai envie de chialer. ça me brûle, chaque battement me fait mal, comme une lame de couteau qu'on enfonce un peu plus profond chaque seconde. « désolé d'être passé, j'voulais... peu importe. » je renifle, je soupire et je reprends mon pull pour me couvrir. Phoebe, elle n'a pas bougé d'un poil, elle est toujours près du feu. Okay j'ai fait une connerie. J'ai couché avec sa meilleure amie SANS le savoir et je l'ai mise enceinte. Ce sont des choses qui arrivent et... j'sais pas, elle s'imagine surement que ça me fait rien mais je me sens ultra mal. Je peine à trouver le sommeil, je mange pratiquement que les restes que Soo-Jin cuisine tellement j'ai pas la motivation et je me drogue encore plus. « au fait, j'étais clean ce soir. » pour toi, car je sais que t'aimes pas, alors j'ai rien consommé. Je voulais que cet effort compte à tes yeux mais finalement, je crois que je compte plus tout court.

J’ai cette petite voix dans ma tête qui me dit « Allez, oublie tout, fonce, profite, tu l’as toujours aimé » Cette voix-ci, elle est irraisonnable, je le sais. Elle me conduira à ma perte si je l’écoute, parce que c’est le bordel à présent. Ce type pour qui j’ai pu être éprise dès mon adolescence a foiré. Il a foutu en cloque ma best et d’ailleurs, depuis que je suis au courant de cette news, c’est le silence radio entre elle et moi. Putain, j’devrais m’enfuir sans prévenir. Prendre une valise, mes chiens, mon python et tchao. Ouais, c’est ce que je vais faire pour les vacances, disparaître. Il me faut du temps, du temps pour me retrouver. Pourtant, je cède. Je suis sur tes cuisses, à me dandiner contre ta bosse pour qu’elle chauffe mon entrejambe. Je fais la danse de l’avant-baise. Je m’excite sur toi, aromatisant mes lèvres du goût de ta peau et puis c’est le drame. Un flash désastreux traverse mon esprit. Toi et Abi, à vous envoyer en l’air. Je sursaute et m’éloigne, la poitrine nue. Je mâche pas mes mots. J’expulse ce qui me tracasse, j’ai pas envie que tu me tires les vers du nez, je veux que tu piges ce qui coince, là, maintenant. Mes yeux bleus peinent à rester rivés sur ton corps athlétique. Pour un gars qui reste derrière ses écrans, t’es sacrément bien bâti. Ça m’énerve. Mon cerveau et mon coeur sont en contradiction. L’un veut que tu restes, l’autre que tu partes. Big conflit. Je suis immobile, seules mes prunelles s’orientent et bougent dans mes orbites pour suivre tes mouvements. Mon palpitant est contracté à mort. Planté à quelques mètres d’écart, tu lâches un aveu qui reçoit un soupir de ma part. « Et alors ? Moi aussi je suis clean, youhou ! Cet exploit ! » Je frappe dans mes mains et mes seins se libèrent. Rien à foutre. Putain, tu fais chier. J’veux pas que tu partes. Alors je reviens vers toi, j’enroule mes doigts à ton poignet et te tire vers moi pour que tu te réchauffes devant la cheminée. Tes yeux prennent un tout autre éclat sous cette lumière orangée. T’arrachant ton tee-shirt des mains, je l’envoie dans le foyer où il se ratatine dans les flammes. « Oops, je t’en achèterais un nouveau pour Noël .. Enfin .. À condition que je me réveille et que je constate que tu ne vas pas être le père d’un gosse qui n’est pas le mien !! » Tu l’entends la jalousie ? La hargne ? La colère ? Ce gamin aurait dû grandir en moi, pas en elle. « Reste et aime moi, montre-le moi, montre moi comment tu m’aimes, vas-y »

Méchante fille, t'es obligée de te moquer de ma toxicomanie ? J'ai fait ça de bon coeur, pour toi, car tu m'as déjà demandé de plus prendre cette merde. Donc j'ai fait l'effort de pas venir shooté ce soir, et ce que je reçois ? Un applaudissement banal. Je lève les yeux au ciel puis je frotte mon visage. Sortez-moi de ce cauchemar svp. Je m'apprête à partir, si c'est ce qu'elle veut. Elle ne veut même pas de mon corps, même pas ma présence, qu'est-ce que je peux lui offrir en échange hm ? Rien. Juste de la paix, j'imagine. Je me rhabille pour me barrer mais aussitôt elle vient me rechercher, près de la cheminée. Elle tire sur mon t-shirt et le fout dans le feu. « c'était mon préféré ! » oh pauvre chéri, tu vas pleurer ? Je fais une petite moue en regardant les flammes dévorer mon habit fétiche puis Phoebe attire de nouveau mon attention. Aie, je sens qu'elle est encore perplexe, saoulée encore et toujours par Abigail et moi. « si je pouvais le décider, ce serait à toi que j'aurais fait un enfant. » regarde-moi dans les yeux quand je te dis ça car c'est super sincère. « je... j'voulais qu'elle le garde parce que... j'ai été adopté. je dois assumer mes responsabilités, chose que mes parents biologiques n'ont pas fait. » je baisse le regard vers le feu, perdu dans mes pensées. Alors qu'on est tous les deux à moitié nu. Je crois que c'est la toute première fois que j'en parle. Peut-être que ça va l'aider à comprendre ? Mais ça ne pardonnera quand même pas que j'ai mis la graine dans le bide de sa besta. Phoebe rompt le silence et sa voix brisée et sexy me réveille de mes pensées. Mon coeur tambourine tellement vite que je n'entends plus rien. C'est ma seule chance de la retrouver, de lui montrer à quel point je suis fou d'elle. Je l'attrape tout contre moi, je la regarde amoureusement puis je dévore ses lèves tendrement, sensuellement. Le mec assoiffé de sa bouche si délicieuse. Je nous fais tomber sur son tapis en fourrure de je sais pas quoi, mais très confortable. Je m'attarde pas trop sur le sexe en lui-même, car c'pas du sexe pour le sexe que je veux lui faire. Dude, je veux réellement lui faire l'amour, lui montrer que je l'aime, d'une autre façon. Je l'étends de tout son long sur le dos et je retire le reste de ses vêtements. Je me débarrasse aussitôt de mon jeans et de mon boxer. J'attrape ses cuisses pour les écarter et me glisser dedans. Nu, corps contre corps. Mes lèvres mordent les siennes avec sensualité. Une de mes mains empoigne généreusement son sein et l'autre s'agrippe à sa hanche. J'attends son feu vert, impatient, mon entre-jambes grossit et frotte sur son bas-ventre.

Comment tu fais pour n’avoir aucun remord ? Enfin, comment tu fais pour ignorer tout ce qui nous entoure et le mal qu’on pourrait faire en se retrouvant ? Tu penses à Zoey ? Si tu m’as quitté, c’est parce que j’en pinçais autant pour elle que pour toi et aujourd’hui, on dirait que cette information a carrément quitté ton esprit. T’es un meilleur ami en carton. Et je suis une femme en carton également. J’ai cru que j’arriverais à te faire quitter mon salon, mais j’ai échoué. Je suis revenue à toi, j’ai touché ta peau et j'ai vrillé. J’ai frissonné et j’ai aimé ce contact. J’ai aimé me confronter à ta virilité. Ça me manquait. Agir avec violence me manquait aussi et avec toi, je sais que je peux me le permettre. On est fous et impulsifs. Tee-shirt grillé, je libère un rire machiavélique en t’écoutant te plaindre comme un pauvre gosse. Laszlo Griggs, un grand gamin qui tape dans la cocaïne, drôle de mélange. Et malgré que je sois prête à t’offrir une nuit dans mon manoir aussi déglingué que moi, j’en rajoute une couche. L’affaire Abigail et sa grossesse reviennent sur le tapis. Plus fort que moi, c’est pas rien merde ! Qu .. Quoi ? T’es sérieux ? « Hey .. C’est plutôt con comme façon de penser, si ce môme ne voit pas le jour, il n’aura pas à .. à être baladé de sa mère à son père. Il n’aura pas à avoir éventuellement une belle-mère comme moi qui adore sa propre mère et qui est amoureuse de son propre père. » Simple supposition. Et wow, ok, t’as été adopté, mais c’est pas la fin du monde. Regarde-toi bon sang, tu t’en es pas trop mal sorti, à part pour ton addiction. Et je crois que c’est à cet instant que j’ai compris que tu ne sortiras pas d’ici sans m’avoir comblé. Tu m’as eu. Quand tu te fous en mode ‘transparence’, j’suis conquise. J’éteins le reste du monde pour toi. Nos bouches se lient et on s’échoue sur le tapis. C’est différent de toutes les autres fois, je le sens. Sous tes paumes, je deviens toute petite. Mes joues rougissent. Je suis à nue, mais complètement. Pourquoi je pense à notre futur alors qu’on est sur le point de faire l’amour ? Pourquoi ça semble tout à coup de nouveau possible ? Encombrée par cette idée, je m’égare et reviens à moi lorsque je sens ton membre brûler la peau de mon ventre de toute sa longueur. Mes mains s’accrochent à tes épaules et glissent sur tes biceps que j’empoigne fermement durant nos baisers enflammés. On est tout près de récidiver, super près. Mon corps se fait déjà tien, je repousse aucun de tes gestes. Je décroche un premier vrai sourire et un haussement de sourcil évocateur.

Arrêtez de parler ? Remettre au lendemain ? Procrastiner ? Ce sera pire, mais ok, cédons à nos pulsions et discutons une autre fois. Histoire que ça soit pire à gérer. J’adore ça, me foutre dans le pétrin. « Si tu veux, pour cette fois ouais » Et nous voilà allongés. Plus de vêtements. Nous sommes dans le plus simple appareil, comme nos tout premiers ancêtres. La beau de bête chatouille mes fesses. Tu me domines de tout ton corps. Le feu marque ton anatomie par un jeu d’ombre qui fluctue selon la vigueur des flammes. Mes yeux se gavent de tes courbes sensuelles et masculines. Le désir culmine à son point le plus haaaaut. Je me remémore tes mots exprimés plus tôt. Ça rajoute une couche d’envie. Je veux faire la multiplication de nos corps mélangés et de notre amour partagé. Je suis si demandeuse que j’oublie toute protection. Abigail était clean, j’ai un moyen de contraception, on gère. T’façon, j’aurais pas voulu le faire autrement. J’veux te sentir dans les moindres détails.