Rien que la simple idée d'être papa, ça me met de très bonne humeur donc peu importe si nous aurons une fille ou un garçon, dans tous les cas je chérirais cet enfant du mieux possible. Et comme elle dit, ça sera un petit bout magnifique parce que ça sera un Underwood. « Un Ballmer aussi ! Le mélange parfait pour que ce petit bout fasse craquer tout le monde quand il montrera le bout de son nez. » surenchéris-je en pouffant légèrement de rire. Jamais je n'aurais cru que je serais autant à fond pour être papa, mais en fin de compte c'est parce que je suis fou amoureux de Leslie. Après un tendre baiser et l'évocation de nos futures emplettes dans les magasins pour bébé, nous parlons des livres pour bébé que j'avais acheté la dernière fois quand j'ai cru qu'elle était enceinte. J'en avais déjà lu quelques-uns pour être prêt quand ma filleule naîtra mais c'était aussi dans le but d'être prêt le jour où ma fiancée sera enceinte. Ça tombe bien vu qu'elle l'est aujourd'hui ! « C'est toi l'ange entre nous deux. » dis-je avec un grand sourire tout en lui disant qu'elle sera une maman parfaite, ce que je n'en doute pas du tout. Elle a la parfaite fibre maternelle, sinon elle n'aurait jamais accepté de porter mon enfant. Néanmoins, afin d'être parfaitement sûre qu'elle soit enceinte, elle me demande si elle peut faire des analyses sanguines ; ce que j'accepte sans hésitation, surtout pour qu'on évite les frayeurs comme la dernière fois qu'on a vu notre gynécologue. Une fois cela dit, je lui propose de manger avant qu'on n'attaque notre grosse journée d'achats de cadeaux etc. Je lui assure que je suis dans une excellente forme, sinon je ne tiendrais pas notre futur rythme effréné, puis je la porte jusqu'à la cuisine où je compte lui faire un petit déjeuner à la française. J'aime sentir ses lèvres me picorer de baisers comme elle faisait actuellement... Par contre, je ne peux m'empêcher de pouffer de rire à son sous-entendu. « Bonne et grosse baguette même. » ironisai-je en lui faisant un clin, puis je m'affaire aux fourneaux. Quelques petites minutes plus tard, je l'invite à s'installer à la table pour qu'on puisse déguster ce petit déjeuner gastronomique à la française que je venais de lui préparer.

Un an plus tôt, si on t’avait dit que tout s’enchaînerait si vite durant cette année, tu n’y aurais probablement pas cru. A vrai dire, tu n’aurais même pas cru possible tout ce qu’il se passe entre Magnus et toi. La seule idée de pouvoir être à ses côtés, ou ne serait-ce même que partager une nuit avec lui, ça te semblait improbable. Parce qu’il y avait ton frère et toutes les choses qui en découlent : ta propre relation avec lui, son amitié avec le norvégien, sa possessivité… Et pourtant, vous avez tout surmonté. Il a eu le courage pour toi de se lancer, de vous laisser une chance, peu importe les conséquences que ça pourrait avoir. A ce jour, tu ne peux que le remercier pour tout ce qu’il a fait et à quel point il a changé ta vie. Votre installation, quoiqu’un peu forcée par la vie, sa demande en mariage, et maintenant ta grossesse… ta vie a pris un véritable tournant et il t’offre à présent tout ce que tu as perdu autrefois. Ton sourire est rayonnant, ton regard pétillant de bonheur, tes traits sont adoucis par la nouvelle. Tu le remercies mille fois, lui contes à quel point votre enfant sera aussi parfait que son père. Vous décidez de faire les boutiques pour les cadeaux de noël comme vous l’aviez prévu, mais une fois seulement que tu auras pu faire une prise de sang pour confirmer votre petit cadeau du ciel. Il te propose ensuite de manger avant de vous préparer pour partir en ville et te porte jusqu’à la cuisine, où tu t’installes sur le plan de travail. Tu glisses un sous-entendu qui finit par t’arracher un rire amusé et il ne tarde pas lui-même à réagir. « Une bonne et grosse baguette, ça me rappelle étrangement quelque chose mais je ne saurais dire quoi… » t’amuses-tu une nouvelle fois, tout sourire. Tu l’admires aux fourneaux, préparer votre petit-déjeuner, le détaillant du regard. Dieu que t’as de la chance de l’avoir. Lorsqu’il t’invite à t’installer, tu t’approches de lui pour emporter des plats à table avant de t’asseoir sur ta chaise. Une fois qu’il a pris place en face de toi, lui souhaitant un bon appétit, tu attaques avec délicatesse ton assiette. Tu prends soin de goûter à tout sans exception. « C’est délicieux… comme toujours. Je suis certaine que tu rendrais verts de jalousie beaucoup de grands chefs ! » T’es joyeuse et ça s’entend clairement au son de ta voix. Puis tu le penses, ce que tu dis, parce qu’à tes yeux Magnus est une merveille et tout ce qu’il touche devient fabuleux. Tu manges ainsi jusqu’à ne plus avoir faim puis, une fois tes couverts posés dans ton assiette vide, tu déposes ton regard sur ton fiancé qui mange encore. Et tu hésites un long moment à lui poser cette question qui trotte dans ta tête depuis plusieurs semaines. Au vu des évènements qui s’enchaînent dans vos vies, t’apprécierais particulièrement d’avoir un vrai chez toi. Quelque part où tu ne risques pas de croiser Kala à tout moment, peu importe à quel point tu peux l’apprécier. T’aimerais avoir enfin une vraie intimité de couple pour vous. « Magnus… » reprends-tu, brisant ainsi le silence ambiant. T’as absolument aucune idée de comment avancer ça sans risquer de le froisser vis-à-vis de sa sœur. « Tu sais, j’ai beaucoup réfléchi ces dernières semaines, à Nous… et je pense qu’il est grand temps d’en parler, encore plus au vu de la nouvelle… » Parce qu’avoir un bébé dans ces conditions, ça ne t’enchante pas des masses et il faut bien être honnête sur ce point. « J’aimerais qu’on ait notre chez nous. Un vrai chez nous, avec notre intimité… J’adore ta sœur et tu le sais très bien, mais je n’ai pas envie d’avoir un enfant dans ces conditions. » Tu marques une pause, comme pour lui laisser le temps d’enregistrer ce que tu viens de dire, avant de reprendre. « J’aimerais qu’on s’installe ensemble, juste toi et moi. On peut acheter une maison et laisse celle-ci à ta sœur… » termines-tu. Pas de question, plutôt une proposition en attente d’un retour de sa part. Et t’espères sincèrement qu’il acceptera et qu’il sera du même avis que toi.

Cette année 2018 aurait été surprenante et pleine de rebondissements pour moi, avec une fin en apothéose. Je ne saurais expliquer à quel point je suis heureux en ce moment et l'annonce de la grossesse de Leslie, c'était vraiment le clou du spectacle. Je ne pouvais pas en espérer autant alors que je me maudissais la mort de mon ex-fiancée depuis quatre ans... Non aujourd'hui, je suis l'homme le plus heureux du monde et je compte en profiter au maximum. Bref, après avoir longuement discuté dans notre salle de bain et qu'on se soit promis de faire les magasins après le petit-déjeuner, Leslie et moi, nous nous retrouvons dans la cuisine pour que je puisse lui préparer un peti-déj à la française. Cela valut une phrase pleine de sous-entendus de la part de ma fiancée et il va s'en dire que j'avais surenchéri. L'hilarité était totale à ce moment-là. La réponse de Leslie me fait rire encore plus. « Hum... A toi de me le dire. Je crois que c'est la plus belle des récompenses pour une jolie américaine, que j'aime profondément » réponds-je avec un sourire malicieux avant de m'occuper de mes fourneaux, puis lorsque tout fut prêt, elle vient récupérer sa part et nous commençons à manger tranquillement. Son compliment sur mes talents de cuisinier me fait bomber le torse avec fierté, je ne peux qu'apprécier cela. « Et si j'ouvrais un restaurant ? » propose-je d'un air amusé, mais à vrai dire cela m'a déjà traversé l'esprit. Pour le moment, ce n'était pas un projet viable vu que je n'ai pas encore tout préparé. Nous continuons de manger tranquillement, tout en discutant. Puis lorsque nous finissons de manger, Leslie décide de parler encore plus sérieusement. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais à cela, donc je l'écoute attentivement. À sa façon de parler et tout, elle semblait craindre que je refuse sa proposition mais lorsqu'elle conclut qu'elle aimerait qu'on s'installe ensemble, j'affiche un sourire radieux sur mon beau visage norvégien. J'inspire longuement avant de lui prendre les mains et tout en plongeant mon regard dans le sien, je réponds avec toute ma franchise. « Vu qu'on est fiancés et bientôt parents, je suis d'avis que c'est le bon moment pour qu'on ait notre maison à nous. Pour qu'on écrive un vrai chapitre de notre histoire, pour qu'on puisse y élever notre enfant et ceux qui le suivront plus tard. » je me tais légèrement pour attirer doucement son visage vers moi, puis je reprends sur le même ton : « Tu sais, depuis le jour où j'ai décidé d'être uniquement à toi, je te suivrais tout le temps... Partout où tu iras, je serais à tes côtés. Donc allons trouver notre future maison. ». De plus, j'ai toujours pensé que cette villa n'était pas notre parfait nid d'amour parce que nous ne l'avons pas choisie ensemble.

Les petits plats de ton fiancé ont réellement quelque chose en plus, et pas seulement parce qu’il s’agit justement de ton fiancé. C’est un bon cuisinier et tu sais au moins que tu mangeras toujours bien à ses côtés. Sa question t’arrache un sourire. « Tu pourrais, je sais que le restaurant serait toujours rempli mais je risquerais d’être jalouse de ne plus avoir tes bons petits plats pour moi seule… » le taquines-tu en lui adressant un sourire. Lorsque tu finis ton plat, t’entreprends de parler de votre chez vous. Parce que t’aimerais plus que tout en avoir un, et pas uniquement vivre ici, chez lui, chez sa sœur. Tu sens qu’il est temps que ce petit détail change mais tu crains malgré tout qu’il le prenne mal, ne sait-on jamais. Tu lui proposes ainsi d’acheter votre maison à vous et de laisser celle-ci à sa sœur, tout le monde serait gagnant de cette manière. Et sa première réaction, ce large sourire, ça te fait redescendre d’un cran. T’évacues le stress que t’as pu accumuler à chaque mot, davantage encore lorsqu’il saisit tes mains entre les siennes. Ton regard se plonge dans le sien tandis que tu l’écoutes avec attention, les traits de ton visage se détendant finalement. Il accepte. Il est du même avis que toi et la fin de cette année ne pourrait être plus belle, du moins c’est ce que tu supposes. Tu te relèves légèrement de ta chaise pour déposer un baiser sur ses lèvres avant de te réinstaller, sans retirer tes mains des siennes. « Je suis contente que tu sois du même avis. On pourra commencer les visites après le nouvel an dans ce cas, si ça te convient ? » lui demandes-tu un sourire radieux aux lèvres. Tu te relèves ensuite pour débarrasser la table et aller vous préparer pour votre rude journée.

(…) Les tests sanguins effectués, l’infirmière t’a indiqué que tu recevrais les résultats au cours de l’après-midi. T’as un peu la boule au ventre à vrai dire de ne pas avoir de retour plus tôt, mais il faut bien que tu fasses avec. Lorsque vous pénétrez dans le centre commercial, ta main se resserre quelque peu sur celle de Magnus tandis que a tête se dépose délicatement contre son épaule, soupirant, heureuse. Tu sens que cette journée sera meilleure que les autres, pourvu que le résultat des tests soit positif également. Lorsque tu te redresses, tu tournes ton visage vers Magnus. « Tu veux commencer par quelle boutique ? Les magasins pour Shayleen ou les cadeaux de noël d’abord ? » Ou les emplettes pour votre futur bébé, c’est une possibilité en plus aujourd’hui.