C’est parti ! aujourd’hui, c’est la folie. Folie, vous avez bien entendu. J’ai à ma charge une journée rempli de je ne sais quoi. J’ai quitté Edward qui dormait encore, en même temps j’évite soigneusement ces derniers temps de me retrouver seule avec lui, cette boule au ventre, cette sensation de vivre dans le mensonge. Je ne lui ai pas parlé de mon aventure avec Owen, son meilleur ami, je n’ai rien fait de mal, nous n’étions plus ensemble, il m’avait trompé d’ailleurs et pourtant lui mentir me fait une drôle d’impression comme si rien ne tournait réellement rond. Bref, pas la peine d’en passer des heures sur le sujet, je suis perdue, je suis perdue… Je suis perdue, il n’y a rien d’autre à dire. Cependant, je dois quand même faire des choses dans ma vie. L’université me prend un temps fou, mais quand je dis fou, c’est fou. Entre les cours et la confrérie a laquelle j’essaye une intégration digne de ce nom je me retrouve à ne plus voir la lumière du jour. Etrangement j’adore cela. D’ailleurs, je dois rejoindre une consoeur, enfin façon de parler ce matin, pour qu’on puisse valider nos petits défis dignement. J’ai une imagination débordante, plus que débordante… Du genre, WAHOUUUU. Mais je ne sais pas quoi faire au juste alors qu’avec deux têtes pensantes, je suis persuadée que nous pouvons faire des folies. Voilà comment je me retrouve au parc en sa compagnie, prête à faire des folies. Habillée simplement, une queue de cheval je tente comme je peux de camoufler mon excitation car oui je le suis comme une gamine. Je la vois de loin je lui fais un signe de la main. Salut Brooklyn ! ça va ? Lui soufflais-je entre mes lèvres alors que je papillonnais des cils adorant son prénom, la grande classe. Prête ? Lui demandais-je les mains sur les hanches.

Je souris de toutes mes dents prête à en découdre. J'étais prête à en découdre et il n'y avait pas de doute là dessus. Brooklyn était, je le savais, dans le même état d'esprit ce qui allait grandement nous aider. Une fois arrivée près de moi, je la regardais un sourire sur les lèvres. ça va super, je te remercie. Et c'était le cas. Je réfléchissais un instant, les défis il y en avait tellement que je ne savais pas par où commencer. A vrai dire, j'avais tellement hâte de faire partie de cette confrérie que j'étais prête à me mettre corps et âme dedans. Je le savais. Ca me permettait aussi de me changer les idées ce qui n'était pas mauvais, loin de là. Et bien... avec mes études, tu sais combien j'adore ce que je fais... D'ailleurs hier j'ai eu un cour mais tellement intéressant en anatomie appliqué. Nous avions le corps de cette femme devant nous, ouverte et on a pu voir grace à la couleur de ses reins ce qu'elle avait eu juste avant de mourir hyper intéressant je te jure. C'est loin de la spécialisation que je veux faire, l'obstétrique, mais bon sang c'était tellement passionnant. J'ai cru qu'un des étudiants allaient rendre son déjeuné. M'enfin c'est souvent le cas quand on a le cour après l'heure du repas. Quoiqu'il en soit, je me dis plus je fais mes études, plus j'avance plus la Dunster est la maison où faut que j'aille. Vraiment. Il faut absolument que je l'intègre. Reprenant mon souffle je venais à regarder Brooklyn. J'avais clairement de la chance de ne pas la voir partir en courant après le long monologue que je venais de faire. Elle m'avait écouté jusqu'au bout et je ne pouvais m'empêcher de ricaner légèrement, amusée de la situation. Je roulais des yeux légèrement. Bon d'accord je parle beaucoup... c'était peut-être un défi, que de t'endormir. Je riais de plus belle avant d'ajouter. Toi ? Quel défi dois-tu faire ? Lui demandais-je bien curieuse de connaitre cette fois-ci sa réponse.

La folie peut parfois prendre toute sorte de forme, moi personnellement, je m’en souciais guère, je savais que j’avais en moi cette part de folie et j’allais tout faire, vraiment tout faire pour arriver à mes fins. Quoique cela pouvait paraitre un peu bizarre de dire les choses de cette manière, qu’importe. Intoxication alimentaire, directement dans le fois. Fatal. Avouais-je peu convaincu que cette touche de « non glamour » serait hyper top pour commencer cette journée spécial bizutage. Je grimaçais malgré tout, me rendant compte que ce n’était pas toujours très simple tout cela. Je veux te préserver et ce sera pour une prochaine fois… quoique si tu insistes je peux en faire un autre. Faut-il que je trouve un bon sujet. Je tapotais doucement ma lèvre avec mon doigt comme si j’étais en train de réfléchir. Je ne voulais pas lui imposer plus qu’elle ne pouvait subir. Je savais que la médecine n’était en rien la passion de chacun et parfois, lorsque la passion me prenait aux tripes, je parlais je parlais encore et toujours, sans pour autant pouvoir m’arrêter. Cette fois-ci je la regardais expliquant, comment aborder les gens et parler de cela, pas facile du tout. Je vois… Un inconnu donc ? Peut-être plus facile, elle réfléchissait une nouvelle fois. Fait une collecte de fond pour l’ile en question, expliquant alors tout ce qu’il y a à savoir sur l’île ça peut-être super intéressant. Et peu probable. Quoique l’idée pouvait fonctionner, si elle avait à l’appui des choses, ou en tous les cas se montrer persuasive. cela pouvait être intéressant. Ou auprès d’une personne que tu connais, tu peux expliquer que tu fais en ce moment des recherches, et tu lui parles de tes découvertes concernant ton île. Je ne savais pas vraiment si c’était facile ou non mais tu aurais essayer en tous les cas, ce qui était pas trop mal en vu des circonstances. Je riais en me demandant où ils avaient la tête pour ce genre défi, franchement…