Depuis ton arrivée à Harvard, tu n’étais pas vraiment sortie dans Boston. Et pourtant avant tu étais constamment dans Boston. Ton arrivée à Harvard t’as dépaysé de faculté mais pas de ville. Peut être que tu avais peur de croiser Raleigh et qui t’enfonce un pieu dans le cœur au passage ou tout simplement de recroiser son regard plein de haine. Enfin bref, aujourd’hui il fallait que tu sortes et pas uniquement pour prendre l’air mais également pour déposer des lettres de motivation. Il fallait que tu te trouves un job de serveuse, de danseuse ou que sais je d’autre mais il fallait que tu trouves un job étudiant sous peine de te retrouver à la rue en deux deux. Et puis cela était aussi l’occasion de mettre un peu d’argent de côté pour pouvoir trouver un local et ouvrir ton propre label. Tu t’étais donc apprêté chic et sexy afin de ne pas en faire trop mais de montrer une certaine assurance. Tu glissais ton ordinateur portable et quelques curriculum vitae dans ton sac à main avant de sortir de chez toi. Le froid commençait vraiment à prendre vie dans Boston et cela ne te dérangeait pas plus que ça. Le froid annonçait l’hiver et l’hiver annonçait noël et autant dire que c’était ta période préférée de l’année. Enfin bref, tu marchais d’un pas décidait vers la meilleure pâtisserie du coin avant d’entamer toute démarche. Il fallait que tu vérifie que tout était bon et tu devais un peu bosser sur ton projet de cours. Tu entrais dans la pâtisserie, la chaleur du café et des cookies piquait tes joues rosés par le froid. Tu t’installais à une table en fond de sable mais côté vitrine comme d’habitude. Et tu commandais un mocca latte et un cookies trop chocolat comme d’habitude. Tu sortais ton ordinateur de ton sac et t’attaquer à tes curriculum vitae sans forcément faire attention aux gens qui rentrait et sortait du lieu jusqu’à ce qu’une voix t’interpelle. Tu levais vaguement les yeux. Cesare. Il était revenu ? Tu esquissais un petit sourire en coin en voyant le jeune homme de dos mais tu ne bougeais pas de ta place pour autant. Tu étais sûr que c’était lui mais tu ne savais pas trop comment l’aborder au final, cela fait tellement longtemps que tu ne l’as pas vu.

@Cesare C. De Medici