Cette annonce de Leslie m'intrigue au plus haut point, donc il va de soi que j'en ai informé ma meilleure amie, la présidente des pisseux Eliots. Ayma m'a répondu qu'elle devait être enceinte et comment dire, je suis resté sur le cul. Heureusement que j'étais seul dans les vestiaires de la caserne parce que sinon les autres se seraient foutus de ma gueule vu comment je suis tombé par terre... Oui je me suis retrouvé littéralement sur le cul ! Fin bref, si elle était vraiment enceinte, il fallait que je me prépare à l'idée d'être papa donc avant d'arriver chez nous, je dis à ma copine que je serais un peu en retard parce que je vais faire quelques petites courses. En fait, je vais chercher des bouquins sur les bébés dans une librairie comme ça je pourrais les lire avant de dormir ou pendant mes jours de repos quand Madame n'est pas là. Donc je file de la caserne et je prends un max de livres – six ou sept je crois – puis je fais quelques courses comme prévu avant de rentrer chez moi, tout excité à la future annonce de ma petite amie. Franchement je ne sais pas trop comment me retenir là, parce que je suis à la fois très content et je flippe à mort parce que je sens que je ne serais pas un bon papa à l'heure actuelle. Bref, heureusement que ma meilleure amie aura sa fille bientôt, ça me fera de l'entraînement. « Je suis rentré! » dis-je d'une voix haute et claire pour annoncer mon arrivée dans la villa. Mais où se trouve-t-elle ?

Durant de longues minutes, t’es restée là, muette, à réfléchir. Est-ce que c’est le moment ? Est-ce que c’est une bonne idée ? A la fois heureuse et stressée, tu cogites sans cesse. Puis t’attrapes ton téléphone, et tes doigts tapotent machinalement l’écran de ton téléphone pour envoyer un message à ton petit-ami. Une surprise, une grande nouvelle, un grand pas pour vous probablement. T’es déjà toute excitée à l’idée de lui annoncer la nouvelle. T’es allée t’allonger sur votre lit en l’attendant, observant sans cesse ce qui repose à côté de toi, cette surprise qu’il va découvrir dès lors qu’il rentrera. Le repas indien commandé par Monsieur vous attend au frais, vous n’aurez qu’à le réchauffer lorsqu’il aura avalé la nouvelle. Lorsque finalement sa voix retentit dans la villa où régnait jusqu’alors le calme le plus complet, tu te redresses subitement sur le lit, un sourire aux lèvres. Sortant rapidement de la chambre, tu t’arrêtes en-haut des escaliers, un air si doux sur le visage que même un ange ne pourrait pas t’imiter. « Chaton, je suis là. Tu montes ? » lui réponds-tu avec délicatesse en l’observant, un sourire timide aux lèvres. « J’espère que tu es prêt… » Prêt à découvrir ce que t’as à lui annoncer, ce qui va apporter un peu de changement à vos vies à tous les deux.

Je suis trop stressé quoi ! Leslie ne voulait même pas m'expliquer, donc je ne pouvais que faire des hypothèses sur cette fameuse surprise qu'elle me réservait. Comme elle semblait me faire croire que c'était une grande annonce, il va de soi que je l'imaginais directement enceinte. Or comment dire, ça me choque littéralement et j'ai un peu de mal à m'en remettre pour le moment. Et j'en suis même arrivé à acheter des bouquins pour en apprendre un peu plus sur les bébés, comme je ne serais pas un papa ignare le jour de la naissance de notre petit trésor. Par ailleurs, je lui avais laissée entendre que je voulais qu'elle devienne Madame Underwood, et sa réponse m'a donné le courage de le faire rapidement. Je l'aime, ça fait des mois qu'on sort ensemble et notre relation est officielle aux yeux du monde. Même ma mère est au courant maintenant, donc la rendre encore plus officielle serait la prochaine étape. Mais pour le moment, il faut que je la retrouve pour qu'elle m'annonce l'heureuse nouvelle. « J'arrive! » dis-je avant de monter pour la rejoindre, gardant dans ma main mon sac plastique chargé de livres. « Oui... » répondis-je d'une voix peu sereine, prêt à affronter la réalité et l'annonce de sa grossesse.

Lui annoncer cette nouvelle te met quelque peu la pression, tu dois bien l’avouer. Tu ne sais pas si c’est une bonne idée, s’il va l’accepter, s’il va être en accord avec toi. Tu crains même que ça ne crée des tensions inutiles entre vous, quand bien même tu sais que ce n’est pas son genre. Mais dans ce type de situation, on ne sait jamais : on peut perdre ses moyens et réagir totalement au contraire de ce qu’on aurait fait normalement. Postée en-haut des escaliers, tu l’invites à te rejoindre, un sourire timide aux lèvres. « Tu m’as manqué chaton. » reprends-tu lorsqu’il se tient finalement face à toi, déposant un doux baiser sur ses lèvres en guise de bonsoir. Tu jettes un regard rapide au sachet qu’il tient dans sa main, qui t’intrigue immédiatement. « Tu nous a acheté des livres ? J’espère qu’ils sont intéressants. » Toujours ce sourire timide aux lèvres, tu attrapes finalement sa main pour l’amener jusqu’à la chambre. « Ferme les yeux s’il te plaît. » Relâchant dès lors sa main, tu finis par ouvrir la porte de la chambre une fois ses yeux fermés pour libérer la fameuse surprise. Une surprise qui après une courte hésitation, fonce directement sur le norvégien. Immédiatement, tu te mets à rire en tentant de calmer le chien qui saute de toutes parts dans le couloir. « Désolée, il est un peu… excité ? » t’amuses-tu avant de te pincer légèrement les lèvres pour t’empêcher de rire davantage. « Je sais, j’ai craqué… mais comment est-ce que j’étais censée résister à sa belle bouille ? » dis-tu en lui faisant un regard de chien battu. Un peu comme votre nouveau compagnon t’avait fait dans ce chenil.

Toujours aussi stressé à l'idée qu'elle m'annonce ma paternité, je rejoins Leslie qui m'attendait dans notre chambre. Aussitôt à ses côtés, elle s'approche de moi pour me dire que je lui avais manqué avant de m'embrasser tendrement. « Tu m'as manqué aussi » lui réponds-je d'une voix douce alors que les beaux yeux de ma brunette se posaient sur le sac que je tenais dans ma main. « Oui ça sera une lecture très intéressante. » souris-je, prêt à exhiber mes petites trouvailles pour qu'on puisse les lire et nous préparer à être de bons parents, en plus des cours de préparation à l'accouchement. Finalement elle me demande de fermer les yeux tout en prenant ma main et elle m'emmène dans notre chambre. Je m'attends à tout sauf à ce toutou qui se jette sur moi, accompagné par le rire de ma petite amie. « Tu as vraiment acheté un chien ? » que je demande d'une voix rauque, toujours autant surpris alors qu'elle m'explique qu'elle n'avait pas réussi à résister à la bouille du toutou que je trouve mignon d'ailleurs. Mais on va dire que je m'attendais tellement à ce qu'elle m'annonce qu'elle est enceinte que là, il me faut quelques longues secondes pour m'en remettre. « Tu veux savoir ce que j'ai pris comme livres ? » j'affiche un petit sourire tout en ouvrant la poche et j'en sors le premier bouquin.

Un baiser rapide et voilà que tes yeux dérivent sur le sachet que tient ton petit-ami, où tu devines les silhouettes de livres. Livres que tu supposes être intéressants, quand bien même tu comprends difficilement cette soudaine envie d’en acheter une grande pile. Une promo peut-être ? Qui sait. « J’ai hâte de voir tout ça. » reprends-tu avant de finalement l’emmener jusqu’à la chambre et l’inviter à fermer ses yeux pour libérer la bête. Le chien ne tarde pas à venir sauter sur ton petit-ami pour lui faire la fête, et tu l’observes tout en riant. Lui, par contre, ne semble pas particulièrement heureux de ta surprise, mais tu supposes qu’il s’y fera et que c’est le temps de s’y habituer. Il s’occupe bien du chien de sa sœur après tout. « Il était dans sa cage, tout tremblant… il m’a fait de la peine, j’ai essayé de m’en empêcher tu sais, mais je me suis dit qu’il manquait ce petit rayon de soleil dans nos vies. Alors… je l’ai adopté, il n’a pas eu de chance avant ça d’après les bénévoles du refuge, il en aura avec nous, n’est-ce pas ? » Tu l’observes avec ce regard de chien battu, comme pour lui arracher un sourire, pour l’empêcher de refuser la présence de ce chien. « D’ailleurs, il faut qu’on lui trouve un nom. » Un nom que vous choisirez ensemble, un peu comme s’il s’agissait de votre premier enfant. Mais l’instant d’après, Magnus reprend la parole pour parler de ces fameux livres qu’il a acheté. Et, encore une fois, t’as du mal à comprendre. Il n’en a rien à faire de ce chien ? Tu soupires quelque peu, te forçant à sourire pour lui faire plaisir. A vrai dire, tu te fiches un peu des livres dans l’immédiat et ça aurait probablement pu attendre. Du moins, c’est ce que tu penses jusqu’à ce qu’il sorte finalement l’un d’entre eux. « Ma grossesse et moi ? Qu’est-ce que ? » Tu fronces les sourcils tout en fixant le livre. « C’est pour Aymalyne ? Mais elle n’est pas censée accoucher dans peu de temps ? Tu me sembles en retard avec ce cadeau… » Et soudainement, tu comprends. La surprise. Il a cru que… « Attends, ne me dis pas que… » Tu ne termines pas ta phrase et te mets à rire nerveusement en le fixant soudainement. Pas d’autre réaction en stock malheureusement. « Tu pensais que j’étais enceinte ? Magnus… » dis-tu en attrapant son visage entre tes mains. « Je suis tellement désolée. » T’as l’impression que ça t’arrache le cœur, parce que s’il a acheté cette tonne de bouquins, c’est qu’il en avait réellement envie. Et il semblerait que t’aies gâché son plaisir. « Je suis désolée chaton, si j’avais su que tu comprendrais ça… je te l’aurais dit tout de suite. Mais non, je ne le suis pas… du moins pas aux dernières nouvelles. » Tu ne le quittes pas du regard un instant, comme si tu craignais qu’il fasse un malaise d’un instant à l’autre.

Franchement je n'arrête pas de stresser à l'idée que ma copine m'annonce une grossesse imprévue, mais au moins avec tous les bouquins que j'ai acheté aujourd'hui, je suis paré à l'éventualité. J'aurais même neuf mois pour me préparer mentalement à accueillir dans ma vie une nouvelle bouche à nourrir, un nouvel être tout mignon à chérir. Mais je pense avoir assez d'amour pour ça, même si je me dis que je ne serais pas un très bon père... Sauf qu'il paraît que ce n'était pas quelque chose d'innée, donc avec le travail ça va payer ! Fin bref, je rejoins ma chérie dans notre chambre... Sauf qu'un chien me saute presque dessus ! Du coup, Leslie juge qu'il est temps de m'expliquer la raison de la présence de ce petit toutou mignon. Mais on va dire que je suis tellement surpris que je n'arrive pas à exprimer de la vraie joie... Je m'attendais trop à autre chose ! Donc le temps que je redescende, ça prend un peu de temps. « Oui... Il en aura » parvins-je à répondre tout en jetant un coup d'oeil au chien avant de reporter mon attention sur ma copine. J'inspire légèrement avant d'ouvrir ma poche pleine de bouquins puis j'en sors l'un d'eux pour le montrer à Leslie. La jeune femme met quelques instants avant de comprendre qu'il y a eu un gros malentendu entre nous là. « Si... J'y ai cru. » admets-je d'une voix douce alors qu'elle se mettait à rire bizarrement, puis elle s'approche de moi pour me tenir le visage entre ses mains afin de s'excuser parce qu'elle n'était pas enceinte. « Ne t'excuses pas. Ce n'est pas ta faute... Mais plutôt la mienne parce que j'ai eu que cette idée de grossesse dans la tête. » réponds-je avant de la prendre dans mes bras, la soulevant un peu du sol pour rajouter : « Je veux que tu saches que je suis heureux, que ce mignon petit chien va avoir tout l'amour qu'il mérite auprès de nous... Comme nos enfants, le jour où ça arrivera. ». Après un baiser fougueux, je la repose au sol avant de faire signe au chien de s'approcher de nous. « Quel nom va-t-on lui donner alors ? »

Pas une seconde tu n’aurais cru qu’il penserait à ça. Pas une seconde tu n’aurais pensé qu’il serait capable d’acheter ces bouquins. Alors, forcément, au moment où il te montre le premier livre, tu bug. Tu mets un certain temps à comprendre où il voulait en venant, te mettant même à évoquer la grossesse de sa meilleure amie en supposant qu’il est un peu en retard avec ce type de bouquin. Et puis, lorsque tu comprends, lorsque l’information monte à ton cerveau, tu ris nerveusement. De tes mains douces tu viens saisir son visage, t’excusant de ne pas être enceinte, t’excusant de ce malentendu qui ne semble pas lui faire grand plaisir. L’instant d’après, ton petit-ami te soulève du sol et tes mains viennent automatiquement se plaquer sur ses épaules pour te maintenir. « Si je comprends bien, c’est ce que tu aimerais, Magnus ? » reprends-tu d’un ton plus sérieux sans le quitter du regard tandis qu’il te dépose au sol après un baiser fougueux. « Tu sais que ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère… tu serais prêt pour ça ? » Parce que toi, tu le serais. T’attends ça depuis si longtemps, et quand bien même les choses peuvent être tendues avec ton frère, tu te sens particulièrement bien avec le norvégien. Alors tu serais prête, réellement. Prête à accueillir un enfant, votre enfant. Il ne tarde pas à te demander comment vous pourriez appeler le petit loup que tu lui as amené, et tu réfléchis un instant avant de lui répondre, le regard braqué sur la boule de poils, un sourire au coin des lèvres : « Qu’est-ce que tu penses d’Aslak ? Ca lui sied bien. » Tu ris quelque peu à ta dernière remarque en redéposant ton regard sur ton petit-ami. Un nom norvégien, de quoi le satisfaire à priori après tout.

Ma surprise était de taille et j'avais un peu de mal à m'en remettre, donc c'était pour cela que je n'étais pas si emballé à la vue du petit chien même s'il était très mignon à première vue. Mais finalement, après avoir expliqué à ma copine les raisons qui m'avaient poussé à acheter ces livres sur la grossesse et les bébés en général, je retrouve pleinement mes moyens. Leslie s'était vite rapprochée de moi pour s'excuser parce qu'elle ne pensait pas à tout ça lorsqu'elle avait annoncé qu'elle me réservait une petite surprise. Du coup, tout en lui répondant, je la soulevais du sol et je lui faisais comprendre que j'étais heureux dans tous les cas : que ce soit pour ce petit chien ou lorsqu'on aura des enfants. En la reposant au sol, la jeune femme me pose une question très importante, qui n'était pas du tout à prendre à la légère comme elle le disait si bien. Est-ce que je serais prêt à devenir père ? Je lui redonne un baiser fougueux avant de répondre : « J'ai mûrement réfléchi depuis que nous sommes ensemble... Et depuis quelques jours, je rêve souvent de toi devenant la mère de mes enfants. Donc oui je suis prêt. ». Je souris d'un air radieux alors qu'elle me proposait un prénom norvégien pour notre chien et je pouffe de rire à sa remarque. « C'est parfait ! » dis-je avant de prendre Aslak dans mes bras et je me mets à jouer un peu avec lui, ce qui semble lui faire plaisir vu comment il jappe gaiement et du coup j'adresse un petit sourire amusé à ma petite amie.

L’idée d’avoir un enfant avec ton petit-ami est une chose qui t’est passée à maintes reprises par la tête. Pour autant, tu ne lui en as pas fait part. Peut-être que tu ne le sentais pas prêt, peut-être même que tu ne l’étais pas toi-même. Ou peut-être que la peur de perdre un autre enfant te force à oublier cette idée. C’est même fort probable, d’ailleurs. Tu ne t’es jamais réellement remise de la perte de ton enfant il y a deux ans, et tu ne t’en remettras probablement jamais. Mais tu te dois d’avancer. Pour toi, pour lui, pour vous. Alors tu te lances, tu lui poses LA question. Probablement la plus sérieuse que tu aies été amenée à lui poser : avoir un enfant. Est-ce qu’il se sent prêt ? Est-ce ce dont il a envie ? Evidemment, s’il a pensé que tu lui annoncerais une grossesse aujourd’hui, une partie de lui doit en avoir l’envie. Et à sa réponse, d’ailleurs, tu ne peux t’empêcher de sourire. Soulagée, apaisée par son retour. Tu baisses un instant les yeux, un sourire presque timide aux lèvres, avant de te redresser pour le regarder d’un air doux. « Dans ce cas, le temps fera le nécessaire. » lui réponds-tu simplement en caressant délicatement sa joue avant de lui proposer un nom pour le nouveau venu dans votre petite famille. Ravie qu’Aslak lui convienne, tu l’observes s’amuser avec votre compagnon, amusée par la joie de ce dernier. « Lui aussi aura un bon papa, à ce que je vois. » Tu le laisses s’amuser un instant, un sourire aux lèvres, avant de finalement reprendre la parole : « On va manger ? Le repas nous attend, j’ai pris ce que tu m’as demandé : des plats indiens. » Pas spécialement difficile, t’as voulu lui faire plaisir. Puis, ce n’est pas comme si ce type de plat ne te convenait pas. Sans plus attendre, tu te faufiles en direction des escaliers que tu dévales à vitesse grand V pour rejoindre la cuisine.