Halloween, nuit des morts vivants // @daniel wright ※※※ Pourquoi ? Un simple pourquoi. Qu'est-ce que tu me veux finalement ? Pourquoi tu prends la peine de vouloir me raccompagner ? Je ne sais vraiment plus sur quel pied danser avec toi et j'ai l'impression que tu joues encore et encore. Mais jusqu'à quand ? Jusqu'à quand comptes-tu jouer ? Tu me demandes d'être prudente parce que ta belle-sœur s'est faite agresser. Mes yeux s'écarquillent, mes dents agrippent l'intérieur de ma joue. « Je suis désolé... J'espère qu'elle ira bien et que vous attraperez ces salauds. » soupirant, je passe une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille. « Tu n'avais pas besoin de te déplacer. J'aurais fait attention. » C'était quoi ton geste ? Pourquoi t'as si peur ? Et puis si je me faisais agresser, ça changerait quoi à ta vie ? À ta nouvelle vie, où visiblement Lucky n'existe pas. Un silence apaise nos pas, j'efface toutes ces questions d'un revers de main sur mes cheveux que je détache pour les repousser en arrière et m'engouffrer dans la ruelle qui nous mènera jusqu'à ma nouvelle demeure. Mes pas se stoppent et mon regard se pose sur mon immeuble. Voilà, nous y sommes. Tes doigts agrippent soudainement mon menton pour m'obliger à te regarder dans les yeux. J'y plonge mes prunelles, pupilles dilatées, mon palpitant prêt à sortir de ma poitrine. En fait, plus aucun mot ne sort de mes charnues. Un bref moment d'égarement jusqu'à ce que je reprenne mes esprits pour balayer ta main et la retirer de mon menton. « Allez viens... » grommelais-je, le ton reste tout de même accueillant malgré l'ombre craintive qui vient de passer sur mon visage. Une fois l'appartement pénétré, je retire mes chaussures en déposant mes clés sur la console. Azy, prends tes aises si tu veux, moi je t'abandonne quelques secondes pour aller chercher tes chaussures et te les rapporter. Je te les tends en les fixant sans un mot. Façon, tu vas encore t'éloigner n'est-ce pas ? Tu vas m'éviter, devenir une ombre... À quoi bon te dire que tu me manques...

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Halloween, nuit des morts vivants // @daniel wright ※※※ « Bah c'est ça, moquez-vous des petites tailles ! » que je ronchonne en tirant une moue et en retroussant mon nez, je suis vexée, voilà. Je tiens à dire pour ma défense que lorsque j'étais petite, on m'avait bourré de cortisone à cause d'une bronchite qui avait failli me tuer à seulement deux mois après ma naissance. Je suis une miraculée tu vois ? Anyway, une fois devant chez moi, je t'invite à monter récupérer tes chaussures et quand ils sont enfin sous tes yeux, tu ne les prends pas, peut-être parce que je me suis refermée dans cette coquille vide ? Peut-être parce que je ne sais plus quoi dire ou faire pour te prouver combien je suis mal. À la place, tu décides de créer un court-circuit entre tes doigts et ma main, rajoutant à cela, des mots. C'est comme si je venais de recevoir une décharge électrique tandis que tes chaussures se sont écrasées au sol lorsque ta main a glissé dans mon dos pour m'attirer à toi. Les yeux grandement ouverts, je viens plaquer mes mains sur tes épaules, agrippant fermement le tissu de ton costume comme pour m'apprêter à te repousser si jamais, tu comptais réduire encore plus la distance entre nos deux corps. Les masques dont je me pare face à toi me font horreur à cet instant, j'ai presque envie de te saisir par ton col et de te hurler de te taire. Mais... J'en suis tout bonnement incapable, parce que je viens à peine de te retrouver, de te savoir en vie, j'ai juste peur que tu t'en ailles de nouveau pour ne plus jamais revenir. « Qu'est-ce que t'es venu chercher alors ? Qu'est-ce que tu veux ? » je demande la totale, laissant ma phrase tomber dans le vide alors que mes deux billes bleues alternent entre tes yeux et tes lèvres. L'une de mes mains vient se poser sur la tienne qui caresse ma joue. « Ne reste plus aussi longtemps éloigné de mes prunelles... » j'sais pas comment je fais pour tenir debout sur mes deux jambes... T'éloignes plus bordel ! Une fois le coup du mort, pas deux stp.

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Halloween, nuit des morts vivants // @daniel wright ※※※ Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu cherches ? Il faut que je me roule par terre pour que tu arrêtes ton petit jeu ? Il faut que je me foute à poil pour assouvir ta dose de sadisme ? Qu'est-ce que tu fais là Daniel ? Que suis-je réellement pour toi ? Le verdict tomba. Tu voulais ce moment. Tu me voulais. Ma mâchoire se détachant de surprise, mes lèvres légèrement entrouvertes, je n'arrive pas à te demander de te taire. Tu ressers un peu ton étreinte dans mon dos et tu me demandes de ne plus m'éloigner de l'emprise de tes mains. De la douceur de tes lèvres. Si je pouvais rester prisonnière dans une tour où toi seul aurait la clé, je l'aurais souhaité. « C'est toi qui t'éloignes toujours... Et j'ai l'impression de n'avoir jamais assez de force pour réussir à te rattraper. Mes jambes ne sont pas assez rapides... » lâchais-je à demi-mot, la voix à moitié cassée. Furtivement, les quelques mètres qui nous séparaient se transformèrent en centimètres. Tes lèvres approchaient les miennes, les effleurant, tu ne me laissais aucunement le choix de finir puisque ta bouche fut projetée contre la mienne, me mutilant de cette sensation de bien-être. Je laissais mes pulsions avoir raison de moi et je prenais ton visage dans mes mains pour agripper ta lèvre inférieure entre mes lèvres, tirant sensuellement dessus et scellant ainsi, un nouveau baiser. Tant cet échange de salives était fiévreux, tant je t'obligeais à reculer et à te heurter contre la porte. Frissonnant instantanément, je gémis dans ta bouche commençant à m'enivrer, mon cerveau était comme embrumé. Mais alors que je commençais à manquer de souffle, je reprenais mes esprits en quittant soudainement tes lèvres et aussi parce que je sentais un filet d’eau salée glisser entre nos lèvres et ça ne provenait pas de toi. Je recule d'un pas, puis d'un autre et encore un... Désolée... Tu n'es peut-être pas Cole. Et je suis peut-être devenue folle. C'est ce que je devais me convaincre...

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Halloween, nuit des morts vivants // @daniel wright ※※※ ma bouche appelle la tienne quand tu affirmes que t'es là et que tu ne t'éloignes pas. Mes lèvres se tordent, frémissantes. Je passe ma langue sur la lèvre du haut, me mordille celle du bas. En trahissant le désir, je l'affirme. Mon énergie rayonne par le souffle, par la couleur et la brillance, par le charnu de ma chair. Ma bouche attire ton regard. Mon nez l'accompagne, promettant de douces caresses. Ma langue, mouillée et chaude, vivante, magique, laisse à l'imaginaire des trésors de délices à venir... Nous nous sommes rapprochés. Le bouche à bouche incontournable, essentiel, magnifique. Nos lèvres qui se touchent, se mouillent de langues et de salive, s'attrapent et se mordillent la chair de crevette, s'aspirent et se dégustent. Dans un souffle, les âmes réunies. Mes mains qui remontent lentement jusqu'à tes joues, caressent et murmurent le désir, cherchant l'alliage des peaux. Le baiser porte en lui tout mon univers. Tes mains baladeuses retrouves mes fesses, elles t'avaient manqué n'est-ce pas ? Je le sens. Mais ce qui me fait le plus mal, c'est que tu continues de me mentir. Des larmes coulent sur mes joues sans que je ne puisse les contrôler. Je recule de trois pas, parce que c'est moi, je préfère fuir que m'attacher. Tu te rapproches de nouveau, alors que je recule tandis que mon dos heurte la console, le petit vase tombe au sol et s'écrase en mille morceaux, tel mon cœur qui se brise à tes mots. Mes larmes ne s'arrêtent plus. « Est-ce que tu te sens bien lorsque tu me vois souffrir ? » mes doigts retires les tiens de mon visage. « Je me suis longtemps demandé pourquoi. Pourquoi j'étais toujours celle que tu laissais partir. C'est parce que tu m'aimes un peu trop pour que ce soit banal ou normal. C'est quelque chose que tu peines à contrôler et ça t'effraie, c'est plus fort que toi, que moi, que nous, alors tu me repousses quand ça t'échappe de nouveau. Quand tu sais que tu ne peux pas en avoir le contrôle. Tu me repousses, tu me repousses, tu t'entiches d'une autre. On se perd à nouveau. » et toi, ça te déchire peu à peu, tout comme moi. Et ça ne s'arrange pas avec le temps, je suis toujours là, présente dans ton cœur, sur ta peau. Tes yeux, tes lèvres, tes gestes ne peuvent le nier. Mon poing se serre alors que mes paupières se ferment. J'ai envie de briser quelque chose, au lieu de ça, je prends sur moi. ma frappe s'écrase sur mon cœur. « Mais ça fait mal juste ici. Ça fait mal de voir avec quelle facilité t'arrives à me mentir. » mes yeux baissent vers le sol, et sans réfléchir, mon corps s'élance et mes pieds trempent dans ce tas de verres brisés. Je grimace dès lors que les premiers verres entrent en contact avec ma chair. J'écrase machinalement les verres et ce, malgré la douleur et les taches de sang que mes pieds laissent sur le sol à chaque pas sur place. « Tu vois, même ça, ce n'est pas aussi douloureux que tes mots. »

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Halloween, nuit des morts vivants // @daniel wright ※※※ Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi j'ai marché sur ces putains de verres croyant que tu finiras par me rassurer ? Pourquoi j'ai tellement mal, que je sens ma poitrine se déchirer un peu plus ? Je t'écoute parler et je comprends que ton secret était plus important que le mal que je ressentais et alors, je me demande si un jour, j'ai vraiment compté pour toi. Si un jour, t'as essayé de me comprendre. Tu ramasses les verres et je baisse la tête, la tournant sur le côté pour ne pas croiser ton regard. Mes lèvres entrouvertes, aucun mot n'en sortait. Peut-être que c'était mieux ainsi ? Que tu t'en ailles et qu'on ne se revoit plus jamais ? C'est le mieux et pourtant... Lorsque ta main se pose sur la poignée de porte, mon pulse s'affole, un peu trop. « J'aimerais que tu me rendes mes sous-vêtements, si tu ne les as pas encore jetés. » Gad, ce n'est pas que je voulais dire... Franchement Lucky ? Un silence pesant s'installe et je finis par le briser. Merde quoi. « Est-ce que je te plais, moi ? » soufflai-je incertaine. Je lève enfin la tête pour croiser tes prunelles. « Parce que ce que tu me demandes, c'est de coucher avec toi. J'crois qu'il n'y a que mon corps qui te plaît. » Est-ce que je me suis trompée sur tout ? Est-ce qu'il y avait que mon corps qui t'intéressait ? « Admettons que tu ne sois pas celui que je cherchais, pourquoi un inconnu voudrait coucher avec moi ? Pourquoi tu ne pars pas juste retrouver les bras d'une autre ? J'pense que des filles pour une nuit, tu dois en avoir une tonne dans ton répertoire. » que je demandais en fonçant les sourcils. Vas-t’en si tu veux "Daniel", je ne te retiendrais pas. Je te tourne le dos, laissant mes pas me conduire à ma chambre parce que je serais capable de te retenir, parce que tes baisers avaient cet effet sur moi que nul autre n'avait. Après avoir passé mes pieds à l'eau, je me laisse alors tomber sur le lit en fixant le plafond. Est-ce que t'es partie ? Sûrement.

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