C'est un peu idiot ce que j'ai fait en y repensant. A présent que j'ai plus ou moins repris mes esprits je m'en veux légèrement. Oui légèrement, il ne faut pas exagérer non plus. Elle a agi pour un foutu bizutage certes, mais elle reste un peu idiote d'accepter un bizutage aussi stupide. Je ne veux juger aucune confrérie mais … prôner la liberté sexuelle avec des capotes : ok ! Mais venir dire que les gosses c'est de la merde, non c'est un peu trop pour moi. La Quincy House ne demanderait jamais à ses membres de faire une chose pareille. Au contraire, on se bat pour des valeurs, comme la PMA, le mariage pour tous, les animaux, la liberté d'expression et j'en passe. Je pose mon regard sur le jeune homme venu me rejoindre. Je n'ai pas été très sympa avec lui non plus, en le laissant en compagnie de la bizut Mather. Je fronce légèrement les sourcils à ses lire, y réfléchissant un peu avant de soupirer, passant rapidement une main dans mes cheveux. « Parler de quoi ? » dis-je de façon innocente, comme si je ne voyais pas de quoi il parlait. C'est vrai que ma réaction était un peu excessive, mais ça ne veut pas dire non plus que j'aie un problème… enfin pas aussi évident je pense. C'était juste « comme ça », simplement des souvenirs qui reviennent en mémoire et qui font mal. Comme lorsque l'on se retrouve face à une vieille photo de famille, où l'on revoit des membres qui ont disparu de nos vies. On a ce petit moment d'égarement, où le cœur se serrent et où les larmes montent facilement. Je lui adresse un petit sourire pour le remercier de me pardonner tandis qu'il s'assoit à mes côtés. . « Franchement, je n'ai pas apprécié son bizutage… moi aussi je fais partie d'une confrérie : la Quincy et ce n'est pas du tout la même chose. On défend des causes, de vraies causes, comme la lutte contre la faim dans le monde, les violences faîtes aux femmes ; la protection des animaux, ainsi que des animaux en voies d'extinction. On est très solidaire entre nous également, toujours prêt à aider quelqu'un dans le besoin. Il y a quelques années on a accueilli des membres d'une autre confrérie qui avait brûlé, la Lowell il me semble. On fait partie d'une confrérie mais on ne rentre dans aucune guerre comme les Mathers ou les Eliott par exemple, et on n'est pas vraiment sélectif. On a accueille tout le monde à partir du moment que la personne a un minimum de respect et comprends nos valeurs, tu vois. » dis-je en lui adressant un petit sourire, assez fière de ma confrérie tout de même. C'est bien pour cela que je l'ai choisi. Je ne peux m'empêcher de sourire un peu quand il me demande quelle est ma couleur préférée changeant assez facilement de conversation. « Je dirais un rose, mais pas un rose fluo comme tout à l'heure, plutôt un rose pastel, ou rose poudré. »