« C'est normal de se poser ce genre de questions. » rétorque-t-il doucement. D'autant plus, lorsqu'on perd un être cher. Une part de nous espère revoir cette personne un jour, même si la logique va plutôt dans un autre sens. Il y avait de quoi être perdu. « Mon père penserait sans doute que je suis damné pour penser une chose pareille. J'ai été élevé dans la croyance dur comme fer d'un au delà et pourtant ça ne m'empêche pas de penser autrement. » Il sourit presque tristement. Ce serait plus confortable comme ça. Mais son bon sens l'empêchait d'adhérer à une chose pareille. Pour son père, il ne devait sans doute représenter que de la déception. Apple lui avoue ensuite avoir froid. Il aspire une nouvelle bouffée de cigarette avant de la jeter dehors et de fermer la fenêtre tandis que la jeune femme vient se blottir entre ses bras. « Pourtant tu ressembles à une moumoute géante avec ta couette. » dit-il en se marrant avant de refermer ses bras sur elle. « Je ne sais même pas où tu es au milieu de tout ça. Il prend un pan de tissu et le soulève, il vient se mettre contre elle avant de refermer la couverture sur eux deux. Elle lui semble toute chaude et ses bras nus à lui sont frais, ce qui ne va sans doute pas l'aider à avoir plus chaud. « Tu veux mon sweat ? » demande-t-il en la regardant. « ça te fera une chemise de nuit je pense. » Vu la différence de tailles. Il sourit à cette pensée idiote. Maverick reste Maverick.

pas vraiment normal pour une fille comme moi j’entends par là une fille qui n’a pas été élevée dans la croyance. Ma mère n’a jamais été croyante, et elle m’a toujours dit de faire mes propres choix et de ne croire que ce que j’ai vraiment envie de croire. Elle a fait quelques erreurs dans la vie et pourtant elle m’a toujours montré le chemin à prendre pour pouvoir faire encore mieux qu’elle. Je ne sais pas comment je réagirai le jour ou ma mère partira et me laissera. Nous avons cette relation si belle entre nous et pourtant, j’ai l’impression de toujours la décevoir parce que je ne suis finalement pas vraiment ce qu’elle aurait aimé que je sois. Je ne lui cache pas grand-chose. Elle est fière de moi, point de vue études, car elle sait que j’irais loin, cependant, elle n’aime pas voir que je m’amuse avec les hommes et que je n’arrive pas à me poser. Mais je suis encore jeune, et j’ai tout le temps pour ça. Elle ne s’est jamais mariée et je pense qu’elle veut vraiment que je me marie un jour. Ce n’est pas dans un futur proche en tout cas. Mais, tu n’es pas un damné, tu as peut-être grandis au milieu de toute cette croyance, cependant, tu as eu la présence d’esprit de te faire tes propres croyances j’aurais voulu rajouter par la même occasion, « et de ne pas être un mouton » mais je préfère ne rien dire d’autre sur le sujet. Je souris lorsqu’il dit que je ressemble à une moumoute géante. Mais le petit vent, je le ressens et ses mes pieds qui trinquent le plus. Il prend un bout de couette et se faufile à l’intérieur de mon paravent. Il a encore plus froid que moi, et il ne va pas m’aider à me réchauffer. non non c’est bon ne t’en fais pas lui réponds-je alors qu’il ajoute que si je le mets, ce sera plus une chemise de nuit pour moi t’es bête ! je ne fais pas non plus 1m50 m’exclame-je avant de le tirer avec moi sur le canapé merci, ta présence, me fait vraiment du bien au moins, je parle déjà un peu plus.

Tu comprends que ses certitudes s'effondrent. On est peu de chose face à la mort. « ça change quand tu y es confronté directement. Ça semble tellement absurde que quelqu'un puisse disparaître comme ça, on se dit forcément que y'a un piège quelque part. » Est-ce qu'on peut seulement concevoir ça ? Tu te poses pas trop de questions là dessus Mav' parce que c'est sans fin mais tu conçois aisément qu'Apple puisse s'en poser. T'as fait allusion à ton éducation, stricte et religieuse, c'est pas forcément un sujet que tu abordes habituellement mais tu ne le caches pas non plus. Et encore moins à elle. Alors tu souris quand elle souligne ta force de caractère. « T'as toujours préféré les rebelles. » que tu provoques de tes lèves farceuses. Tu peux pas t'en empêcher même quand le drame anime vos échanges. Faut un peu de légèreté dans tout ça. « ça tombe bien moi aussi. » Quoi que tu sois fascinée par les filles sages et parfaites. Mais juste parce que ça te paraît inconcevable, pour toi ça cache un truc malhonnête. Elle a froid et tu viens t'enrouler avec elle sous sa couette. Elle se moque quand tu lui proposes ton sweat qui lui fera une chemise de nuit. « T'es pas petite mais je suis grand. » au cas où elle l'aurait pas remarqué. Elle te remercie d'être présent mais ça te semble normal. T'aurais pas supporté de la savoir mal et d'être loin d'elle. « Je compte pas bouger de là tant que tu ne me vireras pas par toi même. » conclue-tu en resserrant ton emprise sur elle pour la blottir contre toi. Tu resteras le temps qu'il faudra.