J’ai rarement connu aussi bon réveil depuis que tu as décidé de ne plus vouloir partager mes pancakes – et mon corps – si tu vois ce que je veux dire. Le timing est parfaitement bien choisi, car le réveil est surement plus difficile que les autres jours. Parce qu’il va falloir que je récupère toute la force éparpillée dans ce petit corps meurtri pour encaisser les coups en bon guerrier Rambo que je suis. Je n’ai pas trouvé de bandana à m’enrouler autour du crane, pour me donner un genre, j’aurais l’air con de toute manière, sans cheveux à faire dépasser. Ta voisine de chambre mérite un coup de clavier sur le ciboulot, ça ne lui fera pas de mal, je n’autorise personne d’autre que moi à te chahuter. J’aimerais écouter cet air, un jour. Je sais que tu détestes cela, partager avec le reste du monde, mais les choses sont différentes… J’aimerais l’entendre… Tu sais… Juste au cas où je n’en aurais pas l’occasion plus tard.
Okay, zappe ce que je viens de dire, c’est anormalement pessimiste pour moi, je me suis vaillamment battu, et ce n’est pas la séance de tout à l’heure qui me fera rendre les armes. La journée risque d’être pénible, mais comme dirais Conchita Wurst – ouais, je cite le w(u)ors(t)e ;D – I will rise like a phœnix.
Je sais ce que j’ai dit l’autre fois… Je suis têtu et tout, mais j’ai beaucoup cogité et… Je me dis que peut-être, si tu es d’accord, tu pourrais m’accompagner à ma prochaine de séance de chimiothérapie, quand toi aussi tu seras rentré du Summer Camp ? J’ai beau faire le fier, le colosse… Être dans cette piaule, branché à ce venin censé contrecarrer les plans du monstre que j’ai sous la peau, tout seul… C’est plus difficile que ce que je veux bien admettre, et ça me tue de l’avouer alors ne me demande jamais de le répéter.

Merci d’être là, je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Et n’ose pas répondre à cela en me disant que tu le savais déjà parce que je risque bien de faire l’aller-retour dans le simple objectif d’utiliser ce même clavier que tu mentionnais tout à l’heure pour te frapper avec… Insolent que tu es.

Allez, je crois qu’il est temps pour moi de me bouger, mon destin m’attends. Tu dois dormir, à cette heure-là, te connaissant, huit heures c’est comme le début d’une longue nuit de sommeil pour toi.

Je ne devrais pas le dire, parce que je déteste ces mots, mais j’crois que ce qu’ils balancent dans mes veines me rend plus… Sensible ou un truc du genre, j’vais finir par mollir de partout, prie pour mon âme…
Mais… Je t’aime, Jonah. Et je ne t’abandonnerais pas, pas si tu restes à mes côtés pour m’aider à affronter tout cela, pas si tu ne baisse pas les bras. T’es un peu la Tara de ma Willow… J’dis ça, j’dis rien.

PS 1 :  J’refuse de confirmer ou d’infirmer la présence de Mister Timmssie au Summer Camp. Je ne vois pas de quoi tu parles.
PS 2 : Le 17 ? Qu’est-ce que tu prépares ?