zed&romee “hold me, trust me
let me ride in your love all night”

premier match de la saison, plus grand soir de l'année. dire que romee aldridge était excitée relevait du mensonge. elle trépignait littéralement d'impatience plutôt, à l'instar de toutes ces filles inscrites avec elle dans le club de cheerleading de la prestigieuse académie. réunies dans le vestiaire quelques minutes avant l'ouverture des gradins, romee et noalyne vérifient que toutes sont parfaites. après tout, elles étaient en quelque sorte les ambassadrices de leur université et seraient presque tout autant sur le devant de la scène que les garçons qui joueraient ce soir. d'ailleurs, c'est rêvant d'eux, et plus particulièrement de leur beau capitaine que romee réajustait la jupe d'une de ses camarades. ceci fait, sous les yeux de leur chère coach, la luxembourgeoise se laisse aller à une petite déclaration, tenant plus de la bienveillance d'une grande soeur que d'un ennuyeux discours moralisateur. les dernières paillettes sont fixées au maquillage tandis que les queues de cheval sont resserrées. des sourires, un cri de ralliement et les voilà parties ces poupées, prêtes pour la guerre. arrivées sur le bord du terrain de basket, elles voient la fanfare de l'école qui entament le dernier couplet de leur chanson et qui bientôt céderont la place pour les cheerleaders et les joueurs. les gradins sont remplis à ras bord, et maintenant que ne volent plus les notes dans l'air, ce sont des milliers de voix qui s'entremêlent, formant un brouhaha indescriptible. romee, elle sent l'adrénaline qui monte, ça lui fait terriblement de bien. les filles vont tranquillement se mettre en place pour leur première routine de la soirée. le public acquis à leur cause sur le sol de la maison, celle-ci se passe sans accroc, les spectateurs scandant leurs chants avec elles. la gamine en est fière. une fois achevée, les lumières s'éteignent et les joueurs rentrent alors et s'alignent sur le terrain. le public est en folie, une fois encore, la voix du speaker ne décolle pas derrière les trombes d'applaudissements. romee, elle surveille l'arrivée de zed. évidemment. et quand elle le voit débarquer, plus beau que jamais, c'est sûrement elle qui crie le plus fort, heureuse de le revoir. elle lui sourit la gamine, repensant à leur rencontre incongrue mais lui, il détourne aussitôt le regard. vexée, elle n'en démord pas pour autant et continue d'encourager ses camarades comme il se doit. seulement, le coup de sifflet est à peine parti qu'au lieu de se concentrer pleinement sur la balle et le jeu, le regard de la belle se tourne bien trop souvent vers le capitaine des tigers... elle voit l'autre joueur au brassard lui rentrer légèrement dedans, comme s'il lui cherchait des crasses volontairement. scandant ses slogans habituels, romee fait tout pour essayer de se désintéresser de la scène qui se jouait sous ses yeux. mais elle ne le pouvait pas, pas quand l'objet de ses derniers désirs en était l'un des protagonistes. quelques cheerleaders comme elle ont bien remarqué le petit manège qui se jouait sur le terrain, de même pour certains spectateurs. romee, elle regarde attentivement zed et l'autre capitaine se chamailler, le coeur battant, essayant de comprendre ce qu'il se passe. elle voit le petit sourire provocateur de zed à l'encontre du garçon et ne peut s'empêcher de sourire aussi, fière. pourquoi fière ? elle ne le sait pas. c'est étrange. tout le monde a désormais les yeux rivés sur les deux garçons, le silence s'installe et la situation dégénère vite. elle n'a pas le temps de cligner des yeux que l'arbitre vient enfin régler l'affaire et s'emparer du fauteur de troubles de l'équipe adverse. oui, elle est bien fière romee. alors comme pour soutenir zed, lui aussi visiblement content que la situation ne porte préjudice qu'à son ennemi, romee, telle une élève de cour de récré qui prendrait un parti à la vue d'une bagarre, elle commence à scander le nom de zed, bientôt repris par ses cheerleaders et le public de harvard qui soutiennent leur capitaine. douce provocation. une fois que les acclamations commencent à mourir, elle envoie un clin d'oeil complice à son beau burgess et le match recommence alors. il passe souvent près d'elle zed, à lui envoyer des sourires auxquels elle ne peut que se contenter de répondre. elle l'aurait presque dans la peau ce garçon, incapable de ne pas sentir son coeur se froisser dès qu'il lui adresse la moindre attention. elle a l'impression de ne pas être elle quand il est là, c'est affreusement déstabilisant. les deux premières périodes passent rapidement et les deux équipes restent au coude à coude. c'est l'heure de la mi-temps et romee profite du fait que les spectateurs soient dispersés pour rejoindre discrètement le couloir des vestiaires, où devrait passer zed d'une minute à l'autre. accoudée nonchalamment dos au mur, ses longues jambes croisées devant elle, son visage s'illumine quand il paraît enfin sous ses yeux. armée de son sourire le plus charmeur, elle le salue. « belle entame de match, capitaine. » romee, la démarche féline elle se rapproche au plus près de lui et prend son maillot déchiré entre ses doigts. « alors comme ça on apprécie le sauvage ? » une étincelle de malice passe dans ses beaux yeux. seulement, si ses accents séducteurs sont sûrs, elle essaye de ne pas trop croiser le regard de zed la brunette, sinon, elle se transformera à nouveau en cette enfant rougissante et empotée, le coeur tambour battant.

Quand je vois l'autre assis sur le banc, je jubile et lui lance des petits sourires narquois de temps à autre, assez discrètement.. mais pas assez discret, bien entendu, pour qu'il le remarque et ça le fait chier et c'est tellement bon. Et puis ce soutien... ce soutien du public, ça me donne des frissons. Le soutien de nos cheerleaders, de leur capitaine. D'ailleurs, c'est son soutien qui m'aide le plus. Comme ci elle comptait énormément pour moi depuis des années, alors que je ne l'ai rencontrée que quelques jours auparavant. Cette fille m'avait complètement retournée la tête... ce serait peu de dire que je l'avais dans la peau. Et pourtant, ça ne me ressemble pas... Elle me donne la force pendant cette première manche. J'ai comme l'agréable impression que nous sommes connectés. A chaque regards croisés, mon coeur rate un battement. Je suis faible face à elle. C'est dingue et ça me retourne l'estomac. Pourquoi j'arrive pas à aller vers elle si facilement ? Alors qu'elle m'attire plus que de raison ? Il faut que je me sorte cette fille de l'esprit. Le coup de sifflet annonçant la première mi-temps retenti. Je souffle enfin. Je préfère même pas regarder cet abruti. Le coatch nous réunit dans le vestiaire histoire de me faire un peu la morale, mais finalement je m'en sors plutôt bien; il me félicite pour le sang froid que j'ai gardé sur le terrain. Je suis assez fier. Après avoir bu et avoir échangés sur les prochaines tactiques de jeu avec mes coéquipiers, je me dirige vers les vestiaires histoire de me rafraîchir un peu. Parce qu'en quelques minutes de jeu, je suis déjà en nage. Serviette sur les épaules, je me dirige vers les vestiaires. Wow, elle est là. Arborant sa plus belle pause, son plus beau sourire et exhibant ses longues jambes magnifiques. Je souris - parce que je peux pas faire autrement face à elle - et mon coeur rate encore un battement. Elle m'arrête en me complimentant sur mon début de jeu. J'arque un sourcil... je me demandais vraiment si c'était ironique, si elle parlait de mon accrochage ou si elle parlait de la suite. Sourire en coin, je m'approche d'elle et grimace - Si tu parles de mon jeu, j'avoue que je m'en suis bien sorti et tu n'y es pas pour rien. - Purement vrai. Elle y est pour beaucoup... elle a criée mon prénom, elle a motivée la foule... ça m'a réellement mit un coup de booste, ça m'a touché en plein coeur et c'est rien de le dire. Mais Romee, depuis que je l'ai rencontrée, elle ne fait que ça, me toucher en plein coeur. Sauf la dernière fois, au contraire, elle m'a un peu blasé sur le coup. D'ailleurs, même si mon temps est assez restreint, je pense qu'il est bon de faire une petite mise au point, mais comment garder mon sérieux quand elle me regarde comme ça, quand elle ose attraper mon tee-shirt, sentant presque le bout de ses doigts effleurer ma peau. Je jette un oeil vers mon tee-shirt et aussi sa main, puis me racle la gorge et la regarde de nouveau... et d'un ton plus sérieux et assez agacé je lui lance sans répondre à sa question, qui pourtant me fait sourire intérieurement. - et toi... t'as un dédoublement de la personnalité ? Non, je dis ça parce que la dernière fois, c'est tout juste si tu m'as adressé la parole... et malgré que je t'ai donné mon numéro, j'ai jamais rien reçu. - j'attrape son poignet doucement pour qu'elle lâche mon maillot. C'est surement un peu trop brusque, mais d'un côté, elle mérite ça. Parce que d'agir avec moi comme elle l'a fait hier, je me demande vraiment si elle est skyzo ou une maladie du genre. J'arque un sourcil attendant une réponse, une explication de sa part. C'est la moindre des choses. Je suis pas très fan des personnes lunatiques. Pourtant, malgré l'attente d'explications, je saisissais toujours son poignet. J'en profitais quand même un peu, mais il faut dire que cette proximité, malgré le tension qui se faisait plus pesante, me plaisait bien, même un peu trop.


@romee aldridge

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la mi-temps à peine sifflée, les cheerleaders pratiquent une seconde routine pour les spectateurs encore présents dans les gradins. le numéro ne durant que quelques minutes, c'est ensuite à la fanfare de se trouver sous le feu des projecteurs et entamer quelques morceaux avant que les deux équipes ne rentrent du vestiaire. jetant un coup d'oeil au grand panneau des scores et voyant qu'il reste de bonnes minutes avant de reprendre, romee, elle profite de l'agitation ambiante pour s'éclipser près des vestiaires. elle passe se refaire une petite beauté aux toilettes et allait regagner le terrain quand elle entend les premiers basketteurs qui sortent de leur vestiaires, et plus particulièrement la voix de zed qui les prévient qu'il s'absente quelques minutes. l'envie irrésistible de le revoir, romee, elle l'attend dans le couloir, l'air de rien. avec son sourire en coin, on se douterait presque pas qu'elle attend ce moment depuis des jours, sa rencontre avec le garçon hantant délicieusement ses nuits. alors qu'il paraît enfin, un sourire radieux en sa direction, la gamine est bien heureuse d'être adossée au mur. elle le salue avec une taquinerie la luxembourgeoise, mais platement sincère. il a très bien joué mais ce qui a le plus marqué la belle, c'est qu'il est sorti grand gagnant de sa petite altercation avec l'ennemi. et romee, elle aime ceci. elle retient la petite phrase qu'il lui sort, comme quoi elle n'y a pas été pour rien. son coeur s'emballe légèrement, elle prend ça comme un compliment venant de la bouche du sportif. « je suis là pour ça, tu le sais bien. » déclare t-elle le sourire aux lèvres, venant poser sa main contre son bras pour appuyer ses dires. le contact est pareil à une caresse, ses doigts l'effleurent à peine mais rien de tel pour que ses pensées se mélangent et ne forment qu'une accumulation... d'envie. parce qu'il est beau zed, là, la peau encore rougie par l'effort et que même s'ils ne se connaissent que depuis quelques temps à peine, romee, elle ne veut que l'attirer à lui. à défaut de céder à ses pulsions passionnelles, la gamine porte son attention sur son maillot déchiré. alors qu'elle fait danser le petit bout de tissu entre ses doigts, zed lui attrape le poignet sans crier gare et l'assomme avec ses paroles assassines. elle ne comprend pas romee, elle ne comprend pas. « la dernière fois ?? » son capitaine n'a pas l'air très content et la brunette fait un pas en arrière malgré elle tant elle est choquée de ce retournement de situation. il y a deux minutes, tout n'était que charme. là, c'était... différent. il ne lui faisait pas pour autant peur zed, sa prise était douce et dans ses yeux brillait encore cet éclat qu'il avait toujours en sa présence. ils restaient encore très proches, et la gamine ne savait pas si elle était plus perturbée par ça ou par son ton brusque. quoiqu'il en soit, les secondes défilaient sans qu'elle ne puisse piper mot, ne comprenant pas la situation. puis romee, le coeur battant furieusement, elle était plus occupée à détailler les étoiles dans les iris dorés de zed à quelques centimètres des siens, subjuguée. le retour à la réalité fût terrible quand résonna dans le couloir un coup de sifflet, intimant aux spectateurs de rejoindre leur place et aux joueurs de revenir sur le terrain dans deux minutes qui suivaient afin de lancer la troisième période. romee, elle osait pas bouger, le poignet prisonnier de la main de zed. elle ne le voulait pas surtout, elle était trop bien, là, avec lui tout près d'elle. « ... il n'y a jamais eu de dernière fois. je ne sais pas de quoi tu parles. » murmurait-elle, incapable de le quitter sur un malentendu. regagnant un peu de confiance, elle continua. « si j'avais eu ton numéro, tu penses bien je t'aurais envoyé des messages. » oh oui, si seulement elle l'avait.

J'ai presque envie d'insulter le coup de sifflet... non je n'en ai pas terminé avec elle. Trois minutes, ça semble paraître être raisonnable, mais pas pour moi. Pas maintenant en tout cas. Et puis, ce qu'elle me répond ne me rassure pas pour autant. J'ai l'impression qu'elle se fou de ma gueule, ouvertement. Elle avait beau me regarder avec autant d'intensité, j'essayais de ne pas craquer. J'arque un sourcil et lâche enfin son poignet, puis regarde en direction du terrain qui n'était pas si loin du couloir, puis reporte mon regard sur elle... - t'es sérieuse ? - je suis partagé entre rire jaune et lâcher l'affaire. J'ai même carrément l'envie de lui demander si elle se foutait pas de moi, mais vu qu'on est pas encore très intime, je préfère rester courtois. Mais là, c'est la première fois qu'on me la fait celle là. Elle semble vraiment ne pas comprendre la situation et ça me fait flipper cette histoire. Soit elle a un vrai problème psychologique, soit... je sais pas, mais c'est tordu. J'hausse les épaules, je suis perdu, je secoue la tête histoire de me remettre les idées en place, mais à ce moment là, mon co-capitaine me tape sur l'épaule - Dépêchez vous reprend! Vous croyez que c'est le moment de flirter là ? - puis il disparaît après avoir littéralement reluquer romee de haut en bas, petit sourire en coin. D'ailleurs, ça me plait moyen sur le coup, mais je dis rien et ne prends même pas la peine de répondre, parce que j'ai autre chose à faire de plus important là. Je regarde de nouveau romee - La dernière fois... devant l'université quand je t'ai abordée, t'étais bizarre. Tu m'as dis que tu t'appelais Maddie... t'étais bizarre... tu m'as presque ignorée... comme si tu me connaissais pas. - je suis vraiment entrain de lui raconter la scène qu'on a vécu la dernière fois ? Ça m'agace là. Je trouve ça d'un ridicule. C'est pathétique. Je me gratte l'arrière de la nuque et ne lui laisse même pas le temps de répondre, parce que là, faut vraiment qu'on y aille. D'un air déçu, je lui montre d'un signe de la tête le terrain - Je crois que c'est le moment d'y aller. - Je me fonds littéralement dans son regard et lui montre bien à quel point elle m'a déçue. Et en même temps, elle pourra comprendre qu'elle compte vraiment pour moi... A voir si c'est aussi son cas. Je pars sur le terrain... j'arrive pile poil et découvre alors mes joueurs me dévisager en pouffant de rire. Merci le co-cap'. J'arque un sourcil en m'approchant d'eux en leur lâchant une petite insulte au passage. Mais pas le temps de déconner, ça recommence... Je me met en place et jette un coup d'oeil rapide aux cheerleaders... elle vient de se mettre en place aussi, je détourne le regard rapidement quand je vois que le sien commence à me viser.


@romee aldridge

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l'incompréhension déforme les traits de son joli visage. romee, elle n'y comprend rien... à moins qu'ils se soient croisés à l'une des soirées d'intégration et qu'elle ne l'ait pas reconnu. elle en doutait la gamine, on oublie pas un visage comme celui du beau burgess. ou alors, elle était peut-être trop soûle pour se souvenir... les pensées qui se mêlent par milliers, elle a peur d'avoir fait une bêtise. l'appréhension n'est pas un sentiment familier pour romee, elle n'aime pas ça. mais avec zed, ses réalités sont déformées. elle qui se pensait femme sûre et séductrice se découvre une facette d'innocence et de rougissements, il lui suffit pour ça d'être près de lui. doucement, romee sentit l'étreinte sur son poignet se relâcher, et zed se reculer. n o n... puis il lui lâche de nouveau une question, les accents acerbes. évidemment elle est sérieuse romee, pourquoi elle ne le serait pas... elle n'ose pas lui répondre, et lui, il la regarde comme si elle se moquait de lui, comme si elle était folle. c'est bizarre, au lieu de la mettre naturellement en colère, ça lui fait juste mal. elle allait lui demander quand cette fameuse rencontre avait eu lieu lorsqu'un des membres de l'équipe passa la tête dans l'embrasure du couloir, visiblement à la recherche de zed. le temps, voleur, l'arrache malheureusement à elle. le match va bientôt reprendre et dans quelques secondes, zed, il appartiendra de nouveau à son public. n'ayant que faire du regard pourtant flatteur de l'autre basketteur sur sa silhouette, la jeune femme a toujours les yeux fixés sur le visage de zed, attendant qu'il la regarde de nouveau. et quand c'est le cas, elle comprend tout. c'est maddie. évidemment que c'est maddie. un sourire lui échappe malgré les circonstances, dénotant complètement avec les traits de zed encore déformés par l'agacement. elle est soulagée romee, elle a envie d'éclater d'un rire salvateur. le poids sur son coeur s'envole. seulement, elle n'a pas le temps de lui expliquer le malentendu qu'il choisit ce moment pour s'éclipser, le regard infiniment déçu. le joli sourire de romee fane, et ses quelques secondes d'exaltation périssent juste en voyant le garçon la juger silencieusement. elle se sent honteuse, alors qu'elle ne devrait pas. il s'est immiscé dans ses pensées zed, le voilà qui régit ses états d'âme comme si son coeur lui appartenait déjà. en le voyant partir, elle ne peut s'empêcher de crier son nom. « zed !! » romee, elle peut pas le laisser partir comme... ça. elle le rattrape en courant, juste avant la sortie du couloir. cette fois-ci, c'est elle qui s'empare de son poignet pour l'arrêter sur sa lancée et se placer devant lui. « ce n'est qu'un malentendu.... on en parle après le match ? » elle n'a pas de réponse et le voilà qui l'abandonne pour rejoindre les garçons qui se mettent déjà en place sur le terrain. tranquillement, romee, elle rejoint le banc des cheerleaders, accueillie par des regards curieux et des sourires complices. elle devrait sourire aussi romee, après tout, elle était heureuse ce soir, elle se baignait sous le feu des projecteurs, son équipe gagnait et elle avait compris le malentendu né avec le garçon qui lui plaisait et comptait bien le régler. seulement, elle revoyait le regard déçu de zed. l'image avait été gravée au fer dans son esprit, bien incapable de s'en séparer. alors qu'elle et ses camarades reprenaient leurs encouragements, la gamine regardait zed d'un air absent, tentant d'attraper son regard aussitôt qu'il tournerait la tête dans sa direction comme ce fût le cas en première mi-temps. mais rien. il ne lui accordait rien. comment avait-il pu croire qu'elle se moquait de lui ? rageuse, elle s'asseya quelques minutes sur le banc pour se reposer avec ses camarades, et surprit la discussion du capitaine adverse avec l'un de ses joueurs. « regarde-le, si il refait trop le malin je te jure qu'il va le payer... » suivant son regard alors que l'autre riait grassement, elle vit qu'il parlait de zed. il devait encore l'avoir mauvaise d'avoir eu sa suspension quant à la dispute de tout à l'heure. moqueuse, romee allait le provoquer depuis le banc d'harvard sur son numéro raté quand il se mit debout au bord du terrain, prêt à rentrer. fronçant les sourcils, la belle aldridge remarqua que son temps de pénalité venait à son terme et qu'il allait rejouer... et selon ses mots, faire payer zed. romee, elle ne savait pas trop quoi faire, si c'était des paroles en l'air ou si le garçon était vraiment assez bête pour retourner à la bagarre. priant pour que zed ne se laisse pas aller à des célébrations trop provocantes envers l'équipe de lowell (bien qu'elle aimait terriblement ce côté champion chez lui) elle essayait d'attirer son attention pour le prévenir comme elle pouvait, ou du moins pointer le nouveau venu sur le terrain. rien à faire, il ne lui accordait plus un regard.

Je partais, mais je l'entendais m'appeler... malheureusement je pouvais pas faire attendre le public. La pression remonte d'un seul coup. En vrai, la pression n'avait pas disparue; elle avait juste changée... les deux n'étaient pas les mêmes, tout simplement parce que la pression pour le match, c'était de la bonne pression, je veux dire, c'est la pression qui vous force a dépasser vos limites... qui vous force à vous surpasser. La deuxième pression, c'est celle que j'ai eu quand j'ai enfin réussis à lui dire ce que j'avais sur le coeur. Du moins pas la totalité, juste les mauvais points et c'est pour cette raison que cette pression, j'aurais préféré m'en passer. Elle me suit d'un pas rapide et me saisit le poignet. Je me retourne, pose mon regard sur sa main, mais me laisse faire. On en reparle après le match qu'elle me dit... j'acquiesces d'un signe de tête et me sépare d'elle pour retourner au match.
C'est reparti et voilà le con qui est de retour. Nos regards se croisent, je garde mon sang froid, parce que là, j'ai juste envie de lui faire la misère. Il fait le malin, je souris en coin. Il croit m'impressionner, mais il a tout faux. J'ai appris à ne pas me laisser déstabiliser. A ce stade du jeu, il n'y a que romee qui y arrive. Le reste m'est égal. Le jeu avance, on marque des points, mais le capitaine adverse à l'air bien reposé et surtout bien disposé à gagner ce match. Tant mieux, moi aussi. Ça sera serré, j'en suis certain. Je suis à fond, mes joueurs aussi... mais plus je passe devant romee, plus je vois qu'elle essaye de me dire quelque chose. Je lui fais signe discrètement que je comprend pas ce qu'elle me veut. Je me reconcentre... ils marquent. Et ça continue.. putain j'ai l'impression de faire que de la merde. Il ne nous reste que quelques points à marquer pour gagner le match. On se retrouve face à face, il me glisse tout naturellement - t'as pas l'air en forme burgess... - j'arque un sourcil... puis sourit - t'as décidé de remettre ça ? T'as envie de revenir sur le banc ? C'est sérieux ? Tu pourras me dire ce que tu veux, je suis pas aussi con que toi pour pourrir mon match. - Il fronce les sourcils, puis jette un coup d'oeil en direction de nos cheerleaders. - elles sont bien bonnes vos cheerleaders... tu m'en prêtes une pour ce soir ? Pour fêter notre victoire. - Je manque presque de rire. Mais quel débile ce mec... Le jeu continue... les tigers marquent.. on revient en pole position. Je suis motivé, plus que jamais. Puis, en passant à côté de moi, il me chauffe de nouveau. - vu comment la capitaine te dévores des yeux depuis tout à l'heure, je me dis qu'à mon avis... elle baise bien celle là. Rien qu'à son regard, tu devines qu'elle pense cul, qu'elle vit cul... je me trompe ? - Okay... je fais comme ci de rien et je pense pour lui qu'il vaut mieux. Je lui lance juste un brin agacé - mais fermes là un peu et joues. - Plus jamais, plus jamais je veux avoir à faire à ce trou du cul. Je le regard, arque un sourcil et puis jette un regard à Romee et je peux pas m'empêcher malgré tout de lui sourire. Parce que rien que d'avoir entendu ça sur elle... ça me fait regretté de lui avoir prit la tête tout à l'heure... MAIS ce connard revient à l'attaque encore une fois... surement la fois de trop. - Allez burgess... dis moi... elle suce comment cette p'tite salope ? - Je me stoppe direct, et l'agrippe par le maillot, mâchoire crispée... parce que ce n'est pas parce qu'il parle de romee en particulier, mais surtout parce qu'il insulte une de nos cheerleaders, une femme et ça je peux pas. J'en ai strictement  plus rien à foutre, je craque et le pousse jusqu'à ce qu'il s’écrase contre le sol. - t'as dis quoi là ? - j'entends même pas la foule qui commence à crier. C'est juste lui et moi. Ce connard me regarde presque mort de rire et me donne un coup de pieds dans le bide... qui m'envoie valser plus loin. Je suis tellement énervé que je me relève d'un coup et me jette de nouveau sur lui écrasant mon poing contre sa mâchoire. Je sens juste deux gros bras musclés m'agripper pour me retirer de ce petit bâtard... c'est le coatch... puis j'entends des coups de sifflets d'un peu partout. Je crois que j'ai tout foiré ce soir.


@romee aldridge

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let me ride in your love all night”

il ne comprend rien. il ne comprend rien. les rares fois où il la regarde, sans un sourire décorant son visage ne mènent à rien. elle a beau lui faire des signes romee, pointer le garçon du doigt et mimer le conflit, zed est hermétique. grand bien lui fasse après tout, elle ne voudrait pas que ça impacte sa façon de jouer. et pourtant... la partie est serrée, sans domination nette. cela diffère de la première mi-temps où les tigers étaient comme invincibles. romee, elle avait alors le coeur bien léger. mais là, son état d'esprit est différent. elle ne sait pas trop quoi penser. se remettant en place pour encourager les joueurs sur le bord du terrain, elle motive ses troupes et le public venu pour voir leur équipe naturellement s'imposer. les joueurs auront besoin de leurs cris de ralliement, des applaudissements, besoin de se savoir supportés pour arracher une victoire qui s'annonçait difficile. la fin de match serait palpitante, elle le savait romee. concentrée sur ses filles qui répétaient magnifiquement bien les quelques pas de chorégraphie qu'elles avaient appris ces dernières semaines, la luxembourgeoise sentit son rythme cardiaque accélérer quand un tableau particulier se dessina sous ses yeux. zed et l'autre capitaine, en train de discuter et visiblement pas de choses très plaisantes à en juger les airs sur leurs visages. puis l'adversaire se tourne dans la direction où se trouve romee, un sourire carnassier sur le visage. un frisson lui échappe alors qu'elle imagine le pire des scénarios dans sa tête : zed répondre à ce qui ressemblait de loin à une provocation et la situation s'envenimer. romee, elle respire un peu mieux quand elle voit que le beau brun est assez intelligent pour continuer son jeu et marquer de précieux points dans la course à la victoire finale. ouf. sa confiance presque retrouvée, la gamine harangue les cheerleaders adverses en leur pointant du doigt le tableau des scores, favorable à l'équipe d'harvard, les narguant alors que le match arriverait bientôt à sa fin. seulement, trop occupée à fanfaronner, fière de ses joueurs et surtout de zed, romee, elle ne voit pas que sur le terrain, l'autre vient encore de provoquer son adoré. la belle se retourne alors et croise directement le regard de zed sans avoir à le chercher. celui-ci lui lance un sourire lumineux et, elle, elle ne peut empêcher ses joues de rosir d'une teinte tendre. elle le lui rend bien évidemment, en se demandant ce qu'il se passe. n'était-il pas en colère après elle il y a une bonne dizaine de minutes ? elle accueille ce changement bienvenu, ravie de ce retournement de situation. elle ne savait pas ce qui s'était passé pour qu'elle revienne dans ses bonnes grâces. romee, elle comprenait les garçons, seulement, zed était sa première énigme qu'elle n'arrivait pas à résoudre. l'inconnu. l'incertitude. le changement aussi. des traits qu'elle détestait mais qui prenaient des tournures divines dès qu'ils étaient associés avec le bel australien. le regard ne se détachant pas de la silhouette de son capitaine qui passe tout près d'elle, romee, cette fois-ci, elle voit l'ennemi revenir à la charge sous ses yeux. elle l'entend aussi. « allez burgess... dis moi... elle suce comment cette p'tite salope ? » fronçant les sourcils, romee, elle n'a pas le temps de chercher à comprendre que zed serre sa mâchoire et agrippe violemment le garçon par le maillot. il finit par arriver aux pieds de romee et de ses camarades, un sourire aux lèvres, ravi d'avoir enfin fait craquer zed. si tout à l'heure régnait un silence pesant, là, tout n'est que brouhaha. les cheerleaders, toutes équipes confondues poussent de grands cris, le public rugit devant le spectacle sanguinaire qui lui est offert. la bagarre est terriblement violente, et même quand les deux garçons se font contenir par leurs coachs respectifs, ils parviennent à se libérer et continuer. le garçon de lowell réussit à asséner encore deux beaux coups à zed, l'un dans l'arcade et l'autre en plein dans le nez avant d'être complètement maîtrisé. chaos. romee, elle est horrifiée de voir le burgess le visage en sang et se jette à ses côtés, se fichant de tout. un élan peut-être bête mais un élan passionnel. bien qu'il soit toujours prisonnier des bras de son coach, la gamine saisit son visage entre ses mains sans réfléchir, le coeur battant d'affolement. « zed, ça va ? » évidemment que ça va pas. ses yeux brillent d'appréhension. elle devrait pas se mettre dans des états comme ça pour quelqu'un qu'elle connaît à peine et pourtant... zed, il est différent. elle l'a tout de suite su. ses pouces caressent légèrement ses joues en dessinant des petits cercles, tandis que les doigts de sa main droite s'inondent du sang de son arcade bien ouverte. les deux garçons n'y sont pas allés de main morte mais romee, elle n'a que faire de l'état de l'autre. il n'y a que zed qui lui importe. le ramenant épaule sous épaule vers le bord du terrain avec son coach, il lui adressa ses instructions. « t'es sa copine pas vrai ? » romee, en temps normal elle aurait éclaté d'un rire mélodieux afin de rectifier le malentendu avec élégance, mais pas là. elle n'a pas le temps de démentir qu'il continue. « il faut que je règle l'incident avec l'arbitre. tu l'emmènes chez l'infirmière, et tu t'occupes de lui le temps que je revienne. compris ? » elle hoche la tête, la belle, toujours zed sous son bras. puis il part, marmonnant un « premier match de la saison, déjà des emmerdes !! » dans sa barbe qui arrache malgré tout un sourire à la cheerleader. faisant signe à sa co-capitaine de prendre son relais pour le reste de la soirée, romee, elle entraîne doucement zed dans les couloirs du bâtiment. en silence. elle sait pas quoi dire, ils n'avaient pas réglé leur malentendu après tout. sur le chemin, ils sèment quelques gouttes de sang qui perlent au bout du menton de zed. il faudrait que l'infirmière s'occupe de désinfecter son nez et son arcade, d'où s'échappaient des flots écarlates. redressant son bras sous les épaules de zed, ils arrivèrent à un croisement. hm. romee, elle ne savait pas où était l'infirmerie sur ce campus à vrai dire, elle venait d'arriver. même, il était bien 22h30, elle se doutait qu'il y aurait quelqu'un. parcourant les dédales de couloirs du large bâtiment, la belle tomba sur un placard qui ressemblait à un nécessaire des premiers secours que sa propre coach lui avait montré en début d'année, privilège du capitanat. laissant quelques secondes zed tenir tout seul, elle attrapa une trousse et demanda à son apollon de s'assoir en face d'elle, sur le bureau pour qu'il soit à sa hauteur. ils étaient dans une pièce jamais fréquentée de mémoire d'homme, personne ne viendrait les déranger pendant qu'elle soignerait zed. « je vais m'occuper de toi, d'accord ? » ouvrant la trousse de soins, un rire nerveux lui échappa. son coeur s'était mis à battre d'un rythme rapide, presque douloureux. elle n'avait pas remarqué à quel point elle était déjà trop près de lui, nichée naturellement entre les jambes du sportif pour mieux accéder à son visage.

J'ai tellement les nerfs que lorsque le coatch me saisis, je me débat. J'ai pas envie de le laisser d'en tirer comme ça. Pourquoi il s'en tirerait d'ailleurs ? Il a juste besoin d'une bonne raclée et actuellement, je me fiche de ma réputation, je me fou complètement de mon rang de capitaine. J'ai juste envie de lui régler son compte. D'ailleurs, je le vois, lui aussi il veut me mettre la misère. Il arrive quand même à me coller une droite. Ça résonne, ça vibre, mais je suis encore lucide. Assez lucide pour lever la jambe pour lui donner un coup de pied, mais c'est raté. Cette fois, le coatch arrive à me maîtriser... je commence à tourner de l'oeil, ma vue se brouille. Je sens deux mains qui se posent sur mon visage. J'essaye de garder les yeux ouverts et je découvre le visage de romee. Elle a l'air affolée. Je me crispe, ne répond rien, parce que j'ai honte, faut le dire. Me conduire comme ça, devant elle, devant le public. Quel con. Malgré tout, je ne regrette pas. Mais j'arrive plus à penser à quelque chose en vrai. Puis je réalise que le coatch et romee me sortent du terrain. Je croise le regard de la foule... inquiète, choquée et sur certains visage, je lis de la déception. Je baisse légèrement la tête. J'imagine aussi la tête du coatch. J'ose même pas le regarder. Je me laisse entraîner, je dis rien, je me fais petit. En même temps, il vaut mieux que je la ferme. Je l'entend dire à romee qu'il faut qu'elle m'amène à l'infirmerie, je soupire. Mais je grimace lorsqu'il marmonne que ce premier match avait créé des emmerdes. Je n'étais plus qu'un poids sur romee. La pauvre... ça me faisait chier de la laisser s'occuper de moi. Je me sens comme une merde. Je me reprend un peu et essaye de marcher pour ne pas qu'elle est tout mon poids sur elle. Ce con m'avait mit cher quand même, mais d'un côté, je jubilais intérieurement... il en avait prit aussi pour son grade. Je ris légèrement, malgré la douleur... J'essaye de guider romee dans les couloirs, mais j'ai toujours un peu de mal à voir. Sur le trajet, on se parle pas. Je sais pas quoi dire de toute manière, j'ai bien trop honte pour l'ouvrir. Je vois des gouttes de sang par terre. Je grimace... la vue du sang... j'ai jamais trop apprécié. Autant je me suis déjà fait des fractures, des entorses, je l'ai assez bien vécu, autant voir mon propre sang, ça me dérange; mais j'essaye de faire bonne figure, parce que j'ai envie de me faire tout petit. J'ai envie de lui dire de me laisser aller à l'infirmerie tout seul, parce que j'ai l'air d'un con, mais honnêtement, ça m'arrange qu'elle soit avec moi. Parce que là, j'ai tellement les nerfs que j'ai besoin d'elle pour m'apaiser, me rassurer. J'ai besoin d'elle tout simplement. Je porte ma main à mon menton qui me lance et je découvre que je suis en sang... je marmonne - putain... - j'essaye de me faire craquer la mâchoire pour faire passer la douleur pendant que romee nous trouve une pièce avec tout le nécessaire de soins. Elle me laisse quelques secondes pour prendre une trousse de secours, puis me demande de m'asseoir sur le bureau... je m'assois tout en prenant appui sur le bureau en grimaçant. On se retrouve enfin seuls. C'est peut-être le moment de parler ? Ou pas ? Je sais pas trop. Elle m'annonce qu'elle va s'occuper de moi. Je la suis du regard, affichant un regard plein de gratitude - Merci... -. Quand elle pose le coton imbibé de produit sur mon arcade, je la suis des yeux, sourire discret aux lèvres, mais grimace au contact de l'alcool avec ma plaie. Je ris nerveusement - J'espère qu'il est aussi amoché que moi... - et c'est honnêtement ce que je pense. Puis je fronce les sourcils - Je crois que ma saison va s'arrêter là. - Putain, rien que d'y penser, ça me fout les boules. Puis, pour essayer d'oublier ça, je repose mon regard dans le sien. J'ai même pas envie de parler de ce qui s'est passé précédemment, pendant la mi-temps. Parce que j'ai pas envie de me prendre la tête avec elle actuellement.


@romee aldridge

zed&romee “hold me, trust me
let me ride in your love all night”

ouvrant la large trousse de soins, romee est soulagée de voir apparaître sous ses yeux tout le nécessaire médical, comme sa coach le lui avait promis en début d'année. parfait. quelque peu aventurière sous ses airs de jolie poupée, romee, encore enfant elle cachait ses genoux écorchés sous ses robes hors de prix. elle avait longtemps observé sa gouvernante soigner ses plaies, faire disparaître ses petits bobos. attrapant un coton et le flacon de produit désinfectant, romee, elle sent le regard de zed la suivre avec attention. relevant la tête vers lui, elle croise effectivement son regard qui semble la remercier silencieusement, avant qu'il ne formule ceci par la parole. un tendre sourire vient alors orner les lèvres de la cheerleader. « t'en fais pas, c'est normal. » son coton désormais imbibé, elle se rapproche de lui pour mieux observer la zone à désinfecter. se raclant la gorge alors qu'elle prend conscience qu'elle est vraiment trop près de lui pour son bien, la belle déclara. « attention, ça va piquer. » puis de ses doigts, elle étire la peau près de son sourcil et pose le coton dessus. romee, elle a beau éviter de croiser son regard pour ne pas sentir son coeur s'accélérer dangereusement, elle a bien remarqué la grimace du garçon. un sourire attendri lui échappe alors qu'elle continue à nettoyer la plaie avec une infinie précaution. « je te l'avais dit. » bien placée entre ses jambes ouvertes du sportif pour mieux accéder à son visage, romee, elle sent zed qui s'agite, pris d'un rire nerveux. « je ne l'ai pas regardé, je ne saurais pas te dire... » c'était vrai. elle n'avait d'yeux que pour zed. concentrée, romee, elle nettoie encore, et cette fois-ci, elle délaisse la plaie ouverte pour enlever le sang qui a coulé le long de sa joue et qui commence à sécher. délicatement, elle attrape son menton entre ses doigts et lui tourne la tête vers le côté. son coton vient suivre le tracé laissé par la rivière carmin, geste pareil à une douceur. romee le voit froncer les sourcils et éclate d'un petit rire en entendant ce qu'il a à dire. le menton du garçon toujours prisonnier de ses doigts, la brunette en profite pour le tourner de nouveau son visage vers elle. leurs regards se croisent pour la première fois depuis que romee est contre lui. elle essaye d'ignorer la teinte rouge que prennent ses joues, désormais habituée à ce phénomène quand elle est près de zed. « ta saison n'est pas finie. on passe pas des mois sur le banc parce qu'on a l'arcade arrachée et le nez qui saigne. » un joli sourire vient illuminer le visage de romee, elle le soutient. même en dehors des terrains, elle est là pour son basketteur. « puis si jamais tu as peur que le coach te punisse pour ce que tu as fait, dis-lui ce qu'il s'est passé, ce que l'autre t'a dit. » attrapant un deuxième coton qu'elle humidifia de nouveau avec le produit, elle quitta avec regrets le regard doré de zed pour se reconcentrer sur sa tâche. « si tu as besoin d'un témoin, je suis là. j'ai cru entendre ce qu'il a dit quand vous êtes passés près de nous. » à des lieues de penser que l'adversaire parlait alors d'elle, romee, elle continue de nettoyer son visage abîmé avant de s'occuper à soigner des choses plus sérieuses. passant près de son menton, la gamine remarque une large cicatrice au coin de la bouche de zed. bien qu'elle contemple souvent son visage, elle ne l'avait pas encore décelée, trop occupée à ses noyer dans ses beaux yeux. abandonnant son coton, c'est du bout de son doigt qu'elle en suit doucement le contour, tendre caresse. romee, elle ne se rend même pas compte de ce qu'elle fait, là, toujours lovée entre ses jambes, leurs corps résolument trop proches. la tension déjà élevée monte d'un cran mais c'est à peine si la jeune femme le remarque, bien trop subjuguée par sa blessure de guerre.