des larmes de crocodile roulaient le long de ses joues rosées. c'était la situation qui se prêtait à cette comédie plutôt qu'une réelle émotion de sa part. une réaction en chaîne provoquée par toutes ses personnes habillées en noir. l'effet nocif de tous ses sanglots à fendre le coeur dont elle ne comprenaient pas la raison. camila ne savait pas grand-chose du haut de ses trois ans. mais elle savait lire et comprendre la peine dans le regard des gens. elle n'était pas aussi naïve que bien des jeunes enfants de sa tranche d'âge. seulement quelque chose lui échappait et elle ne savait pas quoi. pourquoi toutes ses personnes pleuraient autour de sa mère paisiblement endormie dans ce qui semblait être une boîte ? elle semblait pourtant si paisible qu'ils auraient dû se réjouir pour elle. mais c'était loin d'être le cas et ça lui échappait complètement. camila plantait un regard incohérent sur son père qui se tenait à côté d'elle. des cernes ornaient ses yeux distordus par la fatigue et par la tristesse. son regard restait fixe sur cette femme qu'il aimait plus que tout et plus que la vie elle-même. quelque chose qu'il répétait inlassablement envers et contre tous. camila tirait sur la manche de son père afin de reporter son attention sur elle. je peux aller réveiller maman ? c'est à se moment là que son père s'agenouillait à sa hauteur. il plantait tendrement son regard dans celui de camila. il inspirait profondément dans une tentative désespérée de ne pas feindre. mon coeur, maman ne dort pas; elle est décédée. des points d'interrogation luisaient dans le regard de camila. elle tentait vainement de procéder l'information qu'il venait juste de lui donner. seulement elle était beaucoup trop jeune pour comprendre l'ampleur de ses mots. ça faisait déjà plusieurs jours qu'il lui répétait la même chose. mais elle ne comprenait pas ou il voulait en venir. je ne comprends pas ...  encoursderédaction.