hotter than hell — mains fraîchement manucurées posées sur les hanches, romee aldridge observait attentivement le groupe de sportifs s'entraînant en bas des gradins. les harvard tigers commençaient à peine la saison, et leurs séances de sport relevaient visiblement plus de la remise en forme après les longues vacances d'été que de matchs acharnés. elle le savait romee, parce que c'était la même chose avec les cheerleaders. ses cheerleaders. fière capitaine de l'équipe des spirit of the crimson, la jeune femme s'autorisait alors à traîner non loin de leurs chers tigres, sous prétexte qu'il fallait s'arranger au niveau des plannings pour partager le large gymnase de l'université. officiellement du moins. officieusement, la belle luxembourgeoise se retrouvait une nouvelle fois à admirer le tout nouveau capitaine de l'équipe, zed burgess. beau sourire, physique musclé de basketteur, il n'en fallait pas moins à romee pour faire de l'australien sa cible privilégiée. malheureusement pour elle, ils ne s'étaient pas encore rencontrés officiellement, mais la brunette comptait bien changer la donne et jouer de ses charmes. alors que les garçons rangeaient le matériel et se dispersaient dans le gymnase, romee réajusta sa petite jupette rouge et blanche de cheerleader très seyante, d'autant plus pour l'oeil masculin. elle en profita également pour jeter un coup d'oeil dans son miroir de poche. satisfaite de son apparence, la belle commença à descendre les gradins et prit la direction des vestiaires, cherchant à retrouver zed. sur son chemin elle croisa quelques basketteurs fraîchement lavés, mais aucune trace de leur capitaine. sans gêne aucune, la gamine poussa la porte du vestiaire, pensant qu'elle trouverait là son alter-ego masculin. et elle ne fût pas déçue.

@zed burgess

hotter than hell — face à face avec les parties génitales du capitaine, romee se sentirait presque rougir. elle avait cherché le jeune homme, et n'en avait pas espéré voir tant. alors que le garçon attrapait une vieux linge pour cacher ce qu'il restait de son intimité, la jeune femme s'accouda contre l'encadrement de la porte. oh non, je ne me suis pas trompée.. lui répondit-elle, ses lèvres s'étirant en un sourire charmeur alors qu'elle détaillait le reste du corps encore ruisselant du jeune homme. non, elle ne s'était pas trompée romee, zed était aussi séduisant que ce qu'elle se l'était imaginé la première fois qu'elle l'a vu jouer. se tournant à contre coeur quelques secondes pour le laisser rejoindre son casier en paix, la belle en profita pour essayer de chasser le rose qui lui montait aux joues, trahissant son émotion malgré son attitude qui laissait deviner qu'elle n'était pas affectée par ce qu'elle avait vu. se retournant, elle fût tout de même soulagée de voir qu'il finissait de nouer une grande serviette autour de sa taille. un nouveau sourire barra les lèvres de romee, légèrement entrouvertes devant ce spectacle terriblement plaisant. il ne s'était pas décidé à enfiler un tee-shirt et elle avait alors pleine vue sur ses abdos sur lesquels les gouttes d'eau coulaient encore, faisant briller sa peau bronzée sous les néons de la pièce. argh. elle avala difficilement sa salive alors qu'il lui posait une question, comme si de rien était. c'est ça, oui. et toi tu es le capitaine des tigers ? question rhétorique. elle savait bien que oui. on va être amenés à beaucoup se croiser... sous-entendit-elle, les accents faussement innocents alors que le garçon se rapprochait d'elle, sourire aux lèvres. et moi romee. lui répondit-elle en s'emparant de sa main. elle fût surprise de la sentir légèrement tremblante, elle qui est si assurée d'habitude... la main de zed était chaude, et cette fois-ci, contre toute attente, elle ne pût empêcher ses joues de rosir. c'était sans doute la chaleur étouffante des vestiaires, encore vaporeux des dizaines de douches qui venaient d'être prises, essaya t-elle de se rassurer. puis romee mit fin au contact. les sens en pagaille, la belle se sentait bizarrement perdre ses moyens. elle détestait cela. tentant de remettre de l'ordre dans ses idées malgré le jeune homme à demi-nu qui se tenait à quelques centimètres d'elle, romee déclara. hm, je... je vais y aller, je t'attends à l'extérieur, d'accord ? sans attendre la réponse de zed, elle prit la fuite rapidement. que ce passait-il donc ? on aurait presque cru maddie comme ça. un malheur n'arrivant jamais seul, elle avait à peine fait deux pas qu'elle glissa sur le carrelage encore humide des douches et s'étala dos au sol aux pieds du beau burgess. aïe...

@zed burgess

hotter than hell — les pensées brouillonnes, romee, elle ne regarde même pas où elle met les pieds, bien trop occupée à repenser aux dernières minutes qui s'étaient écoulées et essayer de comprendre ce qui venait de se passer. sa fière assurance disparue aussitôt que zed lui avait souri, elle se maudissait. empotée, elle avait dû ressembler à une petite collégienne, toute gênée devant son crush. ridicule. elle était romee aldridge bon sang ! ses charmes n'étaient plus à prouver et pourtant... elle avait décidé de prendre la fuite le temps de chasser cette véritable calamité qui semblait avoir pris sa place à proximité du nouveau capitaine des tigers. elle ne remarque même pas qu'elle tombe romee, elle entend seulement ses chaussures qui dérapent sur le sol poisseux du vestiaire et sa tête qui cogne violemment contre le carrelage tiède. la luxembourgeoise laisse alors échapper un cri de douleur. le sol vibre contre ses oreilles, et elle comprend que c'est zed qui accourt l'aider. puis une question résonne dans le vestiaire désert et elle reconnaît sa voix. se relevant légèrement sur les avant-bras, une grimace déformant son joli visage, c'est seulement là qu'elle remarque le jeune homme au-dessus d'elle, la mine un peu inquiète. honteuse de se retrouver dans une telle situation et ne voulant pas plus causer de problèmes au sportif, romee rassembla quelques forces et releva rapidement le haut de son corps pour se retrouver assise. ouais, ça v... oooh ! trop rapidement visiblement, car sa tête tournait un peu trop pour que ceci soit normal. fermant les yeux en espérant que cela arrange son cas, elle passa une main sur son front. elle ne sait pas combien de temps passe romee, peut-être quelques secondes, quelques minutes même, mais force est de constater que son malaise ne passe pas. pire encore, elle se sent de plus en plus tanguer. ouvrant alors les yeux, elle relève le visage vers zed, confuse. j'ai la tête qui tourne...

hotter than hell — quelle honte... romee se serait empressée de fuir cette situation gênante si sa tête ne tournait pas tant. la main encore sur le front et les yeux dans ceux inquiets de zed, la gamine tentait de suivre attentivement les conseils qu'il lui prodiguait. peine perdue. puis elle sentit ses mains la soulever doucement et l'amener vers le mur le plus proche. elle essaye de se concentrer sur ce qu'elle voit : ses longues jambes bronzées tendues devant elle, contraste saisissant avec le carrelage blanc du sol du vestiaire. puis c'est la tête de zed qui apparaît dans son champ de vision, après que le garçon se soit accroupi à ses côtés. le cerveau déjà un peu moins lourd, ses sens tressaillent quand il prend ses mains dans les siennes. comme tout à l'heure, le contact est chaud, terriblement agréable. romee, elle se détend alors, suit les intonations de sa voix. elle obéit, elle respire, elle sent son mal prendre le large, douleur qui ne s'avère que passagère. entre deux respirations, la belle lâche un petit merci... accompagné de l'un de ses charmants sourires en coin, faussement innocents. si sa tête avait réellement tourné durant les dernières minutes qui s'étaient écoulées, zed, il n'avait pas besoin de savoir que tout allait mieux... elle voulait encore profiter de leurs mains entremêlées, le contact était trop bon pour qu'on lui arrache maintenant. les deux gamins sont si près l'un de l'autre qu'elle voit le sourire de zed changer légèrement. de réconfortante, sa jolie moue devient charmeuse. oh, romee, elle remarque bien ce genre de détail, elle qui est passée maîtresse dans l'art de porter des masques. seulement, aussi incollable soit-elle sur la séduction, elle ne peut s'empêcher d'éclater d'un rire léger à l'entente des mots du capitaine. d'un rire vrai. comment ça les filles ne tombent pas dans les pommes à ta vue, capitaine ? demande t-elle, enjouée. presque totalement remise de son malaise, elle continue. pour ma défense, il faut dire que jamais une rencontre n'avait été si... enrichissante. sous-entendu à peine masqué à la vue (très agréable) de son corps nu tout à l'heure, romee ne flanche pas, son sourire toujours aussi charmeur. ses forces l'ont regagnée et elle veut voir ce qu'a zed dans le ventre, s'il va continuer à flirter ou s'il va se défiler. elle espère la première solution romee, naturellement.

@zed burgess

hotter than hell — sans se départir de son joli sourire, romee, elle lève les yeux au ciel quand zed lui rappelle à quel point elle s'est ratatinée à ses pieds. dit comme ça, c'était assez.. subtil. puis se rattrape quelque peu en plaisantant sur le fait qu'il n'a jamais fait tant d'effet à une fille. il y a une première fois à tout, tu sais... désormais maîtresse dans l'art des sous-entendus, elle ponctue sa phrase par un sourire espiègle, les yeux brillants de malice. la aldridge avait vraiment tout fait pour signifier au bel athlète qu'il lui plaisait. elle allait prendre sa main pour se relever quand le co-capitaine des tigers débarqua de nulle part et brisa ainsi la petite bulle rose dans laquelle romee et zed se trouvaient depuis une dizaine de minutes. vu la grimace qui ornait son visage et sa question qui a suivi, il devait visiblement se faire tout un tas de scénarios sur le comment du pourquoi une cheerleader pouvait se trouver seule dans le vestiaire avec son coéquipier, qui n'a qu'une serviette autour de la taille. la luxembourgeoise soupire. si seulement ils avaient pu faire la moindre des choses auxquelles l'intrus était en train de penser, romee serait à l'heure qu'il est femme comblée et bien heureuse. ne voulant pas s'immiscer dans leurs drames d'équipe, la brunette se contente de regarder les deux camarades, amusée. puis le gamin s'en va aussi rapidement qu'il est arrivé et romee en profite pour saisir la main de zed toujours tendue. elle n'est pas surprise de la facilité avec laquelle il la relève, non. romee, elle est surprise parce qu'il la tient désormais contre son corps à demi-nu, sans qu'ils ne se quittent des yeux. les sens en alerte, la belle, à travers son costume rouge et noir elle sent les muscles de l'australien se tendre et pire encore, elle sait pertinemment ce qui se cache un peu plus bas sous sa serviette. vice ou délice, la gamine se reprend à rougir alors que ses yeux sont plongés dans les iris dorés du bellâtre. proximité enivrante, son coeur commence à s'emballer, rythme irrégulier. puis il lui sourit. dieu, si elle n'était pas prisonnière des bras de zed, elle s'écroulerait sans doute une deuxième fois romee, les jambes en coton. l'emprise qu'il avait déjà sur elle relevait à la fois du ridicule, à la fois de l'exquis. sentant qu'elle n'était plus maîtresse d'elle-même et qu'elle allait faire une bêtise, la luxembourgeoise se décida à se détacher de lui quand pile au même moment zed se racla la gorge et la devança. les entrailles en folie et le coeur tambour battant, elle prit quelques secondes pour se remettre de ses émotions, mettant cela sur le compte de sa chute de tout à l'heure. puis elle sentit de nouveau la main de zed contre sa peau et sa question résonner dans les vestiaires. ce garçon était trop tactile pour son bien... essayant tant bien que mal de remettre son masque habituel d'assurance débordante, romee posa sa main sur celle du capitaine, un sourire charmeur aux lèvres. je vais bien ne t'en fais pas. un tour à l'infirmerie et ce sera réglé. eh, si seulement une infirmière pouvait régler son problème et faire disparaître l'empotée qui prenait sa place à chaque fois que zed était un peu trop près d'elle, elle en serait reconnaissante. sentant que venait le moment de se quitter, elle se mit sur la pointe des pieds pour arriver à hauteur de l'oreille de l'australien et susurra doucement. j'ai été ravie de te rencontrer, monsieur le capitaine. puis elle se redresse et en prenant son temps, elle se dirige vers la porte du vestiaire. oh, romee, elle sait que sa jupette de cheerleader ne couvre presque rien et qu'elle laisse la part belle à l'imagination. mais le plus important, c'est qu'elle sait pertinemment que zed la regarde. avant de sortir définitivement de la pièce, romee se retourne et lui lâche son plus beau sourire. en cas de besoin, tu sais où me trouver. et telle le plus beau des mirages, elle disparaît enfin.

@zed burgess