qui dit rentrée, dit nouveaux arrivants à la maison et y en a un que j’ai automatiquement repéré. de toute manière, y a toujours un élément perturbateur dans un groupe. cette année, j’ai l’impression qu’il s’agira de monsieur silas rothschild, un putain de déserteur mather qui revient nous donner du fil à retordre. tu t’es cru chez ta mère toi ? tu râles en permanence, tu te crois au-dessus des règles et tu nous regardes comme si t’étais zeus sur le mont olympe. j’supporte pas, oh ça oui, j’supporte pas. en plus, si j’ai bien compris, c’est toi qui as brisé le coeur de ma chère et tendre serah winters. bon, apparemment, vous avez vite retrouvé vos marques, mais peu importe ! avant que tu nous réintègres pour de bon, j’ai bien l’intention de te tester et ça commence dès ce soir. il est trois heures du mat’, l’heure à laquelle où tu dois dormir profondément et où ta queue doit se lever et descendre au gré de tes rêveries. sur la pointe des pieds, je sors de ma chambre pour rejoindre la tienne, mais pas les mains libres. je transporte un seau d’eau bien froide avec moi pour te réveiller comme il faut, car cette nuit, tu ne vas pas la terminer dans ton lit. arrivant devant ta chambre, j’entre en catimini, je m’approche de ton pieu et je t’aperçois, tout étalé, la bouche légèrement entrouverte. désolée sexy guy. hop, je déverse ma flotte glaciale sur toi et je fais retentir ma corne de brume pour couronner le tout « DEBOUT LE BIZUT, DEBOUT !!!! »

Cette rentrée n’est vraiment pas de tout repos. J’avoue qu’avec tout ce qui s’est passé dans ma vie dernièrement, j’ai l’impression que rien ne va. J’ai également l’impression que je fais toujours les mauvais choix. Je doute même de mon retour chez les mathers, pour tout dire. Je me demande si je ne devais pas simplement me concentrer sur mes études et laisser faire ces conneries de confrérie. M’occuper que de ma petite gueule et faire ce dont j’ai envie, sans contrainte pour les 3 ans qui me reste à faire à l’université. J’étais en grande réflexion à ce propos et sans doute que je prendrai ma décision dans les prochains jours, lorsque j’aurai repris mes marques et me faire une routine concernant la médecine. Comme je disais, la rentrée n’est pas de tout repos pour moi, c’est pour cette raison que je me suis couché assez tôt, sachant qu’une journée assez épuisante m’attendait demain. Cependant, je ne pensais pas me faire réveiller en plein milieu de mon rêve assez chaud, par un seau d’eau glacé. « Bordel de merde ! C’est quoi ton putain d’problème ? T’as mère ne t’as pas appris ce qu’est le respect d’autrui salope ? » Réveillé en sursaut, ce fut la première chose qui m’est passé par la tête, jusqu’à ce que je m’aperçoive que c’était toi. Eh merde ! « Qu’est-ce que tu veux ? Liam te satisfait pas que t’es venu voir quelqu’un pour te faire jouir ? » Petit sourire en coin, je ne pouvais m’empêcher de te dire ça, même si je sais que je vais sans doute le regretter.

je pourrais vraiment y prendre goût. j’avais oublié à quel point la période bizutage pouvait être fortement jubilatoire. alors me voilà, à côté de ton lit, à te renverser un bon seau d’eau froide sur ta tête d’ange. ah, la réaction, magnifique. j’aurais dû emmener un compère pour filmer tout ça « la tienne non plus apparemment, connard ! » rétorquais-je complètement morte de rire. tu sais pas à qui tu parles là ? si j’veux te griller, j’te grille direct espèce de p'tit poupon rebelle là. et ouais, j’peux t’éjecter à tout moment de nos bizuts et bye bye l’accès à la mather house et tous ces privilèges « c’est ça, j’ai besoin d’un coup de queue vite fait bien fait » t’es au courant pour liam et moi ? j’parie que serah a tout bouffonné au cours d’une de vos parties de jambes en l’air bien torride. « t’aimes te faire frapper pour ensuite baiser non ? » j’sais pas, serah m’a dit qu’elle t’avait envoyé un coup de poing dans le bide et qu’ensuite vous aviez sexé, j’invente rien moi. de toute manière, j’suis aussi adepte des pratiques ‘piquantes’, alors je valide. bref, stop. j’suis pas là pour qu’on papote de nos histoires de coeur et de cul. « debout allez, enfile quelque chose, j’veux pas voir ta micro bosse là ! » je frappe ensuite des mains pour agresser tes tympans et accessoirement accélérer la phase réveil et habillement « t’es à l’essai ce soir, grouille SI-LAS »

Ce que tu pouvais m’énerver… Tes mots me firent relever les yeux au ciel. En fait, je venais également de réaliser que je ne pouvais pas tout à fait réagir de cette façon en ta compagnie. Je devais me tenir à carreau et faire ce dont tu as décidé pour moi, dans la mesure du raisonnable. Ouais, je devais me montrer un peu plus aimable, parce que je sais très bien que tu pouvais, si tu le désirais, nuire à mon adhésion au sein de la mather. Certes, à ce moment j’hésite beaucoup sur le simple fait de rester, mais là n’est pas la raison pour m’attirer des ennuies dans l’immédiat. « Non… le sadomasochisme c’est pas trop mon dada… » Et pourquoi elle me disait ça d’ailleurs ? En plus d’être chiante, t’es cinglée ma pauvre fille. Il faut te faire soigner, vraiment. Je sers les dents ensembles à ton insulte et prends sur moi. J’oublie, effectivement le rite des initiations et lorsque tu me dis que je suis à l’essai ce soir, je me demande vraiment où tu veux en venir. Qu’elle genre d’idiotie digne d’un enfant dans cinq ans, tu vas me faire faire. « J’vais me lever et m’habille si t’arrêtes de me casser les couilles. » Évidemment, je parle de frapper dans tes mains de cette façon. Je me lève de mon lit, nu comme un vers évidemment, sans même me soucier de toi et enfile un boxer propre suivi d’un jean et d’un t-shirt. « Si j’te dis que tu perds ton temps et que j’compte quitter la mather, t’arrêtes de faire ta mégère et tu retourneras te faire baiser par le premier venu ? » Bon, je suis mal placé pour parler, mais tous est permis pour moi, afin que je puisse retourner dans les bras de Morphée. J’ai besoin de mes huit heures de sommeils par jour, pour garder ma forme et mon sex-appeal.

J’me serais pas levée au milieu de la nuit si je ne voyais aucun potentiel en toi, tu devrais t’estimer heureux au lieu de t’embarquer dans une joute verbale inutile. Bon, tu finis par te lever et là, à l’aide, t’es carrément à poil. J’ai jamais compris les gens qui dorment tout nu ! Bon, ça m’arrive quand je baise, mais la plupart du temps, j’suis couverte, t’imagines s’il y a un incendie ou un cambrioleur wesh ? Et ok, t'es bien monté, mais je dévie tout de même mon regard de tes parties, j'voudrais pas avoir des pensées impures en étant en couple. « C’est bon relax » Tu te fringues devant moi, sans aucune gêne et ce que tu m’avoues par la suite me fait complètement plantée « Euh ouais, mais je voudrais tenter de comprendre pourquoi.. » J’baisse le ton en croisant mes bras sur ma poitrine, un tantinet déçue d’un aveu pareil. J’pense pas que ce soit mon intrusion de ce soir qui t’fasse dire ça. Y a forcément d’autres raisons et j’aimerais bien te faire changer d’avis, je crois qu’on pourrait pas mal s’entendre tous les deux au sein de cette baraque. Certes, t’es chiant, mais j’suis sûre que t’as quelques qualités bien camouflées. « C’est à cause de Serah ? Tu crois que tu ne partages pas nos valeurs ? » Bon, tant pis. J'sens que j'pourrais pas te faire subir mon petit marathon, à moins que tu me fasses tourner en bourrique, mais je vais vite le sentir si c'est le cas et tu vas prendre cher l'ami.

Me faire réveiller en plein milieu de la nuit alors que ça ne fait pas si longtemps que je me suis couché, ne faisait vraiment pas parti de mes priorités… Et te voir débouler de cette façon dans ma chambre, voulant à tout prix que je me bouge le cul, pour je ne sait quelle raison, me fait encore moins plaisir. « Relaxer ? Va t’faire foutre… » Je sais que je ne suis pas très courtois, mais ces temps-ci, je suis à cran. J’ai envie de foutre mon poing sur la gueule de tout le monde et rien ne fonctionne. Mais entendre ton timbre de voix diminuer a le don de me rendre moins agressif verbalement. En même temps, je suis bien réveillé désormais, autant essayé d’être courtois et de jouer le jeu ? « Rien à foutre de Serah » Annonçai-je cette fois-ci beaucoup plus calmement « Elle a perdu sa chance à la minute où elle m’a clairement fait comprendre qu’elle m’en voulait d’avoir choisi ma famille au lieu d’elle. C’est qu’une foutue bonne baise. » Pour les valeurs, je sais très bien que je les possède. N’oublie pas que j’ai déjà fait partis de la Mather House. « J’trouve que la dynamique est différente d’avant mon départ. » Il n’y a plus aucune rivalité, alors que j’adorais détester et rendre la vie insupportable aux Eliots. Je n’ai pas l’impression que les membres sont soudés… Une confrérie c’est supposé être une deuxième famille et là, ce que je vois en ce moment, c’est plus chacun pour soi.

HJ : Sorry avec le départ de Serah etc, je n'étais plus certaine si je devais répondre au non, mais je me suis dit : pourquoi pas ? Une possible alliée dans la MH ne peut pas faire de tort