submergé. alors que je souhaite me rendre à la salle informatique, je me suis arrêté dans ce parc où la vue y est incroyable. toutes ses fleurs et tout, je me sens... tout petit. ça me change clairement de ma ville de toujours, alma. finalement, c'est sur la pelouse verte et bien tondue que je pose mes fesses, prenant appui sur mes bras en arrière et profitant de ce temps chaud. j'aime cambridge, c'est beau mais j'ai cette peur d'avoir le mal du pays... du moins, de ma ville. alma me manque déjà. finalement, je viens m'allonger, je mets mes écouteurs et écoute doucement cette musique des quatre saison, fermant les yeux.

comme chaque année, la reprise fait paniquer la douce aldridge. les gens, le monde, parler avec d’autres. alors quand finalement elle vient à bout de sa dernière heure de cours, elle se précipite à l’extérieur ravie de pouvoir retourner chez elle. et comme souvent, elle fait abstraction du monde qui l’entoure en glissant ses écouteurs dans ses oreilles. maddie, elle passe tout le temps par les parcs sur son chemin, elle trouve ça apaisant, relaxant. mais elle fait jamais attention poupée alors elle trébuche sur les jambes de quelqu’un et finit à moitié sur lui. « oh mon dieu. je suis.. je suis désolée » et elle a honte, ses joues prennent une teinte rosée alors qu’elle roule pour le débarrasser de son poids. et se rendre compte qu’elle le connait ça l’aide pas vraiment. bordel, c’est une catastrophe ambulante.

je suis bien là. je ne fais, pour une fois, attention à rien qui m'entoure, j'ai ma musique dans mes oreilles et je m'évade comme je le peux. finalement, je sens un truc qui tombe presque sur moi à cause de mes pieds. j'ouvre les yeux en panique, limite. oh pardon, pardon... que je commence à dire, avant de me rendre compte qu'il s'agisse de toi, maddie. maddie ? dis-je, incrédule. je ne me suis pas attendu à toi, je viens à rougir très vite de par la position que l'on a, dans l'immediat. j'... désolé. finis-je par m'excuser de nouveau.

et elle a honte maddie de s’être ramassée comme ça sur lui. parce que clairement, sa maladresse légendaire est déjà quelque chose d’assez difficile à gérer mais ça ? c’est too much pour la peine. « non. oui. fais comme si c’était pas moi. » parce que c’est encore pire là tu vois. et elle bégaye la pauvre, elle ne sait plus où se mettre. « c’est moi, j’étais encore perdue dans ma tête » comme toujours. dans le monde imaginaire qu’elle créé dans son esprit histoire d’échapper à la réalité. « je ne t’ai pas fais mal au moins ? » histoire d’être certaine.

trop.. trop tard. je souris, gêné de cette situation plutôt cocasse. mais ça va, tu es légère et tu ne m'as pas fait mal, juste très surpris. t'es maladroite, je dois dire qu'on est exactement pareil, tu t'excuses à ton tour avant de me demander si je n'ai pas mal, je souris encore. non... juste que tu es encore sur moi. je rougis fortement, surtout que les regards sont sur nous, les étudiants vont nous prendre pour un couple puisque tu es limite allongée sur moi. je me décale, te regardant alors. tu vas bien ? maintenant qu'on s'est parlés, j'ai un peu moins de mal à te parler, c'est légèrement plus facile. mais, chassez le naturel, il revient au galop.

parfois, elle est fatiguée que ce genre de chose lui tombe sans arrêt dessus. comme si c’était impossible qu’elle passe toute une journée sans trébucher, glisser ou casser quelque chose. et honnêtement, elle aurait probablement préférée dévaler les escaliers de l’amphithéâtre sur les fesses encore une fois plutôt que de s’étaler sur lui de la sorte. « oh.. euh.. pardon. » et elle roule sur le côté pour le libérer se rendant compte que le moment avait été encore plus gênant que ce qu’elle avait pu penser. « ça pourrait aller mieux » elle venait littéralement de s’écraser sur toi, y avait quand même mieux comme genre de journée. « et toi ? » si on met de côté la position plus que gênante qui venait d’être produite en directe du parc de l’université.

je te fais la remarque que tu es encore sur moi, tu te pousses sur le côté, t'excusant, je continue de rougir un peu plus. à force, je me transformerai réellement en tomate. une tomate bien mûre. tu vas plutôt bien, tu m'en vois ravi, je souris alors que tu me retournes la question. oui, ça va. je me fais doucement à tout ça... harvard, cambridge, boston. je ne suis encore qu'un nouveau, ça ne fait pas assez de temps que je suis là. tu allais quelque part ? finis-je par te demander, alors que je me pose en tailleur afin de pouvoir discuter avec toi.

je te jure que j’aimerais sincèrement disparaître là. ou alors revenir en arrière pour faire en sorte que ce moment n’arrive jamais. et je suis la seule à blâmer vu que visiblement, je suis incapable de regarder où est-ce que je met les pieds. « ouais, c’est impressionnant qu’on on arrive. » je me souviens encore de mes premiers pas ici et même encore maintenant, la plupart du temps, je me sens toute petite. c’est difficile de changer son quotidien pour tout ça. pour ce prestige là. « non. enfin, je rentrais chez moi » rien de bien trépidant. j’ai pas une vie trépidante en fait. pas de sortie, pas de fête, nada. juste moi et mon violon la plupart du temps.

tu es là depuis plus longtemps toi... du coup, tu connais un peu les gens, l'endroit où nous sommes contrairement à moi. peut-etre que d'ici quelques semaines, voir mois, je me sentirai un peu mieux. mais là, ce n'est clairement pas le cas. je n'arrive pas à me sentir à l'aise. finalement, je te demande où tu te rends comme ça et tu vas chez toi. j'hoche doucement la tête. oh... je ne vais pas te déranger plus longtemps que ça alors... je souris timidement, je n'aime pas déranger les autres...