“Boston, MA — 28 août 2018” De toute évidence, j'étais en plein rêve éveillé. Comment pouvait-il être possible que je sois marié, quelques jours après la demande en mariage ? La magie Wildingham. La magie Westerberg à présent, parce que la fille à côté de moi, qui dormait contre mon épaule avec sa main liée à la mienne, c'était ma femme. Camila était ma femme. On s'était dit oui et maintenant, elle portait mon nom. Est-ce que j'étais le plus heureux des hommes ? Certainement. Mon regard se posait sur son ventre, imaginant alors le petit bout qui grandissait en elle. J'avais réussi à planter une nouvelle fois la graine et ça avait pris. On allait être parents. Pour de vrai cette fois. Pas de mère Wildingham pour la pousser à l'avortement pour la marier à un prince. Elle était mariée et j'allais tout faire pour la protéger de cette famille de fous. Touchant cette bague qui se trouvait à mon doigt, je ne pouvais pas m'empêcher de sourire. J'avais enfin ce happy ending qui me plaisait. La malchance s'en était allée, j'étais ce garçon chanceux, avec la femme, l'enfant, l'argent. Putain oui, l'argent. J'étais riche maintenant et... j'arrivais pas à m'y faire. Posant mes lèvres contre son crâne, je m'endormais en attendant qu'on atterrisse à Boston. Quand ce fut fait, le chauffeur s'occupait de récupérer les valises pendant qu'on prenait l'air dehors, en attendant de prendre la route vers notre appartement. Notre cocon à nous. Cette chambre en bas qui servira de chambre pour bébé quand il sera plus grand. En attendant, il resterait avec nous, en haut, pour qu'on soit dispo à chaque heure du jour ou de la nuit. J'avais hâte, malgré la peur qui me tiraillait, mais ouais, notre bébé. Elle assurera, j'en étais certain. Arrivés à Beacon Hill, je demandais au chauffeur d'attendre dans la voiture avant de décharger nos valises. « Viens, laisse-toi faire » que je disais à Camila, une fois sortis de la voiture. L'attrapant, je la portais dans mes bras, sourire sur les lèvres. « J'ai toujours rêvé de faire ça avec ma femme » Bon, c'était pas judicieux de le faire dans la rue, sachant qu'on avait des escaliers à monter. « Attends, on fera ça à l'étage, suis moi » Je l'avais relâchée mais j'avais gardé sa main dans la mienne pour qu'une fois devant la porte de chez nous, déverrouillée, je me remette à la porter. Franchissant les quelques pas qui nous séparaient de notre nid douillet, je finissais par l'embrasser. « Bon retour chez nous, madame Westerberg »